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Le Tournoi de Tournai.
Une Exposition tort intéressante
vient de se fermer Tournai celle des
esquisses dessinées par les professeurs
de l'Académie des Bt*aux-Arls en vue
de la reconstitution du Tournoi que le
roi d'Angleterre, Henri VIII, donna
Tournai en 1513, en présence de l'em
pereur Maximilien, de Marguerite d'Au
triche et du futur Charles-Quint.
Nous ne dirons rien des esquisses
en elles-mêmes, si ce n'est qu'elles ont
dévoilé le très réel souci d'exactitude
qui a présidé la reconstitution des
groupes et des costumes des person
nages.
.Si la réalisation on nous affirme
qu'il en sera ainsi répond aux inten
tions si nettement et si savamment es
quissées, le Tournoi de Tournai sera au
nombre des plus belles fêtes chevale
resques qui auront pu se voir en Bel
gique:
Il y va d'ailleurs de la réputation de
la ville en cette affaire et l'on sait qu'en
ce genre de choses Tournai jouiL d'une
renommée qui n'ajamais été démentie.
Le Comité reyoit quotidiennement
d'Allemagne et d'Angleterre de nom
breuses demandes de renseignements
qui fout bien augurer de la réussite de
|a fête projetée. La ville aux Cheoncq
Clotiers sera en Juillet prochain envahie
par des milliers de visiteurs.
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Keuchérissctneiil de la vie
au poiiil de vue lieljçe,
par M. M. Georges BBABANT, ingé
nieur, secrétaire de la Société d'Eco
nomie politique de Belgique.
Ce livre est de ceux que- l'on ne peut
négliger. Son auteur examine les cau
ses générales, régionales et nationales
du renchérissement de la vie et il suit
celui-ci dans l'alimentation, l'habita
tion, le vêtement et l'impôt. Toute cet
te partie du livre est admirablement
déduite en même temps qu'elle aborde
les sujets les plus variés.
L'auteur conclut que les causes gé
nérales et régionales rendant le ren
chérissement fatal, inéluctable, on doit
se garder d'y ajouter des causes na
tionales et son livre rebondit sur la
triple question des droits sur les fari
nes, les sucres, et, surtout, les vian
des.
Les deux premiers de ces aliments
ne prêtent pas de grands développe
ments, encore que l'auteur nous expo-
.se sur le vif la politique commerciale
du dumpoing pratiquée par nos mino
tiers la faveur du droit sur les fari
nes. La viande et tout l'ensemble de
droits et de mesures pris son sujet
donnent, au contraire, lieu une étu
de très fouillée de notre situation et
de notre politique agricoles.
Et l'auteur conclut, au nom de nos
populations industrielles et coinmer1
ciales, la liberté du commerce des
viandes, laquelle, jointe la suppres
sion des droits sur les farines et sur les
sucres, atténuera dans la mesure du
possible le renchérissement continu
et fatal.
On sent la lecture de ce livre que
M. Georges Brabant est d'esprit scien
tifique. 11 ne se paye pas d'illusion, il
ne se contente pas d'à peu près, il va
au fond des choses et sa plume.facile a
parfois la précision et la cruauté d'un
outil de chirurgien. Notre Société cen
trale d'agriculture en sait quelque
chose d'autre part, la même plume
sait s'assouplir.
Bref, ce livre sera certainement dis
cuté, mais il s'impose l'attention tant
il jette un jour nouveau sur cette gra
vé question.
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