Chronique de la ville.
A l'art. 60, service des eaux, V. le
Président constate avec plaisir la bonne
marche des nouvelles machines in
stallées au château d'eau.
Le statu-quo est maintenu l'unani
mité moins deux voix et la proposition
de M. D'Huvettere sera examinée.
A l'art. 120, .V/. Colaert donne lecture
du rapport de M. Ligy, sur l'état du
carillon. Il en résulte que les cloches
sont arrangées au mieux et que l'état
du carillon est des plus satisfaisant.
Un trottoir en cendrées sera amé
nagé la Plaine d'Amour, le long des
maisons situées derrière le Marché au
Bétail.
La discussion générale est close, et
le budget approuvé l'unanimité.
La séance publique est levée 7
heures.
LE CLÈRICALIS 1E
A Bruges.
Les journaux ont signalé les regret
tables incidents qui se sont produits
Dimanche dernier au Van Gheluwe's
Genootschap Bruges. La presse libé
rale toute entière les déplore.
Nous espérons que nos amis de Bru
ges sauront se ressaisir et que ceux,
qui se sont laissés égarer, finiront par
comprendre qu'au moment où le pays
libéral se dispose livrer un assaut
décisif, leur place est auxcôtés de leurs
chefs de vieille date les Termote, les
Thooris, les Retsin, qui ont avec eux le
pays libéral tout entier dans la lutte
qu'ils soutiennent pour défendre leur
sénateur sortant, M. de Lanier, qui loin
d'avoir démérité du parti, se représen
tera ses électeurs, fort de l'appui
unanime de ses collègues de la Gauche
du Sénat.
L'école de la rue S1 Jean.
La protestation des parents ne s'est
pas fait attendre. Le Conseil commu
nal a été saisi d'une requête signée par
l'unanimité des pères de famille, pro
testant la fois contre le vote du Con
seil augmentant le minerval et contre
la menace de M. Sobry d'imposer
l'école, le régime flamand, dont per
sonne ne veut, en dehors de Monsieur
Sobry, qui envoie et continuera
envoyer ses enfants aux écoles libres
et de M. De Vloo, célibataire, fraîche
ment débarqué Ypres, qui ne connaît-
pas les besoins de notre population et
ne sait pas ce qu'il a signé.
Nous reproduisons ci-après le texte
de la protestation des pères de famille,
dont la volonté sera, nous n'en dou
tons pas, respectée au nom de la liber
té, si chère aux cléricaux (quand il
s'agit d'eux seuls
La sincérité «lu Journal.
Voici ce qu'écrit le Journal d,'Ypres
dans un récent numéro
Quelle superbe jactance pour mas
quer le mensonge et la déloyauté I
Ah ah Elle est avan'ageuse la nou
velle concession du gaz et nos maîtres
ont eu souci des intérêts de la ville en
la liant pour 30 ans l'étranger De
Brouwer
Le Journal se permet d'écrire cela
l'instant même où la ville d'Ostende
obtient 75 6e réduction sur nos
prix
Brasserie L'YPROSSE
Remise domicile.
par 12 et 24 bouteilles.
Théâtre d'Ypres.
La tournée artistique Arthur Pol-
fliet donnera MARDI 9 JANVIER pro
chain, au Théâtre communal, une
représentation extraordinaire compo
sée de
LE CHALET,
Opéra comique en un acte.
LE MAITRE I>E CHAPELLE,
Opéra comique en un acte.
PAILLASSE,
Drame lyrique en deux actes.
Le Châlet et Paillasse seront chantés
avec un cadre de chœurs do 16 per
sonnes, daines et hommes.
La représentation commencera a
8 1/2 heures rès précises.
Qu'on se hâte, le bureau de location
est pris d'assaut.
M. BUbuyck.I>a ville peut dresser
des contraventions et le contrat pré
voit, l'art 25, des amendes. Cela
peut se faire sur simple rapport du
Collège échevinal.
.1/. Colaert. Il n'y a absolument
rien faire avec ces gens-là. Quand on
leur adresse des réclamations, ils
viennent toujours avec des réponses
en apparence plausibles. C'est vrai
ment dommage que ce n'est plus
refaire. On ne nous y prendrait plus.
M. Biebuyck. Ne peut-on résilier
le contrat
M. Colaert. Cela ne se fait pas si
facilement. (1)
M. D'Huvettere demande si un crédit
est inscrit pour le repavage de la rue
des Corbeaux, qui se trouve en très
mauvais état.
