Chronique de la ville. Nécrologie. A la queue des nalions. Une histoire de diplômes. La Chambre. Sous le régime du hoo plaisir. prendre des actions dans de- f* -tés a; :.nt en vue ,a construction de ces c:;a <ns. Bien plus, ces administrations charitables peuvent être autorisées construire elles- mêmes des habitations ouvrières. C'est ainsi qu'ont agi les hospices de Diest, de Gram- mont. A mon avis, il faut encourager les administrations dans cette voie. En ce qui concerne les mutualités, laquestion ne laisse pas d'être délicate. Elle prendra cependant une importance grandissante avec le déve loppement de nos lois sur les pensions de vieillesse. Les bureaux de bienfaisance peuvent-ils donner des subsides des mutualités Peu vent-ils tout au moins intervenir pour payer toutou partie des cotisations de leurs proté gés, affiliés des mutualités de retraite La réponse la question doit être nettement affirmative. Et pour lever tout doute cet égard, je vais udresser aujourd'hui même, la suite d'un échange de vues que j'ai eu avec M. le baron du Sart de Bouland et d'autres membres de la Fédération des mu tualités, une circulaire destinée toutes les administrations dé bienfaisance, et dont voici le texte Monsieur le Gouverneur, On a souvent, et non sans raison, re proché la bienfaisance curative d'atténuer dans les masses l'idée de la prévoyance. Persuadés que la bienfaisance devra plus tard pourvoir leurs besoins, certains indi gents négligent toute préoccupation d'assu rer eux-mêmes leur avenir. En attendant que notre législation s'o riente davantage vers la bienfaisance préven tive, j'ai l'honneur de vous prier de vouloir bien rappeler aux bureaux de bienfaisance de votre province que si l'allocation de sub sides aux associations mutualistes elles- mêmes doit être considérée comme illégale, aux termes de la circulaire de mon honorable prédécesseur en date du lr Août 1905, l'octroi de secours accordés titre individuel pour permettre certaines personnes déterminées de s'affilier ou de continuer participer une œuvre de mutualité ou de prévoyance est parfaitement autorisé par nos lois. Les pouvoirs publics accordent leurs subsides aux institutions de prévoyance. De son côté, le bureau de bienfaisance accom plira sa tâche en engageant ses protégés s'affilier l'une des mutualités existant dans la localité, et, au besoin, en leur fournis sant les moyens nécessaires. 11 parviendra ainsi inculquer dans l'esprit des foules auxquelles il s'adresse le sentiment de la prévoyance. Tout en assu rant ainsi l'avenir de ceux qui ont recours son intervention, il allégera les charges que son propre budget devra supporter plus tard. L'opportunité de l'intervention du bureau de bienfaisance, dans ce domaine spécial, est une question de fait qu'il y a lieu de juger dans chaque espèce, en tenant compte de trois éléments d'appréciation, savoir la nécessité actuelle des secours, leur utilité au point de vue de la personne secourue, enfin l'état des ressources du bureau de bienfai sance lui-même. Une c irculaire de mon département, en date du 31 Mai 1914, a institué l'affiliation obligatoire la Ca.isse générale de retraite pour tous les élèves des écoles de bienfai sance de l'Etat. Il est superflu d'insister sur l'importance capitale de l'idée de la pré voyance dans les établissements de protec tion de l'enfance... M. V. Del porte. Et par qui sont payées les cotisations M. Carton de W'iart, ministre de la jus tice. C'est l'Etat qui les paye dans nos écoles. J'ai l'honneur de vous prier de vouloir bien rappeler aux membres des commissions des hospices civils et aux directeurs des orphelinats de votre province combien la mission de tutelle qu'ils ont remplir sur les enfants qui leur sont confiés doit naturelle ment tendre vers ce but. Il est hautement désirable que chaque enfant puisse