i\ Journal de F Alliance lioéraie d'Ypres et de F Arrondissement. Dimanche, 24 Mars 19 f 2. 72e année. X° 12. Vires acquirit eond# i'KlX DE L'ABONNEMENT pour la ville Par an -rt francs, p' la province Par an 4 fr. 50 p' l'étranger Par an Gt fr 0O Triste pays f II s'agit de la Belgique. Si nous considérons l'état de I'en- seignementfelémentaire, nous consta tons 125.000 enfants âgés de 6 14 ans ne fréquentant aucune école. La fré quentation scolaire est déplorable les statistiques officielles, insérées au der nier rapport triennal, prouvent que sur cinq jours d'ouverture d'école, chaque élève a un jour d'absence. Des milliers d'élèues quittent l'école trop tôt, après des études incomplètes. Un cin quième seulement suivent les cours du degré supérieur. Cette situation est lamentable. Hostile l'instruction sérieuse des enfants, le gouvernement s'obstine en plus ne pas comprendre que des mil liers d'ouvriers industriels n'ont pas d'école leur portée que des milliers d'agriculteurs sont condamnés sui vre les procédés routiniers que quan tité de jeunes tilles et de jeunes fem mes végètent misérablement et ne sont pas aptes tenir un ménage. Le même gouvernement ne cesse de contrarier les efforts généreux tentés par la pro vince de iiainaut pour développer l'instruction technique et profession nelle si nécessaire pour la prospérité de nos industries et de notre com merce. Les conséquences de pareille atti tude seront de mettre bref délai la Belgique dans une infériorité flagrante vis-à-vis de ses concurrents dans le domaine industriel. De tes gouvernants, sois tier mon pays 1 Le coup des 20 sièges. Les cléricaux, dont la situation est fort compromise et qui sont presque certains d'être culbutés en Juin pro chain, tentent tout ce qui est imagina ble pour essayer de se raccrocher au pouvoir. L'augmentation du nombre des députés nécessitée par les résultats du recensement décennal, leur fournit l'occasion d'essayer une fois de plus de piper les dés et de conserver la ma jorité en fraudant la loi. L'accroissement de la population, constatée par le recensement, néces site la création de 18 nouveaux sièges; telle serait l'application stricte de la loi. Mais nos maîtres savent que la ma jorité de ces sièges est dévolue l'op position ils redoutent une défaite qui les précipiterait définitivement du pouvoir, et ils ont trouvé un moyen qui n'est pas bête d'améliorer leurs chances de succès. Au lieu de 18 siè ges, on en créera 20, les deux man dats supplémentaires devant fatale ment être acquis aux candidats minis tériels Neufchàteau, en effet, les cléricaux ont un excédent de 5,000 voix Bruxelles, l'élection pour 5 sièges nouveaux au lieu de 4, enlève tout intérêt la lutte, parce que le ré sultat en est connu d'avance au lieu d'avoir mener une bataille formida ble pour la conquête du quatrième siège que les libéraux ont l'espoir d'en lever, il n'y aura qu'à laisser fonction ner la proportionnelle elle attribuera deux sièges aux libéraux, un siège aux socialistes et deux sièges aux cléri caux. Ceux-ci, au lieu d'er. obtenir un sur quatre, en auront deux sur cinq avec beaucoup moins d'efforts. Espérons que l'opposition ne laisse ra pas se perpétrer cette manoeuvre. Déjà M. Georges Lorand a entamé la campagne et ses arguments sont déci sifs. Il montre notamment qu'il pour rait se faire qu'après les élections, les cléricaux aient encore deux voix de majorité et que ,ces deux voix soient précisément celles des deux sièges que la Droite cherche actuellement s'oc troyer sans aucun droit ni titre." On voit quelle serait alors la situa tion et quelle responsabilité les Gau ches auraient encouru devant le pays. Elles ont obtenu l'augmentation du nombre des députés et la dissolution. Il faut qu'elles lassent en sorte que la lutte décisive de Juin soit exempte de fraude et de coup de parti, que la con sultation du corps électoral soit loyale, conforme aux prescriptions de la loi. Le.pays compte sur elle pour qu'il en soit ainsi. AUX bonnes gens de Belgique. Des Faits. Vous tous qui n'êtes ni des catholi ques, ni des libéraux, ni des socialistes, mais seulement des électeurs soucieux de la bonne administration de notre pays, lisez et méditez Depuis 1906", la Rente beige a baissé de fr. 12-55. Le rentier beige a donc perdu sur son capital, le revenu de QUATRE années. Soit, pour 4,000,000,000 (quatre mil liards chill're actuel de notre dette, 502 millions de perte. Bons Beiges, vos poches, c'est pour les couvents Ce