Chronique de la ville.
Chez les cléricaux.
Chez les socialistes.
Chez les libéraux.
La Chambre.
Aux bonnes Gens
de Belgique.
Le projet de Broqueville.
Moire renie.
Changement d'horaire.
Une faute libérale.
Moniteur.
Correspond» nce.
pas. immédiatement après, une loi
concédant la personnalité civile aux
congrégations qui pullulent chez nous
et qui auraient tôt fait de rafler toutes
les richesses de la nation
lœs Belges seraient divisés entre
eux un tel point de haine que des in
cidents désastreux finiraient bientôt
par se produire.
M. Procès, comme tous les hommes
qui réfléchissent, n'ignorent point ces
choses. 11 ne se fait pas d'illusion sur
la gravité de notre situation politique.
Courageusement, il le dit. Il dénonce,
avec toute l'autorité qu'il tient de ses
fonctions et de son caractère, le dan
ger formidable qui guette, par la faute
du fanatisme réactionnaire, la paix et
la sécurité du pays. En agissant de la
sorte il agit en bon citoyen, en bon pa
triote, en homme d'ordre. Et la fureur
du clérical Ami de l'Ordre vient sur
tout de ce qu'il sait combien M. Procès
a raison.
Séances du 27 Mars 1912.
Deux séances. Le matin, l'on s'est
occupé du budget de la Justice, et M.
Standaert, rapporteur, traitant de la
question de la police judiciaire, a de
mandé qu'elle fût mieux outillée, ar
mée et organisée. 11 voudrait des me
sures plus sévères contre la récidive.
Parlant de la protection des animaux,
\1. Wauwermans a préconisé des pei
nes plus rigoureuses contre toute ten
tative de capture ou de destruction des
pigeons voyageurs. Il a dénoncé les
plaisirs sportifs du tir aux pigeons
qu'on devrait interdire, et a réclamé des
modifications la loi sur la chasse.
Une nouvelle réglementation de la
vente des armes, tel a été son dernier
desideratum.
L'abaissement 1 fr. 50 de l'abonne
ment du cosipte-rendu analytique, une
amélioration du sort des prisonnniers
politiques, des mesures prendre con
tre les espions russes, la grève de
Gaud, ont successivement défilé dans
un copieux discours de M. Camille
Huysmans.
MVan Leynseele a appuyé les con
sidérations de M. Giroul, propos de
l'abus de Pro DeO, et a constaté l'in-
constitutionnalité de la formule du ser
ment, consacrée par la jurisprudence
actuelle. Après quelques mots de M
Nolf s'occupant des écoles de bienfai
sance d'Ypres et de la réorganisation
de la bienfaisance, M. Carton de
Wiart a commencé sa réponse aux
différents orateurs. A M. Asou, il a dé
claré qu'il flétrissait, comme lui, la
corruption en matière électoraleQuand
des faits précis seront signalés, les
parquets devront appliquer la loi de
1894. A quoi M. Roger a dit: J'es
père que vos parquets partageront la
manière de voir du ministre.
M. Carton de Wiart continuera au
jourd'hui.
L'après-midi, on a repris l'intermi
nable discussion du budget du Travail
et entendu M. Daens inviter M. Hubert
subsidier toutes les mutualités recon
nues, et Colfs, soutenir que le par
tage de ces subsides se fait impartiale
ment entre les mutualités, ce qui lui a
valu de multiples interruptions.
Puis, la Chambre a repoussé par 78
voix contre 64 et 2 abstentions un
amendement de M. Buyl, en faveur des
mutualités.
Un autre amendementde MMasson
dans le même esprit, appuyé par MM.
Léonard, Persoons, Mansarl, Bologne,
etc., a été combattu par le ministre du
Travail qui a développé le sien, soute
nu par plusieurs droitiers, notamment
MMMoyersoen, Tibbaut, etc.
Finalement, il a été repoussé par 75
voix contre 60 et 3 abstentions.
