LIBERAUX m m Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. vérifiez et réclamez vos droits. Dimanche, 25 Aoùl 1912 72rt année. 54. Vires acquirit eijndo PRIX DE L'A HO N N E M E N T pour la ville Par an -4 francs p' la province Par an -4 fr. 50 p' létranger Par an (5 fr. GO ANNONCES Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Beaucoup d'électeurs li béraux se sont aperçus au moment du vote, soit qu'ils n'étaient plus inscrits sur les listes électorales, soit qu'ils ne possédaient pas le nombre de voix auquel ils avaient droit. Les collèges échevinaux procèdent du 1er Juillet au 30 Août prochain, la revi sion des listes électorales pour les Chambres législa tives, la province et la com mune. Quel'on commence partout dès présent la revision méthodique des listes élec torales. vT'rT On peut s'adres- sersoitànosainis soit l'association libérale, rue du Séminaire 1Ypres. On demande un président Le journaliste ayant insinué que M. Beernaert avait la mine fleurie, le dia logue suivant s'engagea m. Beernaert me regarda avec, dans le regard, cette question muette, mais que je comprenais parfaitement me prenez-vous pour un infirme Les réflexions de M. Beernaert en ap pellent d'autres. Et d'abord, nous sommes désolés d'apprendre que M. Beernaert est fati gué mais nous nous permettrons de lui faire observer qu'il n'était pas obli gé de présider. Il savait que la session serait orageuse, et que la Chambre se rait moins docile qu'un congrès de pa cifistes Il pouvait, sans encourir au cun blâme, invoquer son grand âge et passer le bouton l'un ou l'autre de ses vénérables cadets en lui disant la manière de Job dans les Burgraves Jeune homme, présidez Ensuite, son idée de reviser le règle ment de la Chambre ne nous semble pas heureuse. C'est une idée d'homme de cabinet, qui vit au milieu de ses li vres. Une suffit pas, pour modifier l'es prit d'une assemblée, de changer son règlement. Ce qui importe, c'est qu'elle soit présidée par un homme ayant de l'autorité, qui soit impartial et qui ait du,sang-froid. Le meilleur règlement, c'éknm bon président. On s'en rend compte droite, et la majorité se demande avec anxiété par qui elle remplacera le président démis sionnaire. Les noms qu'on a mis eu avant démontrent combien la droite est embarrassée. Le Bien Public a lancé la candidature de M. Scholliiert mais elle a été fraî chement accueillie. Oïl ne voit pas tfès bien, en effet, M. Schollaert assistant muet, du bureau, au futur débat sur la question scolaire, qu'il a avivée. A moins d'un revirement peu probable, la candidature de l'ancien chef du ca binet doit être considérée comme aban donnée. On a parlé de M. Helleputte mais cet homme de combat ferait un prési dent par trop belliqueux, et la droite n'est pas assez riche en orateurs pour Condamner au mutisme un leader dont les interventions malicieuses et puni ques lui sont en mainte circonstance nécessaires. Et M. De Lantshèere C'est le lils d'un homme quj présidait fort bien mais a-t-il hérité de la maîtrise paternel le Nul n'oserait l'affirmer D'autre part, l'ancien ministre de la justice passe pour être assez indolent et pour préférer la musique de chambre la musique qu'on fait la Chambre. Reste M. Liebaert, outsider» que personne ne pousse et que personne ne repousse. C'est, jusqu'aujourd'hui, le grand favori. Les paris sont ouverts. Si nous avions un conseil donner la droite, nous l'engagerions hisser au bureau, et en une fois, les cinq ou six députés qui ont l'habitude de pas sionner et d'envenimer les débats. Cet expédient paradoxal serait excellent et produirait plus d'effet quedix révisions illi règlement. Nous donnons le conseil pour rien, par pure bonté d'âme, el pour le plai sir. (Etoile belge). Une belle làrlie. Nous le disions souvent, tout le monde sait parfaitementque la réforme électorale devra se faire un jour. Per sonne ne croit la pérennité du régime électoral actuel. Même parmi ceux qui ce régime ne déplait pas, il n'en est pas un qui berce de l'illusion de ne pas devoir l'abandonner un jour. Il est le résultat d'un compromis