n'est pas seulement la petite épar gne qui pâtit de la baisse de la Rente beige. Il est aussi des sociétés finan cières ou industrielles qui ont vu, tou jours par suite de cette baisse, la valeur de leur portefeuille sérieusement amoindrie. Parmi ces dernières se trouve, par exemple, la Société des Installations maritimes de Bruxelles qui, en atten dant l'emploi des fonds mis sa dispo sition, a dû acheter de la Rente belge, dont la moins-value actuelle lui occa sionne ce jour une perte de un mil lion deux cent cinquante-deux mille deux cent huit francs. «as ssa «s «s as as r -as as as rs rs La Chambre. Question de M. NOLF du 14 Mars M. le ministrô des sciences et des arts M. le ministre voudrait-il dire si les institutrices et sous-institutrices d'éco les gardiennes seront appelées béné ficier de la répartition du crédit de 4 millions, réglée par l'arrêté royal du 30 Janvier 1912, et, dans la négative, pour quel motif elles en sont exclues Il résulte du texte même de l'article du budget que le crédit de 4 millions concerne exclusivement le personnel enseignant des écoles primaires. Question de M. NOLF du 14 Mars M. le ministre des chemins de fer Par suite de l'abrogation de l'ancien tarif exceptionnel 6bis, les frais de transport des charbons belges vers les localités éloignées des charbonnages, dont presque toutes celles des Flan dres, ont augmenté de 10 francs au wagon. Cette surtaxe, frappant un pro duit de première nécessité, do iue iieu do- réclamations nombreuses de la part des consommateurs, déjà suffi samment éprouves par la cherté de la vie M. le ministre ne pourrait-il pas tenir catopte de la situation préjudiciable du tarif général créé aux localités sus- visées pour établir l'ancien tarif excep tionnel ôbis abrogé depuis le 1erFévrier dernier Je m'en réfère mes déclarations antérieures. La Chambre ayant repris la discus sion du budget du Travail, M. Hector Denis a pu continuer le discours qu'il avait commencé Vendredi, concernant la réassurance contre la maladie et l'invalidité prématurée. Après avoir examiné la situation l'étranger, il a soutenu que l'interven tion patronale devait être obligatoire. Son discours ayant pris lin, M. Tro- clet, par motion d'ordre, s'est plaint des agissements du ministre du Tra vail, qui répond aux questions déposées par les membres de la Droite, dans un but électoral, et se tait quand il s'agit des questions de la Gauche.C'est d'une inconcevable indélicatesse. En eliet, a appuyé M. Giroul, c'est d'une mesqui nerie inadmissible. Et il a montré que des procédés du genre se générali saient. Les députés de la Droitè s'em parent de toutes les faveurs pour re cruter de nouveaux suffrages. Le gou- vwrîement les y aide de toutes ses for ces il n'a plus conscience de sa dignité. Une rectification de M. Vandervelde l'analytique et une invitation de M. Debunne au Bureau pour que Ton dis cute son interpellation sur l'arrestation des vagabonds, ont précédé le vote de l'ordre du jour pur et simple présenté par M. Woeste comme conclusion au débat sur le droit d'association du per sonnel de l'Etat. Adopté par 77 voix contre 69. S'oceupant ensuite de son ordre du jour la Chambre a décidé de se séparer le 3 Mai, mais de ne prendre que de brèves vacauces de l'àques, du 4 au 40 Mai. Les élections auront-elles lieu ie 19 Mai comme MM. Delporte, Meche- lyncli, Franck, Debunne, etc., l'ont de mandé, faisant valoir de nombreux arguments eu faveur de leur proposi tion Les listes électorales ne devant en trer en vigueur que le 1er Mai, le temps du recours en appel serait trop bref. Simple prétexte, ont démontré les orateurs de l'opposition, et tous ont flétri l'attitude gouvernementale. M. Daens a déclaré qu'elle confinait la lâcheté en refusant le droit de vote 60,000 citoyens. Finalement le débat a été clos et la date du 2 Juin maintenue. Qn a repris l'examen du budget du Travail et MM. Van Cauwenberg, Van dervelde, Persoons, Daens, Golfs, Léo nard, etc., onc présenté de brèves ob servations. Naissance princière. La princesse Victor-Napoleon, née Clémentine cie Belgique, a donné le jour une fille. ANNONCES Annonces la centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligae. La protection de la IVatu re. l union pait la force i*arai*mntt le Màitunncht On s'abiiune au bureau du jourual. hue de Uixmude, 53, Ypkes. Les annonces, les faiis divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissemen d'Ypres ei les deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité