ON OEMANOE VOYAGEUR Chronique de la ville. pour Epiceries. Messines. TRIBUNAUX. Le ft>oll de l'Association Catholique. Qu'en pensent les Yprois? Chronique locale. Les élections pour le Conseil de Prud'hommes. lYil sub sole novi. La question des langues en 1 582. La Cavalcade de la .Ui-C arême. que possible de toute culture. C'est ainsi que les établissements où l'on grille les minerais sont presque tous relégués en Campine chacun d'eux s'entoure d'une ceinture de deserts les bruyères, les herbes, les arbres, tout meurt dans la large zone où s'abattent les fumées. Et que sera-ce quand les houil lères du nouveau bassin charbonnier seront en activité Déjà se dressent leurs grands bâtiments Genck, Beeringen, etc. D'ici peu d'années, lorsque des chemins de fer sillonneront tout le pays, que des villages entiers de maisons ouvrières seront sortis de terre, que les châteaux des directeurs s'élè veront dans les endroits les plus pittores ques et auront englobé les plus beaux bois, la Campine aura perdu sans retour son charme mélancolique si pénétrant. Chaque progrès de la science agricole per met d i nco rpore raudomainedesculturesun territoire jusque-là sauvage. Ici l'irrigation artificielle transforme en belles prairies foin des marécages qui paraissaient rebelles tout essai d'exploitation. Ailleurs des fag- nes fournissant peine un peu de mauvaise litière, sont drainées et plantées d'épicéas. Les bruyères les plus stériles de la Campine ont labourées fond, puis fertilisées par le lupin jaune et les engrais chimiques des Pins sylvestres y pousseront merveille on pourra même, l'aide d'un peu de fumier de ferme, obtenir une récolte de seigle ou de pommes de terre. Une terre doit être ex- traordinairement maigre, rocheuse ou mare yeuse, pour que le Belge ne parvienne pas lui faire produire quelque chose. Et même s'il doit vraiment renoncer la mettre en culture, par quelque procédé que ce soit, il y fera pâturer ses bestiaux, et y grattera de la litière, il enlèvera la croûte superficielle du sol pour faire du combustible. Si quelque part un coteau est trop abrupt pour être cultivé, si un rocher ne peut four nir ni pavés, ni pierres de taille, on en fera un terrain bâtir... et bientôt s'y élèvera une villa. Qu'elle soit gentille ou préten tieuse, peu importe on a abîmé un paysa ge en y plantant une maison. Heureux en core si le propriétaire n'a pas nivelé une dune, ou abattu un pan de rocher, ou coupé un boi qui empêchait le passant d'admirer sa construction. Les eaux elles-mêmes n'échappent pas la dénaturation. Sans même parler des rivières souillées par les résidus industriels, où plus jamais un poisson ne se hasarde, il y a en Flandre d'innombrables cours d'eau et étangs où le rouissage a supprimé toute la faune et la flore actuelle. Les seuls organis mes qui peuplent les eaux sont ceux qui vi vent d'ordinaire dans les fosses purin. Nous avons tenu donner au complet ce petit tableau si frappant et si vrai. Il n'est pas dû, notons-le, un poète,un artiste, un rêveur professionnel mais un savant, sensible sans doute au charme de la nature, habitué cependant considérer la réalité des choses. M. Massart ne se dissimule pas, évidem ment, les beaux côtés de l'activité qui per met au Belge'de faire ainsi produire son sol le maximum d'effet utile il ne regrette pas que la science fournisse l'industrie et l'agriculture, les moyens de perfectionner ainsi les moyens d'exploitation. Seulement il demande et tous ceux pour qui le contact de la nature est demeu ré un besoin intense au milieu de leurs travaux le demanderont