être affi lié une mutualité son passage dans l'éta blissement d'hospitalisation pourra servir lui inculquer les principes de la prévoyance. Sur 16,000 enfants placés dans les or phelinats, 14,000 environ ne possèdent pas de livret de retraite. Il ne faut pas que ceux dont l'avenir est le moins assuré soient pri vés des avantages qui peuvent leur être accordés. II est utile que les commissions des hos pices et les directeurs des orphelinats con tribuent, dans leur sphère d'action, la gé néralisation des mesures adoptées pour les enfants placés sous la tutelle de l'Etat, soit en organisant une mutualité de retraite au profit de leurs protégés, soit en affiliant ceux- ci une société existante. Il convieftt donc de prévoir pour les orphe linats les deux formules ou bien la consti tution, au sein de l'institution, d'une mutua lité de retraits spéciale, qui recevrait d'ail leurs les subsides des pouvoirs publics, ou bien l'affiliation des enfants une autre mu tualité existant dans la localité. L'honorable M. Visart de Bocarmé a in troduit dans ce débat une suggestion extrê mement intéressante et qui retiendra toute mon attention, d'autant plus qu'elle a été immédiatement appuyée par d'autres mem bres de la Chambre. Il s'agit de la constitu tion d'un conseil supérieur de la bienfaisance. De plus en plus l'Etat a recours l'interven tion de ces conseils, qui, par leur compé tence, leur autorité et leur activité, allègent sa tâche et facilitent bien souvent la besogne du législateur. .Nous avons aujourd'hui re cours des organismes de ce genre dans les domaines les plus variés. L'honorable comte Visart a rappelé qu'il existait même un con seil supérieur de tachasse côté du conseil supérieur des forêts. J-'estime que lorsqu'il s'agit de la bienfai sance, domaine important s'il en est et qui se trouve en pleine évolution, la création d'un organisme consultatif dans lequel toutes les compétences seraient représentées, pour rait rendre l'intérêt public de sérieux ser vices. Aussi, sans me prononcer d'une façon définitive, je remercie les honorables mem bres qui ont préconisé cette idée. Ile heer Daens. Het beste middel is de evenredige vertegenwoordiging brengen in hospicen en armbesturen. M. Carton de W'iart, ministre de la jus tice. Tous les progrès sociaux, toutes les inventions, toutes les entreprises nouvelles créent des besoins législatifs nouveaux qui viennent s'ajouter aux besoins anciens con sidérables qui attendent leur solution. C'est ainsi que les cartons du parlement regorgent de projets de loi. Plutôt que de les dégonfler, l'activité parlementaire tend les gonfler davantage. (Rires) Il était curieux de connaître les con séquences de l'application du service personnel au point de vue du degré d'instruction des miliciens. Le département de la guerre vient de publier une intéressante statistique touchant cet objet. Il y a eu pour la classe de 1910, un total" de 19,597 hommes incorporés, soit 8,000 en plus qu'en l'année 1911. Dans ce nombre, il y avait 1,503 illettrés 751 miliciens sachant lire seulement; 3,491 miliciens sachant lire et écrire; 10,086 miliciens sachant lire, écrire et calculer. Soit, sur un total de 19,597 hommes, âgés de '20 ans, "2,814 soldats n'ayant pas d'instruction primaire, ou plus de 11.7 p. c. Etce, malgré l'introduction l'armée des jeunes gens instruits de la bour geoisie. C'est le moment de rappeler que le contingent allemand de 1910 (268,874 hommes) ne comptait que 85 illettrés, soit moins de 4 pour 10,000 La Belgique cléricale continue être le pays de la craseuse ignorance. <S9S<KÏ'S ww Au temps où il était ministre de l'a griculture, M. Schollaert reçut un jour la visite d'un député libéral, M. Veke- mans, puisqu'il faut l'appeler par son nom, qui lui tint peu près ce lan gage M. le ministre, un de mes élec teurs de la