M. Charles Vercamer Rentrée des Classes, TE9H3® m sa Livres Classiques dans le pays. E. Lambin-Matliïe La tranquillité Le journal La Dépèche de Liège, or gane démocratique catholique, s'oc cupe des rétormesélectoraleset répond au journal Le Bien Public de Gand. Ce lui-ci s'oppose toute modification aux chinoiseries de nos lois électorales et La Dépêche de Liège au contraire, con seille au Gouvernement d'examiner avec toute la bonne volonté et toute l'impartialité nécessaires pour arriver la conclusion d'un projet honorable et lequel pourrait satisfaire et les cléri caux et les libéraux et même les socia listes. Que faudrait-il pour arriver ce ré sultat si désirable pour la tranquillité de notre chère Belgique. Nous avons entretenu de cette situation plusieurs électeurs très influents de la bourgeoi sie, appartenant plutôt cette catégorie nombreuse d'électeurs tlotiants et voici de tous l'avis simple et pratique. Unification des lois électorales. Repré sentation proportionnelle la province et la commune. Suppression des sé nateurs provinciaux et des conseillers communaux patrons. Suffrage univer sel pur et simple '25 ans et deux voix aux pères de famille âgés de 30 ans. Avec ce système toute corruption et toute fraude seraient pour ainsi dire supprimées. Il n'y aurait plus question de cartel, et on éviterait la ruine du pays par la grève générale. Voyez donc la grève générale Anvers et Gand, quels désastres A Gand, avec l'expo sition qui s'annonce si brillamment, au lieu de la prospérité, de l'aisance pour tous, ce serait la misère. 11 faudrait qu'à Anvers et Gand, on lasse comme Charleroi, c'eSt-à-dire que tous les commerçants devraient se réunir et pétitionner en masse pour supplier le Gouvernement dès l'ouver ture des Chambres, d'annoncer qu'il est prêta examiner la possibilité d'ar river une amélioration sérieuse des lois électorales. Il faut que cette situa tion inquiétante cesse immédiatement. Au besoin, on devraitfaire appelai! Roi Albert. Le danger est plus grand que l'on peut imaginer. A l'oeuvre donc lous et espérons pour le salut du pays. Pourquoi pus une IruusaHiou Dans le dernier discours qu'il a pro noncé la Chambre, M. Ilelleputte a laissé entendre que les cléricaux ne seraient pas intransigeants devant le problème électoral. Sans doute l'attitude présente de la presse cléricale ne confirme pas ces dispositions conciliantes, mais nous voulons admettre que celles-ci étaient sincèrement écloses dans l'esprit de M. Ilelleputte. Elles l'étaient tout au tant dans celui de M. Destrée, qui di sait de son côté On a parlé du double vote accordé aux citoyens mariés, le second vote étant considéré comme le vote de la femme. Qui sait? Peut-être pourrait- on trouver là le terrain d'un accord Et il ajoutait La conversation n'est donc pas in soluble. Des solutions parfaitement ac ceptables peuvent réunir les deux tiers des voix. Nous sommes des gens pratiques et de réalisation nous sa vons fort bien que le parti socialiste n'est pas assez important pour imposer sa manière de voir. Transigeons, pour vu que la transaction consacre l'égalité politique. On peut être d'autre part certain de l'appui des libéraux, le double vote des pères de famille figurant hier en core leur programme de réalisations immédiates. Pas plus que les socialis tes, ils ne veulent imposer une solu tion. Ils se satisferaient d'une honora ble transaction. C'est ainsi que l'Union Libérale de Verviers écrivait il y a quelques jours C'est donc le régime qu'il faut changer et de quel côté se tourner, sinon vers le S. U. organisé selon une formule plus simpliste, comme celle des gauches parlementaires, par exem ple 25 ans d'âge et une seconde voix au père de famille C'est cette solu tion où une solution approchante que l'on finira par arriver bon gré mal gré, et le plus tôt sera le mieux. Il appar tient la sagesse du gouvernement, qui compte dans son sein des" partisans du S. U., de résister aux suggestions des intransigeants de son parti. Il est évident que d'un geste, d'un mot, le gouvernement peut arrêter la grève générale et rendre ainsi la paix et le calme, la sécurité et la quiétude au pays, en