avec lui si l'uti lisation du territoire doit aller jusqu'aux plus extrêmes limites, si l'industrie et la culture doivent prendre possession des moindres parcelles du sol, si les derniers coins de nature qui nous restent doivent encore s'effacer devant l'artificiel. Et la réponse neparaîtpasdouteuse. L'in térêt de lascienceet celui de l'art s'opposent vigoureusement cette complète dénatu ration de notre sol. Il est certain qu'au point de vue utilitaire même, les beautés naturelles, comme les beautés artistiques, ont une valeur positive que l'industrie doit trop la science pour avoir le droit de lui enlever les champs d'étude qu'elle re vendique, dont elle a besoin. Tous les gens de bon sens penseront en cela comme l'au teur. La question est urgente. Pour sauver les quelques parcelles de notre pays qui ont gardé quelque peu de leur aspect primitif, il faut agir tout de suite. Car si l'on n'y prend garde, les cultures, les- usines, les chemins de fer, les carrières, les villas, au ront bientôt tout envahi, et la généra tion qui nous suit ne verra plus les dunes littorales, ni les bruyères et les marécages en Campine, ni lesHautes-Fagnessauvages, ni les énormes murailles rocheuses qui bordent la Meuse. Et l'on se demande où nos successeurs iraient étudier la Géogra phie physique, la Botanique, la Zoologie de leur pays. Il ne suffit pas évidemment, que le specta cle de la nature nous soit exclusivement fourni par les cinémas S'adresser au bureau du journal. Il paraît que les affaires marchent mal chez nos adversaires. Les com pétitions se manifestent de toutes parts. Pour le Sénat, deux nobles, MM. Bruneel et Fraeys, se disputent l'honneur de représenter la démo cratie chrétienne. Pour la Chambre les intrigues se poursuivent dans les coulisses. Voici maintenant que la partie rurale bouge. Samedi, il y avait grande réunion aux Trois Rois. Les cultivateurs veulent un candidat. La réunion était présidée par M. Lema- hieu, cultivateur Ypres. Plusieurs candidatures ont été mises en ava-nt celles de MM. Bénoni Vermeulen de S' Jean, Leterme de Wytschaete et Lemahieu Ypres. Après une discussion, laquelle ont pris part divers ecclésiastiques (ils ne ratent ja mais l'occasion de faire de la politi que) il a été procédé un poil et M. Bénoni Vermeulen a obtenu 40 voix contre 10 données M. Leterme. M. Bénoni Vermeulen sera donc le candidat des cultivateurs au poil de l'Association conservatrice. On sait que M. Begerem est égale ment proposé pour la 3me candida ture mais il y a la ire suppléance qui fait obstacle l'entente. Tous la convoitent. On dit que M. Vermeulen a beau coup -de chances de passer au poil. Va donc pour Bénoni Tous nos vœux l'accompagnent. VâZmd NÎrf Zd wl! --Zd -Zd Nos informations puisées dans le journal La Croix de Paris, l'or gane' le plus réactionnaire de la France, ayant ses correspondants dans nos milieux gouvernementaux, au sujet du plan des réformes mili taires de M. de Brocqueville, n'ont pas eu l'heur de plaire au Moniteur de l'Hôtel de Ville. Cela ne nous étonne guère. A l'en croire, les garnisons des Flandres ne seraient pas supprimées; nos renseigner ents seraient erronés et ce serait, grâce aux cléricaux de céans et leur haute influence que les Yprois seraient assurés du main tien d'avantages dûs la faveur gouvernementale. C'est pouffer de rire Pour finir, le canard trois becs du Journal d'Ypres prétend que la députation catholique de notre arron dissement sera renforcée aux pro chaines élections. Nous connaissons cette antienne Il y a douze ans qu'on la chante et, chaque élection, le