Et la Chambre a fini par adopter
l'article 21 du budget.
S «l «SS<rs Ti f -m "ts Ti "Sk Ti «S
DES FAITS.
Vous tous qui n'êtes ni des catholi
ques, ni des libéraux, ni des socialis
tes, mais seulement des électeurs sou
cieux de la bonne administration de
notre pays, lisez et méditez
Lorsque le parti clérical est arrivé
au pouvoir, les impôts se chitfraient
ainsi
I Impôts des riches, dits
impôts directs (sur
propriétés, maisons,
mobilier, etc.) au to
tal 49 millions.
Par tète d'habitant 8 francs 50.
Impôts des pauvres, dits
impôts indirects (sur
bière, alcool, sucre,
margarine, tabac, vian
de, etc.), au total 1:36 millions.
Par tête d'habitant 23 francs.
A présent, en 1912, ils se chiirrent
ainsi
Impôts des riches, au
total 73 millions.
Par tète d'habitant 10 francs.
Impôts des pauvres, au
total 252 millions.
Par tête d'habitant 34 francs.
LE RICHE PAYE EN PLUS 1 fr. 50.
LE PAUVRE PAYE EN
PLUS 14 FRANCS.
Joli régime
Mais il faut tant de millions; n'est-ce
pas pour entretenir ces bons pères
et ces pauvres béguines que nous ap
pelons de l'étranger, que nous natura
lisons et que nous casons dans notre
enseignement 1
Sans parler des autres folies.
-as -nencs-rrs-h r.em m -rs -a a aa
Dans les campagnes, les cléricaux
tout en ce moment une propagande
active. Ils tiennent des réunions, orga
nisent de petits meetings et répandent
des journaux flamands. Dans une de
ces réunions àAssche, d'après ce qu'on
nous annonce, l'un des plus zélés propa
gandistes de l'association, après avoir
fait l'éloge du projet de Broqueville, a
annoncé qu'il serait déposé au début
de la session extraordinaire et que le
chef du cabinet réclamerait l'urgence
pour son examen en séance publique et
son adoption.
Il n'y aurait rien d'étonnant voir
cette nouvelle se réaliser si nous étions
vaincus le 2 Juin.
Il y a un précédent.
En 1884, le cabinet Woeste-Jacobs
n'a-t-il pas déposé son projet sur l'en
seignement public au cours d'une ses
sion extraordinaire Et ne l'a-t-il pas
fait voter immédiatement par les deux
Chambres
Il en sera de même cette année, si
nous sommes vaincus. Les élections
décideront donc de la paix ou de la
guerre. C'est l'avis général.. Une dé
faite de la gauche provoquerait les évé
nements les plus lamentables, dont le
commerce et l'industrie souffriraient
beaucoup. Au contraire, la victoire se
rait suivie d'une ère de conciliation et
de prospérité.
Vous tous qui n'êtes ni des catholi
ques, ni des libéraux, ni des socialis
tes, mais seulement des électeurs sou
cieux de la bonne administration de
notre pays, lisez et méditez
Une lettre que nous avons reçue
d'une veuve s'exprime ainsi au sujet
de la Rente belge
Monsieur le Directeur,
Pourriez-vous me donner un ren
seignement sur la demande suivante
Etant femme et veuve d'ouvrier et
m'étant amassé un peu d'argent, je l'ai
placé depuis une quinzaine d'années
la poste de ma localité (au Val tfct Lam
bert) comme Rente belge au prix de
cent francs me disait le percepteur. Et,
depuis quelque temps, le besoin m'o
blige en reprendredetempsen temps.
Et l'on me retient chaque fois le joli
chiffre de 42 francs.
Je possède 10,000 francs Convertis
en Rente belge. Voyez un peu combien
je perds. Elle est actuellement 87 fr.
Donc, présent, sans savoir l'ave
nir, je perds 4,300 francs. Si je les re
prenais plutôt que de les voir diminuer
davantage Car cela me tourmente
d'autant plus que je me suis amassé
cette économie en élevant sept enfants.
