Chronique de la ville.
Galle réparée.
On se rappellera que nous avions si
gnalé nos lecteurs que nos maîtres,
trop préoccupés du renouvellement
de leur mandat, avaient oublié de
fêter, comme Bruges et Ostende,
les 25 années de résidence Ypres, de
notre bataillon d'infanterie. C'était le
26 Juillet de cette année, qu'il y avait
cinq lustres que le bataillon du 3e de
ligne tenait garnison en notre antique
cité.
Notre édilité a donc réparé la galle
commise, en recevant, Dimanche der
nier, l'Hôtel de Ville, les officiers et
sous-officiers du bataillon.
Pendant que le Champagne circulait,
M. le M aie. ur but la santé de notre
Roi bien-aimé et prononça un toast en
l'honneur du bataillon.
Une médaille commémorative fut
remise tous les officiers et sous-
officiers présents la cérémonie.
M. le Major Daune, en quelques pa
roles bien senties, remercia notre édi
lité de la manifestation de sympathie
faite en l'honneur du bataillon sous ses
ordres.
Nous profitons de la circonstance
pour féliciter MM. les officiers, sous-
officiers et soldats du bataillon, l'oc
casion de cet heureux événement et
nous formons des vœux pour que les
rapports amicaux qui n'ont jamais
cessé d'exister entre la garnison et
l'élément civil, paissent continuer
pendant de longues années encore.
Ivclatants succès.
Nous apprenons, avec le plus grand
plaisir, par les journaux d'outre-iner,
que M. L. Ripet, officier-instructeur
l'Ecole d'Equitation d'Ypres, a rem
porté un premier et un troisième prix,
au Military de New-York. Ce Military
a été couru du 18 au 25 Novembre
dernier.
Ce Military avait une importance
considérable d'autant plus qu'il réu
nissait les officiers de tous pays. Cha
que nation était représentée par trois
officiers choisis parmi les meilleurs
cavaliers. Notre pays avait désigné
trois de ses officiers les plus capables,
pour aller disputer New-York les
palmes de la victoire, mais, par une
circonstance imprévue, M. Bipet est
allé seul représenter nos couleurs na
tionales.
C'est avec son cheval Coco qu'il
a remporté le premier prix et le troi
sième lui a été octroyé avec son cheval
Speranza
Ces succès font le plus grand hon
neur au sympathique M. llagemans,
Colonel Commandant notre Ecole
d'Equitation, qui a sous ses ordres an
officier-instructeur d'une telle enver
gure.
Au nom de tous nos concitoyens,
nous adressons M. Hagemans, et,
en particulier, M. Ripet, nos plus
chaleureuses félicitations, pour ces
brillantes victoires remportées en
pays étranger où la cavalerie de l'Eu
rope entière était représentée.
Si nos renseignements sont exacts,
on prépare une réception bien méritée
M. Ripet. Tous les Yprois, sans dis
tinction, s'y associeront de tout cœur.
Ordre de Léopold.
M. Hagemans, Colonel Commandant
l'Ecole d'Equitation d'Ypres, est nom
mé officier de l'Ordre de Léopold.
Toutes nos félicitations M. Hage
mans.
M. J.Coomans, ingénieur-architecte,
Ypres, est nommé chevalier de
l'Ordre de Léopold.
Ordre de la Couronne.
M. Robert Froidure, capitaine-com
mandant la garde civique d'Ypres,
est nommé chevalier de l'Ordre de la
Couronne.
Madame De Hem (épouse Lebbe),
artiste-peintre, est nommée chevalier
de l'Ordre de la Couronne.
Toutes nos félicitations aux nouveaux
chevaliers.
Choses d'écoles.
Croix civique.
La croix civique de 2" classe est oc
troyée M. Desaegher et la médaille
de F classe M. Medard Pintelon, res
pectivement lieutenant et sergent la
garde civique d'Ypres.
anciennes corporations.
Cette institution de corporations ou
vrières se perd dans la nuit des temps
et doit avoir été réglementée l'épo
que où le commerce et l'industrie ont
pris en notre ville de notables dévelop
pements. Ces corporations étaient au
nombre de quatre, savoir les Ber-
mans de vin ou Wynschrodersles
Kordewaegeryders ou brouetteurs, les
Zakkedragers, portefaix et les porteurs
de beurre et fromage.
