Chronique de la ville.
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tionnelle et les retraites ouvrières et
affirment la volonté d'en poursuivre la
réalisation conformément aux métho
des et aux traditions du parti libéral
c'est dire par la propagande de la
parole et de la plume et par l'action
parlementaire
Elles ne peuvent donc prêter aucun
appui la grève générale qu'organise
le parti socialiste et qui, même en res
tant pacifique, entraînerait pour le
pays, l'industrie nationale et la classe
ouvrière même des conséquences dé
sastreuses
Mais convaincues qu'il importe de
résoudre dans un but de justice et d'a
paisement la question électorale qui
pèse sur le pays et de mettre lin aux
abus du vote plural, elles décideront
de leur initiative propre, au moment
qu'elles jugeront opportun, de saisir le
parlement d'une proposition de revi
sion constitutionnelle
Elles sont d'avis que, vu la gravité
des événements extérieurs et la possi
bilité de conflits que, sans les prévoir,
il faut toujours redouter, il convient,
dans l'intérêt supérieur du parti, de
discuter et d'adopter, sans aucun délai,
les mesures propres assurer efficace
ment la défense nationale.
Le bureau des gauches avait été
chargé d'étudier la constitution d'un
organisme central du parti libéral. Di
verses propositions ont été discutées.
Un projet va être établi qui sera com
muniqué aux présidents de toutes les
associations libérales d'arrondisse
ment, afin de connaître leur sentiment.
L'ordre du jour voté par les Gauches
du Sénat et de la Chambre, répond
l'attente du pays libéral et pour notre
part nous nous en réjouissons sincère
ment. Avec une franchise, que nous
soulignons avec satisfaction, cet ordre
du jour repousse tout appel la grève-
générale et dit nettement que le parti
libéral ne lui accordera aucun appui.
C'est là une déclaration loyale, qui de
vait être faite. Il importait en elfet, au
moment où une partie de notre classe
ouvrière se prépare courir selon nous
la plus déplorable des aventures, de ne
pas faire naître chez elle de fausses
espérances. Le parti libéral ne peut
poursuivre la réalisation de son pro
gramme que par des voies pacifiques
et légales il ne saurait adopter en au
cune fagon les méthodes socialistes.
On sait, en effet, ce qu'il lui en coûta
aux élections législatives dernières, de
s'être engagé dans la politique de car
tel s'il s'était laissé entraîner aujour
d'hui suivre ceux qui l'invitent sou
tenir une grève, qui occasionnera des
ruines et ne manquera pas de dégéné
rer en violences, il se serait suicidé.
[.'ordre du jour des gauches déclare
aussi que le parti libéral s'en tient au
'programme qu'il a adopté, dans une
pensée d'union et qui porte notam
ment le S. U. 25 ans, indissoluble
ment uni la R. P. intégrale. Il n'était
pas inutile de rappeler la transaction
intervenue, car depuis les élections du
deux Juin dernier, la presse libérale
semble vouloir la remettre en discus
sion, comme nos lecteurs auront pu
s'en apercevoir par les extraits que
nous avons reproduits dans nos colon
nes, titre d'information.
Pour notre part, nous y restons
fidèles, dans un but d'union, tout en
reconnaissant que les préférences de
bon nombre de nos amis vont la for
mule libérale de 1906, qui accordait
un double vote au père de famille 35
ans. Mais, aujourd'hui comme en 1900,
et comme nous n'avons cessé de le
dire depuis, nous faisons de la R. P.
une condition sine qua non de notre
adhésion au S. U. Et cet égard, nous
espérons, comme l'annonçait la'décla
ration des gauches du 21 Décembre
1900, que pour affirmer le lien étroit
entre le suffrage universel et la repré
sentation proportionnelle, le groupe li
béral demandera, lors de la discussion
des réformes électorales, que le pre
mier scrutin porte sur la question de
la représentation proportionnelle.
Enfin, les gauches libérales ont été
d'avis que vu la gravité des événements
extérieurs, il convient dans l'intérêt
supérieur de la patrie, d'adopter sans
aucun délai les mesures propres as
surer efficacement la défense nationale.
C'est parfait, mais cet égard encore
nous entendons rester fidèle notre
programme pas d'aggravation de
charges sans réduction du temps, de
service. Le Progrès.