Je vous demande donc, Monsieur,
votre avis.
Dites-moi combien vont les
Rentes belges présent.
Cette lettre dont nous avons respec
té le style naïf, en dit long sur la situa
tion faite des milliers de braves gens,
de petites gens, paF la baisse terrible
de la Rente belge sous le gouverne-
caent clérical.
Elle est aujourd'hui 85
Gare, la descente, si les prochaines
élections maintiennent les cléricaux
au pouvoir
i
M. le Ministre des Chemins de fer
vient de décider que l'heure du dé
part du train 2900 qui quitte Bruxelles-
Nord 16 h. 7, sera fixée 16 h. 30 du
F Octobre au 31 Mai, et assurera ainsi
la correspondance Sotteghem au
train qui part de Charleroi 46 h. 54.
Toutefois l'horaire actuel devra être
maintenu,du lr Juin au lr Octobre
raison de l'encombrement de la voie
pendant les mois d'été.
Les vovageurs d'Y'pres se réjouiront
de cette nouvelle qui constitue une
amélioration.
Notons que la solution qui intervient
est celle qui a été indiquée par M. Nolf
dans la question qu'il a posée la
Chambre le 21 Novembre 1911 et qui
était conçue comme suit
«M. le ministre a bien voulu recon
naître, dans une réponse qu'l m'a faite
en Mars 1911que l'horaire du train n°
2900, qui quitte Bruxelles (Nord; 16
h. 7 m., pour arriver Courtrai 17 h.
38 m., ne répond pas entièrement
aux vœux des populations intéressées,
en ce sens que les voyageurs pour les
correspondances sont astreints une
assez longue attente en gare de Cour
trai
M. le ministreajoutaitqu'ilne voyait
pas, alors, le moyen de retarder l'heure
de départ de ce train, raison de l'in
tensité de la circulation sur la section
de Bruxelles Denderleeuw, et il m'é-
numérait les trains roulant sur cette
section pendant les mois d'été.
Beaucoup de ces trains étant sup
primés après la saison balnéaire, M. le
ministre ne pourrait-il pas nous donner
satisfaction pendant les autres mois de
l'année
Ajoutons aussi que ce changement
d'horaire, .réclamé par tous nos voya
geurs, fut combattu par le Journal
d'Ypres, qui ne cesse de trouver que
tout est parfait dans les déplorables
correspondances que nous subissons.
Nous lisons au Journal de Roubaix
Réunion du Conseil général de
l'Association Catholique et Con
servatrice de l'arrondissement
d'Ypres. —On peut évaluer environ
cinq cents, le nombre des membres
présents cette réunion au Volkshuis.
Elle avait pour but de proposer la sup
pression des articles 10 et 11 des sta
tuts et la modification de l'article 12,
ainsi que de demander l'admission au
poil de tous les membres payants de
l'Association.
M. Alex. Berghman ouvrit le feu des
discussions en exposant clairement et
énergiquement, en flamand d'abord et
en français ensuite, le droit des catho
liques au poil et l'utilité de celui-ci au
point de vue de la vitalité du parti.
M. Theveiin prêcha l'union du parti.
M. Dejaegher, vicaire Poperinghe,
prend ensuite la parole au nom des
comités locaux du YVestland. Il signale
le danger qu'il pourrait y avoir en bri
sant les usages existants. L'honorable
député de Poperinghe, M. Van Merris
dont l'orateur signale, en passant, les
mérites, est longuement acclamé.
MM. Lebbe et Vanderghote estiment,
le premier, qu'il y a lieu d'abord de
créer le poil et de l'organiser eusuite
le second, de ne l'organiser qu'après
modification du règlement actuel.
M. Colaert aprèsavoir montré le dan
ger de s'attarder des discussions
oiseuses, préconise l'organisation du
poil par communes, mais avec de sé
rieuses restrictions.