campagne possède un su perbe taureau. J'apprends que votre département subsidie les animaux re producteurs. Comment puis-je faire accorder un subside mon taureau Cet animal est-il diplômé Plait-il Fit M. Vekemans. Eh bien oui, est-il enregistré au Stud Book Possède-t-il son pédi- gré, attestant qu'il est de race, qu'il a les aptitudes de sa fonction A-t-il, en un mot, son diplôme Je crois qu'il ne l'a pas. Alors, mon cher député, rien faire pas de subside. Pourtant, révérence parler, vous distribuez dessuL sides d'autres espè ces non mit aies ae diplômes. Lesquelles Les2,600 instituteurs congréganis- tes non diplômés Le ministre n'a pas conclu. .Mais le député libéral sait mainte nant que s'il faut un diplôme pour con tribuer la reproduction du bétail, il n'en faut pas pour instruire les enfants du peuple. C'était bon savoir. en m rrs m m r» m m -r* es m m 'n Question posée par M. NOLK Mon sieur le Ministre des Travaux publics Les routes de S' Eloi Armentiè- res par Messines et Ploegsteert d'Y- pres Locre et d'Ypres Neuve- Eglise, sont en mauvais état et donnent lieu depuis des années des réclama tions justifiées. Quels sont les travaux d'améliora tion, que l'admfnislration compte exé cuter et terminer cette année V Séances du 8 Avril 1912. Deux séances consacrées la Protec tion de l'Enfance. Le matin l'on s'est efforcé surtout taire avancer la be sogne. A l'article 27, il a été décidé que les délégués ne pourront user de droits abusifs et qu'ils n'auront nullement les pouvoirs d'agents judiciaires. A l'article suivant, un amendement de M. Hector Denis a été réservé. Il avait pour objet d'entourer le juge uni que d'avis d'hommes compétents, mé decins, pédagogiques, etc., dans les cas difficiles. Après un long débat entre MM. Me- chelynck, Denis, Colaert et Carton de Wiart, l'article 31 concernant la garde préventive dans la prison d'arrondisse ment de l'enfant vicieux a été adopté avec une légère modification, deman dée Gauche. Plusieurs autres articles ont été ré servés après l'adoption de l'article 32, sans débat. L'après-midi, après que la Chambre eut décidé la discussion du projet de loi concernant les pensions des sous- officiers, la demande de M. Cocq pen dant l'examen du budget de la guerre, l'on s'est occupé surtout du juge uni que. C'est l'une des innovations du projet, la plus importante de toutes. M. Royer s'en est déclaré l'adversai re, le juge unique s'il est catholique fervent pouvant considérer comme œuvre pie d'arracher des enfants des milieux libres-penseurs pour les con fier des institutions congréganistes. Puis, c'est le juge qui fixera le sub side payer, de cette façon on arrivera enrichir les couvents. Pour d'autres raisons, M. Woeste a partagé son avis. L'institution du juge unique est dange reuse mieux vaut un collège de trois conseillers. MM. Royer et Woeste ayant réclamé le droit d'appel, M. Carton de Wiart l'a admis et M. Vandervelde l'a approu vé. Mais il ne redoute eu rien l'institu tion du juge unique. Pour M. Louis Huysrnans, c'est le bouleversement de tous nos codes. Tant mieux, a répondu M. Destrée. Le juge unique, c'est un grand progrès réalisé. M. Van Cleemputte a été du même avis, tandis que MM. Mechelynck et Habin argumentaient contre. Le droit d'appel ayant été reconnu par tous indispensable, l'on s'est de mandé s'il fallait trois conseillers ou un seul dans ce cas Et la Chambre a été appelée sè prononcer ce sujet. Par 87 voix contre 62 et 2 abstentions, elle a repoussé l'amendement en fa veur des trois conseillers. C'est donc la victoire du juge unique. Un autre amendement de M. Royer, en faveur de l'appel au jury, a été re poussé par 74 voix contre 48. Puis, revenant au budget du Travail, la Chambre a repoussé droite contre gauche un amendement de M. Troclet réclamant une enquête sur la situation des