Hygiène, ïfo™
Chronique de la ville.
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de F Arrondissement.
AVI
S
Correspondance.
propos de remercimenls
Dimanche. 1:2 .Novembre 1911.
71e année.
46.
l union pait la forck
PRIX DE L'ABONNEMENT
poor la. ville Par a a 4: Iran
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La Débâcle.
Sous ce titre, M. Félix Goblet d'Al-
viella publie dans la Revue de Belgique
un article où il examine la situation
créée au gouvernement par les der
nières élections communales. Il s'agis
sait, dit l'auteur, de savoir si l'entente
des anticléricaux irait au-délà d'une
promenade bras dessus bras dessous
(manifestation du 15 Août) il s'agis
sait aussi de savoir si le corps électo
ral approuverait le cartel ou s'il affir
merait sa confiance dans le gouverne
ment du vote plural et des 20 millions
aux couvents. Telles étaient les ques
tions qui pouvaient se poser avant le
scrutin du 15 Octobre.
L'auteur montre pourquoi ces ques
tions étaient presque superflues après
le retrait du projet scolaire et la mani
festation du 15 Août
Le retrait du projet et la chute de
M. Schollaert étaient dus la pression
de l'opinion et rien dans les agisse
ments des cléricaux n'autorisait sup
poser un revirement dans l'esprit des
électeurs. Et de fait, confirme M. Goblet
d'Alviella, le cartel s'est conclu partout
dans les grandes villes et presque dans
toutes les petites communes. Ge fut là
la grande, la véritable victoire. L'au
teur raille ensuite aimablement les clé
ricaux qui, malgré leur défaite, crièrent
victoire dans l'espoir de donner le
change au pays.
M. Goblet d'Alviella conclut en ces
termes
Les gens sages réclament mainte
nant la constitution d'un ministère
d'affaires. C'est la seule solution pos
sible dans les circonstances actuelles.
La dissolution générale vers laquelle
nous marchons d'une façon certaine
ne peut se faire demain. Il faut d'abord
que le gouvernement fasse connaître
les résultats du recensement décennal
et il est prévoir qu'il ne sera pas
facile de les lui arracher. Il faut ensuite
voter la loi augmentant le nombre de
sénateurs et députés. Or, le ministère
actuel est absolument discrédité. 11 est
même désormais radicalement impuis
sant assurer la marche des affaires
courantes, la besogne d'au jour le
jour.
Il faut qu'il s'en aille. La vie politi
que va reprendre son maximum d'in
tensité, avec la rentrée des Chambres
et dès le début l'attaque sera violente.
Le premier mot de l'opposition sera
démission et on le criera aussi haut
et aussi longtemps qu'il le faut. Il
s'agit de savoir si le gouvernement
clérical, ayant subi des défaites suc
cessives de plus en plus écrasantes
pourra subsister encore, alors que la
très grande majorité des communes du
pays lui ont retiré toute confiance. On
a comparé avec infiniment de raison la
situation actuelle celle de 1857. En
1857 comme aujourd'hui, la lutte était
dirigée contre la main-morte monacale,
contre la puissance tentaculaire des
couvents, contre le parti prêtre et con
tre le clergé. En 1857 aussi, les élec
tions communales eurent la portée
d'une manifestation politiqueet infligè
rent une défaite écrasante aux idées
cléricales de l'époque. Les détails mê
mes présentent un rapprochement
amusant comme aujourd'hui, le pré
sident de la Ghambre fut éliminé du
conseil communal gantois. Les élec
tions communales avaient lieu le 27
Octobre. Le 3 Novembre, le ministère
De Decker donna sa démission et le 8
le nouveau cabinet libéral fut compo
sé. Les élections législatives du 10 Dé
cembre lui donnèrent une forte majo
rité et le parti libéral conserva le pou
voir pendant treize ans. A cette époque,
les hommes politiques catholiques
avaient quelque souci de la dignité. Il
n'en est plus de même chez les cléri
caux d'aujourd'hui. Gageons qu'ils se
refuseront faire le geste démission
naire qui leur procurerait une retraite
honorable. Il faudra leur imprimer une
dernière secousse pour les faire choir
de cet équilibre instable où leur débile
majorité se maintient si péniblement.
Ge sera, dans quelques jours, la tâche
de l'opposition parlementaire. Jamais
plus l'occasion ne sera aussi propice
pour libérer la patrie du péril qui
la menace et du cauchemar qui l'op
presse.