I ,;i Ifimillr ro\ :ilr.
la famille royale a été très éprouvée
par les morts successives, un si
court intervalle, du prince de Bavière
et la princesse Ruprecht. On fait des
vœux unanimes Bruxelles pour que
la santé de la Reine ne s'en ressente
pas*. Plus populaire que jamais, elle a
vu toute la population la plaindre du
double malheur qui l'a frappée. Et l'on
espère qu'elle traversera cette crise
avec'tout le courage moral nécessaire.
Quelque temps avant la mort de la
princesse Ruprecht, le Roi et la Reine
avaient eu un moment d'inquiétude
provoqué par une amygdalite, dont le
prince Léopold était atteint. Fort heu
reusement, ce mal de gorge disparut
au bout de quelques jours et aujour
d'hui, le duc de Brabant a repris ses
études et ses promenades.
On ne sait pas encore quand la fa
mille royale quittera Ciergnon pour
rentrer Bruxelles. Une décision sêra
prise au retour du Roi, parti pour la
Bavière, où il va assister aux funérail
les de sa belle-sœur.
On croit généralement que le Roi et
la Reine, au cours de l'hiver, iront
passer quelques semaines la Côte
d'Azur.
<>-. oins il -ippi'l.
Le -Y-Y' Siècle annonce (|ue la Cour
d'appel d'Anvers a procédé la pré
sentation de candidats pour une place
vacante de conseiller.
Nous ignorions que M. Carton de
Wiart eût créé celle quatrième Cour
d'appel —au mépris de la Constitution.
Au fait, en sa qualité d'officieux du
gouvernement, Le XX" Siècle en sait
plus que nous.
L ii glorieux anniversaire.
Sous ce titre, le Journal d'Y près d u
26 Octobre dernier, publie un éloge
dithyrambique du succès obtenu par
M. Colaert aux élections communales
du 23 Octobre 1887 (scrutin de ballot
tage) et de l'enthousiasme qui régnait
eu ville la suite de cette élection.
Pour rétablir la vérité historique
sur ce qui se produisit en ville lors
de l'élection de M. le contrôleur Co
laert, voici de quelle façon se manifes
ta l'enthousiasme des Yprois
Si dans l'ivresse de la petite minus-
cule victoire des cléricaux, les libé-
raux disparurent comme parenchan-
tement le 23 Octobre 1887, ce ne fut
pas avec autant d'enchantement que
les cléricaux le 16.
Le Journal d'Y près prétend qu'à
deux heures et quart, c'était folie
Folie, oui, et les cléricaux ne nous
ont pas donné d'autre spectacle.
La Grand'Place était noire de
monde, ajoute-t-il en effet, les libé-
raux y étaient plus nombreux que
les cléricaux, fis n'avaient donc pas
tant disparu que cela. Les cléricaux
s'étaient soustraits aux ovations
Les libéraux étaient restés sur la
Place, affirmant ainsi leur droit de
possession.
Puisque le Journal d'Y jures écrit
sa manière, comment M. Colaert est
arrivé l'Ilôtel de Ville, il ne sera pas
sans intérêt pour les jeunes qu'ils con
naissent les moyens employés, cette
époque, par M. le contrôleur Colaert
pour duper la bonne foi d'un grand
nombre d'électeurs.
Nous publions donc ci-après ce que
nous écrivions après le scrutin de bal
lottage
Haut les cœurs!
Voilà comment M. Colaert est,arrivé
par la petite porte l'Hôtel de Ville,
en ayant soin de mettre son drapeau
en poche.
Le madré Poperinghois doit être
heureux de voir commémorer cet
événement par d'aussi brui/autes fêtes.
Le Concert
de la Goutte de Lait.
C'est le Choral Nadaud lauréat
au concours international de Paris,
qui a entrepris la tâche de donner un
concert au bénéfice de l'œuvre de la
Goutte de Lait.
A l'arrivée de ces excellents chan
teurs, le public Yprois leur a fait une
brillante ovation.. La réception l'Hô
tel de Ville par l'autorité communale
a été des plus cordiales M. Colaert a
complimenté le Choral Nadaud en
lui donnant l'assurance que la popula
tion Yproise saura lui réserver le jdus
sympathique accueil. Notre Bourg
mestre émet l'espoir que tous ces
vaillants chanteurs rapporteront en
France, en ce pays ami, (1) un bon
souvenir de l'accueil qui leur aura été
fait Ypres.