employés. L'ensemble du budget a été adopté par 71 voix contre 19 et 22 abstentions. La Protection de l'Enfance a pris la fin de la séance. Une proposition de M. Féron ren voyant le projet une commission, ayant été repoussée par 75 voix contre 14, le débat continuera le 10 courant. La Chambre s'est ajournée cette date. Décidément, la société du gaz ne se gêne plus. Elle applique bien l'adage connu J'y suis, j'y reste. Depuis quelques jours, tout le monde a pu constater que, par toute la ville, il n'y avait que la moitié des réverbères allumés. Nombre de ruelles mêmes n'avaient pas le moin dre éclairage. Un joyeux loustic disait naïvement et avec beaucoup d'à-propos Vrai, on croirait que la société du gaz fraie avec les bandits de Paris et n'allume que, la moitié des réverbères pour permettre quelque Bonnot ou autre Carouy de faire un bon coup Ypres, si admirablement administrée sous la gestion Colaert et Cie. Serait-ce, par hasard, par ordre de notre grand maître et par éco nomie que l'éclairage de la ville se trouve, d'un coup, réduit de moitié. La parole est au Moniteur de l'Hô tel de Ville, qui tout dernièrement enc ore n'avait que des louanges pour le gaz de la Cousine alors que des Conseillers catholiques interpel lent et protestent, avec véhémence, contre le sans-gêne de notre société gazière, qui s'y prend merveille pour exploiter.... et le gaz et les Yprois. Cette semaine est décédé, au Château de S1 Jean, peine âgé de 38 ans, Messire Léopold MERGHELYNCK,fils de notre honorable Commissaire d'arron dissement, Docteur en Droit et en Sciences politiques et admi nistratives, Ministre-Résident de S. M. le Roi des Belges, Offi cier de l'Ordre de Léopold, Chevalier de la Légion d'Hon neur, décoré de la Croix avec glaives de l'Ordre de Ste Anne de Russie, etc. C'est avec un sentiment de vive tristesse, sentiment général d'ailleurs, que nous avons appris ce décès. L'impitoyable Mort a, cette fois encore, ce qui n'arrive que trop souvent, frappé un des meilleurs, bien avant l'heure Le regretté défunt jouissait, en effet, de l'estime et de la con sidération de tous ceux qui le connaissaient, ce raison de ses éminentes qualités et, no tamment, de l'urbanité de son caractère et de la bonté de son cœur. Dès son entrée dans la carrière diplomatique, il sut se mettre la hauteur de sa situa tion et de ses devoirs, ainsi que Ta bien prouvé sa courageuse et intrépide conduite quand, se trouvant Pékin comme Secré taire de Légation, il dut défen dre main armée, contre la féroce insurrection des Boxers, les Légations étrangères mena cées d'incendie et leurs occu pants de massacre Nous avons rappelé, il y a peu de jours, les distinctions que lui valut son héroïque attitude dans ces terribles conjonctures. Nous émettions, cette occa sion, l'espoir que sa jeunesse et les bons soins dont il était entouré finiraient par avoir rai son du mal qui le torturait. Hélas notre espoir et nos désirs ont été déçus la mort a triomphé et plongédans un profond et cruel deuil, Monsieur Merghelynck, notre sympathi que Commissaire d'arrondisse ment, et son honorable famille. Puissent les unanimes regrets, qui se sont joints ceux des proches, et le témoignage de sincère condoléance émanant de cette foule de personnes de tous rangs, qui sont venues de toutes parts, assister aux funérailles, être au moins, pour la famille du disparu, une cause d'allégerr ent son deuil et d'adoucissement salégitimeetprofondedouleur Nous réitérons, la famille, l'expression de nos plus vives condoléances. Le Journal de Liège du Samedi 30 Mars 1912 consacre aux élections législatives dans notre arrondisse ment l'articulet que voici Y YPHES. En 1910 Ypres les cléricaux ont obtenu 28,508 voix et M. Nolf, libéral, 13,245. «r

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Le Progrès (1841-1914) | 1912 | | pagina 2