Mle Président donne lecture d'une
requête de VOiuierlingen Bijstand, sol
licitant une augmentation du subside
de la part de la ville. Le Bourgmestre
estime que c'est aux administrations
charitables, Hospices et Bureau de
bienfaisance, qu'incombe le soin d'in
tervenir dans ces œuvres, créées,
ainsi que le dit la requête, la dé
charge des administrations charita
bles. Où cela nous mènerait-il si nous
augmentions annuellement les subsi
des octroyés aux sociétés de secours
mutuels.
M. le Président donne encore lecture
de deux autres lettres, émanant de so
ciétés mutualistes pour femmes, de
mandant également un subside.
M. Sobry propose de partager la
somme inscrite au budget, soit 400
francs, entre les quatre sociétés.
MColaert n'approuve pas cette
manière de voir.
M. D'Huvettere. Il serait plus lo
gique d'accorder le subside au prorata
du nombre de membres.
M. Fraeys demande la—suppression,
l'art. 181, du crédit destiné la con
struction d'un aqueduc au Paddevij-
verstraat. L'étude de cette alfaire n'est
pas encore complètement terminée et
il parait que ce n'est pas la ville
qu'incombe l'entretien de cet aqueduc.
Il y a conflit entre l'Etat et la province.
M. Colaert. Il y a trente ans que
cette affaire traîne, et les pouvoirs pu
blics ne tombent jamais d'accord.
M. Lemahieu pense qu'il serait suffi
sant de relier les deux aqueducs exis
tants.
M. Begerem appuie une requête des
habitants du Watermolen deman
dant l'établissement de la canalisation
d'eau.
M. Colaert. On examinera la ques
tion mais je ne puis rien assurer
pour le moment.
M. Begerem remercie M. le Bourg
mestre de sa bienveillante réponse,
au nom des habitants du Watermolen.
Rires ironiques).
Mle Bourgmestre. Sur l'avis de
pêcheurs la ligne, nous mettrons le
droit ,de pèche dans les eaux de la
ville en adjudication. Toutefois, cela
n'empêchera pas les amateurs de la
pèche la ligne de pécher gratuite
ment dans nos eaux.
MBouquet voudrait que la ville de
mande la société exploitant le réseau
d'Ypres-Warnèton de faire ralentir les
tramsjpendant la traversée du Kruis-
straat afin d'éviter tout danger.
(1) Le gaz provenant de fours coke sera
fourni la ville d'Ostendeau prix de 0.039a,
soit moins de 4 centimes, ou 73 o de réduc
tion sur le prix que nous payons M. De
Brouwer et Cie.
Nous estimons qu'il y a là une révolution
assez sérieuse dans l'industrie gazière pour
permettre la résiliation de notre contrat.
Nous reviendrons sur la question dans un
prochain article. fN. d. 1. R.)
DANS L'HISTOIRE
DISCOURS
«•nr la liberté de ri'nfeei^nement
prononce l'assemblée législative
lors de la discussion de la. loi Falloux
le if janvier i8fo
|«r VICTOR III CO.
(Suite).
Je le répète, qu'il y prenne garde, le dix-
neuvième siècle lui est contraire. Qu'il ne
s'obstine pas. qu'il renonce maîtriser
cette grande époque pleine d'instincts pro
fonds et nouveaux, sinon il ne réussira qu'à
la courroucer, il développera imprudemment
le côté redoutable de notre temps, et il fera
surgir des éventualités terribles. Oui, avec
le système qui fait sortir, j'y insiste, l'édu
cation de la sacristie et le gouvernement du
confessionnal...
(Longue interruption. Cris A tordre!
Plusieurs membres de la Droite se lèvent.
M. le Président et M. Victor Hugo etdiearr—
gent un colloque qui ne parvient pas jus
qu'à nous. Violent tumulte. L'orateur re
prend en se tournant vers la Droite
Messieurs, vous voulez beaucoup, dites-
vous, la liberté de l'enseignement tâchez
de vouloir un peu la liberté de la tribune.
(On rit, le bruit s'apaise.)
Avecces doctrines qu'une logique inflexi
ble et fatale entraine, malgré les hommes
eux-mêmes, et féconde pour le mal, avec ces
doctrines qui font horreur quand on les re
garde dans l'histoire... (Nouveaux cris A
l'ordre. L'orateur s'interompant.
Messieurs, le parti clérical, je vous l'ai
dit, nous envahit. Je le combats, et au mo
ment où ce parti se présente, une loi la
main, c'est mon devoir de législateur d'exa
miner cette loi et d'examiner ce parti. Vous
ne m'empêcherez pas de le faire. (Très
bien Je continue.
Oui, avec ce système-là, cette doctrine-là
et cette histoire-là, que le parti clérical le
sache, partout où il sera, il engendrera des
révolutions partout, pour éviter Torquema-
da, on se jettera sur Robespierre [Sensation.)