MM. Bruneel et Begerem, prennent
ensuite le parole.
Des propositions diverses sont laites,
au milieu d'un chassé-croisé d'interpel
lations, proposition de poil ou maintien
du statuquo. Finalement, l'assemblée
est dissoute sans résultat, le vote étant,
selon les uns, valable, selon les au
tres, entaché de nullité.
Nous lisons au Peuple
Le siège d'Ypres.
Certains journaux libéraux conti
nuent prétendre et leur allégation
s'est glissée jusque dans nos colonnes
que la décision de la Fédératioft so
cialiste de l'arrondissement d'Ypres,
aux termes de laquelle nos amis lutte
ront séparément, allait rendre inévita
ble la conquête du siège de M. Nolf
par les cléricaux.
Une mise au point s'impose. Ce n'est
certes pas le Parti ouvrier qui veut
faire perdre un siège parlementaire
l'opposition.
Ses délégués ont demandé aux libé
raux de ne plus considérer les socia
listes, très nombreux dans la région
frontière, comme une quantité négli
geable. Ils leur ont proposé de con
clure le cartel avec juxtaposition, ce
qui permettait aux électeurs du Parti
ouvrier de se compter, sans compro
mettre la réélection d'un député de
l'opposition.
L'intransigeance doctrinaire a écarté
cette proposition, mettant en péril le
siège de M. Nolf.
Ces responsabilités devaient être éta
blies.
Cela étant, nous pouvons dire que
nos camarades yprois ont courageuse
ment commencé la lutte. Ils ont désig
né leurs candidats, qui sont les citoyens
Gustave Croymans, pharmacien Au
guste De Brouwere, secrétaire du syn
dicat des ouvriers du bâtiment, et Emile
Grvson, secrétaire syndical.
Et. dans un grand meeting contradic
toire qui aura lieu le Samedi 6 Avril,
7 h. 30, In de Visscher, Ypres, le
député Auguste De Bunne, ainsi que
les candidats, justifieront la tactique du
Parti ouvrier.
Nous n'avons pas dicter de ligne
de conduite aux socialistes, qui en
décidant la lutte dans notre arron
dissement, agissent en pleine indé
pendance et sous leur seule responsa
bilité. Nous n'avons pas davantage
apprécierleurattitude. Maisle Peuple
relate les craintes de certains organes
libéraux. Nous ne savons quels
journaux il est fait allusion.
Tout ce que nous pouvons dire,
c'est que ces confrères libéraux sont
bien mal renseignés sur la situation
dans notre arrondissement et que s'ils
la connaissaient mieux, ils auraient
comme nous laconviction que malgré
la défection des socialistes le siège
libéral sera maintenu et haut la main
l'élection prochaine.
Il y a 12 ans que nous allons aux
élections au milieu de noires prédic
tions. Jusqu'ici nous nous en sommes
bien trouvés. Il en sera encore ainsi
le 2 Juin.
aamaaaffls m «as M8«s
Les membres de l'Association li
bérale seront convoqués pour Samedi
prochain.
Nous faisons appel au dévouement
de tous nos amis. L'enjeu de la lutte
est considérable. Il faut que tous se
mettent résolument l'œuvre.
VxrfS MmA KtJi •*«•2 T
Gomme nous l'avions annoncé dans
notre dernier numéro, Monsieur Léo-
pold Merghelynek, cohseiller de léga
tion, est, par arrêtés royaux du 24 Mars
dernier, nommé ministre résident et
promu au grade d'Officier de l'Ordre
de Léopold.
Encore toutes nos félicitations,
aaaa aa ss «s aa aa>
La SociétéRoyale d'Horticulture
de l'arrondissement d'Ypres nous
adresse les lettres suivantes que nous
insérons bien volontiers
Société Royale d'Horticulture
çte l'arrondissement d'Ypres.
Ypres, le 25 Mars 1912
M.
Nous avons l'avantage de vous an
noncer que la Société Royale d'Horti-