Election communale du 15 Octobre 1911.
Résultats.
Hyg
Dimanche, 22 Octobre 1911.
71e année. 45,
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
vilalae d'Ypres.
50i0
989
985
1516
1550
52
45
70
47
192
25
56
48
54
165
2521
CLÉRICAUX.
955
568
767
792
2762
MM.
Colaert
004
db5
754
780
2689
Dlluvettere
017
542
755
789
2681
ivveins uTCeekhouUe
019
546
7 19
775
2657
Lcmabien
014
5 46
750
765
2655
Sobry
01 2
542
750
7 74
2658
Struye
017
541
727
768
2655
Vandenboogaerde
01 1
5 46
720
7 76
2655
Vandergbole
622
549
745
786
2702
LIBÉRAUX.
529
581
701
657
2068
M M
(ilorie
541
400
757
684
2 162
Masse belein
528
578
691
661
2058
Van Alleynnes
525
580
695
656
2052
Vermeulen Hector
555
587
697
671
2090
Vermeillen René
557
598
706
676
2117
5051
985
996
i 522
58
52
6 4
46
180
20
51
46
100
2526
CLÉRICAUX.
01 1
561
755
725
2650
lia n s
605
569
7 02
746
2682
Seys
605
550
749
755
2655
LIBÉRAUX.
569
4 15
7 58
7 55
2255
Mil.
I> ru niant
561
400
71 1
699
2 62
Nolf
570
450
700
776
2556
iene, nbie et peu
l*arai*Hanl le SJ>t manche.
PRIX DE L'A BON ME VIE NT
pour la villr Par an -T francs
pr la provincb Par an -4 fr. .30
p' LBTRANiKR Par an G fr. GO
Annonces
Réclames 25
Annonces judiciaires
ANNONCES
15 centimes la ligne
1 fr. la ligne.
Série de 8 ans.
n.
1.2
it.
S.IO
H.
4-9.?
H.
5-O-H
Total.
Bulletins roses.
Nombre de votes valables
Blancs ou nuls
Bulletins panachés
Majorité absolue
Votes de parti
Votes de parti
Série de 4 ans.
Bulletins blancs.
Nombre de votes valables
1550
Blancs ou nuls
Bulletins panachés
O
Majorité absolue
Votes de parti
Votes de parti
Mise au point.
Nous avons été battus; c'est entendu;
et fortement battus c'est encore en
tendu.
Mais,... il y a toujours un mais quand
il y aà compter avec Mons Colaert et G".
Et d'abord, la majorité des cléri
caux a été, non de 700 voix, comme
l'ont porté les cartels promenés dans
la manifestation du lendemain, mais,
en moyenne, de 575 pour l'une série,
et de 405 pour l'autre, celle-ci donnant
M. Nolf, chose noter, un total de
suifragesplus considérable qu'aux pré
cédentes luttes.
C'est encore beaucoup assurément,
et de trop, cela va sans dire.
Mais, ensuite, de quoi donc la som
me des sulfrages obtenus par les can
didats cléricaux a-t-elle été composée?
Et c'est cela qu'il importe, n'est-ce
pas, de voir
Or, .si des sull'rages vantés par
nos adversaires, on déduit tous
ceux qui n'ont pas été de libre
expression, soient ceux 1° des hospi
talisés 2" des secourus domicile,
tant par les Hospices que par le Bureau
de bienfaisance 3° des employés, ti
morés et intimidés, de diverse catégo
rie, part quelques honorables ex
ceptions) 4° de tous les membres
du clergé, tous étrangers la
ville, nomades par profession, ici
aujourd'hui, ailleurs demain, et que
les intérêts de la ville touchent peu ou
prou, même aucunément 5° de tous
ceux, enfin, qui se sont laissé gagner
par l'argent, qui, comme toujours, a
joué son grand rôle dans le camp clé
rical... au total, au inoins 600 voix il
se fait qu'on eu arrive cette consta
tation que les candidats en question
n'ont pas réuni la moitié du total des
voix appelées au scrutin.
Les libéraux qui, eux, n'ont usé
d'aucun moyen malhonnête fait au
cune démarche près d'aucun électeur,
et n'ont fait appel qu'au principe de la
R. P. et aux loyaux sentiments de ceux
qui tiennent ce principe, ont re
cueilli, par contre, pour leurs candi
dats, de 2330 voix (maximum, chill're
de M. Nolf) 2052 (minimum, chiffre
de M. Van Alleynnes).
D'où l'on doit ultérieurement con
clure, avec tous les esprits droits et
sincères, que plus de la moitié des
électeurs, tous ceux vraiment sou
cieux des intérêts de la ville, ont ex
primé le désir, formulé la volonté,
qu'il y eût, au Conseil communal,
quelques membres de libre examen et
de libre décision, pour contrôler et
discuter les mesures et les résolutions
d'une majorité trop encline subir
l'ascendant d'un ou de deux chefs, et
voter aveuglement tout ce que ceux-ci
rêvent et proposent.