Voilà ce qui fait du parti quLs'intitule parti
catholique un sérieux danger public. Et
ceux qui, comme moi, redoutent également
pour les nations le bouleversement anarchi-
que et l'assoupissement sacerdotal, jettent
le cri d'alarme. Pendant qu'il en est temps
encore, qu'on y songe bien (Clameurs
droite.)
Vous m'interrompez. Les cris et les mur
mures couvrent ma voix. Messieurs, je vous
parle, non en agitateur mais en honnête
homme Ecoutes Ecoutes Ah ça, Mes
sieurs, est-ce que je vous suis suspect, par
hasard
Cris a droite. Oui Oui
Victor Hugo. Quoi je vous suis
suspect vous le dites
Cris a droite. Oui Oui
Tumulte inexprimableUne partie delà
droite se lève et interpelle l'orateur impas
sible la tribune.)
Eh bien sur ce point, il faut s'expli
quer. (Le silence se rétablit.i C'est en quel
que sorte un fait personnel. Vous écouterez
je le pense, une explication que vous avez
provoquée vous-mêmes. Ah je vous suis
suspect Et de quoi
Je vous suis suspect Mais l'an dernier,
je défendais l'ordre en péril comme je dé
fends aujourd'hui la liberté menacée com
me je défendrai l'ordre demain, si le danger
revient de ce côte-là. Mouvement
Je vous suis suspect Mais vous étais-je
suspect quand j'accomplissais mon mandat
de représentant de Paris, en prévenant l'ef
fusion du sang dans les barricades de juin.
(Bravos gauche. Nouveaux cris droite.
Le tumulte recommence
Eh bien vous ne voulez pas même en
tendre une voix qui défend résolument la li
berté Si je vous suis suspect, vous me
l'êtes aussi. Entre nous le pays jugera Très
bien Très bien.)
Messieurs, un dernier mot. Je suis peut-
être un de ceux qui ont eu le bonheur de
rendre la cause de l'ordre, dans les temps
difficiles, dans un passé récent, quelques
services obscurs. Ces services on n'a pu les
oublier, je ne les rappelle pas. Mais au mo
ment où je parle, j'ai le droit de m'y ap
puyer, (Non Non Si Si
Eh bien appuyé sur ce passé, je le dé
clare, dans ma conviction, ce qu'il faut
la France, c'est l'ordre, mais l'ordre vivant,
qui est le progrès c'eet l'ordre tel qu'il ré
sulte de la croissance normale, paisible, na
turelle du peuple c'est l'ordre se faisant
la fois dans les faits et dans les idées par le
plein rayonnement de l'intelligence. C'est
tout le contraire de votre loi. Vives adhé
sions gauche.)
Je suis de ceux qui veulent pour ce noble
pays la liberté et non la compression, la
croissance continue et non l'amoindrisse
ment, la puissance et non la servitude, la
grandeur et non le néant. (Bravos gau
che.) Quoi voilà les lois que vous nous ap
portez Quoi vous gouvernants, vous lé
gislateurs, vous voulez vous arrêter vous
voulez arrêter la France Vous voulez pé
trifier la pensée humaine, étouffer le flam
beau divin, matérialiser l'esprit (Dur Oui J
U—
Non Non Mais vous ne voyez donc
pas éîe ents même du temps où vous
êtes Mais vous êtes donc dar s votre siècle
comme des étrangers Profonde sensa
tion.)
Quoi c'est dans ce grand siècle, dans ce
grand siècie des nouveautés, des avène
ments, des découvertes, des conquêtes, que
vous rêvez 1 immobilité (Très bien.) C'est
dans le siècle de l'espérance que vous pro
clamez le désespoir I (Bravo Quoi vous
jetez terre, comme des hommes de peine
fatigues, la gloire, la pensée, l'intelligence,
le progrès, l'avenir, et vous dites C est
assez n'allons pas plus loin arrêtons
nous (Dénégation droite.) Mais vous ne
voyez donc pas que tout va, vient, se meut,
s'accroît, se transforme et se renouvelle
autour de vous, au-dessus de vous, au-des
sous de vous Mouvement
Ah vous voulez vous arrêter Eh bien
je vous le répète, avec une profonde dou
leur, moi qui hais les catastrophes, les
écroulements, je vous avertis la mort dans
l'âme, (on rit droitevous ne voulez pas
du progrès, vous aurez des révolutions
(Profonde agitation.) Aux hommes assez
insensés pour dire L'humanité ne mar
chera pas. Dieu répond par la terre qui
tremble
(Longs applaudissements gauche. L'o
rateurdescendant de la tribuneest entou
ré par une foule de membres qui le félici
tent. L'assemblée se sépare en proie une
vive émotion.)
fin
+*e&mmum*nas% tes
rrs r*k «S ÎTS f m *5* 15 CSS «S-«5S *3*
La protestation des parents.
