LIBERAUX
Journal de F Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
vérifiez et réclamez
vos droits.
Dimanche, 18 Août I 9 t 2
12 année
\o
f)t),
PRIX 1)K L'ABONNE M E N T
pour i.a ville Par an -4 francs.
t' la province Par an -4 tr. oO
p' l étranger Par an 6 fr. 60
ANNONCES
Annonces: 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 tr. la ligne.
Beaucoup d'électeurs li
béraux se sont aperçus au
moment du vote, soit qu'ils
n'étaient plus inscrits sur
les listes électorales, soit
qu'ils ne possédaient pas le
nombre de voix auquel ils
avaient droit.
Les collèges échevinaux
procèdent du 1er Juillet au
30 Août prochain, la revi
sion des listes électorales
pour les Chambres législa
tives, la province et la com
mune.
Quel'oncommence partout
dès présent la revision
méthodique des listes élec
torales.
Mir On peut s'adres-
sersoitànosamis
soit l'association libérale,
rue du Séminaire 1Ypres.
Un habile homme.
Atlendons-nous lire dans le XX"
Sir de, qui, comme le Grippe-Soleil de
Beaumarchais, est de la suite de Mon
seigneur, que M Helleputte, dans un
discours incomparable, a réduit en
poussière les députés de la gauche.
Il faut faire la part du zèle officieux.
Le discours de M. Helleputte n'est
sans doute pas un morceau d'éloquen
ce incomparabte mais nous recon
naissons volontiers qu'il peut être con
sidéré comme un modèle de dialecti
que cléricale, en l'an de grâce 1912.
Un des préceptes de cette dialecti
que, dont Schopenhauer, en un jour
de jovialité, s'est amusé écrire le
traité, peut se résumer de la sorte
Si vous êtes obligé de répondre
l'adversaire, ne lui répondez qu'en
l'attaquant.
Pour obéir ce précepte, il suffit
d'unir une certaine facilité de parole
un peu d'esprit et beaucoup d'aplomb.
Or, M. Helleputte parle facilement
il possède un aplomb indémontable,
et quant l'esprit dont il fait montre,
nous le définirons sans rosserie nor
mande en disant que dans une assem
blée où il n'y aurait pas beaucoup
d'hommes d'esprit, M. Helleputte en
aurait beaucoup.
Au lieu de répondre M. Camille
Uuysmans, M. Helleputte s'est amusé
aux dépens du rapporteur. 11 a esquivé
la discussion des faits gênants par un
démenti rapide, puis, se dérobant avec
adresse, il s'est mis raconter une
série d'anecdotes qui ont distrait et
amusé la galerie.
Quoi on accuse M. Helleputte et
ses amis de s'être livrés des manœu
vres coupables Il n'en est rien. La
preuve se trouve dans l'histoire du ver
solitaire.
Connaissez-vous l'histoire du ver
sobtaire
Lors de l'enquête scolaire, on de
manda au curé de Bourg-Léopold s'il
avait dit que tous les parents qui en
verraient leurs enfants dans les écoles
sans Dieu gagneraient (1) le ver soli
taire. Or, le curé avait dit que les pa
rents en question sentiraient un jour'
la morsure du ver rongeur de. la con
science.
Donc, les accusations portées contre
les cléricaux lien bourgeois ne sont pas
sérieuses. Et la droite de rire et d'ap
plaudir avec ostentation.
Ce fut certes un beau moment,
Waterloo, lorsque, selon l'expression
deVietor Hugo, la garde impériale entra
dans la fournaise. Ce fut un beau mo
ment aussi, au Palais de la Nation,
lorsque, le Mardi G Août 1912, le ver
solitaire entra dans l'hémicycle. La
gauche, qui n'est pas habituée lutter
contre le ver solitaire, fut manifeste
ment déconcertée. Ce M. Helleputte
est décidément un homme habile
11 ne fut pas moins bien inspiré en
prononçant le nom de Ferrer.
Du coup, les fraudes électorales fu
rent oubliées les socialistes rugirent;
certains libéraux les imitèrent M.
Helleputte connut la douce gloire
d'être appelé chacal et la droite,
la joie délicate d'entendre le panégy
rique de l'anarchiste espagnol.
Le tour était joué, et les cléricaux
se félicitèrent d'avoir une nouvelle ar
me contre le parti libéral.
Et voilà comment un habile homme,
qui a du sang-froid et qui connaît ses
advorsaires, leur fait dire ce qu'il
veut et les empêche de dire ce qu'ils
veulent
Si la gauche ne devenait pas de jour
en jour moins réfléchie et plus impul
sive, elle aurait vite dégonflé M. Helle
putte.
