LIBERAUX
Dimanche, 1 I Aoul 1912 72e année. X° 52.
Journal de F Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
vérifiez et réclamez
vos droits.
Conseil communal
La corruption.
Un manifeste socialiste.
ie i*hnanvJ»r
PRIX I) K L'A BON M KM KM 1"
pour la ville Par an -t Iranc-i
p' la province Par an -4 fr.
p' l'étranger Par an a fr eo
ANNONCES
Annonces: 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligiw.
Beaucoup d'électeurs li
béraux se sont aperçus au
moment du vote, soit qu'ils
n'étaient plus inscrits sur
les listes électorales, soit
qu'ils ne possédaient pas le
nombre de voix auquel ils
avaient droit.
Les collèges échevinaux
procèdent du 1er Juillet au
30 Août prochain, la revi
sion des listes électorales
pour les Chambres législa
tives, la province et la com
mune.
Quel'on commence partout
dès présent la revision
méthodique des listes élec
torales.
On peut s'adres
ser soit nosamis
soit l'association libérale,
rue du Séminaire 1Ypres.
m
D'YPRES.
Séance publique «lu
Samedi 3 Août 1313.
La séance publique est ouverte
5 li. 1/2.
Sout présents MM. Colaert, Bourg
mestre-président Fraeys et Vanden-
boogaerde, Echevins Fiers, Vauder-
gliole, D'IIuvettére, Bouquet, Sobry,
lweins, Biebuyck, Begerem, Baus,
Seys et Struye, conseillers N. Bou-
dry, il', de secrétaire.
Absent M. Eemahieu.
le procès-verbal de la dernière
séance est approuvé sans observation.
Eu comité secret le Conseil a nommé
le sieur Balduyck, comme gardien de
l'étang de Zillebeke il recevra une in
demnité de 10 fr. par mois.
Propriétés communales rente tle
terrain
Le Conseil vote l'unanimité une
demande d'achat de terrain sis Boule
vard Malou et rue du Fossé, sous ré
serves que l'acheteur construira deux
maisons, la première au Boulevard
.Malou, la seconde, rue du Fossé. La
vente se fera au prix de 15 fr. le m. c.
pour la partie située au Boulevard
Malou et de 10 fr. pour celle delà rue
du Fossé.
2. Hospices civils prix de la journée
d'entretien <i l'hôpital Notre Dame pour
1913.
Le prix de la journée d'entretien
l'hôpital Notre-Dame, pour l'année
1013, est lixé 2 fr. 10 c.
Approuvé l'unanimité.
3. Hospices civils construction d'une
buanderie l'Asile des aliénés.
Les Hospices veulent construire une
buanderie, séparée du corps de bâti
ments, afin d'écarter tout danger d'in
cendie la construction se ferait sur
la pelouse longeant le chemin de
ronde. Le devis s'élève 21,110-20 fr.
Les Hospices, pour pouvoir faire face
cette dépense, demandent l'autori
sation de vendre des titres de rente
belge jusqu'à concurrence de cette
somme.
M. Sobry (en flamand) combat cette
proposition et voudrait plutôt qu'on
prélève sur les fermages, au lieu de
vendre des litres de rente, dont le
cours est très bas.
MColaert. Mais la rente peut en
core tomber davantage.
M. Begerem. Si l'on autorisait les
Hospices vendre des titres de rente,
ce serait pousser la baisse de la rente
belge.
Finalement, un avis favorable est
émis l'unanimité, moins les absten
tions de MM. Sobry et Begerem.
4. Hospices civils cession de terrain
pour la route de Vlamertinyhe Brielen.
Le Conseil autorise les Hospices
céder gratuitement un bout de terrain
pour l'amélioration de la route de
Brielen Boesinghe.
5. Instruction publique question de
l'emploi des langues l'école communale
de la rue St Jean
M. le Bourgmestre. Cette question
nous occupe depuis plus d'un an. Le
Conseil vacille entre des opinions va
riées et l'accord se fait difficilement.
La question n'est pas suffisamment
mûre et nous tâcherons de satisfaire
les parents en introduisant une mesure
mixte, tout en conservant le français
comme langue véhiculaire.
Je propose de remettre cet objet
l'ordre du jour d'une prochaine réu
nion.