La plus ancienne ordonnance con
cernant les Wynschroders est de 1291.
A cette occasion, ils recevaient le nom
de Wallewynschroders.
Dans les Keuren et délibérations du
magistrat du XVIIIe siècle, il est sou
vent question de cette corporation,
qui depuis 1716, était désignée sous le
nom de Wallewynschroders en Krane-
kinders. Sous le rapport de l'ancienne
té, il y a lieu de mentionner celle des
Kordewaegeryders ou brouetteurs de
bière. La plus ancienne ordonnance
qui la concerne est de 1420 on y voit
que ses membres étaient chargés du
transport de la bière, de la laine, de
la guède, de l'alun, du hareng, du
beurre, des cendres et autres mar
chandises. Le transport s'opérait par
brouettes, traîneaux, chevaux ou ci
vières.
Dans l'ordonnance de 1587, ils sont
préposés au transport de la bière, du
chargement sur les chariots des grains
arrivant par bàteaux et de toute autre
marchandise se vendant au poids. Par
d'autres ordonnances, leurs privilèges,
ainsi qu'on les qualifiait cette épo
que, ont été étendus.
Les Zakkedragers ou portefaix for
maient une corporation ayant ses pri
vilèges qui consistaient dans le trans
port des marchandises arrivant en
sacs au marché. Outre ces trois corpo
rations principales, il y avait celle des
porteurs de beurre et de fromage et
pour s'y affilier il fallait passer par des
épreuves et des formalités sans nom
bre. La condition la plus communé
ment exigée, était celle d'être poorter
ou bourgeois d'Ypres, soit natif de la
Flandre et faire serment de fidélité
leur Mère la sainte Eglise catholique
et romaine. Ensuite, il fallait payer de
la cire brûler devant la Vierge des
Halles. Il y avait des messes célébrer
et autres prescriptions d'ordre inté
rieur aux diverses corporations. Mal
gré le soin du magistrat de bien définir
les attributions de ces diverses corpo
rations, il naissait souvent des con
flits des décisions très nombreuses
ont été prises pour les trancher. Ce qui
donnait de l'importance ces compé
titions, c'est que ces corporations
étaient gouvernées par des person nages
occupant des positions notables dans
la commune. A la fin du dernier siècle,
ces institutions furent abolies et une
nouvelle organisation devint néces
saire. Les brouetteurs de bière et les
Kranekinders furent fusionnés par un
arrêté royal du préfet de la Lys du 24
Floréal an XIII. La moins importante
fut supprimée.
Depuis cette époque, d'autres chan
gements furent introduits dans le régi
me intérieur de ces institutions, sans
consécration légale, car tous les privi
lèges étaient supprimées et nul n'était
obligé d'avoir recours au travail des
membres des anciennes associations.
Tous ceux qui s'occupent un peu
des choses scolaires savent combien
sont désagréables et dispendieux,
voire souvent nuisibles, les change
ments fréquents de livres classiques.
La Fédération des Unions Post-Sco
laires de l'enseignement moyen officiel
de Belgique a cru devoir s'occuper de
cette importante question dans sa der
nière assemblée générale et a formulé
le vœu suivant
Ce vœu répondra certainement aux
desiderata d'un grand nombre de fa
milles c'est ce titre que nous lui
avons donné l'hospitalité de nos co
lonnes.
Il est bien entendu que nous ne vi
sons pas ici l'Ecole moyenne d'Ypres
où la désignation des livres classiques,
faite avec un discernement parfait, ré
pond aux besoins réels de l'enseigne
ment et ne varie guère.
C'est un bon point pour notre Ecole
moyenne. Mais il est peut-être d'autres
établissements d'instructiou où il y
aurait des réserves faire.
Quoiqu'il en soit, les parents sont
avertis qu'ils veillent et qu'ils se re
muent
Nos établissements
d'instruction.
La prospérité de nos établissements
d'instruction augmente sans cesse.
Le gouvernement, passant outre aux
résistances de noire Conseil communal,
vient de nommer un cinquième institu
teur l'Ecole moyenne, la population
de certaines classes dépassant celle
réglementairement permise.
Un bon pointau ministredessciences.
Société
des \ociens Pompiers.
Cette société organise pour le Di
manche 3 Décembre, 7 1/2 heures
du soir, un Concert suivi de Redoute.