Si elle écoutait M. Helleputte sans
l'interrompre, il s'essoufflerait rapide
ment et tomberait plat. Gommé per
sonne ne l'interromprait, il serait obli
gé de s'interrompre lui-même, et du
coup, M. Helleputte perdrait l'admira
tion du XX" Siècle.
Les Journaux Belles.
Dans la Chronique, M. H. Frick épi
logue sur le détachement du public
des choses de la politique
Notre jeunesse surtout se désinté
resse de la politique voilà le fait. Ne
l'accusez pas de frivolité, d'égoïsme
ou de tendances trop matérielles. C'est
le spectacle peu édifiant de nos que
relles, c'est l'évidente décadence du
régime parlementaire qui lui enlèvent
ses illusions et la détournent de nos
tristes polémiques et de nos étroites
conceptions et cela est vrai, dans
une mesure plus ou moins forte, pour
tous les partis.
Le mal est grand. Je n'ai pas la
prétention de trouver le remède in
faillible.
Je pense cependant que si les par
tis élargissaient encore leurs program
mes, tâchaient d'en éliminer tout ce
qui louche trop directement aux
croyances, aux opinions privées, et
surtout aux personnalités, pour s'en
tenir aux questions d'ordre national et
social, le régime parlementaire com
mencerait se relever. Le libéralisme
me semble mieux préparé que tout au
tre pour donner l'exemple, s'il le veut.
Puis, il faudrait absolument chan
ger notre mécanisme électoral. S'il
faut maintenir la représentation pro
portionnelle, qu'elle ne soit pas, sur
tout et comme maintenant, la repré
sentation des petits clans, rappelant
parfois les bourgs pourris d'An
gleterre.
Enfin, il importerait que la certi-
pal.o d'une invalidation, accrue d'une
inéfigfbilité temporaire ou perpétuelle
suivant la gravité du cas, atteignit tout
élu convaincu d'avoir obtenu sa nomi
nation par des procédés déloyaux.
La vérification des opérations élec
torales et la validation des pouvoirs
seraient enlevées aux corps politiques
et confiées au pouvoir judiciaire, com
me cela se fait, si je ne me trompe, en
Angleterre.
On plaiderait pour ou contre l'ad
mission d'un député ou d'un sénateur,
dans le calme et la dignité d'une au
dience et non dans l'indécent tohu-
bohu d'une parade parlementaire.
Actuellement, les cours d'appel se
consacrent l'examen des listes élec
torales. On prend du temps pour véri
fier si un citoyen peut revendiquer
deux ou trois voix ou ne veut pas
confier cette besogne aux collèges
échevinaux ni aux députations perma
nentes. Ce sont des corps électifs et
politiques, donc suspects.
D'autre part, ou laisse le Parlement
juge souverain des titres électoraux de
ses membres. On a la naïveté de croire
qu'une majorité voudrait, par amour
de la justice, se diminuer au point,
peut-être, de perdre le pouvoir on
espère qu'une minorité aurait le stoï
cisme de se réduire encore.
cet excès d'abnégation d'autant plus
que les quelques hommes, capables de
tels sentiments, seraient bientôt qua
lifiés de traîtres et assimilés des sol
dats tirant dans le dos de leurs
compagnons d'armes.
Et cependant le régime parlemen
taire belge réclame un vigoureux as
sainissement. Sur ce point-là, au
moins, nous devrions être d'accord.
Où es-tu, Hercule Augias te ré
clame
Finissions jel continu.
Pendant les mois qui ont précédé
les élections, un flot d'or est sorti des
caisses gouvernementales pour inon
der tout le pays.
D'où venait cet argent
.M. Buy 1le député libéral d'Ostende,
est allé la Gourdes comptes pour le
savoir et il a recueilli les renseigne
ments vraiment curieux que voici
Pendant les mois d'Avril, Mai et
Juin, les mois de la propagande élec
torale, il y a eu 17 émissions de bons
du trésor pour un total de 129 millions
125.000 francs Soit avec les bons du
trésor mis en circulation en 1910 et
1911, la somme considérable de ;2<îr»
millions fMiT.500 irancs
Or, de cette énorme avance fr.
189 932.500 doivent être remboursés
en I912.
)n voit qu'il ne restera plus grand'-
chose du disponible de l'emprunt 4
p. c. de 302 millions et demi dont il
n'y a de couvert que 137 millions.
Mais ce n'est pas tout.