A Messieurs les Président et Mem
bres du Conseil communal de la
ville d'Ypres.
Les soussignés, pères de famille dont les
enfants fréquentent l'Ecole communale
payante pour filles, ayant appris, par la voie
des journaux, que le Conseil communal a
décide de porter de o 6 francs la rétribu
tion mensuelle du chef de la fréquentation
de cet établissement, prennent la respec
tueuse liberté de faire observer que, leur
avis, la ville est liée leur égard coinrre ils
sont liés eux-mêmes vis vis de la ville, par
la fixation de la dite rétribution. Ils estiment
qujls n'ont pas le droit de reclamer, dans le
courant de l'année, une diminution du mi
nerval. tout comme ils pensent que la ville
n'a point le droit d'augmenter celui-ci du
rant l'exercice en cours. Il y a, entre les
deux parties, un contrat tacite, qui ne peut
être résilié qu'à l'expiration de l'année cou
rante, et moyennant un avis préalable avant
l'ouverture d'une année nouvelle.
Du reste, en tablant sur le produit du
minerval du dernier trimestre, soit fr. 1216,
les recettes annuelles (minerval et s absides 1
couvrent, non seulement les dépenses habi
tuelles de l'établissement, mais encore la
dépense supplémentaire que doit occasion
ner la nomination d'une nouvelle institu
trice. Les recette- sont, d'ailleurs, encore
susceptibles cie s'accroître par suite de l'aug
mentation de la population scolaire.
Les parents soussignés vous prient en
conséquence. Messieurs, de bien vouloir
suspendre tout au moins l'exécution de la
mesure prise par le Conseil communal, me
sure qu'ils considèrent^comme injustifiée
autant qu'intempestive.
D'autre part, il paraîtrait qu'un membre
de l'assemblée a invité le Conseil décréter
qu'à l'avenir le flamand serait la langue vé
hiculai re l'école. Les soussignés,» dont
aucun ne fait partie du Vlaamsche arron-
dissementsbondqui a pris l'initiative de ce
mouvement /protestent u nan imement contre
toute décision de ce genre. Tous indistinc
tement envoient leurs enfants dans cette
école afin de leur faire donner l'instruction
en langue française. A ce point de vue donc
la volonté des parents est nettement expri
mée et doit, pensent les soussignés, faire
loi. Toute mesure contraire serait 'de nature
faire déserter l'école. C'est le cas oû jamais
de tenir compte de la volonté des pères de
famille, volonté que l'on se plaît invoquer
si energiquement en d'autres circonstances.
Cette revendication s'explique d'autant
mieux que les pères de famille paient la
presque totalité des dépenses afférentes
l'établissement.
Ils osent espérer, Messieurs, que vous
voudrez bien tenir compte de leur requête,
et vous prient de vouloir agréer leurs salu
tations distinguées.
Ypres, le 30 Décembre 1911.
(Suivent les signatures)
Nous avons fait ressortir, la suite de
l'interpellation de M. A. Biebuyck, combien
était avantageuse pour la ville la nouvelle
concession du Gaz.
Cette constatation ne fait naturellement
pas l'affaire du noniteur de feu le Groupe
yprois, qui se voit forcé de lâcher le dernier
grief auquel il se raccrochait encore déses
pérément, pour donner un semblant de fon
dement son hostilité, par trop intéressée.
Inutile maintenant de polémiquer da
vantage sur cette question. Le corps électo
ral yprois a prononcé là-dessus l'arrêt défi
nitif. Non seulement le Groupe yprois n'a
plus osé montrer le bout du nez, l'heuredu
scrutin, malgré sa belle jactance de jadis
mais la population yproise a proclamé, en
appel, la formidable majorité de 700
voix, qu'elle approuvait hautement toute la
gestion de nos amis.
L'affaire est jugée.
Les Yprois sont contents, dit le Jour
nal, mais voilà qu'ils cherchent se
procurer l'éclairage électrique pour
supprimer le gaz défectueux
Les Yprois sont contents et du haut
de la tribune de l'Hôtel de Ville le
Bourgmestre doit humblement recon
naître qu'ils sont frustrés
Les Yprois sont contents.... le Journal
d'Ypres fait allusion,sans doute,quel
ques actionnaires de l'Intercommunale
quisesoucient fort peu de la qualité du
gaz que nous consommons, mais qui
voient, avec une joie sans mélange,
leurs actions doubler de valeur la
cote
*32 «3*2 452 *32 -38 452 .'452 252 -458 «32 -258 <252
rue do la Itouclie, '£H.
Bière spéciale et bière bock en bouteilles.
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