La portée, la vraie signification des
élections est là, et pas ailleurs, quoi
que les rédacteurs du Journal et du
Nieuwsblad en puissent prétendra
contre, d'ailleurs, leur sentiment inti
me et celui de leurs compères ou
complices... Car, s'il est un fait notoire
et certain, c'est bien celui que les clé
ricaux n'ont, cette fois encore, dû leur
triomphe qu'à la contrainte et, pour la
plus grande partie, l'argent. C'est
avec l'argent qu'ils ont, après la stu
péfiante annulation des élections en
1890, conquis l'Hôtel de Ville et de
puis lors, l'une forfaiture entraînant
l'autre, comme dit quelque part l'il
lustre auteur des Annales, ils n'ont,
chaque occasion, cessé de recourir
ce honteux moyen qui déshonore
la fois le corrupteur et le corrompu.
Et l'infamie du procédé est d'autant
plus grande, que les libéraux n'ont,
soit dit encore, fait aucune démarche,
employé d'autre arme que la presse, et
se sont bornés faire appel au bon
sens et la droiture des électeurs.
Aussi bien les candidats évincés
sont-ils moins touchés de leur décon
venue personnelle, que de la décep
tion commune avec tous ceux qui ont
approuvé leur résolution, partagé leurs
espérances, et les ont soutenus de
leurs sulfrages.
Au surplus, le parti libéral est loin
d'être mort Ypres, et M. Seys devra
attendre encore longtemps avant de
pouvoir édifier, sur sa tombe, le mo
nument qui rentre dans sa spécialité,
lui.
JL' espionnage.
Les cléricaux n'ont pas seulement
opéré comme nous venons de le dire,
ils ont encore, dans leur frousse,
organisé tout un système d'espionnage
et, par suite, de délation.
Il est avéré que, durant les nuits
qui ont précédé le jour des élections,
et, surtout, durant celle du Samedi au
Dimanche, les maisons de certains
propriétaires et de certains candidats
ont été espionnées par des bandes de
jeunes gars soudoyés cette fin.
Eh bien supposons que les libé
raux eussent fait la même chose l'é
gard de certaines notabilités cléricales?
Que serait-il arrivé
Des rencontres, des heurts et des
rixes, n'est-ce pas C'est-à-dire des
perturbations dans l'ordre public au
cours desquelles il y aurait eu des
blessés tout au moins.
Or, n'était-il pas du devoir de la
police, qui n'a pu ignorer ces dange
reuses manœuvres, de les défendre et,
au besoin, de les empêcher
Qui osera dire a non 1
iànp moyen infail-
Coûteux d'assécher les murs des
appartements humides, etc. Bâtis
seurs, écrivez MM. J.-J. Devos,
carrelages, Tournai.
Les bluffs de notre Maleur
ou hasardés sa gloire.
C'estou c'était, avant les élections
chose entendue.
Jadis, il n'y avait rien Ypres ni
éclairage public ni voies praticables;
ni système d'eaux ni air salubre ni
mesures hygiéniques ni écoles suffi
santes ni double étang ni théâtre
valant ce nom ni cible satisfaisante
ni visites d'étrangers ni tolérance
l'hôtel de ville ni paix scolaire ni
caisse communale un peu fournie
rien a-t-on clamé dans un supplément
du Journal (1).
Ypres même existait-il
Oui. Car il a fallu reconnaître qu'il y
avait des monuments en ruines....
Sans cela on aurait évidemment pré
tendu que la ville n'était point née
encore.
Enfin Colaert vint, comme dit Boi-
leau parlant de Malherbe et, soudain,
tout renaît le premier il s'occupe de
L union pait la fortl
Vires acquirit eindr.
On s'abtnne au bureau du journal, hue de Uixmuoe, 53, Ypres. Les annonces, les faits
divers et les réclames sonl reçus pour l'uonihssemîat d'Ypres et les leu< Flandres au bureau
du Progrès. Pour la publicité en de tors des deux Flandres, s\i Iresser exclusivement au
Uomptoir de Publicité JiCljtJSS PHISSiliJ, ii. Boulevard Auspaclt, Bruxelles,
téléphone 5230.
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m JSSt -T-3 ^.T3 i, tya r J c.TSM
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I Il y a, comme dernier numéro au plai
sant dithyrambe, qu'on vit Ypres en
grand seigneur qu'on s'y paie des fan
taisies de milliardaire et qu'on offre les
parures toujours plus riches la coquette
qu'on aime Hum hum cela finit com
me en pavé de l'ours, et c'est se demander
de qui l'on se moque (N. de la R.)