Chronique de la ville.
Champ de Foire.
Gomment le gouvernement
assare la défense
nationale.
A la Chambre.
Le Sénal.
Choses locales.
Encore h» nomination
du .Secrctaiie communal.
.Mœurs nouvelles.
A noire abonne.
Chronique Théâtrale.
Société lloyale
des Francs Arbalétriers.
Garde civique.
Internationale Roller's
Skating Rink.
Le Théâtre
Grandsart-Courtois
Le Patriote publie ces renseigne
ments sur la manière dont le gouverne
ment clérical assure la défense du pays
et dépense l'argent des contribuables
On a récemment envoyé dans les
forts deXamur40 mitrailleusesHotche-
kiss destinées la défense des inter
valles. Chacune de ces mitrailleuses
coûte 13,000 francs. Sur les 40, dix huit
ont été mises l'essai toutes sont
hors d'usage. Le piston qui règle le re
chargement automatique est détruit ou
ne fonctionne plus.
En outre, l'appareil s'échauffe si
vite qu'il faut que, pendant le tir, un
soldat verse continuellement de l'huile
sur le mécanisme.
L'aventure est plutôt désagréable.
Que veut-on faire avec les 22 mitrail
leuses qui restent Et avec celles de la
position de Liège
Le Soir donne au sujet de cette
aventure des détails tout fait sa
voureux et qui feraient la joie d'un
librettiste d'opérette
En septembre, 12 mitrailleuses
furent envoyées Liège et 12 Na-
mur 10 restaient Anvers.
En 1000-1907, ces mitrailleuses
13,000 francs pièce avaient été mises
l'essai Beverloo, et le colonel Der-
nettes avait, dans un rapport, deman
dé le renforcement du piston.
La transformation fut faite par la
direction générale de l'artillerie trois
ou quatre pièces, mais pas aux au
tres.
Et voilà que du 5 au 7 février 1912,
Beverloo, les tirs effectués avec
vingt mitrailleuses ont fait briser les
pistons
C'est six ans après leur adoption
qu'on constate les défauts des mitrail
leuses, malgré l'avertissement d'un
colonel
Et voilà comment le gouvernement
catholique dépense l'argent des contri
buables, qui pourrait trouver un em
ploi si utile
Et voilà comment il assure la dé
fense du pays. Il jette des millions
dans les casernes, les forts et les ca
nons et le territoire belge n'est même
pas protégé.
Séance du Mercredi 28 Février.
La Chambre, continuant ladiscussion
du budget du Travail, a entendu M.
Terwagne s'occuper du sort des pê
cheurs, des ouvriers des, ports, bref
de tous les travailleurs maritimes.
Il a invité le gouvernement prendre
des mesures pour développer l'indus
trie de la pèche et venir au secours
des pêcheurs dont le gain est miséra
ble. Ne voit-on pas nombre d'entre eux
arrivés l'âge du repos, obligés de
travailler encore pour le salaire déri
soire d'un franc par jour. Quand ils
sont pensionnés ils ne touchent que 6
francs par mois. Il est temps de créer
en leur faveur des organismes de pré
voyance.
C'est ce que nous n'avons cessé
de demander, a interrompu M. Buyl,
sans jamais rien obtenir du gouverne
ment.
Et cependant, a ajouté M. Terwa
gne, on a élevé une statue au littoral
M. de Smet de Naeyer, qui ne s'est ja
mais occupé du sort des pêcheurs! Il
est vrai que c'est un entrepreneur qui
l'a payée
Après quelques mots de M. Caelu-
waert, MCavrot a protesté contre l'ex
ploitation de l'enfance et réclamé vive
ment un subside pour l'école des
estropiés de Charleroi.
Deux autres écoles ne recevant au
cun subside, M. Hubert a déclaré qu'il
ne ferait pas d'exception pour celle de
Charleroi. MCavrot présentera un
amendement. Il a préconisé la création
d'un service médical et pharmaceuti
que dans les charbonnages et s'est
plaint des dérogations la loi qui in
terdit le travail de nuit pour les fem
mes.
La révision de la loi sur les accidents
de travail a trouvé dans .V/. Théophile
Claes, le député socialiste de Louvain
un ardent défenseur. Il faut mettre fin
le plus tôt possible son application
vicieuse.
M. Allard a pris la parole en faveur
des ouvriers du bâtiment et a réclamé
pour eux des mesures plus efficaces
contre les accidents. Pourquoi ne pas
créer un service technique de surveil
lance.
L'allocation de subsides au protit de
la location d'immeubles pour les éco
les professionnelles a été demandée
par MVerhaegen.
Séance du Mercredi 28 Février.
Le Sénat discute le budget des Co
lonies.
M. Goblet d'Alviella s'occupe de la
décentralisation administrative, et re
vient sur les abus reprochés la
Chambre aux missionnaires catholi
ques installés au Congo.
Après quelques mots du ministredes
Colonies, Wiener proteste contre
l'abus des demandes de naturalisations
émanant de religieux et de religieuses
français. Il signale que ces naturalisa
tions sont votées par la Droite uniques
ment pour permettre ces religieux
d'émarger au budget de l'Etat.