nombre de voix obtenues par notre député libéral, s'accroit dans de notables propor tions. Nous avons l'assurance que le 2 Juin prochain, M. Nolf passera haut la main. Les espérances de nos cléricaux s'envoleront conjointement avec leur canard SffieœrasmmOTHŒ&Emœwœwœs -a rss Nous venons d'apprendre avec un vif plaisir, que Monsieur Léopold Merghelynck, Conseiller de Légation, notre très-distingué concitoyen, vient d'être nommé Ministre Résident et promu, en même temps, au grade d'Officier de l'Ordre de Léopold. Ces distinctions étaient bien dues au jeune diplomate dont tout le monde se rappellera la vaillante con duite alors que, en pleine révolte les Boxers, il se trouvait Pékin comme Secrétaire de la Légation belge assié gée, et exposée, comme d'autres, aux plus graves dangers contre lesquels il fallut se défendre main armée. Ce fut, comme on sait, la suite de cette intrépide et héroïque défense que Monsieur Merghelynck fut nom mé Chevalier de l'Ordre de Léopold et de la Légion d'honneuf. Une pénible maladie, qui a affligé tous ceux qui le connaissent, est venue depuis enrayer une carrière qui s'annonçait brillante entre toutes. Mais il est permis d'espérer que, la jeunesse et les soins reprenant le dessus, notresympathique concitoyen pourra, la grande joie de tous, reprendre ses hautes fonctions. En attendant, nous lui présentons nos plus vives félicitations au sujet des distinctions nouvelles qui vien nent de lui échoir, et nous y asso cions ses très-honorables et très- sympathiques parents. Les élections pour le Conseil de Prud'hommes sont fixées au Dimanche 14 Avril prochain, pour le choix des membres des chefs d'entreprise de la Chambre des ouvriers et des chefs d'entreprise de la Chambre pour em ployés. Celles pour la Chambre des ouvriers auront lieu le 21 Avril suivant. Un abonné nous adresse l'articulet que voici qu'il fait suivre de quelques réflexions personnelles On accuse volontiers les flamingants d'émettre des prétentions exagérées, bien qu'ils se mettent sur le terrain de l'égalité de tous devant la loi. Nos ancêtres étaient autrement radi caux quand les droits des Flamands étaient en cause. La coutume d'Anvers, selon le texte imprimé chez Piantin, en 1582, pres crivait l'emploi du flamand devant la juridiction civile aussi bien que devant la juridiction pénale, même lorsque les parties en cause ne comprenaient pas cette langue. Il en étâit de même en ce qui concerne les rédactions des actes judiciaires Aile saecken, 't zij civile oft criminele, rnoeten bedinght, ende aile judicieele acten gehouden worden in Nederlantscbe-duytsche (dietsche) talen, niet tegenstaende dat partijen die niet en verstaen. (Article 2 du titre XXIV.) La loi de 1889, 011 le reconnaîtra, est bien bénigne en comparaison de la coutume du XVIe siècle. Le malheur, c'est que la race des exclusifs, des intransigeants et des outranciers demeure toujours vivante: en religion, en politique, en matière d'instruction comme en fait de langue, des intolérants, des fanatiques, des irréductibles toujours et partout Maudite race X. Disons notre correspondant que s'il ne s'agit que d'établir l'égalité des langues, nous en sommes. Mais cette égalité doit exister en Flandre comme partout ailleurs. Or ce n'est pas l'éga lité que d'établir un régime de con trainte, comme des intolérants, des fanatiques, des irréductibles, enten dent le faire, notamment en matière d'enseignement, où ils 11e respectent même pas la volonté des parents. Malgré un temps incertain ou plutôt mauvais, la Cavalcade de la Mi-Carème a attiré assez bien de monde dans la coquette petite ville de Messines, for teresse du libéralisme du Sud de l'ar rondissement. Nos voisins de la France étaient par ticulièrement nombreux. A l'heure annoncée, le cortège s'est mis en marche A a parcouru les prin cipales rues de la cité. Les groupes eï les chars étaient nombreux ils formaient un ensemble ravissant et ont fait l'admiration des spectateurs. Voici dans quel ordre ils ont défilé 1. Gendarmes cheval. 