M. Sobry (en flamand) insiste pour
qu'on examine attentivement la ques
tion, et demande une réunion vers la
fin du mois pour prendre une décision.
Il ne faut pas qu'on traîne jusqu'à la
lin des vacances pour venir dire, com
me l'année dernière, les cours sont
commencés et on ne peut plus les
réorganiser.
M. Begerem propose de se réunir le
premier Samedi d'Octobre.
Le Conseil adopte cette proposition.
M. Colaert dit qu'il a constaté
l'école communale gratuite pour filles,
où le français est enseigné dans les
deux dernières classes, que les élèves
parlent convenablement le français.
AI. Biebaycl. demande qu'on restaure
l'escalier qui mène du Nieuwwerk la
Salle Pauwels.
M. Colaert. Nous devrons faire
enlever le stuc qui y a été mis il y a
plus de cinquante ans, pour mettre
nu les grés.
Le service des travaux avait déjà été
chargé de dresser un plan et devis, et
j'insiste pour qu'on ne tarde plus.
La séance publique est levée 5 h.
50 m.
-lié JgjîsiJm. aslife, JsSÏjlsIà,
L'exemple d'en haut.
La morale cléricale.
Les débats parlementaires ont révélé
l'étendue du mal.
Si le parti clérical se maintient au
pouvoir, c'est grâce des fraudes
énormes que le vote plural rend faciles
et un système de corruption de plus
en plus généralisé.
On a cité, preuves en mains, des faits
piquants des églises servant la dis
tribution du vil métal au moyen de quoi
l'on avait acheté les consciences peu
solbips dont dépendait, pàraît-il, le
règne du vrai Dieu tout puissant sur
notre petit pays.
Tout cela est fort écœurant.
Mais ce qui dépassa, cetle fois, tout
ce qu'on s'était imaginé du cynisme
clérical, c'est l'exemple de la corrup
tion donné officiellement par le gou
vernement.
Non seulement, il décida, la veil le
des élections, le relèvement des traite
ments et salaires de cinquante mille
électeurs (fonctionnaires, employés et
ouvriers) mais, comme le temps man
quait pour les prévenir tous par la
lettre d'usage avant «qu'ils se rendent
aux urnes, on leur adressa des télé
grammes d'Etat afin que la bonne nou
velle leur parvienne au moment précis
où elle serait le plus capable d'influen
cer le vote des naïfs ou des moins
dignes en faveur du gouvernement.
Ce procédé insolite, employé pour la
première fois et eu un pareil moment,
établit nettement que, dans la pensée
du gouvernement, les augmentations
accordées n'avaient d'autre but que
d'acheter des votes.
C'est l'œuvre de corruption s'accoin-
plissant, sans la moindre vergogne,
aux yeux de tous, par ceux-là même
qui ont la garde de l'honneur national.
Nous nous demandons s'il y eut ja
mais, en Belgique ou ailleurs, fût-ce en
Espagne ou en Russie, un gouverne
ment parlementaire qui soit descendu
aussi bas et, derrière lui, une majorité
parlementaire assez fanatique ou assez
avilie pour le soutenir et lui prodiguer
des témoignages de prétendue estime.
Avec un parti clérical, faut-il, d'ail
leurs, s'étonner de rien
En politique, descatlioliquesqui sont
de fort honnêtes gens dans ia vie privée,
n'hésitent pasà cornmettreou couvrir
toutes les infamies comme toutes les
trahisons.
De chute en chute, la morale cléri
cale devait en arriver fournir au mon
de civilisé ce spectacle édifiant d'un
gouvernement donnant lui-même l'ex
emple d'une œuvré de corruption offi
cielle qui, ne pouvant réussir sans
cela, n'hésita pas a s'étaler publique
ment dans les fameux télégrammes
d'Etat.
Et, pour achever de désorienter
l'honnêteté du peuple, quand nous pro
testons contre ces mœurs nauséabon
des et ces pratiques dégradantes, on
prend des petits airs détachés, on af
fecte de ne pas comprendre, on dit que
ça n'a pas plus d'importance qu'une
manifestation quelconque du dépit
après la défaite et ou demande, avec
une ingénuité feinte, si cette scie
va continuer
Ah vous voudriez bien, n'est-ce pas
les beaux Messieurs, qu'on ne parle
plus de cela, tandis que, de votre côté,
parce qu'un détraqué, excité' par vos
im ij 's cléricales offrant aux faibles
d'esprit des spectacles de ce genre, a don
né un coup de couteau un prêtre,
vous recommencez votre campagne
abjecte nous représentant comme le
parti des Bonnot
Non, non Nous vous tenons et nous
ne vous lâcherons pas.
