Budget du travail.
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
Dimanche, 21 Avril 1912.
72e année. X° 16.
Xeu vc-Église.
Electeurs libéraux vous êtes
priés d'assister la réunion électorale
que l'Association libérale tiendra en
son local la Tête d'Argent chez
M. Jules Bafcop, Grand'Place,
Neuve-Eglise, le Dimanche 21
courant, 4 heures précises de
relevée.
Messines.
Electeurs libéraux tous
Firésents, la réunion que tiendra
'Association libérale en son local
Café de l'Hôtel-de-Ville, Grand'
Place, Messines, le Dimanche 28
courant, 3 1/2 heures précises
de relevée.
Y ires.
Subsides aux Mutualités.
Le sectarisme des
administrations cléricales.
P KIX I) B L A BON V K M K NT T
pour la ville Par an 4= francs
p la provi nce Par an 4 fr. i50
p' l'étranger Par an G fr GO
Oq s'abonne au bureau <iu journal, hue de Uixmude, 53, Ypres. Les annonces, les fans
divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissemen d'Ypres et les deux Flandres au bureau
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l'ilNIOU PAIT LA FORCE S^Ul'OÎHSatll le iïiltiftHC/lCVlRES ACQl'IRIT EUND#.
Le 5 Mai, grande réunion électo
rale, Ypres.
Le local, l'heure et les orateurs
seront désignés ultérieurement.
M. Nolf. Messieurs, dans la séan
ce du 21 mars dernier, l'honorable mi
nistre, empiétant sur la discussion de
l'article 26, a pai lé dans son discours
des subsides touchés par les trois^ fédé
rations mut ualistesde'arrondissements
d'Ypres et de Courtrai, présidées par
l'honorable M. De Ridder, ancien sé
nateur libéral, et dont j'ai l'honneur
d'être le vice-président. Le chiffre cité
par l'honorable ministre est exact,
peu de chose près.
Notre fédération de retraite, fondée
le 16 décembre 1907 et reconnue par
arrêté royal du 6 Avril 1908, a reçu,
pour organisation de son service de
contrôlepour dépenses de service
en 1910 et 1911, pour subside de pre
mier établissement en 1909 et pour in
demnité notre délégué temporaire
pour les années 1910 et 1911, une som
me totale de 2,711 fr. 15
Notre fédération de secours mutuels,
fondée le 19 Avril 1909 et reconnue par
arrêté royal.du lr Juillet suivant,a reçu
pour subsides pour rédaction de docu
ments de 1909 1910 pour subside de
premier établissement et pour indem
nité au délégué temporaire, une som
me de 1,288-60.
Enfin, notre caisse de réassurance,
foudée le 25 Octobre 1909, et reconnue
par arrèlé royal du 17 Mars 1910 a re
çu pour subside de premier établisse
ment, pour subsides sur le budget de
1911 et pour subside au fonds de ré
serve, fr. 2,122-87.
Nos trois fédérations réunies ont
donc effectivement reçu fr. 6,122-62,
chiffre qui se rapproche, quelques
fr. près, de celui cité par le ministre.
En rappelant le chiffre des subsides
accordés 110s fédérations d'Ypres et
de Courtrai et la fédération des soci
étés de l'arrondissementd'Audenarde,
M. le ministre a évidemment eu pour
but de prouver qu'il tenait la balance
égale pour tous. Et l'honorable minis
tre a même ajouté que si les subsides
accordés aux fédérations libérales sont
peu importants, c'est que ces fédéra
tions sont peu nombreuses. A quoi M.
Persoous a répondu on défend aux
mutualités libérales de se servir du
nom de libérale. Cette réponse a valu
mon estimable ami, M. Persoons, un
démenti de la part de l'honorable mi
nistre.
Messieurs, les affirmations de l'ho
norable ministre appellent une double
réponse.
Il est exact que des subsides nous
ont été accordés, mais l'honorable
ministre a-t-il bien le droit de s'en
glorifier et a-t-il réellement le mérite
qu'il s'attribue
Il ne semble pas, d'après le relevé
qui m'a été remis par le trésorier de
notre fédération Ypres-Courtrai, et
dont je viens de donner connaissance,
que nous avons été mis sur un pied
d'égalité avec les fédérations cléricales.
Je n'y trouve pas, notamment, les sub
sides de propagande dont il a été si
souvent parlé au cours du présent dé
bat. Pourquoi cette différence Mais il
y a plus. Il est remarquer que les
subsides alloués aux fédérations mu-
tuellistes libérales sont presque toutes
de date récente la plupart de nos so
ciétés mutualistes n'ont, en effet, son
gé se fédérer que le jour où, grâce
aux révélations faites dans cette Cham
bre par notre honorable ami, M. Buyl,
elles ont eu connaissance des avanta
ges qui sont réservés aux fédérations.