proposant la solution que tout le monde attend et que le plus grand nombre souhaite. Ce serait en somme l'amélioration, la simplification, l'épuration du vote plural ce serait l'application d'un S. U. conservateur et pacifique. Ne serait-ce pas une garantie de sa gesse Le pays" n'aurait rien redouter d'une telle solution. Le parti libéral non plus. Tandis que la Fédération Générale des Instituteurs Belges tenait son 55° congrès annuel Ostende, du 31 Août au f Septembre, le Comité exé cutif de cette association recevait la tiiste nouvelle de la mort de M. Ch. Vercamer, ancien inspecteur de l'en seignement primaire. Le défunt était âgé de 90 ans et quel ques mois. Il s'est éteint doucement le 31 Août, en la villa Rita, 210, Digue de Mer, Ostende. Jusqu'à sa mort, il était resté un fidèle de la Fédération faisant partie du Cercle de Sehaerbeek-Saint- Josse-Ten-Nood e Par ses dernières volontés, le véné rable vieillard fait divers dons en fa veur des entants pauvres des écoles communales et une somme de 500 fr. est attribuée au Comité de défense de la Fédération. Les funérailles ont eu lieu dans l'in timité et l'inhumation s'est faite en la crypte de Laeken, le Mardi 3 Septem bre. Trois discours furent prononcés sur la tombe. Nous donnons ici celui de M. Rossignol, qui avait été désigné par le Comité exécutif pour représenter la Fédération au convoi funèbre Au moment de la "rentrée des clas ses,- nous croyons utile de rappeler aux pères de famille que la loi scolai re rend obligatoire 1'enseignemenl de la religion pour tout enfant qui n'en est pas régulièrement, dispensé. La de mande de dispense doit être adressée par écrit au ciief de l'école par le chef de famille. Dans l'enseignement primaire, cette demande peut être faite en tout temps et ne doit pas être renouvelée elle est valable pour toute la durée des études dans une même école. Dans l'enseignement moyen, au con traire, la dispense doit être transmise avant le comuipncenient 'des cours et elle doit être renouveléecbaqueaniiée. au prix des rdilcurs il isi Librairie 53, IWE DE DIXMUDE, 53 v i» 16 i<: w. ÎVison <l'\ près. Adjudication de 20.000 kilogramme deponinies de terre: Deronbaix Henri, J Yprès, 7-70 fr. les 100 kgr. Paltyn Bruno, A pres, 7-73 fr. Uebben Hen ri, Ypres, 7-95 fr. Dewaeglienaere Victor, Gourtrai, 8-70 fr. Titeea Victor, Ypres, 8-85 fr. Reformes électorales. Messieurs, La F. G. I. B. poursuit en ce moment Ostende le cours des travaux de son 55e congrès annuel. M. Winnens, président, se trouvant retenu par les obligations de sa charge, regrette ne pouvoir être ici pour saluer la mémoirede M. VERCAMER. Le Co mité exécutif m'a confié le devoir douloureux de venir, au nom des 7400 membres de la Fédération, rendre la mémoire du défunt un hommage de sympathie, d'admiration et de regrets. En même temps, M. Louis Desmet, collè gue du défunt et ami particulier de sa fa mille, retenu également Ostende par les obligations de ta présidence du Comité orga nisateur du congrès, m'a confié la mission d'exprimer ses regrets de la perte d'un ami et de présenter la famille ses sentiments de vives et sincères condoléances. Habitant Ostende et y exerçant les fonctions d'inspec teur communal, M. Desmet avait retrouvé dans la retraite l'ami toujours fidèle, le col lègue toujours fraternel et aussi le travailleur qui ne connut que rarement le repos. Qu'un homme chargé d'ans disparaisse après avoir rempli toutes les obligations de sa charge et qu'un concert unanime de re grets et d'admiration s'élève autour de sa tombe, c'est un signe certain qu'il ne fut pas un fonctionnaire quelconque et qu'à côté des qualités professionnelles ordinaires il y avait une personnalité bien marquée. Monsieur VERCAMER fut en effet une belie et puis sante nature, une intelligence d'élite, un haut caractère et par dessus tout un cœur généreux. Je n'entreprendrai pas de rapporter ici la carrière inspectorat du défunt qui exerça d'abord Saint-Nicolas, puis Saint-Josse- Ten-Noode. Souvent la vie de ceux que l'on appelle des fonctionnaires modèles se signa le par l'accomplissement régulier des obliga tions dont le cadre est bien tracé par des