Après la remise d'une gerbe de
Jleurs au talentueux directeur, M.
Duysburgh, le Président d'honneur
du Choral Nadaud remercia cha
leureusement l'administration commu
nale.
Vers une heure, un banquet servi
dans l'une des salles de la Châtellenie,
réunissait le Choral Nadaud et les
membres de la Commission des fêtes,
où l'entrain le plus franc et le plus
cordial n'a cessé de régner.
Le Concert a attiré une foule consi
dérable dans la salle Pauwels, au riche
décor pictural. D'autres que nous ont
donné un compte-rendu détaillé de
cette solennité musicale. Bornons-nous
dire que les chœurs ont littéralement
électrisé l'assistance qui acclama lon
guement leur exécution et ajoutons
que les artistes, qui ont prêté leur
concours cette fête donnée au béné
fice de l'oeuvre de la Goutte de Lait,
ont droit nos hommages. La foule
considérable qui les a religieusement
écoutés n'a pas ménagé ses applaudis
sements.
Nous félicitons sincèrement le «Cho
ral Nadaud pour son exécution par
faite et admirable, et bien que l'œuvre
de la Goutte de Lait ait été placée
sous une direction exclusivement clé
ricale, nous Souhaitons qu'elle aura
fait bonne recette.
A ceux qui se sont montrés étonnés
du patronage que nous avons accordé
cette fête, nous répondons quoi
nous servirait-il d'être libéraux, si
nous devions nous montrer aussi sec
taires que les cléricaux.
A rûcolp.des autres
v w °w "W
Le Concert
des Anciens Pompiers.
C'est Dimanche dernier, que la vail
lante Société des Anciens Pompiers a
ouvert la série de ses l'êtes d'hiver par
un magnifique concert qui a attiré, la
Salle de la rue du Séminaire, un grand
nombre de membres,
La première partie du programme
fut consacrée l'exécution, par l'har
monie, de plusieurs morceaux de mu
sique. Il va sans dire, que sous la
direction du talentueux chef, M. Henri
Moerman, nos vaillants musiciens se
sont acquittés de leur tâche avec brio
et entrain. Mentionnons touL spéciale
ment l'exécution de La Bohème de
Léoncavalloqui fut vivementapplaudie.
Pendant l'intermède, le sympathique
commandant des Anciens Pompiers,
M. Brunfaut, signala, aux applaudisse
ments du public, la promotion du
commissaire Deweerdt, au grade de
lieutenant, pour ses dix années de
loyaux services.
Dans la seconde partie, M. Savinos
nous régala d'une série de belles ro
mances chantées d'une voix pure. Le
baryton d'opéra récolta une ample
moisson de bravos.
Le chanteur de genre, M. Fonteyne,
mit le public en bonne humeur par ses
chansons et ses monologues il fut
rappelé plusieurs reprises.
Le clou de la soirée fut, sans contre
dit, l'exécution parfaite par la section
symphonique du Jour de Noces, de
l'A ir Espagnol, du Larghetto en la ma
jeur, et de la Valse lente Scaramotuhe.
C'est encore M. Henri Moerman qui
conduit, avec maestria, ce groupe d'ex
cellents musiciens, et c'est encore grâce
lui, qu'ils marchent de progrès en
progrès. Nous profitons de cette occa
sion, pour adresser la section syui.
Surs uni corda
Le ballottage de Dimanche dernier n'a
pas répondu de légitimes espérances il
serait puéril de chercher le dissimuler.
Nous ne pouvions admettre que les élec
teurs auraient émis, huit jours d'inter
valle, un vote qui ne fut la confirmation de
là victoire du 16 Octobre.
Nous avions compté sans notre hôte, et
nous avions mal compté. Nos adversaires
ont porté la lutte sur un terrain nouveau
ni catholiques, ni papistes, tous contrô
leurs. Et quelques-uns des nôtres ont conA
mis cette grave faute politique de se fiera
ces affiches ces professions de foi der
rière le contrôleur, iLs n'ont pas vu le cléri
cal militant. 1 ennemi de nos écoles, le
docile serviteur de nos seigneurs et maîtres
M M. de l'eglise.