M. Carton de Wiart répond que Ton
a toujours agi de la même façon.
Les naturalisations sont votées
droite contre gauche.
M MMagnette et Dupont interpellent
le gouvernement sur les projets qui dé-
tourneraientde Liège etde Verviers les
grands express internationaux :5 Os-
tende-Cologne-Berlin.
Mde Broqueville répond qu'il n'y a
rien de fait encore, et que les Liégeois
ont un bon défenseur au Conseil des
ministres en la personne de M. Ber-
ryer.
Et la séance est levée.
La mutualité de retraite Help u
Zelven comptant déjà 12 années
d'existence, tient Dimanche, 11 1/2
heures, en son local Au Lion -Noir
son assemblée générale annuelle.
Du rapport, des plus circonstanciés,
lu au cours de la dite réunion, il ré
sulte que la Société qui au 31 Décem
bre 1910 comptait 231 membres en
groupe l'heure actuelle 282. Soit une
augmentation d'environ 50 membres.
Pendant Tannée écoulée 4627 fr. ont
été versés la caisse de retraite
dont 3916 fr. au moyen de versements
personnels, 121 fr. par l'intermédiaire
de patrons et de personnes charita
bles, 150 fr. par la Société de Secours
Mutuels pour femmes Ilulp in Nood»
au protit de ses membres, enfin 440
fr. provenant des subsides alloués par
l'Etat la Société même et inscrits par
celle-ci au nom de ses affiliés.
Il convient d'ajouter ces verse
ments les primes ordinaires allouées
par l'Etat 1023-50 fr., par la Province
353-50 fr., par la Ville 318-90 fr., ver
sements inscrits directement sur les
livrets des membres.
Au total 6922-90 fr. furent de la sorte
versés pendant Tannée 1911
Nous manquerions tous nos de
voirs en omettant de signaler que les
divers services de cette importante
mutualité sont assumés, et ce gratuite
ment, sans qu'aucune retende ne soit
faite de ce chef sur les subsides qui
sont intégralement versés au profit des
membres par Monsieur R. Cordenier,
notre dévoué et inlassable instituteur
communal, qui depuis la fondation de
cet organisme s'y est consacré corps
et àme. Les progrès et les brillants ré
sultats obtenus consolent suffisam
ment, nous confie-t-il, de la tâche
ardue qu'il s'est fait un devoir de
mener bonne fin. Puisse le tribut
d'hommages et d'admiration que nous
lui adressons volontiers ici, lui prou
ver que nous nous intéressons vive
ment toute œuvre qui a pour but de
contribuer, de quelque façon que ce
soit, assurer le mieux être de toutes
les classes de la société.
Et pour terminer, nous ne saurions
assez engager tout le monde et surtout
nos ouvriers et petits bourgeois se
désintéresser un peu moins d'œuvres
ayant pour but d'affranchir leurs vieux
jours de tout souci pécunier et de
s'affilier en grand nombre cet orga
nisme ouvert tous, sans distinction
de sexes, ni d'opinions.
On nous informe que le futur Se
crétaire communal imposé par le
clan Colaert, Fraeys, De Brouter et
C1C, sera M. Versaiile, de Bruges,
docteur en droit.
Cet arrangement aurait été co bi
né dans le but d'enfoncer les candi
dats Yprois.
Toutefois, pour ne pas faire trop
crier les électeurs bien-pensants,
cette no nination n'auraitlieuqu'après
les élections législatives.
Nous verrons si Messieurs les Con
seillers, partisans de la candidature
Julien Antony, se laisseront mener
par le bout du nez.
A l'audience du tribunal correc
tionnel de céans du 29 Février der
nier, le Pandore préposé la sur
veillance du public n'y est pas allé
de main morte.
Vers 4 heures de l'après-midi,
plusieurs personnes se sont vues im
pitoyablement refuser l'accès l'au
ditoire réservé au public par le dit
Pandore alors qu'il n'y avait pas plus
de vingt personnes présentes.
Le correspondant d'un journal fit
remarquer que si cette mesure était
prise par Monsieur le Président, il
était du devoir du public de s'incli
ner, mais cette remarque n'eut pas
l'heur de plaire notre Pandore,
qui répondit que cette mesure éma
nait de lui et que, par conséquent,
nul n'avait le droit de le contredire.
N'est-ce pas renversant
Nous admettons que ceux qui sont
chargés de maintenir Tordre chez
Dame Thémis s'acquittent de leur
devoir, mais nous ne comprenons pas
qu'un gendarme puisse défendre
l'accès d'un lieu public des gens
paisibles chargés d'une mission.
Nous doutons fort que les nouvel
les mœurs qu'il veut implanter chez
nous seront du goût des Yprois et
nous espérons qne des ordres seront
donnés, pour, qu'a l'avenir, il agisse
avec un peu moins de rigueur et un
peu plus de convenance.
