Hygiène, ïfo™ Chronique de la ville. Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de F Arrondissement. AVI S Correspondance. propos de remercimenls Dimanche. 1:2 .Novembre 1911. 71e année. 46. l union pait la forck PRIX DE L'ABONNEMENT poor la. ville Par a a 4: Iran p la. province Par au 4fr. .50 p' létranger P ir an 6 fr. 60 On s'abonne au bureau Ju journal, hue de ùixnuuë, Si, Ïpkes. L:> annonces, les fans divers et les réclames sont reçus pair l'a r misse n ni l'Yaces il s ln< Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en burs ils :hu Fuit s. ùl-n.r esclusivemeot au Comjtoir db Publicité JAO^OSS rdlSSSliJ, 4L Boulevard Anspacb, Bruxelles, téléphone 5230. AUX NOUVEAUX ABONNÉS. Les personnes qui pren dront un abonnement au PROGRÈS pour 1912, le recevront gratuitement partir de ce jour, jusqu'au 1 Janvier prochain. «■es ®s«ss<es m s-m■Ts«»«2sœ&®s«r?s La Débâcle. Sous ce titre, M. Félix Goblet d'Al- viella publie dans la Revue de Belgique un article où il examine la situation créée au gouvernement par les der nières élections communales. Il s'agis sait, dit l'auteur, de savoir si l'entente des anticléricaux irait au-délà d'une promenade bras dessus bras dessous (manifestation du 15 Août) il s'agis sait aussi de savoir si le corps électo ral approuverait le cartel ou s'il affir merait sa confiance dans le gouverne ment du vote plural et des 20 millions aux couvents. Telles étaient les ques tions qui pouvaient se poser avant le scrutin du 15 Octobre. L'auteur montre pourquoi ces ques tions étaient presque superflues après le retrait du projet scolaire et la mani festation du 15 Août Le retrait du projet et la chute de M. Schollaert étaient dus la pression de l'opinion et rien dans les agisse ments des cléricaux n'autorisait sup poser un revirement dans l'esprit des électeurs. Et de fait, confirme M. Goblet d'Alviella, le cartel s'est conclu partout dans les grandes villes et presque dans toutes les petites communes. Ge fut là la grande, la véritable victoire. L'au teur raille ensuite aimablement les clé ricaux qui, malgré leur défaite, crièrent victoire dans l'espoir de donner le change au pays. M. Goblet d'Alviella conclut en ces termes Les gens sages réclament mainte nant la constitution d'un ministère d'affaires. C'est la seule solution pos sible dans les circonstances actuelles. La dissolution générale vers laquelle nous marchons d'une façon certaine ne peut se faire demain. Il faut d'abord que le gouvernement fasse connaître les résultats du recensement décennal et il est prévoir qu'il ne sera pas facile de les lui arracher. Il faut ensuite voter la loi augmentant le nombre de sénateurs et députés. Or, le ministère actuel est absolument discrédité. 11 est même désormais radicalement impuis sant assurer la marche des affaires courantes, la besogne d'au jour le jour. Il faut qu'il s'en aille. La vie politi que va reprendre son maximum d'in tensité, avec la rentrée des Chambres et dès le début l'attaque sera violente. Le premier mot de l'opposition sera démission et on le criera aussi haut et aussi longtemps qu'il le faut. Il s'agit de savoir si le gouvernement clérical, ayant subi des défaites suc cessives de plus en plus écrasantes pourra subsister encore, alors que la très grande majorité des communes du pays lui ont retiré toute confiance. On a comparé avec infiniment de raison la situation actuelle celle de 1857. En 1857 comme aujourd'hui, la lutte était dirigée contre la main-morte monacale, contre la puissance tentaculaire des couvents, contre le parti prêtre et con tre le clergé. En 1857 aussi, les élec tions communales eurent la portée d'une manifestation politiqueet infligè rent une défaite écrasante aux idées cléricales de l'époque. Les détails mê mes présentent un rapprochement amusant comme aujourd'hui, le pré sident de la Ghambre fut éliminé du conseil communal gantois. Les élec tions communales avaient lieu le 27 Octobre. Le 3 Novembre, le ministère De Decker donna sa démission et le 8 le nouveau cabinet libéral fut compo sé. Les élections législatives du 10 Dé cembre lui donnèrent une forte majo rité et le parti libéral conserva le pou voir pendant treize ans. A cette époque, les hommes politiques