L'honorable Colonel Parsy ne pouvait
cacher son drapeau, qui était le drapeau
libéral il ne pouvait pas. sa droiture mili-
tai.e se serait refusée une pareille comé
die Caractère franc et loyal, 11 ne pouvait
s'abaisser ces polémiques de coin de rue,
où toute questio.i de principe est étouffée
par un appel aux intérêts les plus mesquins
et les plus étroits. Il a voulu voir dans nos
élections, politiques et rien que politiques,
autre chose qu'une protestation de mitrons.
Et nous ne saurions que l'en féliciter.
Donc, M. le représentant Colaert est con
seiller communal de la ville d'Ypres. Com
me candidature ondoyante et audacieuse, il
s'est réellement surpassé. Je ne crois pas
que jamais candidat, briguant un mandat
politique, ait pris cœur plus d'intérêts
iljprotestait au nom des flamands d'abord,
puis des boulangers, des employés de la
eare, des gens religieux ou pas religieux.
Jîref, cet homme étonnant avait des convic-
tionsqui ne pouvaient effaroucher personne.
Il était tout, sauf soldat de l'Eglise.
Nous croyons que M. Colaert est homme
d'honneur et de parole; qu'il ne voudra
pas laisser protester les engagements pris
par lui ou en son nom. Et ce ne sera pas la
chose la moins étonnante, de cette éton
nante-élection, que de voir un représentant
clérical, renoncer la guerre contre le libé
ralisme, et manquer ainsi aux premiers
devoirs de tout fils réellement soumis
notre Sainte Mère Nous promettons M.
Colaert de lui rappeler sa profession de foi
en temps et lieu.
Ouant nous, c'est notre bonne foi qui
nous a rendus dupes. Nous croyions béné
volement que personne de nos ami» ne se
sciait laissé prendre cette malice cousue
de fils gros. N >us payons les frais de cet
excès de confiance.
La k\on vaut bien un fromage, sans
doute C'est peut-être la payer un peu cher.
Mais (ju'on le sache bien, si nous som
mes battus et encore nous ne som-
nvs pas abattus. Notre candidat. M. l'arsy,
a eu moins de voix que M. Colaert, contrô
leur, exploitant de mesquins griefs, vrais
ou faux mais non M. Colaert, candidat du
Cçrcle catholique.
Nous savons bien que M. Colaeit n'est
pas fier et qu'il prend son bien où il le trou
ve. Lui qui dans ses remercîments adressés
ses électeurs n'a que du mépris pour ce
w; lion, refuse t-il avec le même dédain le
vole des wallons r Et les wallons dans la
suite s'en souviendront ils 5 Et comment
remerciera-t'il ses alliés d'un autre genre
car ceux-là méritent un remercîment tout
particulier, nous voulons parler de ce grou
pe nocturne, de ce protée ondoyant qu'on
décore du nom de socialiste et dont les em-
brassements dans cet accouplement mon
strueux, impriment sur la joue du vain
queur une marque qui donne son succès
son véritable caractère
jj& -r afat. .dâàfak, .sfllk,
donné au bénéfice de l'œuvre
(1) Et dire qu'en période électorale ces
Messieurs n'ont que l'injure la bouche,
lorsqu'ils nous parlent de la France
Tas de comédiens (N. d. 1. R.)
Le héraut flamingant, Henri,
Enfourche sa cavale, au cri
A bas le jargon de la Gaule,
La Moedertaal seule l'école
Et trois pelés, l'air morfondu,
Font cortège notre tondu.
Menu fretin, bien sur, en somme
Que non j'y vois un gentilhomme.
Un Sénateur fransquillonnant
Lorsqu'il bégaye un mot flamand,
Aussitôt, se voilant la face,
Emmanuel Hiel clame grâce
Félix, quel joug mystérieux
Te fait brûler ainsi tes dieux
Es-tu conquis par la Neerlande
Au passé viens-tu faire amende
Bouillant Henri, faible Félix,
Du «Vlaamsche Bond plaisants phénix,
Lorsqu'au Neerlandisme on immole
Faites qu'il règne en chaque Ecole
Egaux nos petits citoyens I
Ne soyez point Pharisiens,
Aux serments ne soyez parjures
Pour amis et progénitures