LIBERAUX
Journal de TAlliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
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Dimanche, 28 Juillet 1912.
72e année.
50.
LÏINWN FAIT LA FORCF,
PU IX DE L'A «ON N KM K N 1'
pour la vii.LR Par an -t franc-.
v' la province Par an A fr.
pr létranger Par an t> fr 60
ANNONCES:
Annonces 15 centimes la ligna.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
Beaucoup d'électeurs li
béraux se sont aperçus au
moment du vote, soit qu'ils
n'étaient plus inscrits sur
les listes électorales, soit
qu'ils ne possédaient pas le
nombre de voix auquel ils
avaient droit.
Les collèges échevinaux
procèdent du 1er Juillet au
30 Août prochain, la revi
sion des listes électorales
pour les Chambres législa
tives, la province et la com
mune.
Que l'on commence partout
dès présent la revision
méthodique des listes élec
torales.
vir On peut s'adres-
sersoitànosamis
soit l'association libérale,
rue du Séminaire t, Ypres.
llcvciions-eii une
politique franchement
autonome.
La Chronique adjure le parti de pren
dre garde et de profiter de la leçon qui
se dégage des élections du 2 Juin
Ce n'est ni l'heure ni le moment de
faire ici le procès de la politique
cartelliste laquelle l'opposition, en dé
pit de certains avis timidement expri
més par quelques organes libéraux,
trop esclaves peut-être de ladiscipline,
s'est laissé entrainer. Cette politique a
été mal comprise, objecte-t-on. Evi
demment, l'élément flottant avec le
quel il faut toujours compter n'en a pas
saisi la portée, mais c'est précisément
là la chose qui doit le moins nous sur
prendre. Nous ne poursuivons qu'un
but, s'écriaient les cartellistes ren
verser le gouvernement catholique,
après cela nous verrons Malheureu
sement uue fraction importante d'élec
teurs, celle qui a fait pencher la balance
en faveur des cléricaux, n'a pas voulu
voir. Il lui eût fallu l'assurance que le
pouvoir n'appartiendrait pas un gou
vernement dans la composition duquel
auraient pu figurer des socialistes dont
la politique violente et intransigeante
fait peur," pour que ces électeurs se
décidassent voter en faveur des can
didats de l'opposition.
S'il n'en avait pas élé ainsi, il est cer
tain que, en dépit de toutes les manœu
vres de corruption officielle et non offi
cielle pratiquées par les cléricaux, eu
dépit des vices du vote plural, en droit
même de celte force considérable que
donnait nos adversaires de droite une
trop longue occupation du pouvoir, il
est certain, disons-nous, que le libéra
lisme eût remporté le 2 Juin, si pas un
succès définitif, tout au moins un de
ces succès électoraux, qui eussent
uiarqué très nettement l'adhésion de
la grande majorité du pays son
programme el sa politique la fois de
tolérance, de progrès et de modéra
tion.
Lft libéralisme est assez fort pour
faire triomphera la longue cette politi
que sans le concours des socialistes ni
d'aucun de ses adversaires.
Libéralisme el socialisme
Le Peuple semble reprocher aux
libéraux d'abandonner la cause de la
démocratie, parce qu'ils n'admettent
pas la nécessité de la grève générale.
Le socialisme, dit-il, veut conquérir
l'égalité politique par tous les moyens
légaux. I^a grève générale est au nombre
de ces moyens. Elle sera pacifique, en
dépit des provocations. Mais ajoute
l'organe socialiste nous avons le
droit el le devoir de chercher savoir
sur qui nous-pouvons ou ne pouvons
pas compter.
Nous ne nous attarderons pas rap
peler les déclarations enflammées de
la plupart des orateurs autorisés du
parti libéral, la veille comme au len
demain du 2 Juin. L'heure doit venir
de passer du verbe qui n'engage point
au geste qui lie.
Notre réponse sera simple et nette
jamais la bourgeoisie libérale, au nom
de laquelle la Chronique se croit
quelque droit de parler, n'a donné
entendre qu'elle était d'ores et déjà dé
cidée reeouriraux moyens révolution
naires. Or, n'en déplaise au Peuple
la grève générale, décrétée pour des
motifs exclusivement politiques, n'est
pas un moyen normal et pacifique de
propagande. Essayer d'interrompre le
fonctionnement régulier des services
d'utilité publique, c'est user de violen
ce et de menace.