Jusque-là, la plupart de nos mutualités
vivaient isolées et M. Buyl, en dénon
çant ce régime et en indiquant nos
organismes le parti qu'ils pouvaient
tiçer de la fédération, a rendu la
cause de la mutualité un service qu'il
convient de reconnaître et dont je le
remercie. Nous avono donc, Messieurs,
groupé nos mutualités d'Ypres et de
Courtrai et je me suis entendu pour
cela avec mes amis MM. De Ridder et
Vau de Venue.
D'autres de nos amis, dans d'autres
arrondissements, ont suivi notre ex
emple, notamment dans l'arrondisse
ment d'Audenarde. Nous nous sommes
donc adressés au gouvernement nous
avons estimé que c'eut été jouer un
rôle de dupe que de ne pas réclamer
notre part des subsides octroyés avec
notre argent aussi bien qu'avec le
vôtre.
L'honorable ministre, je dois le dire,
a accueilli nos demandes, il a nommé
les délégués temporaires que nous
avions désignés et il nous a octroyé
des subsides. Mais lorsque, l'autre
jour, je l'ai entendu citer les noms des
sénateurs et députés libéraux qui
avaient signé des mandats eu faveur de.
leurs mutualités, je me suis demandé
si l'honorable ministre en accueillant
nos demandes n'avait pas obéi quel
que arrière-pensée celle de venir lan
cer un jour nos noms la suite de ceux
des députés et sénateurs catholiques
qui touchent également pour leurs
mutualités
MBuyl. Et les faire servir de
paratonnerre.
M. Colfs. Comment pouvait-il sa
voir que ces noms seraient mis en
avant dans cette enceinte
MNolf. Car, il existe dans notre
province une autre fédération le West-
Vla imsche onderlingen bijstand bond,
établie Roulers, société qui n'est pas
présidée par des hommes politiques
en vue, qui n'a pas sa-tète des séna
teurs ou députés, mais des libéraux
n'occupant aucun mandat politique
or, cette fédération, malgré toutes les
demandes qu el! s a adressées au dé
partement, part les'subsides pour sa
caisse de réassurance, n'a rien reçu,
ni pour frais de premier établissement,
ui pour l'installation du bureau de son
délégué temporaire, quoique cette fé
dération comprenne 3,000 membres,
qu'elle soit une des plus anciennes de
notre province elle date, en effet,
de janvier 1886 et qu'elle ait obtenu
la reconnaissance légale depuis le 15
avril 1909.
A. Hubert, ministre de l'industrie
et du travail. Ah
M. Nolf. Parfaitement, Monsieur
le ministre, elle a été reconnue le 15
avril 4909. Toutes les lettres qu'elle a
adressées au ministère pour obtenir
des subsides de premier établissement
et des subsides pour l'organisation de
son service de contrôle sont restées
sans réponse.
M. A. Hubert, ministre de l'industrie
et du travail. Cela m'étonne!
M. Buyl. J'en eiterai bien d'autres.
MNolf. Je prends acte de votre
étonnement.
M. A. Hubert, ministre de l'industrie
et du travail. Ma pensée moi est
qu'on a répondu. On aura sans doute
demandé des renseignements, notam
ment en ce qui concerne les comptes,
et je présume que ces ^enseignements
ne sont pas arrivés. Je vérifierai la
chose pour le moment je n'affirme
rien.
M. Nolf. Je suis renseigné par le
comité de cette fédération etje ne pense
pas que mes renseignements soient
inexacts. En tout cas, Monsieur le mi
nistre, je puis vous transmettre la note
qui m'a été remise par ce comité.
M. A. Hubert, ministre de l'industrie
et du travail. Je ne doute pas de
votre sincérité; je prends l'engagement
de vérifier et, au besoin, de réparer
l'erreur si elle existe.
M. Nolf. Je vous remercie de cet
te réponse. Messieurs, quand l'honora
ble M. Persoons a déclaré que des
mutualités ne pouvaient pas se servir
du mot libéral M. le ministre a
constaté le fait. Il a raison s'il a enten
du dire par là qu'il ne refuse pas l'a-
gréation des statuts où figure le mot
libéral-» mais M. Persoons a raison,
d'autre part, en affirmant que des soci
étés ne peuvent pas prendre l'étiquette
libérale en Flandre sans s'exposer
être exclues d'avantages qui sont ce
pendant réservés des sociétés cléri
cales. Nous avons des mutualités libé
rales Poperingbe et Wervicq or,
malgré leurs demandes réitérées ces
mutualités restent privées des subsi
des communaux, parce que le mot li
béral figure dans leurs statuts, agréés
cependant par le gouvernement. Mais
ces mêmes administrations allouent
des subsides aux mutualités cléricales
de T endroit
.V/. Van Merris. Dans leurs statuts,
il est dit qu'il faut faire partie de la so
ciété libérale. Nous avons dit, dès le
premier jour, que si vous vouliez sup
primer cette clause, nous serions d'ac
cord. Nous uous avons demandé d'agir
de la sorte, mais vous n'avez pas voulu.