catholiques avaient quelque souci de la dignité. Il n'en est plus de même chez les cléri caux d'aujourd'hui. Gageons qu'ils se refuseront faire le geste démission naire qui leur procurerait une retraite honorable. Il faudra leur imprimer une dernière secousse pour les faire choir de cet équilibre instable où leur débile majorité se maintient si péniblement. Ge sera, dans quelques jours, la tâche de l'opposition parlementaire. Jamais plus l'occasion ne sera aussi propice pour libérer la patrie du péril qui la menace et du cauchemar qui l'op presse. Le ministère d'affaires qui gérera peu iant quelques semaines les alfaires du pays devra aussi faire voter les cré dits nécessaires pour nous mettre en mesure de nous défendre contre l'inva sion étrangère. On nous promet la guerre pour le printemps. Tôt ou tard, elle est inévitable. Et nous ne sommes pas prêts, par suite de l'incurie impar donnable du gouvernement clérical. Les cléricaux ont trompé le pays lors qu'ils ont affirmé que notre situation militaire nous mettait l'abri du dan ger extérieur, parce qu'en réalité l'ar mée est désorganisée, les armements sont insuffisants et nous n'avons pas de munitions. Sans doute le ministère de II roque- vil le fera t-il appel l'accord patrioti que des partis, peut-être demandera-t- il aux gauches de conclure avec la droite une trêve politique, afin que celle-ci puisse préparer la défense nationale, et aussi... rester encore un peu au pouvoir. Mais les gauches ne seront paé dupes de la manœuvre clé ricale. Il n'est plus de trêve possible libéraux et socialistes se refuseront déposer les armes, même momentané ment. Ils n'oublieront pas que si notre situation militaire est déplorable, c'est parce que le parti prêtre au pouvoir a gavé ses créatures, qu'il a gaspillé les deniers publics au profit des couvents, mais qu'il n'a jamais consenti au moin dre sacrifice pour sauvegarder les intérêts de la nation. Nous avons le devoir de dire au ministère actuel allez-vous-en immé diatement. Et l'activité du ministère d'affaires qui lui succédera, nous assi gnons cette seule tâche l'extérieur, assurer la défense du pays, l'inté rieur, préparer la destitution des cléri caux La politique générale du gouvernemeul. n Le débat sur la politique générale du gouvernement s'engagera immédiate ment après ladéclaration ministérielle, moins que le président n'invite la Chambre discuter les budgets dans les sections les mercredi, jeudi et ven dredi qui suivront la rentrée. Dans ce cas la discussion ne commencerait que mardi en huit. Tout promet que de cet échange d'idées sortira la condamna tion du cabinet. Il portera certaine ment sur le résultat deé élections com munales, la question militaire, la vie chère et la question scolaire. Quelle sanction lui donner L'ordre du jour de ladroite sera voté, mais le pays, après avoir écouté les orateurs de l'opposition, se prononce ra contre le gouvernement, cequi hâtera peut-être l'heure de la dissolution. On est déjà assuré d'entendre MM. Hymans, Vandervelde, Masson, Des- trée, Mechelynck, Royer, et Franck s'il est complètement rétabli cette date, d'autres orateurs encore. Quant MM. Woeste et Schollaert, viendront-ils se donner le baiser La- mourette Ça ne manquerait pas de gaieté... Il faut s'attendre pendant ce débat une aflluence extraordinaire la Ghambre. La réunion de la Droite. De l'Etoile On ne dit pas si la droite a encore acclamé M. Schollaert comme chef au lendemain du succès qu'il a remporté Louvain Il résulte de la discussion et surtout des bruits recueillis l'issue de la séance que le projet de loi augmentant le nombre des députés et sénateurs ne sera pas déposé avant le mois de Mars. Les élections de Mai porteront sur tous les arrondissements du pays. Quant au projet scolaire, le gouver nement n'oserait plus le représenter. Il a subi le sort de M. Schollaert Lou vain il s'est effondré sous la réproba tion du corps électoral. De la Gazette En ce qui concerne l'augmentation du nombre des sièges au Parlement, et la dissolution, il convient d'attendre la déclaration de M. de Broqueville aux Chambres on jugera de sa valeur selon sa netteté. Du travail auquel le gouverne ment s'est livré au sujet du résultat des