Nous donnons ci-dessous le pro
gramme de cette belle fête
i* m o it a xi xi i:
1" PARTIE.
1. VERS LA DISSOLUTION,
2™ PARTIE.
4. CliiuiMHiK Xîaïves
3 PARTIE.
Chronique Théâtrale.
Soirée Cliatnoiresque.
Le Conseil communal de notre ville
s'est réuni hier soir, 5 heures.
Voici les objets qui figuraient son
ordre du jour
^■l..
L.
TTTi
NOS
«La Fédération des Unions Post-Scolaires
de l'Enseignement moyen officiel de Bel-
gique, réunie en Assemblée Générale
Ypres, le 23 Juillet 1911
Considérant que, dans les Etablisse-
ments d'instruction publique, des modi-
fications presque annuelles sont apportées
dans la désignation des livres classiques
Considérant que cet usage n'est que
considéré comme inspiré par des intérêts
personnels
Considérant que ces modifications conti-
nuetles portent atteinte aux intérêts p.'cu-
niaires des parents des élèves en ne leur
permettant pas de tirer profit des livres
classiques des années précédentes
Considérant, en outre, que cette mesure
lèse considérablement les Unions Post-Sco-
laires en les empêchant de pouvoir em-
ployer, chaque année, les livres qu'elles
mettent la disposition des boursiers et
les forcent ainsi faire annuellement des
dépenses considérables pour l'achat de
nouveaux livres
Considérant que l'Autorité Supérieure
est déjà intervenue pour empêcher cette
manière de faire de la part des Préfets,
Directeurs ou Professeurs que, notam-
ment les règlements leur interdisent cette
pratique et quedes circulaires ministériel-
les ont été prises dans ce sens
Emet le vœu de voir l'Autorité supe-
rieure prendre des mesures pour mettre
un terme cet abus et de ne permettre des
modifications dans les catalogues de livres
classiques qu'en cas de nécessité absolue
sollicite qu'une nouvelle circulaire enjoig-
ne aux Préfets, Directeurs Professeurs
des Etablissements de l'Enseignement
Moyen Officiel, de se conformer aux pres-
criptions des règlements relatifs cette
question.
Cl vs voulez cort. t. avenir et la cté qui vs etiMera
infailliblement la réussite env. qq. ligaM
fécrlture J. C., graphologue, 12, rue MattriM
Polaln, Liège (Belgique) voua sarea émerveillé.
allegro militaire H. Moerman
2. E1N MORGEN, EIN M1TTAG,
EIN ABEND IN WIEN, ou
verture Suppé
3. LA VEUVE JOYEUSE, valse Lehar
par I'Harmonie.
1. MUc Léane BARELDY
a) LE C1D (pleurez mes yeux) Massenet
b) la légende du petit navire missa
2. M. J. IULAL
dans son répertoire nouveau
3. 5 AIR VARIÉ pour Clarinette, Fabre
par M. D. JOLYT
Duos de vieilles chansons interprétées
par BARELDY et M. JULAL
a) Le LONG du PETIT RUISSEAU
b) PAR LE PETIT DOIGT
c) YDILLE NORMANDE
5. a) SIEGMUNDS LIEBESLIED Wagner.
b) GAVOTTE-MADRIGAL F. Thomé
c) VERS LE RÊVE Pessard
d) BERCELONETTE Lacome
par la Symphonie.
6. Un domestique pour rire
Opérette en un acte.
Paroles de L. Laroche. Musique de Fr.Wachs
distribution
Grenadine Mile L. BARELDY
Babylas M. J. JULAL.
H. s iD Q<0 'i
Un dernier survivant du fameux Chat
Noir de Paris, Milo de Meyer, est venu
nous donner, Samedi dernier, une représen
tation qui, plus d'un point de vue, fera
date dans nos annales théâtrales.
Mais, avant de causer du programme,
disons d'abord deux mots du célèbre éta
blissement, fondé par R. Salis, sous le titre
suggestif de Chat Noir, portant pour fron
tispice cèt animal énigmatique, et contri
buant pour une large part illustrer les
Buttes montmartroises.