Vous avez refusé et vos amis le savent
bien.
M. A. Hubert, ministre de l'industrie
et du travail. C'est donc un repro
che qui s'adresse une administration
communale et pas moi.
M. Nolf. Je vais répondre ce que
M. Van Merris vient de-nous dire.
Mon estimable collègue, M. Van
Merris, avoue donc que la société libé
rale est exclue..
M. Van Merris. Je n'ai pas dit cela.
M. Nolf. Mais si
M. Van Merris. Nous avons de
mandé vos amis les libéraux de fon
der une société sans préoccupation po
litique..
M. Nolf. Il sera beaucoup plus
simple de donner lecture de votre let
tre, (Oui Oui gauche.)
Voici donc la lettre que vous avez
adressée au conseil administratif de
la mutualité libérale Zorgen voor
morgen de Poperinghe
Poperinghe, den 18n April 1908.
Mijnheeren, in antwoord van uwen
geachten brief van 26 December 1907, wij
hebben de eer u ter kennis te brengen, dat
de gemeenteraad onzer stad in zitting van 6
April laatst beslist heeft, uweaanvraag strek-
kende tôt het bekomen eener gemeentetoe-
laag voor de pensioenmaatschappij genaamd
Zorgen voor morgen, niet te kunnen inwilli-
gen, uit reden dat slechts de personen tôt
eene en dezelfde gezindheid toebehoorende
bij voorberoepenemaatschappij zich kunnen
aansluiten en dat er verders eene onzijdige
wettelijk erkende maatschappij van onder
lingen bijstand in onze stad alreeds bestaat,
onder de benaming van de Voorzienigheid,
gevestigd in eene der zalen der gemeente-
school, toegankelijk aan eenieder, en genie-
tende der hulpgelden door Staat, provincie
en geineente respectievelijk verleend.
Aanvaard, mijnheeren, de verzekering
onzer volkomen achting.
Bij bevel de burgemeester en schepenen
de sekretaris, F. Van Merris.
O. Vanden Berqh.
M. Buyl. Ces la liberté subsidiée,
cela 1
M. Nolf. Je m'en vais traduire
cette lettre. Cela veut dire que votre
administration estime que notr'e mu
tualité ne peut pas être subsidiée par
vous, parce qu'elle ne compte que des
membres appartenant au même* parti
et qu'il n'y a pas lieu de la subsidier
parce qu'il existe Poperinghe une
mutualité neutre établie dans un local
communal accessible tous et qui
est subsidée par l'Etat, la province et
la commune.
Voilà bien la traduction exacte de vo
tre lettre.
M. Franck. C'est l'aveu cela
M. Van Merris. Il n'y a pas d'aveu
là-dedans.
M. Buyl. Voilà la liberté subsi
diée I
M. Debunne. Des subsides pour
vous seuls et pas pour les autres.
M. Nolf. Eh bien, je vous deman
de ce que vaut la neutralité de votre
société, où vous prétendez nous faire
entrer et que vous dites être accessible
tous?
M. Van M-erris. Mais oui, elle est
neutre.
M. Nolf. Jai ici les statuts de votre
société.
M. Van Merris. Voici un exem
plaire des statuts de la société libérale
qui exige que l'on soit membre du par
ti libéral pour pouvoir être admis dans
la société.
M. Debunne. Cela vous gêne
M. Van Merris. Pas le moins du
inonde 1
M. Debunne. Si, car vous êtes
énervé.
M. Cavrot. Heureusement, il a le
docteur côté de lui. (Rires sur les
bancs socialistes.)
M. Nolf. Vous dites que votre so
ciété est neutre, qu'elle est accessible
tous, et son président d'honneur est
M. Huys, doyen.
M. Van Merris. Il est décédé de
puis plusieurs années et la société ne
peut-elle pas être neutro pour le motif
qu'un prêtre en fait partie
M. Nolf. Certainement, mais il y a
ensuite au comité M. Van Merris, qui
n'est pas mort, celui-là (Rires.)
M. Van Merris. Grâce Dieu I
M. Nolf. Il y a encore M. Georges
Lebbe, conseilllêr provincial clérical»