élections communales, nous avons dit d'avance ce qu'il fallait penser. Ce travail, personne ne pourra le contrô ler sérieusement et ce seront les pro chaines élections législatives qui pour ront nous édifier sur sa valeur. Si le gouvernement est vraiment convaincu (jue les électeurs lui ont donné raison, qu'il hâte donc la dissolution il ne doit pas la craindre, et il doit espérer pouvoir ainsi faire voter plus tôt cette loi scolaire, dont il annonce le dépôt, mais qu'il ne peut faire discuter par la présente législature. Du Petit Bleu Que s'est-il réellement passé durant la réunion des droites Voici le gouvernement ne veut pas que les résultats du recensement soient connus trop tôt... c'est-à-dire avant le Nouvel An. D'autre part, la loi augmen tant le nombre des députés et séna teurs ne sera pas connue avant le mois de Mars. Le gouvernement n'est pas rassuré du tout. Quant la dissolution, au sujet de laquelle M. le chef du cabinet nous réserve une déclaration il reste avéré que l'on n'est pas d'accord ce sujet dans le clan de nos adversaires. Les uns disent, qu'il n'y en aura pas, qu'ils s'y opposeront de toutes leurs forces. Les autres sont hésitants et se don nent l'air de ne pas la craindre... La vérité c'est que c'est le désarroi complet on compte bien un peu sur M. Woeste pour rabistoquer les choses. ANNONCES Annonce-i 15 centimes la ligne Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Et du train dont vont les choses, il n'est pas impossible que M. Schollaert, le soi disant chef de la droite, soit déboulonné de son piédestal par M. AVoeste. Nous avons reçu l'article qui suit Il parait au dire du Journal que nos amis, les candidats blacboulés aux dernières élections, ont manqué la plus élémentaire des règles de la politesse puérile et honnête ils n'ont pas songé remercier leurs électeurs, alors que les candidats cléricaux vic torieux ont remercié les leurs de la plus éclatante manière Quelle noire ingratitude et quel frap pant contraste Toujours étourdis comme des oies ces messieurs du Journal Eh non les candidats libéraux n'ont pas cru, cette fois, devoir clairon ner des remercîments, et ils ont eu leurs bonnes raisons pour cela. On remercie pour un service, pour un acte d'obligeance. Ainsi les cléri caux ont pensé devoir remercier tous ceux qui, en grand nombre, les uns pour de l'argent, les autres pour des promesses, ont, contre leur sentiment intime, donné leurs suffrages aux can didats du clergé. Et comme il eut été embarrassant de ne remercier que ceux-là, et par tranches, on a remercié en bloc, et ce avec une exubérance, un fracas, un tintamarre, trahissant bien, du reste, comme nous l'avons noté, la détente d'une violente frousse, éprouvée jusqu'au dernier moment. Les électeurs libéraux n'ont guère eu besoin de remercîments sembla bles, ni d'aucuns ils ont tous voté suivant leur opinion, d'après leur con science, sans qu'on ait eu besoin de forcer, de violenter leur suffrage de n'importe quelle façon et, naturelle ment, ils se sont dit que c'était plutôt eux qu'il incombait de se montrer reconnaissants, et de remercier ceux qui avaient bien voulu prêter leurs noms la lutte en subir les efforts et les ennuis en courir les risques, et leur procurer, eux, électeurs, l'occa sion d'affirmer leurs convictions, d'ex primer leurs désirs et de servir leurs espérances. Et ainsi en doit-il être, d'après nous, pour un corps électoral libre, con scient de ses droits et de ses devoirs. Que jadis, dans les luttes du passé, où tant de fois les cléricaux furent battus, l'usage se soit introduit, créé, inventé par eux, de remercier les élec teurs, soit Mais ce n'est point une raison pour le maintenir, et, encore une fois, il nous est avis que les candi dats libéraux, vaincus, on sait com ment, l'élection du 15 Octobre, ont bien fait de ne pas augmenter les frais de propagande par d'inutiles affiches de remerciaient. i*arai*Kanl le Stimaiw/ie. Vires acqcirit elindo Félix Goblet d'Alviella. - Il nrf .4|Ll .Étef -M0W.* COÛteuX d assécher les murs des appartements humides, etc. Bâtis seurs, écrivez MM. J.-J. DdVftS, carrelages; Tournai. (u.n abonné électeur.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1911 | | pagina 1