2. Tambour major. 3. Tambours. 4. Musique de Messines. 5. La Mère des Pierrots. 6. Cortège des petits Pierrots. 7. Kermes se de village. 8. Théâtre des chats savants (char). 9. Vase fleuri. 10. Les modes féminines tous les âges. II. Les hommes de bois de Messines. 12. Char des Congolais. 131 Musique de Wytschaete. 14. Les cent kilos. 15. Char du Printemps. 10. Char de l'Été. 17. Char de l'Automne. 18. Char de l'Hiver. 19. Vélos ileuris. 20. Char des sports. La Gymnastique. 21. Musique de Ploegsteert. 22. Noce bretonne. 23. L'aéroplane de Messines. 24. Char des scaphandriers. 25. Paysans et paysan nes. 20. Parasoles fleuris. 27. Vive le Printemps. 28. Ballon d'excursion. 29. Exposition des coqs de concours. 30. L'âne et son camarade. 31. Musique du Bizet. 32. Détachement de l'armée tur que. 33. Bonnes d'enfants et militaires. 34. Char du canton de Messines. 35. Les sufi'ragettes portées en triomphe. 36. Char des neuf provinces. 37. Arba létriers Messinois du XVI" siècle. 38. Détachement de Sapeurs Pompiers. 39. Messines (grand char). Nous croyons être l'écho de tous ceux qui ont assisté la fête, pour féliciter vivement le comité organisa teur qui n'a épargné aucun ell'ort pour donner cette cavalcade le plus d'éclat dossible. Il mérite un juste tribut d'éloges de la part des Messinois, car, vrai dire, cette fête a fait profiter tous les habitants. Les pauvres qui, comme toujours, n'ont pas été oubliés, témoigneront leur vive reconnaissance tous ceux qui se sont dévoués pour la bonne réussite de ce cortège carnavalesque. Mttmr - ws Toux, rhumes, PASTILLES KEATING, voir aux annonces. u T? Voici la liste de MM. les jurés appe lés siéger la 2" session de la Cour d'assises de la Flandre occidentale le Lundi 29 Avril 1712, sous la présidence de M. de Ryckman, conseiller la Cour d'appel de Gand. Jurés Titulaires. MM. G. Van Wtberghe, fabricant, Ise- ghem. H. Vanderstichele, cons. comm. Langemarck. A. De Goene, négociant, Courtrai. C. Vanhoutte, brasseur. id. J Rosseei, id. Iseghem. A. Ghesquière-Genson, fabric, id. A. Catrysse, secrét. comm. Fûmes. A. Ampe, rentier, Handzaeme. M. Ellebout, banquier. Ostende. H. Joye, avocat-avoué, Fumés. L. Dieteren, rentier, Bruges. P. Coppieters de Madré, cons. comm. St André. Baron F. Béthune, docteur endroit, Marcke. M. Van Acker industriel, Bruges. 11. Gesplenter, brasseur, Denter- ghem. L. Weghsteen, ag. de change, Bruges. H. Yserbyt, conseiller provincial, Bossuyt. G. Dupont, notaire, Ardoye. U. Baert conseillerprovinc. Thielt. V. Masschelein, brasseur, Pope- ringhe. H. Hage, négociant, Courtrai. J. Laignell id. id. J. Van Ryckeghem, brasseur, Be- celaere. R. Rotsaert de Hertaing, propr., Oostcamp. A. Liebaert, négociant, Courtrai. R. Camerlynek, notaire, Passchen- daele. A. de Foere, docteur en droit. S" Croix. P. Soenen, propriétaire, Reninghe. C. De Keizer, notaire, Ichtegheni- J. Vermeulen, notaire, Gheluwe. Jurés supplémentaires. MM. AFranchomme, brasseur, Bruges- H. Vermaut, restaurateur, id. V. Vanneste, brasseur, id. P. Decloedt, entrepreneur, id. r 1

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1912 | | pagina 2