hâtif, il est plein d'absurdités, et même si l'on croyait qu'il ne blesse pas l'équité, on devrait reconnaître qu'il a toutes les apparences de l'inégalité, et que ces apparences seules sont déjà nuisibles. Il faudra faire la révision. Si on ne la faisait pas aujourd'hui, si l'on résis tait victorieusement aux revendications présentes, il faudrait la faire demain. Or, voici au moins trente ans que •cette question du droit de vote domine et trouble notre vie politique, que, pour ne pas l'avoir résolue, nous ne connaissons pas une situation claire. N'aurions-nous pas tout gagner nous débarrasser de cette obsession, vivre enfui sous un régime électoral qui aurait été accepté par tout le monde et sous lequel le corps électoral ren drait des arrêts dont on ne contesterait plus la légitimité Ce ne fut point, on s'en souvient, le cas de la réforme de 18(13. Outre (pie des députés de droite et de gauche prédirent sa fragilité, il convient de ne pas oublier que cette réforme se lit alors qu'un parti déjà puissant, celui précisément qui réclamait avec le plus d'ardeur une réforme, n'était pas re présenté au Parlement, ne prit point part au débat, ne fut point partie dans la transaction. Il en estautrementaujourd'hui. Tous les partis sont représentés au Parle ment. Et si, au sein de ce Parlement, on se mettait d'accord sur une formule, on pourrait espérer faire quelque chose de durable. Trouver une solution la question eledtôtâlè, mettre fiïi une querelle qui, depuis si longtemps trouble le pays et les débals de nos législateurs qui, depuis si longtemps, fait obstacle au travail méthodique et paisible, voilà une tâche qui devrait tenter un Parle ment et un gouvernement,qui lui ferait honneur. Il n'est pas possible qu'elle ne les tente pas. Les Harpies. Les ornithologues appellent ainsi un genre d'oiseaux de- proie ignobles, ca ractérisés par un bec très grand, des ailes très courtes et des ongles très longs. Dans la mythologie latine, comme nous l'apprend Virgile, les Harpies étaient des monstres au visage de fem me, au corps de vautour, au bec et aux ongles crochus, qui causaient la famine partout où ils passaient, enlevaient la v iande des tables et répandaient une odeur infecte. Les Harpies avaient la spécialité d'être dés trouble-fête et de salir les banquets. La presse cléricale a aussi ses Har pies, qui gâtent et corrompent tout ce qu'elles touchent. Elles viennent de se distinguer propos des fêtes d'Anvers. La population anversoise ayant ac cueilli avec enthousiasme le couple royal et les princes,les Harpies exploi tent la visite de nos Souverains. Elles n'y voient qu'une occasion de faire de la politique et quelle politique Fidèles leur vieille v ocation mytholo gique, elles mêlent leur compte-ren du de la joyeuse entrée de nos Souve rains des attaques contre le libéralisme et le cartel. Rapetisser tout, et faire tout servir leur mesquine politique électorale, tel est le rôle des Harpies catholiques. Une fois de plus, elles ont été des trouble-fète. Le mépris public fera justice de leurs viles manœuvres. Les Harpies cléricales sontaussi fort mécontentes du gouvernement, qui a cru devoir nommer M. Paul Janson mi nistre d'Etat. Elles exercent leur bec et leurs ongles sur M. de Broqueville, qu'elles accusent de complaisance cou- J pable, voire de trahison, et elles font M. Paul Janson l'honneur de l'insulter de lâ manière la plus basse". Ces mœurs de Harpies, la presse libérale ne les connaît pas. Si M. Woeste n'était pas ministre d'Etat, et si le gouvernement lui décernait au jourd'hui cette haute distinction, les feuilles libérales approuveraient l'hom mage tardif rendu un vieux parle mentaire qui honore la tribuhe natio nale. Mais les gazettes cléricales sont incapables d'une pareille impartialité. Elles reprochent M. de Broqueville d'avoir reconnu le talent et le mérite d'un adversaire. Regardez tous voici les Harpies qui passent AugmenliUion d'impôts déguisée. La conversion des droits d'entrée spécifiques en droits ad valoremqui entre dans la pratique pour de nom breuses marchandises partir du lër Septembre