Le ministère d'affaires qui gérera
peu iant quelques semaines les alfaires
du pays devra aussi faire voter les cré
dits nécessaires pour nous mettre en
mesure de nous défendre contre l'inva
sion étrangère. On nous promet la
guerre pour le printemps. Tôt ou tard,
elle est inévitable. Et nous ne sommes
pas prêts, par suite de l'incurie impar
donnable du gouvernement clérical.
Les cléricaux ont trompé le pays lors
qu'ils ont affirmé que notre situation
militaire nous mettait l'abri du dan
ger extérieur, parce qu'en réalité l'ar
mée est désorganisée, les armements
sont insuffisants et nous n'avons pas
de munitions.
Sans doute le ministère de II roque-
vil le fera t-il appel l'accord patrioti
que des partis, peut-être demandera-t-
il aux gauches de conclure avec la
droite une trêve politique, afin que
celle-ci puisse préparer la défense
nationale, et aussi... rester encore un
peu au pouvoir. Mais les gauches ne
seront paé dupes de la manœuvre clé
ricale. Il n'est plus de trêve possible
libéraux et socialistes se refuseront
déposer les armes, même momentané
ment. Ils n'oublieront pas que si notre
situation militaire est déplorable, c'est
parce que le parti prêtre au pouvoir a
gavé ses créatures, qu'il a gaspillé les
deniers publics au profit des couvents,
mais qu'il n'a jamais consenti au moin
dre sacrifice pour sauvegarder les
intérêts de la nation.
Nous avons le devoir de dire au
ministère actuel allez-vous-en immé
diatement. Et l'activité du ministère
d'affaires qui lui succédera, nous assi
gnons cette seule tâche l'extérieur,
assurer la défense du pays, l'inté
rieur, préparer la destitution des cléri
caux
La politique générale du
gouvernemeul.
n
Le débat sur la politique générale du
gouvernement s'engagera immédiate
ment après ladéclaration ministérielle,
moins que le président n'invite la
Chambre discuter les budgets dans
les sections les mercredi, jeudi et ven
dredi qui suivront la rentrée. Dans ce
cas la discussion ne commencerait que
mardi en huit. Tout promet que de cet
échange d'idées sortira la condamna
tion du cabinet. Il portera certaine
ment sur le résultat deé élections com
munales, la question militaire, la vie
chère et la question scolaire.
Quelle sanction lui donner
L'ordre du jour de ladroite sera voté,
mais le pays, après avoir écouté les
orateurs de l'opposition, se prononce
ra contre le gouvernement, cequi hâtera
peut-être l'heure de la dissolution.
On est déjà assuré d'entendre MM.
Hymans, Vandervelde, Masson, Des-
trée, Mechelynck, Royer, et Franck s'il
est complètement rétabli cette date,
d'autres orateurs encore.
Quant MM. Woeste et Schollaert,
viendront-ils se donner le baiser La-
mourette Ça ne manquerait pas de
gaieté... Il faut s'attendre pendant ce
débat une aflluence extraordinaire
la Ghambre.
La réunion de la Droite.
De l'Etoile
On ne dit pas si la droite a encore
acclamé M. Schollaert comme chef
au lendemain du succès qu'il a
remporté Louvain
Il résulte de la discussion et surtout
des bruits recueillis l'issue de la
séance que le projet de loi augmentant
le nombre des députés et sénateurs ne
sera pas déposé avant le mois de Mars.
Les élections de Mai porteront sur
tous les arrondissements du pays.
Quant au projet scolaire, le gouver
nement n'oserait plus le représenter.
Il a subi le sort de M. Schollaert Lou
vain il s'est effondré sous la réproba
tion du corps électoral.
De la Gazette
En ce qui concerne l'augmentation
du nombre des sièges au Parlement, et
la dissolution, il convient d'attendre la
déclaration de M. de Broqueville aux
Chambres on jugera de sa valeur
selon sa netteté.
Du travail auquel le gouverne
ment s'est livré au sujet du résultat
des élections communales, nous avons
dit d'avance ce qu'il fallait penser. Ce
travail, personne ne pourra le contrô
ler sérieusement et ce seront les pro
chaines élections législatives qui pour
ront nous édifier sur sa valeur. Si le
gouvernement est vraiment convaincu
(jue les électeurs lui ont donné raison,
qu'il hâte donc la dissolution il ne
doit pas la craindre, et il doit espérer
pouvoir ainsi faire voter plus tôt cette
loi scolaire, dont il annonce le dépôt,
mais qu'il ne peut faire discuter par la
présente législature.