On a beau dire, au surplus, que le so
cialisme respectera l'ordre matériel,
on peut être certain que cette belle
patience ne durera pas. La misère et la
colère aidant, on s'en prendra aux
supplanteurs puis aux agents de la
force publique, et la grève des bras
croisés sera bien vite celledes poings
fermés.
Or, la Chronique n'a cessé de
dire qu'elle ne voulait pas de la guerre
des classes avant, pendant, après le
cartel, elle a défendu la politique d'u
nion entre les démocrates, la concilia
tion entre patrons et ouvriers, ainsi
que la collaboration équitable du capi
tal et du travail.
L'échec inattendu mais nullement
désastreux du libéralisme n'a pas chan
gé notre opinion ou déplacé notre ligne
de conduite.
Rien, l'heure actuelle, ne justilie la
violence. Rien n'excuserait un mouve
ment populaire dont le premier résul
tat serait de semer la misère parmi les
ouvriers, d'entraîner la ruine de com
merçants laborieux, et surtout de don
ner prétexte des répressions sanglan
tes.
S'il fallait appeler le peuple s'ar
mer et se battre pour le salut public,
nous aurions le courage de le dire, et
la bourgeoisie s'apprêterait, elle aussi,
descendre dans la rue.
Mais en serions-nous arrivés ce
poit de désespérance que notre éner
gie doive se changer en fureur
Nous ne le pensons pas l'heure ac
tuelle, plus que nous n'y songions la
veille du scrutin.
Il y a plus nos adversaires, qui
nous appelaient le parti de l'émeute,
nous répondions que nous étions des
hommes d'ordre et de bonne volonté.
Nous sommes aujourd'hui ce que
nous étions hier.
Nous n'avons pas dupé ou entraîné
le socialisme.
Il nous demande s'il peut compter
sur nous pour préparer une période
de troubles, d'agitations, de misères et
de dangers. Très sincèrement et très
loyalement, nous lui répondons que
non-» n'en sommes point;
H. F kick.
Ce langage loyal reflète les sentiments
de la très grande majorité des libéraux
et pour notre part nous l'approuvons
pleinement.
sfik. jéà J&, .WÉIk
Lu ministre «les ;i11';lires
étrangères
L'an dernier déjà M. Davignon avait
des velléités de retraite.
A la tète d'une très grosse fortune il
aurait aimé vivre sans soucis, nos
affaires étrangères ne manquant pas
de lui donner parfoisdo la tablature.
Au lendemain de la mort tragique de
son gendre, malheureusement victime
d'un accident au dernier concdurs hip
pique, il manifesta de nouveau l'envie
d'abandonner son portefeuille.
Un récent incident l'a invité jjlus que
jamais s'en aller et l'on allirme que
Mardi dans l'entrevue qu'il a eue avec
le Roi il aurait insisté pour être rem
placé sans retard.
Qui sera le successeur de M. Davi
gnon
S'il est bel et bien exact qu'un rema
niement ministériel se prépare, M. de
Broqueville devra se hâter de nommer
un ministre des chemins de fer, sinon
que de candidats il aura sur les bras.
Pourquoi ne désignerait-il pas M.
Hoyoïs, qui attend depuis lant d'années
le maroquin convoité La droite ne
Ta-t-elle pas acclamé récemment
quand, avant M. llellepulte, il a déballé
ses petits papiers.
Allons, M. de Broqueville, un bon
mouvement, donnez-nous, comme suc
cesseur, M. Iloyois et vous rendrez un
homme heureux.
Quant la Belgique, elle le sera
moins. Oh oui
Déclie gouvernemeiilale.
A propos du nouvel emprunt de 300
millions, déguisé sous le nom d'émis
sion de bons du Trésor, M. le sénateur
Vinck avait demandé des renseigne
ments au gouvernement, au sujetd'une
autre émission de bons du Trésor qui
viendrait d'être taite, en Angleterre.
Le Soir croit que la situation est la
suivante
Le gouvernement emprunté, pour
le Ier Août, la London County Bank,
62 millions au taux de 4,50 p. c. Aug
menté de la commission le taux est,
en réalité, de 4,66 p. c.
