Journal de F Alliance libérale cFYpres et de l'Arrondissement.
Dimanche, 15 Septembre MM 2
72° année. 57
l'union hait la force i*arai*8aitl le iïimaètehe. Vires acqiirit eimio
HH M—H—yW—gOMBaMH—3H—Bl I I I—BM—
PRIX DE L'ABONNEMENT:
pour la ville Par au -4 francs,
r' la province Par an -4 fr.
pr l étranger Par au G fr GO
l);ins le parti libéral.
Certains confrères continuent dis-
cuter l'opportunité de la réunion d'un
congrès libéral. Comme, dans leur es
prit, il s'agit surtout d'amener le parti
libéral lixer la tactique qu'il suivra au
cas où les socialistes recourraient la
grève générale pour obtenir le suffrage
universel, nous avons fait observer
qu'en aucun cas un congrès ne pourrait
se prononcer son sujet, parce que la
grève générale est un moyen d'action
socialiste et que le parti libéral ne peut
aucun titre s'occuper de son organi
sation.
En principe, nous admettons parfai-
tementqu'un congrès puisse être utile
pour bien lixer l'orientation d'un parti
politique, et il arrive une heure où il
est nécessaire de discipliner les aspira
tions et de donner des limites nettes
l'action des éléments qui se réclament
d'une étiquette politique. Mais dans les
circonstances actuelles nous ne voyons
pas quelle pourrait être la tâche prati
que d'un congrès libéral. Personne
n'ignore qu'il y a dans le parti libéral
deux éléments étroitement liés et qui
ne se distinguent l'un de l'autre que par
des nuances. L'entente est parfaite en
tre ces deux éléments sur toutes les
questions de réelle importance; mais
vouloir uuilier les deux courants
on risquerait de rompre l'union même
du parti libéral. Il n'est pas mauvais
que dans un parti il y ait une aile gau
che et une aile droite c'est là souvent
une condition de l'équilibre.
Un grand parti politique ne se réunit
en congrès que lorsqu'il s'agit de lui
donner un programme. Or, le parli li
béral a un programme très net, ayant
la fois les qualités de précision et d'é
lasticité indispensables une politique
d'opposition vraiment saine. Que pour
rait-on ajouter, ou que pourrait-on re
trancher du programme libéral tel qu'il
existe actuellement
Pour notre part, nous ne le voyons
pas, et le fait que le suffrage universel
se trouve ce programme après com
me avant le 2 juin doit rassurer tous
ceux qui veulent imprimer l'action
libérale un caractère démocratique. Il
est vrai qu'on indique que, sans tou
cher au programme du parti, un con
grès libéral pourraitdiscuter utilement
les questions de tactique. Nous en dou
tons, pour notre part, car l'inévitable
opposition de certaines tendances qui
ne manqueraient pas de s'affirmer un
congrès nous paralyserait, au contraire,
dans toute tactique vraiment politique.
La réunion d'un congrès est d'autant
inoins nécessaire ce point de vue
spécial qu'il existe une Délégation des
gauches parlementaires qui a mission
de préparer l'organisme central, dont
la création a été décidée, qui représen
tera le parti avec toute l'autorité néces
saire et qui logiquement accentuera
sou homogénéité.
L'idée de la réunion d'un congrès
libéral nous apparaît donc pour l'in
stant comme étant au moins inoppor
tune, et nous croyonsque sa réalisation
constituerait une faute de tactique.
Lette faute, qui emprunterait aux cir
constances une gravité particulière, on
ne la commettra pas.
'V :t f r v w
Vers la révision.
D'une correspondance adressée
I Express
On a prétendu, c'est un journal
néo-catholique qui l'a fait sous-enten-
dre, que le gouvernement pourrait
iullier la revision, enéebange d'un 1
I appui donné par les gauches ce fa
meux projet scolaire qui devait ressus
citer le projet Schollaért sans le fa
meux boa, et dont M. de Broqueville
s'est bien gardé de donner, jusqu'ici,
la formule.
Il va de soi qu'aucun organe de
l'opposition n'a jugé digue de prêter la
moindre attention ce marchandage,
A la vérité, si quelque chose doit
se faire, et nous connaissonscertain
ministre wallon qui ne craint pas de
dire, dans son entourage, que l'on
.fera quelque chose c'est sous la
pression d'autres événements et sous
l'empire d'autres préoccupations.
Tout d'abord, il y a quelqu'un de
haut placé qui, tout prix, voudrait
éviter la crise aiguë dont le pays est
menacé.