règlements et des instructions ministérielles qui ne laissent que peu de place pour les in spirations de l'initiative personnelle. M. VERCAMER, en même temps qu'il fut un inspecteur modèle, resta une riche et puis sante nature, dont les idées et les concep tions devançaient souvent leur époque, qui finissaient toujours par arriver réalisation parce que le novateur, un réel talent de plume, joignait une foi et une ténacité de convaincu, parce qu'il savait, quand il le jugeait nécessaire, placer l'expérience côté de la théorie, joindre la leçon de choses l'exposé, se faire le démonstrateur de l'idée. Dans le domaine des choses qui se ratta chent la considération, au relèvement mo ral et matériel des instituteurs, Monsieur VERCAMER fut un lutteur de belle tenue. Son intelligence claire, sa connaissance exacte des difficultés de la tâche des institu teurs servies par une plume vigoureuse aidè rent souvent ou dissiper d'injustes préven tions, ou défendre le droit, ou faire rece voir telles idées que le traditionaliste ne voulait pas admettre. Les instituteurs n'ont pas toujours eu se louer des écrivains qui, dans la presse, de vraient se montrer les défenseurs de l'armée enseignante. Et certains des anciens m'ont parléAvec émotion, il y a quelques heures, du beau rôle que soutint un jour l'inspecteur VERCAMER contre un quotidien répandu dans notre pays qui, avec trop de précipita tion et une insuffisante documentation, avait cru devoir se livrer d'injustes généralisa tions préjudiciables au personnel enseignant. L'Inspecteur n'attendait pas la sanction officielle des méthodes et des procédés nou veaux d'éducation. Sa perspicacité lui faisait découvrir, en même temps que les lacunes, les remèdes apporter la situation long temps avant que ne s'y convertissent les marcheurs la remorque. Avant beaucoup d'autres, en notre pays, il eut la compréhen sion de l'importance des exercices physiques dans un système d'éducation, et nous croyons qu'il fut le premier, en Belgiqne, organiser les colonies scolaires c'est sur son initiative que le Conseil provincial du Brabant vota un subside de 5000 fr. pour encourager l'or ganisation des colonies scolaires des vacan ces pour adultes. Lorsque la confiance des électeurs l'appela siéger au Conseil provincial de Brabant, il signala son passage cette magistrature en faisant admettre le vote d'un subside pro vincial qui avait pour but de compléter le traitement des instituteurs de la cinquième catégorie pour l'élever au chiffre de la qua trième catégorie. Cet acte qui était un com mencement de justice l'égard des plus mal heureux de nos confrères ne fut malheureu sement pas imité par les autres provinces. A l'époque de la discussion dans les jour naux de la réforme scolaire dite système Lorand-De Hurles, M. VERCAMER avait mieux que tout autre le pressentiment du caractère néfaste de la proposition au point de vue de l'existence d'un véritable ensei gnement donné sous la surveillance et la ga rantie du pouvoir civil. Il écrivit lu Réjor- vie scolaire brochure dans laquelle il combattait la réforme projetée et où l'on trouve encore des arguments n'ayant rien perdu de force ni d'actualité si on les appli que la réforme, abandonnée, du bon sco laire. La préoccupation d'une inspection sco laire, l'active participation la lutte des idées pour la réforme de l'enseignement, le souci de la défense des instituteurs injuste ment attaqués ne suffisaient pas remplir la vie de M. VERCAMER. Des travaux de portée philosophique et sociale très élevée occupèrent les loisirs d'une carrière pour tant bien remplie et, au point de vue de l'enseignement même, nous devons une men tion deux ouvrages d'une originalité et d'un mérite réels Le Catéchisme de morale universelle et l'Histoire des institutions du peut le belge. A la suite d'un concours organisé par un comité français presque entièrement composé de partisans de la philosophie d'Auguste Comte, M. VERCAMER se vit proclamer lauréat bien qu'un grand nombre de manus crits fussent parvenus au jury. L'ouvrage du libre-penseur spiritualiste, partisan de la philosophie de Kant, se présentait avec de telles qualités de