Le Chat Noir était le cabaret artistique
parisien par excellence, lieu de rendez-vous
de tout ce que Paris comptait d'illustre
dans les lettres et dans les arts. La bohème
s'y était établie demeure, dans toutes ses
nuances et toutes ses variétés poètes, chan
sonniers, humoristes, dessinateurs s'y réu
nirent et lancèrent du haut de sa rampe les
premiers fruits de leurs travaux. Les jeunes
y essayèrent leurs ailes, avant de s'en aller
voler par le monde entier. Que de grands
hommes y ont fait leurs premières armes
Parmi la pléiade de littérateurs, artistes,
musiciens, caricaturistes, qui y firent leurs
débuts, en attendant la gloire et l'immorta
lité, citons, entre mille, Jouy, Allais, Mac-
Nab, Auriol, Xanroff, Donnay, Rameau,
Willette, Caran d'Ache.... Nous en passons
et des meilleurs.
Théâtre éclectique, tous les genres y
furent représentés. Les auteurs se firent
comédiens et interprétèrent eux-mêmes
leurs œuvres, devant une salle où les criti
ques les plus en vue ne dédaignèrent pas
de venir émettre leur jugement.
A tendances ultra-libertaires, le Chat
Noir resta de tout temps la scène qui ne
connut jamais ni mesure, ni censure. Les
crudités les plus effrayantes, les jeux de
mots les plus osés, les satires les plus mor
dantes, les sarcasmes les plus âpres, les
rosseries les plus crânes, tout, enfin, qui
put attirer et retenir un instant l'attention
du Tout-Paris, vint s'éclore dans le célèbre
cabaret dont la disparition, en I89T, laissa
un vide énorme dans la patrie des bohèmes.
Jugez donc de ce que dut être cette soirée
chatnoiresque laquelle Milo de Meyer
avait cru bonde convier Yprois et Yproises...
Loin de nous l'idée decontester Milo et
ses compagnons un talent réel et des qualités
absolument supérieures. D'une verve inta
rissable, d'une humour irrésistible, divettes,
chansonniers, improvisateurs ont provoqué
durant trois longues heures, des éclats de
rire homériques.
Au programme une fantaisie de bon
aloi la seule, hélas de ce genre, Le
Cahot du dessus, deux tableaux bouffes
évoluant dans des lits-jumeaux un inter
mède par les chansonniers, où rien n'est
oublié, pas même les insanités les plus pla
tes enfin, une grande revue... hors cadre,
au sujet de laquelle nous préférons ne rien
dire. Il est des audaces que la qualification
de parisianisme ou de gauloiserie ne saurait
excuser.
Les affiches annonçaient que« les specta
cles de Milode Meyer, toujours de bon goût,
sont accessibles aux dames Nous ne
nous sommes pas permis de demander l'avis
des rares spectatrices de premières, nous
en laissons le soin au fonctionnaire chargé
du contrôle préalable des programmes.
Nous constatons simplement que la cen
sure fonctionne au théâtre d'Ypres comme
elle fonctionnait jadis au défunt Chat-Noir.
Certes, ce n'est pas la première fois que la
morale se trouve ridiculisée dans notre salle
de spectacle, mais, cette fois, on a, nous
semble-t-il, dépassé les bornes de la décence
la plus élémentaire.
Si un changement radical ne survient
sans retard, notre scène municipale,
déjà trop peu fréquentée, sera totalement
délaissée par ceux et surtout celles qui
réclament du théâtre autre chose que des
scènes de libertinage et de la littérature
dévergondée. Thaly.
Ma^.* MM j «_i mern* i n I r-fc -
1. Chemins de fer vicinaux majoration
de capitaux a) ligne Ypres-Neuve-Eglise-
Steenwerck- Warnêton. bligne Ypres-
Gheluwe.
2. Hospices civils location de la chasse
Lampernisse.
3. Hospices civils cession d'un droit
de chasse Passchendaele et Zonnebeke.
4. Instruction publique demande de
création d'une place de sous-institutrice.
5. Instruction publique budgets 1912
des écoles primaires aécole payante
b/ écoles gratuites.
6. Culte :pr^cès-verbal de restauration
des retours du transept Sud de l'Eglise
de S1 Martin.
7. Classe ménagère de l'école de Marie
compte 1910budget 1911-191*2.
8. Propriétés communales vente d'une
parcelle de terrain, boulevard Malou.
9. Bibliothèque budget 1912.