Et puis, la situation politique inter
nationale est telle que l'on songe ren
forcer, bref délai, le système dôfen-
sif du pays. Dans sondiscours retentis
sant aux fètesjubi lai res des grenadiers,
le roi a parlé avec une étrange insistan
ce, des sacrilices auxquels il faut con
sentir pour préserver le pays du dan
ger d'invasion.
C'était l'annonce, sinon l'amorce
du dépôt prochain d'un projet de loi
qui augmentera, dans dé très fortes
proportions les charges militaires. Et
comme ces propositions risquent de
heurter non seulement l'opposition so
cialiste, dont on connaît les ten
dances antimilitaristes, mais aussi un
très grand nombre de catholiques, le
gouvernement ne se montre guère dé
sireux d'apporter ce combustible au
foyer d'agitation qui risque de s'allu
mer.
Il est incontestable que l'extrôme-
gauche fera ces propositions militai
res une opposition décidée, mais ce se
ra une opposition constitutionnelle, ne
dépassant pas l'enceinte parlemen
taire.
Si, par contre, cette opposition
coïncidait avec le mouvement en fa
veur du Sulfrage Universel, entré dans
sa phase la plus tendue, l'agitation re
doublerait, verrait ses chances de suc
cès augmenter de l'appoint du mécon
tentement des catholiques, opposés
toute refonte du régime du lils par fa
mille.
Tel est l'état d'esprit régnant dans
les sphères gouvernementales. Et ceci
explique pourquoi la presse, qui reçut
les inspirations de M. de Broqueville,
se confinent dans le silence, laissant
aux organes dépourvus d'autorité la
lâche de fulminer contre la Révision et
contre quiconque s'y prépare, s'y ral
lie.
Contre la «rêve générale.
O C7
La Chronique écrit
Nous avons déployé tous nos efforts
pour amener nos amis, même le plus
modéré, se rallier au programme des
gauches, dont la réalisation eût rendu
toute grève inutile. Nos amis nous ont
écoutés, car, dans la dernière campa
gne électorale, ils n'ont ménagé ni
leur temps ni leurs peines. Le succès
n'est pas venu. Faut-il attendre la revan
che d'un mouvement qui, quoi qu'on
dise ou fasse, ne tardera pas prendre
les allures d'un procédé révolutionnaire'?
Nous ne parvenons pas avoir con-
liance, en une pareille tactique semer
l'alarme, le malaise, la gène dans la
classe bourgeoise, dans le petit com
merce aussi bien que dans le grand né
goce, ce n'est pas ce qu'il faut pour fa-
1 voriser le ralliement nécessaire, aussi
bien au point de vue des socialistes
qu'au nôtre.
Voilà Ce que nous avons dit aux ou
vriers. Nous n'avons rien en regret
ter.
Le Journal de Liège constate que
la bourgeoisie libérale ne veut pas de
la grève générale il estime qu'elle
tournera la contusion de ces organi
sateurs
Que peut-elle amener écrit-il.
Comme le dit parfaitement la (Chro
nique son insuccès tournera contre
le suffrage universel, contre l'instruc
tion obligatoire, contre certaines réfor
mes.
Qui sait, si les cléricaux partisans de
l'unification n'y renonceront pas au
lendemain du succès ministériel.
De plus, la grève générale sera néfas
te pour les petits commerçants et, pa
ralysant l'industrie, elle rendra plus
aisée la défaite de nos compatriotes
sur les marchés du monde.
Dès lors n'aura-telle pas de consé
quences néfastes sur les salaires du
prolétariat
N'est-il pas évident que si l'industrie
traverse une crise au lendemain de la
grève générale, les ouvriers en seront
fatalement les victimes
C'est une question de la plus haute
importance que les chefs du parli so
cialiste devraient envisager, étudier et
débattre.
Au lieu d'avoir recours la grève
générale, pourquoi le parti socialiste
n'adopte-t-il pas la propagande pacifi
que, légale, mais intensive, qui a fait
triompher le service personnel. Nul
n'y trouverait redire ce serait son
droit strict.
Par contre, la grève générale ne dè-
chainera-t-elle pas la lutte civile
La bourgeoisie libérale la répudie
dès lors, on recommencera 1902. A
quoi bon Sinon pour fortifier encore
la puissance cléricale qui parait suffi
samment solide.
M M
Ixitcore la présidence
<lc la Chambre.
Ou s'occupe, malgré les vacances,
de la succession de M. Cooreman, la
présidence de la Chambre.
Ce sont les journalistes parlementai
res qui, tous les deux ou trois jours,
remettent la question sur le lapis... Les
députés, eux, se soucient assez peu de
cette question pour le quart d'heure
Us voyagent, ils chassent ou bien con-
férencient l'étranger.