Si Si Si t 'Si Si Si Si SI Si Si
Un abonné nous prie de lui faire
connaître de combien de votes dis
posent, pour la Chambre des Repré
sentants, les prêtres, carmes, reli
gieux et sacristains ainsi que les pen
sionnaires de l'Hospice des Vieil
lards et du Nazareth.
Pour faire plaisir notre abonné,
nous avons consulté les listes élec
torales de nos deux cantons.
Les prêtres, carmes,
religieux et sacristains
disposent de 1 67 id.
Les hospitalisés de 98 id.
Total 265 votes.
Quant au nombre des électeurs
secourus par le Bureau de Bienfai
sance et les Hospices, nous ne pou
vons renseigner notre abonné. Tout
ce que nous pouvons lui assurer,
c'est que 733 ménages sont se
courus domicile par ces deux insti
tutions charitables dont tous les
membres sont cléricaux.
A propos de .Vliarnoii
Et si Ton vous disait que, Mardi
dernier, alors que, par le plus grand
des hasards, la pauvrette errait triste
ment dans les décors fastueux de notre
Salle de Spectacle, Mignon, hantée
par le souvenir de sa plus tendre en
fance, y reconnut soudain le pays où
fleurit l'oranger
Vous me répondriez que c'est in
vraisemblable.
Soit. Cependant, rien n'est plus vrai.
J'en appelle au témoignage du nom
breux public dont le Carnaval n'avait
pas dégarni complètement le gousset,
et qui. sans souci de la foire immi
nente, a risqué un œil dans notre
Théâtre municipal et qui n'en a pu
croire ses oreilles.
Non, elle est raide, celle-là
Que Jarno, le successeur au Grand-
Diable, pousse sa roulotte chancelante,
et que sa tribu nomade vagabonde
entre les arbres séculaires qui se des
sinent vaguement sur la toile usée
c'est dans les choses possibles.
Que Philine et ses camarades bohè
mes plongés dans la dèche noire par
l'indélicatesse d'un directeur qui s'é
clipse en raillant la caisse de la troupe,
y viennent chercher un refuge avec
l'insouciance caractéristique du comé
dien, en attendant des jours meilleurs:
passe encore.
Que des ballérines en ri bote nous
ne les avons pas comptées mais
nous croyons 11e pas trop nous avan
cer en affirmant qu'elles étaient pour
le moins aussi nombreuses que l'or
chestre, quoique plus d'une n'ait pas
daigné descendre de l'affiche sur la
scène choisissent ce lieu de délices
pour s'ébattre dans un ballet poussié
reux.... pardon, lumineux cela peut,
la rigueur, se concevoir.
Mais que l'enfant de l'Italie, au ciel
toujours bleu, où la brise est plus
douce et l'oiseau plus léger, y retrouve
sa patrie enchanteresse, le pays des
fruits d'or et des roses vermeilles
Et dire que c'est là cette.... Italie
yproise dont cors et cris certains
vandales réclament la disparition, sous
prétexte qu'il y pousse des champi
gnons. Nous comprenons aujourd'hui
les hésitations de nos édiles donner
satisfaction leurs administrés. Si
l'hygiène publique et l'embellissement
de la cité exigent qu'on rase ce coin
du vieil Ypres, ils se demandent, avec
anxiété, dans quel endroit de notre
bonne ville on puisse encore voir fleu
rir l'oranger. Thaly.
Lundi 26 Février 1912.
Blason Varié.
Haut total C. Vannieuwenhuyze.
Moyen total lloflack Emile.
Bas total Declein Fr.
Moyen total Pintelon F.
Tir du 29 Février 1912.
Aux Cartons.
Burgho A. 25 25 25 15 25 115
Vandevyver A. 15 25 10 15 25 90
Vermeulen H. 15 15 15 25 20 90
Hamendt A. 15 15 15 25 20 - 90
Froidure R. 15 10 25 20 15 85
Fol J. 20 20 25 5 10 80
iv-Zacïïï-a "«3
Parmi les diverses attractions de la
foire, citons en première ligne, Tln-
terimtioiial ItolleFs Skaf ii«sr
fitiuk, installé devantle cafédu Miroir.
Cet établissement, aménagé avec
tous les conforts modernes, ne man
quera pas d'attirer chaque soir un
nombreux public.
Le théâtre Grandsart-Courtois est
installé Grand'Place où il débutera
demain dimanche, 3 h. et 8 heu
res 1/2. Il apporte un spectacle de
Music Hall des plus intéressants et
des mieux variés et dont la composi
tion, par sa réserve et la valeur artis
tique de ses éléments, en font le spec
tacle rêvé des familles, qui assureront
le succès de ces excellentes représen
tations, élogieusement signalées dans
toute la presse.
A signaler Magic Revue, Frégoli
dans ses transformations, les Amusants
Casseurs d'assiettes, le Cochon drolati
que, La bonne Chanson, etc., etc.
Il y aura une représentation tous les
soirs, 8 h. 1/2, et une matinée de
gala le Jeudi, le Dimanche et le Lundi.
Un bon et recommandable spectacle
que Ton peut voir et entendre en con
fiance.