JACQOSS TiilBËSArlO, 44, Boulevard Anspach, Bruxelles, téléphone 5230. -si 2s st >m j Réponse du ministre. Réponse du ministre. Séance du Mercredi 20 Mars. M. Mabille a déclaré qu'il aurait vu avec plaisir l'ordre du jour pur et sim ple repoussé par la Chambre afin de voter par division sur l'ordre du jour de M. Vandervelde, non admis. M. Berryer s'y est opposé en affir mant que des impossibilités matériel les ne permettaient pas de l'accepter. MM. Debunne et Royer ont été aussi énergiques. «sssss-flsœi «-«asasasifa 'tn« 8s®5 Les sociétés qui s'occupent chez nous de la défense des sites et des paysages sont con voquées une réunion qui se tiendra Di manche prochain l'Université et dont le but, première vue, étonne un jjeu. Il s'agit de constituer une société pour la pro tection de la nature en Belgique: La protection de la nature Un très intéressant volume, dû M. Mas- sart, professeur de botanique l'Université de Bruxelles, l'homme qui connaît peut- être le mieux les beautés naturelles de notre pays et que la générosité de Jacques Errera et de Mme Léo Errera a permis d'illustrer splendidement, nous explique ce que c'est. Il s'agit de la réalisation d'un vœu expri mé par Léo Errera l'Académie de Belgi que. Beaucoup de questions biologiques capi tales, observait-il, ne peuvent être étudiées que sur des terrains où le développement, la succession, la lutte des animaux et des plan tes ne soient pas troublés par Tinterven4;">- de l'homme. Et il demandait que le vernement belge créât, dans les icgions les plus caractéristiques de notre pays par exemple dans les dunes, dans les polders, en Campine, sur les rochers de la Meuse, dans les Hautes-Fagnes, dans la Forêt de Saint- Hubert,etc. des réserves nationales sous traites au défrichement et aux modifications que la main de l'homme tend apporter, si rapidement, toutes les régions naturelles. L'Académie invita son secrétaire perpé- tuel-è. aiieir de la proposition le ministre de l'Agriculture. Le Conseil supérieur des forêts avait déjà demandé, de son côté, qu'il fût dressé un inventaire des sites et des régions présen tant un intérêt spécial aux trois points de vue de la science, de l'art et du tourisme que des mesures fussent prises pour en as surer la conservation intégrale et qu'une Commission permanente des Réserves, ayant le caractère de la Commission des Monuments, fût chargée d'y pourvoir. Récemment, la classe des sciences de l'Académie, sur la proposition de M. Léon Frédéricq, est, on le sait, revenue la char ge pour demander la création de réserves sur le Plateau de la Baraque Michel, afin d'y conserver l'aspect si caractéristique des Hautes Fagnes et d'y préserver la flore et la faune glaciaires, menacées d'une destruc tion prochaine par les travauxd'assèchement et de boisement. Et en ce qui concerne cette région, les efforts de l'Académie ont abou ti on sait que 600 hectares environ situés près de la Baraque Michel seront maintenus l'état de nature. Cette réserve pourra être agrandie vers le sud. Espérons qu'elle le .sera. Six kilomètres càrrés, c'est un peu maigre pour Jon ;r une idée de i.'arpect de Cette région Un autre résultat a été obtenu la Forêt deSoignes paraît, au moins pour le moment, mise l'abri des embellaidissements com me disait M Buis dont elle fut menacé. M. Carton de Wiart et M. Schollaert quand il était chef du cabinet ont promis qu'on n'y toucherait pas avec leur autorisa tion. Mais le maintien de ces, deux sites ne suffit pas évidemment. Et nulle part il n'est plus urgent qu'en Belgique de prendre des décisions définitives au sujet de la conser vation des siteS nationaux. Nulle part,, en effet, la population n'est plus compacte que chez nous et nulle part son développement ne menace davantage les aspects naturels, traditionnels du sol natal. Chaque année, dit M. Massart, de nou velles carrières trouent les flancs de 1C v.. lées, ensevelissent sous leurs déb a merveilleux sites de l'Ourthe en a a<»r.t d'Esneux, du Bocq. prèsd'Yvoir Ani- blève entre Aywaille et Remouenamp ou Houyoux en «val du pont de Bonne. Cer tains districts sont le siège d'une i d istrie tellement dense et active que loin d'y ren contrer des coins de nature, c'est pein Ton y peut voir un champ ou une pr .i resserre entre un terril t un chemi encore Therb y est-elie ,;r J t Les usines les plus nocives ont du eue in stallées dans les endroits reculés, aussi loin

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1912 | | pagina 1