Du Petit Bleu
Que s'est-il réellement passé durant
la réunion des droites
Voici le gouvernement ne veut pas
que les résultats du recensement soient
connus trop tôt... c'est-à-dire avant le
Nouvel An. D'autre part, la loi augmen
tant le nombre des députés et séna
teurs ne sera pas connue avant le mois
de Mars.
Le gouvernement n'est pas rassuré
du tout.
Quant la dissolution, au sujet de
laquelle M. le chef du cabinet nous
réserve une déclaration il reste avéré
que l'on n'est pas d'accord ce sujet
dans le clan de nos adversaires. Les
uns disent, qu'il n'y en aura pas, qu'ils
s'y opposeront de toutes leurs forces.
Les autres sont hésitants et se don
nent l'air de ne pas la craindre...
La vérité c'est que c'est le désarroi
complet on compte bien un peu sur
M. Woeste pour rabistoquer les choses.
ANNONCES
Annonce-i 15 centimes la ligne
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
Et du train dont vont les choses, il
n'est pas impossible que M. Schollaert,
le soi disant chef de la droite, soit
déboulonné de son piédestal par M.
AVoeste.
Nous avons reçu l'article qui suit
Il parait au dire du Journal
que nos amis, les candidats blacboulés
aux dernières élections, ont manqué
la plus élémentaire des règles de la
politesse puérile et honnête ils n'ont
pas songé remercier leurs électeurs,
alors que les candidats cléricaux vic
torieux ont remercié les leurs de la
plus éclatante manière
Quelle noire ingratitude et quel frap
pant contraste
Toujours étourdis comme des oies
ces messieurs du Journal
Eh non les candidats libéraux
n'ont pas cru, cette fois, devoir clairon
ner des remercîments, et ils ont eu
leurs bonnes raisons pour cela.
On remercie pour un service, pour
un acte d'obligeance. Ainsi les cléri
caux ont pensé devoir remercier tous
ceux qui, en grand nombre, les uns
pour de l'argent, les autres pour des
promesses, ont, contre leur sentiment
intime, donné leurs suffrages aux can
didats du clergé. Et comme il eut été
embarrassant de ne remercier que
ceux-là, et par tranches, on a remercié
en bloc, et ce avec une exubérance, un
fracas, un tintamarre, trahissant bien,
du reste, comme nous l'avons noté,
la détente d'une violente frousse,
éprouvée jusqu'au dernier moment.
Les électeurs libéraux n'ont guère
eu besoin de remercîments sembla
bles, ni d'aucuns ils ont tous voté
suivant leur opinion, d'après leur con
science, sans qu'on ait eu besoin de
forcer, de violenter leur suffrage de
n'importe quelle façon et, naturelle
ment, ils se sont dit que c'était plutôt
eux qu'il incombait de se montrer
reconnaissants, et de remercier ceux
qui avaient bien voulu prêter leurs
noms la lutte en subir les efforts
et les ennuis en courir les risques, et
leur procurer, eux, électeurs, l'occa
sion d'affirmer leurs convictions, d'ex
primer leurs désirs et de servir leurs
espérances.
Et ainsi en doit-il être, d'après nous,
pour un corps électoral libre, con
scient de ses droits et de ses devoirs.
Que jadis, dans les luttes du passé,
où tant de fois les cléricaux furent
battus, l'usage se soit introduit, créé,
inventé par eux, de remercier les élec
teurs, soit Mais ce n'est point une
raison pour le maintenir, et, encore
une fois, il nous est avis que les candi
dats libéraux, vaincus, on sait com
ment, l'élection du 15 Octobre, ont
bien fait de ne pas augmenter les frais
de propagande par d'inutiles affiches
de remerciaient.
i*arai*Kanl le Stimaiw/ie.
Vires acqcirit elindo
Félix Goblet d'Alviella.
- Il nrf .4|Ll .Étef -M0W.*
COÛteuX d assécher les murs des
appartements humides, etc. Bâtis
seurs, écrivez MM. J.-J. DdVftS,
carrelages; Tournai.
(u.n abonné électeur.)