prochain, aura un ell'et qu'on n'a pas signalé celui de faire encore hausser précisément les prix des produits qui renchérissent, les droit augmentant, par suite du nou veau régime, en raison même de l'aug mentation de la marchandise qui leur est soumise. Comme excuse, on a argué d'une ré forme démocratique constituant une sorte d'impôt sur la richesse, les pro duits les plus chers, consommés donc par les plus riches, payant par suite de cette conversion plus que les autres. Mais il n'y a là qu'une excuse, des ma tières de "toute première nécessité pou vant subir un renchérissement. Et c'est ce qui arrive pour le coton, dont les prix sont entrés dans la voie de la hausse régulière, hausse qui ne parait pas devoir s'arrêter de sitôt, étant don nées les mauvaises nouvelles reçues sur l'état de la récolte, encore un des résultats de l'été de 1912. Mais cela fera entrer un peu plus d'argent dans les caisses de l'Etat. Il est vrai qu'elles en ont fameusement besoin. Lu suiilé dé MP uni Janson. M. Paul Janson a reçu des témoigna ges de sympathie excessivement nom breux la suite de sa nomination comme ministre d'Etat. Et ils venaient de tous les partis. On peut affirmer qu'elle a fait plaisir tous, sauf àquelquesséctaires haineux, tant le caractère de l'éminent tribun est estimé de tous. La santé de M. Janson s'est heureu sement ressentie de la manifestation de ces sentiments unanimes et l'on espè re (pie le leader libéral reprendra sa place la Chambre en Novembre. Aujourd'hui, la campagne, il est tou jours astreint de grands ménage ments, et c'est pourquoi il n'a pu ac compagner M. de Sadeleer au Palais quand a eu lieu l'audience réservée aux nouveaux ministres d'Etat. Répétons-le. S'il s'est trouvé des journaux cléricaux assez fanatiques pour attaquer M. Paul Janson, par con tre, nombre de catholiques l'ont félicité de sa nomination, répondant si bien au vœu national. r I UNION FAIT LA FORCE. f'araiMHtiiti le Ikhnatwhe On s'abonne au bureau du journal, rue de Oixmude, 53, Ypres. - Les annonces, les lails divers el les réclames sont reçus pour l'air indissemen d'Ypres ei les deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité JACQOfiS THIBËSARD, 44, Boulevard Auspach, Bruxelles, téléphone 5230. M. Bcernaert, président du bureau provisoire en sa qualité de doyen d'âge de la Chambre, a éprouvé le besoin de confier ses impressions un réducteur de la Presse. Du tout du tout je suis très fatigué, extrêmement fatigué Cela se comprend, M. le ministre. Je sais même qu'à la fatigue de ces débats sin gulièrement mouvementés s'ajoutait pour vous une incommodité spéciale. Un questeur me faisait remarquer, hier, contintiai-je en riant, combien, cause de votre taille et de votre corpulence, vous étiez assis de façon incommode, au fauteuil de la présidence. Vos genoux ne pouvaient passer sous le pupitre, et vous étiez obligés de garder les jambes constamment allongées! C'est exact, fit M. lfeernaert, la figure rassérénée. l'uis-je vous demander votre impres sion sur la session qui vient de se clôturer Abominable Comme je l'ai dit la Chambre, si tel devait être désormais le régime de nos séances, la vie parlementaire deviendrait impossible. L'autorité du pré sent est absolument illusoire Vous l'avez vu je n'ai trouvé qu'un moyen de ramener l'assistance au calme, c'est de suspendre la séance. Et je n'ai pas hésité l'employer aussi souvent que je le jugeais nécessaire. Ne pou irait on armer davantage le président Je pense qu'à la rentrée on avisera. Jusqu'ici, le président ne peut, en somme, qu'infliger un rappel l'ordre, suspendre la «ance ou faire expulser un membre ayant commis une infraction grave au règlement. Les deux premiers moyens ne sont pas tou jours efficaces. Quant au troisième, il est tellement grave que j'ai été le seul qui y ait eu recours. Oui, il s'agissait de M. Demblon. Parfaitement. Je le répèle, je crois 'ja'on s'occupera de la chose, en novembre. M est avis qu'il est grand temps que cela nange

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Le Progrès (1841-1914) | 1912 | | pagina 1