En 1911, les taux d'émission oscil
laient entre 3 et 0,25 p. c. par an.
Et quand M. Levie, questionné par
M. Hanrez, disait qu'en 1912, ce
taux avait varié entre 3 et 3,75 p. c., il
ne disait pas la vérité.
En elfet, peu de jours d'intervalle,
le taux a varié dans d'énormes et inex
plicables proportions.
Le 24 Mai 1912, le gouvernement
empruntait 20 millions 3 p. c. Le 30
du même mois il payait3,8o p. c., le
i i Juin il empruntait 3,9125 p. c.
Et l'on ne dit pas si dans ce taux
sont compris les* frais d'assurance et de
vtiyâge dégagent s eLargés de négocier
ces placements.
Qu'après cela M. Levie chante sur
tous les tons le grand air de la prospé
rité.
Les quelques chiffrés cités commen
cent justifier le mot d'un député libé
ral, qui, au lendemain du 2Juindisait
Il est heureux que nous ne soyons
pas dans ce pétrin-là. Laissez-les ac
clamer leur victoire. Nous allons voir
comment ils vont s'en tirer
feS®.
Politique et religion.
Faut-il une preuve de plus de l'in
gérence du clergé dans la politique
Nos lecteurs la trouveront dans le
discours prononcé au lendemain de
l'élection du 2 Juin, par M. Serruys,
vicaire la paroisse St Jean Pope-
ringhe, discours que nous reprodui
sons d'après le journal De Poperin-
ghenaar du 16 Juin 1912.
Non seulement M. Serruys se jette
dans la mêlée des partis, mais il le
fait avec une violence et une vulga
rité de langage qui siént très mal
un prêtre, mais qui donnent une idée
exacte des tendances actuelles de
beaucoup de nos vicaires de villes et
de campagne. Après cela faut-il s'é
tonner si les temples sont moins fré
quentés que jadis L'attitude des
prêtres vis-à-vis des libéraux ne tend
rien moins qu'à les en chasser.
Ileeren en Vrietiden, ik had liever
gezwegen, maar 'k mag tocli den heer
Durgemeester geen affront aandoen, k
inoet aan zijn dringend verzoek voldoe-
ning geven, alhoewel gij allen zeker
verlangt 0111 mt te rusten. (Geroep nee.n
ueen
Vrienden.de zegepràal die wij vieren
is niet enkel deze van eene partij, maar
wel eene nationale zegepraal. De strijd
van gisteren was wel om ons nationaal
vaandel, om al wat het beteekent ze-
gevierend komt het ait den strijd en
zijn eenige verdediger, de katholieke
partijstaat sterker dan vroeger.
Kunt gij u inbeelden wat het zou
geweest zijn bij eene overwinning van
het rood-blauw kartel
Het blauw vaandel der liberalen, het
vaandel van enkel eene partij een
vaandel waarin, naar het woord van
eenen tegenstrever, al de poiitieke par-
tijen hunnen neus gesnoten hebben
(algemeengelach en toejuichingenvaan
del van onrecht en dv/ang pmaar néen!
dit vaandel, 't ligt vertrappeld en ver-
schenrd, voor altijd van het politiek
toorieel verdwenen, door de schuld
van zijne voorstaanders (Bravo)
Het rood vaandel der socialisten,
vuur en bloed opstand en oinwente-
ling Neen, ons vaderland is nog zoo-
ver nietgekomen heerlijk en zegevie-
rend blijft onze driekleurige vlag wap-
peren om te verkondigen dat Belgié
getrouw blijft aan God en Koning.
(Toejuichingen).
De poiitieke strijd heeft de heer
Burgemeester vergeleken aan eenen
hanenkamp... hij toonde ons de drie
kampers... wij hoorden liun gekraai,
hun programma.
De katholieke haan heeft sedert 28
jaar door 't vaderland gekraaid vrij-
heid, vrede, orde en vooruitgang En
nu de twee andere geveld liggen,zal de
overwinnaar zijn gekraai veranderen
Of zal hij het vœ victis wee aan
L UNION PAIT LA FORCE.
l'araiHHtml le ËHtnutichc
Vires acquirit eunuo
On s'abnnne au bureau du journal, rue uk Uixhuoe, 53, Ypkks. Les annonces, les fails
divers el les réclames soin reçus pour l'air-iodisseineii d'Vpres et les deux Flandres au bureau
du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'a Iresser exclusivement au
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téléphone 5230.
s ts âm.
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(I) Nous respectons le texte de l'orateur.
V On 'ne peut, oôriousom-ont, exiger