Vous abaissez la nation. Vous cor
rompez ce qu'il y avait de plus beau en
elle sa proverbiale honnêteté.
Votre parti déshonore le pays. Il faut
qu'on le sache, qu'on le comprenne et
qu'on se débarasse d'un gouvernement
qui est la digne émanation de l'école où
l'on enseigne que la fin justifie les
moyens.
Vous voulez faire des Belges une
nation vendre.
Nous ne vous laisserons pas opérer
impunément.
Il faut que l'opinion se réveillé tout
fait, qu'elle s'indigne et qu'elle se
libère de la servitude où vous croyez
la tenir par le fanatisme et par l'argent
Nous lisons dans l'Eventail, n" 49 du
4 Août 1912
Il résulte d'une communication
qui nous est faite, que M. Raoul
Cotteau, échevin de Langemarck,
et sa famille, ont seuls le droit de
porter le titre de de Patin
Les dirigeants du parti ouvrier
viennent de placarder un manifeste an
nonçant la préparation de la grève gé
nérale. Les conseils de modération et
de sagesse donnés naguère par les per
sonnalités les plus respectées du soci
alisme n'ont donc pas été écoutés.
Nous disons même, en toute franchise,
combien il nous est pénible de consta
ter que les chefs du parti, après avoir
ainsi esquissé un geste d'apaisement,
n'ont pas su ou pas osé persévérer.
On tâche de nous expliquer que le
sull'rage universel étant voulu par tous
lesdémocrates,qu'ilssoientlibérauxou
socialistes, il faut bien trouver un moy
en de l'imposera la majorité fraudu
leuse arrivée au pouvoir grâce aux
moyens honteux révélés dans le récent
débat. Les socialistes ne peuvent plus
compter, disent-ils, sur un nouveau
scrutin la fraude est trop bien et trop
officiellement organisée pour que l'op
position puisse se flatter de diriger,
son tour, les distinées de l'Etat, si ce
n'est par un acte exceptionnel de vi
gueur.
Cet acte, ce serait la grève générale
de cinq six semaines.
La Chronique persiste cependant
croire que ce moyen désespéré ne
rencontre pas l'approbation de la ma
jorité du pays.
Ce ne sont pas les gens au pouvoir,
les conservateurs occupant les meil
leures places dans l'Etat et les plus
riches prébendes qui peuvent redouter
la grève générale au point de capituler
devant elle.
Ce sont les ouvriers qui s'exposeront
la misère et iront au-devant d'impi
toyables répressions.
Ce sera aussi, et peut-être plus que
tous autres, la petite bourgeoisie labo
rieuse, avec le petit commerce et l'in
dustrie privée qui. dépourvus d'une
réserve de capitaux suffisante pour at
tendre la fin de la lutte, seront frappés
le plus douloureusement.
Or, leurs intérêts sont aussi respec
tables que ceux de la classe ouvrière.
Il ne faut pas, par amour de la popula
rité facile, faire de la démocratie re
bours et, sous prétexte que l'ouvrier
est l'égal du bourgeois, ruiner le bour
geois pour donner satisfaction Fini-
patience irraisonnée de certains clubs
socialistes.
Nous comprendrions qu'on parlât de
moyen^extrèmes si notre situation po
litique était désespérée mais il n'en
est pas ainsi. L'opinion publique est de
plus en plus convaincue, surtout après
les derniers débats de la Chambre, qu'il
n'y a pas nécessité de recourir la pro
pagande outrancière. La lutté stricte
ment parlementaire suffit l'heure ac
tuelle.
Si les dirigeants du socialisme ne
veulent pas le comprendre, s'ils per-
l'union fait la fokle
vihks acquikit tl.nuu
On s'abnnne au bureau du journal, rue de Dix*,ude, 33, Yprks. Les annonces, les fails
divers et les réclames sont reçus poui l'ai rondissemen d'Ypres et les deux Im tndres au bureau
du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'a I esser exclusivement au
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