Des nouvelles publiées par les con
frères, il résulte que l'on ne songe pas
un seul instant MM. Nerincx et llar-
mignies, les deux vice-présidents de la
Chambre, pour la succession de M.
Cou; cman. C'est peu aimable, et peu
flatteur
M. Schollaért est souffrant, M. Lie-
baert est peu sympathique. C'est un
outsider qui, au dernier moment,
décrochera cette peu enviable timbale
le baron Kuzette, député clérical de.
Bruges, ancien gouverneur de la Flan
dre occidentale.
Le parti clérical manque de person
nalités en vue. 11 reste M. Woeste, mais
on ne se le représente pas très bien au
fauteuil présidentiel
Que ce soit M. X. ou M. Z. qui prési
de la Chambre, il est incontestable que
la cliaîge sera lourde et fatigante sup
porter pendant la prochaine session
ANNONCES
Annonces: lùcentimic bi ligne
Réclames 25
Les libéraux
et la «fève générale.
r n
Notre excellent confrère la Gazette
de Charleroi proteste contre les com
mentaires que nous avons publiés au
sujet de la résolution de l'Association
libérale de Charleroi de se.faire repré
senter par un délégué au sein du co
mité constitué par la Fédération socia
liste de cet arrondissement pour diri
ger le mouvement en vue de l'obten
tion du sulfrage universel. Ce journal
exprime l'opinion que nous n'avons
pas suivi les polémiques engagées ce
sujet et <[ue nous n'avons pas bien saisi
la portée et la signification de la dé
termination prise par le groupement
libéral de Charleroi. Notre confrère
peut avoir ses apaisements il est dans
nos habitudes de réfléchir mûrement
aux questions dont nous traitons
cette place, et nous ne courrions pas
le risque de nous tromper sur la portée
de la résolution de l'Association libé
rale de Charleroi, puisque notre opi
nion s'est faite après lecture attentive
de la lettre adressée par l'Association
libérale la Fédération socialiste, lettre
rédigée avec suffisamment de netteté
pour qu'on puisse comprendre ce que
ses signataires ont voulu dire. Au sur
plus, cette lettre que nous venons de
relire est très claire elle constate
qu'à aucun titre le parti libéral ne peut
coopérer l'organisation de la grève
générale et que le prolétariat seul doit
statuer librement sur cette importante
décision prendre, mais que l'Asso
ciation libérale se fera pourtant repré
senter par un délégué au sein du
comité dont la Fédération socialiste
propose la constitution, sans que cette
adhésion préjuge cependant aucune
ment'la décision qui serait prise éven
tuellement par un congrès libéral qui
aurait délibérer de la tactique géné
rale du parti. Le parti libéral n'a
aucun titre coopérer l'organisation
de la grève générale mais l'Associa
tion libérale de Charleroi se fait repré
senter par un délégué au sein d'un
comité qui, de son propre aven, con
sidère que le mouvement en faveur du
S. U. doit comporter l'organisation do
la grève générale. Nous avons fait res
sortir qu'il y avait là une étrange con
tradiction et l'Association libérale
de Charleroi l'a si bien compris elle-
même qu'elle s'est prudemment réser
vée une porte de sortie en se retran
chant derrière la décision que pourrait
prendre éventuellement un congrès
libéral, qui n'est même pas convoqué
qui ne sera pas convoqué.
Il n'y a donc aucune raison pour que
nous revenions sur notre appréciation
première de ce geste tout au moins
imprudent et irréfléchi. Mais la Gazette
de Charleroi nous réplique par l'ordre
du jour des gauches libérales préconi
sant le dépùL d'une proposition de re
vision et par l'affirmation, répétée au
cours de la session extraordinaire, que
le parti libéral n'abandonne rien de
son programme. C'est parfaitement
exact, et nous-mème n'avons cessé
d'affirmer ici que la lutte doit être
poursuivie énergiquement sur ce ter
rain. Le.sulfrage universel, auquel le
parti libéral s'est rallié il y a quelques
mois, reste inscrit au programme libé
ral et nos efforts doivent tendre la
conquête de l'égalité politique, mais ni
dans l'ordre du jour des gauches libé
rales, ni dans les déclarations faites
la Chambre, au cours de la session ex
traordinaire, par ceux qui ont l'autori
té nécessaire pour parler au nom du
parli, ni dans aucune manifestation en
gageant le parti, on ne trouvera mot
indiquant que le parti libéral doit s'en-
On s'abonne au bureau du journal, bue de Dixmude, 53, Ypres. Les annonces, les fans
divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissent en d'Ypres et les deux Flandres au bureau
du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au
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