Or, le gouvernement lance, en mê
me temps, en Belgique, un emprunt
de 300 millions, 4 p. c. Au taux actuel
de 80 francs, la Rente n'équivaut qu'à
du 3,75 p. c. Pour équivaloir du p.
c., elle doit, descendre encore jusqu'à
75 francs et, pouréquivaloir àdu 4,60
p. c., elle devra descendre 65 fr.
Belle perspective
En tout cas, si l'information du Soir
se vérifie, elle montrera que la Belgi
que n'est plus loin de devoir, pour se
procurer de l'argent, payer 5 pour cent
d'intérêt, tout comme les pays dit
aux finances avariées
Contre la grève politique.
Le correspondant anversois de la
Chronique a reçu la lettre ci-des
sous, publiée dans le numéro du 16
Monsieur Marc Grégoire,
On discute beaucoup Anvers l'ar
ticle publié par Yves Guyot, dans le
Journal des Economistes au sujet
de l'attitude de ceux qui poussent ies
socialistes l'organisation d'une grève
générale.
Le 30 Juin, dit l'ancien ministre
français, le parti socialiste belge s'est
réuni en congrès peur protester contre
les élections qui ont augmenté la ma
jorité catholique. Ile ontajournéla ré
solution suprême de proclamer la grè
ve générale. Ils se contentent de la
montrer l'état de menace.
Dans ces conditions, la grève n'est
plus une question économique; c'est
une question politique, et alors se po
se la question
«Une partie de la nation a-t-elle lé
droit de suspendre, toute la vie écono
mique de l'autre
Et, s'occupant du bruit qui a couru
qu'un groupe de grands industriels li
béraux fournirait aux socialistes un
million pour la grève générale, M Yves
Guyot déclare que ces grands indus
triels- donneraient un argument formi
dable aux adversaires du parti libéral.
On dira que celui-ci se laisse aveugler
par la passion politique au point de
faire de certains de ses membres les
plus éminents les complices de la ré
volution sociale.
M. Yves Guyot ne croit pas la
proclamation delà grèvegénérale. Mais
on voit, par le résumé que je viens de
donner, que l'homme d'Etat français,
nettement libéral, partage ma manière
de voir au sujet du danger des rapports
trop serrés, de l'alliance trop intime
des libéraux et des socialistes. L'ac
tion parallèle, rien de plus, pour les
partis, et la coalition des élus pour la
défense des points du programme com
mun, en ne perdant jamais de vue que
les socialistes, tout comme les cléri
caux, sont des adversaires des libé
raux.
Agréez, etc.
A la Chambre.
Le débat général sur la vérification
des pouvoirs s'est terminé par la se
conde partie du discours de MDés
irée.
Parlant de la revision constitution
nelle, le député de Charleroi a déclaré
que le peuple ne sortirait pas de la léga
lité sous le nom de grèvegénérale, la
classe ouvrière a-t-elle décidé l'émeute
ou quelque autre action extra légale
Naturellement elle montrera sa vo
lonté de conquérir la réforme électora
le par des meetings, des discours, des
articles de presse. Tant qu'il y aura es
poir de conquérir le S. U. par d'autres
moyens, elle ne recourra pas la grè-
vo générale. Mais celle-ci doit subsis
ter comme la dernière et solennelle
protestation.
Constatant ensuite que M. Ilelleputte
a reconnu la possibilité d'une revision
constituLionnelledans l'avenir, dès lors
pourquoi pas causer tout de suite du
S. U. Pourquoi ne pas chercher une
formule d'entente, puisque le vote exi
ge les deux tiers.
On a parlé du suffrage des femmes.
If Êkhnattchf
Vires acquirit eund#.
On s'abonne au bureau du journal, rue uk Dixmude, §3, Ypkks Les annonees. les faits
divers et les réclames sont reçus pour l'ai r indissemen d'Ypres et les deux Flandres au bureau
du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'a Cesser exclusiveraent.au
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téléphone 3230.
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i\f. De Droquevilté',"mais dès lors que
deviendront les promesses du fameux
bilan
jÂafaû.
'+0? f
Séance du 24 Juillet 1912.