style, de méthode et de pé dagogie qu'un jury composé de positivistes le distingua parmi tous les autres travaux et le couronna. Les revues de l'époque s'empa rèrent du fait et mirent en relief le caractère contradictoire des opinions spiritualistes de l'écrivain et de l'opinion positiviste du jury. L'écrivain aurait pu se taire et laisser au jury le soin de se défendre c'eût été très commode, mais peu digne ainsi le jugea l'auteur couronné et dans une suite d'articles remarqués, il prouva que son travail répon dait adéquatement la question et ne conte nait aucune contradiction. Nous croyons bien que dans son ouvrage d'histoire, M. VERCAMER a fait école. L'usage était d'écrire des manuels d'histoire de Belgique où l'on trouvait l'énumération consciencieuse des batailles, des traités, des partages, des souverains, des annexions, mais où n'apparaissait jamais l'exposé de l'effort des peuples travers des siècles dou loureux pour arriver aux conquêtes morales et politiques qui font le bonheur et la dignité du citoyen et constituent la meilleure base de tranquillité et de sécurité pour les Etats. L'éducateur qu'il y avait en M. VERCAMER comprit que le vieil enseignement historique était absolument dépourvu de toute portée éducative, qu'il n'était que le squelette, bien apparent sans doute, mais enfin squelette de l'histoire, qu'il ne devait laisser dans le cer veau de l'élève qu'un enthousiasme malsain pour les prétendus héros qui aux époques d'ignorance et de barbarie avaient été de grands exterminateurs d'hommes. 11 comprit qu'en donnant une nouvelle conception l'enseignement historique on en pourraitfaire jaillir des instructions d'une meilleure portée morale l'exposé des longs efforts de l'hu manité devait être un utile enseignement, il devait laisser au cœur un chaud rayon d'en thousiasme pour les bienfaiteurs de l'huma nité et une vive étincelle de foi en la marche progressive des peuples en même temps qu'un sentiment de la solidarité qui unit tous les peuples par delà les frontières, travers les siècles, dans le passé, dans le présent et dans l'avenir. Voilà, nous semble-t-il, com ment M. VERCAMER avait compris l'ensei gnement historiquequand .il écrivit l'His toire des institutions du peuble belge et ce titre est devenu la synthèse de tout un programme que d'autres ont suivi. A l'égard de la F. G. 1. B. le défunt fut toujours un admirateur de cette grande fra ternité des éducateurs belges. Il suivit avec intérêt le développement des divers organis mes qui se créèrent dans le sein de notre association et quand fut formé le comité de défense pour le soutien, la protection et la défense des instituteurs, il tint nous mani fester sa joie et encourager la nouvelle œuvre naissante chose vraiment touchante et qui prouve l'importance qu'il sentait atta chée ce nouveau rouage de la Fédération, il stipula par ses dernières volontés une im- portanre libéralité en faveur de la défense du personnel enseignant. Hâtons-nous d'a jouter que la famille s'empressa de réaliser ie désir de son cher défunt. Et voilà quelques-uns des traits de la vie de cet homme qui fut un éducateur remar quable, un conseiller des instituteurs, qui mit une plume énergique au service de la défense des causes justes, du redressement de l'erreur et de la protection des faibles. Caractère ferme et bon, cœur généreux et compatissant, sa vie donne l'impression de la ligne droite. Au nom de la F. G. 1. B. nous nous incli nons avec respect devant la tombe de l'hom me de bien qui vient de disparaître et nous présentons la famille les sentiments de vives et sincères condoléances des membres de notre association. Kpnlréc tics classes. jSSîfàl Cahiersuniesetc. p? ""W 'W Aos ctaMissemcnls <i inslî ucliou. Ecole moyenne et section préparatoire La reprise des cours aura lieu h1 VENDREDI 27 courant. Ecole pai/ante pour fdles. La rentrée est fixée au MARDI 24 SEPTEMBRE. Ecole yraluite pour filles. Les cours reprendront le MARDI 24SEITKMBRK Ecole communale gratuite pour 'tr euils. La rentrée aura lieu le MARDI 24 SEPTEMBRE.

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Le Progrès (1841-1914) | 1912 | | pagina 2