9 F? t. Chronique de la ville. A LETRANGER. qui serait considéré comme un signe de faiblesse. Voilà ce qui vient de m'être dit. Mais il n'y a rien de définitif. 11 y aura, dans une certaine partie de la droite, une vive opposition con tre les projets militaires et les nouvel les grosses charges qu'ils nécessite ront. Celles-ci. devront être deman dées l'impôt. M. de Broqueville n'a pas encore fait connaitre ses vues définitives, mais il parait certain que c'est le deux par famille auquel ou s'arrêtera provisoi rement. La défense nationale. Lue opinion. I.e bruit avait couru Bruxelles que l'on allait tenter un essai de mobiiisa- tion de l'armée belge. Des officiers qui nous avons demandé si cette nou velle était exacte ont haussé les épau les. Ils n'y croient pas, tout en recon naissant que cet essai rendrait d'im menses services. Mais ce serait arrêter la vie du pays pendant trois jours au inoins et le gouvernement ne s'y rési gnera pas. Quelle déclaration M. de Broqueville fera-t-il la Chambre Bien n'a trans piré juscpi'ici de son projet. L'on affir me même qu'il ne l'aurait pas confié la droite, se bornant lui dire qu'il lui sou mettrait ses propositions sitôt après qu'il les aurait fait connaître au Parle ment. Les officiers ne se doutent même pas du système qui l'emportera dans les conseils de la Couronne. Ils sou haitent toutefois que la réduction du temps de service ne soit pas exagérée et ils ne cachent pas leurs préférences pour le système bulgare qu'ils mettent très au-dessus du système suisse ou hollandais. Parmi eux il se trouve des scepti ques ironiques, ils prétendent qu'au cune modification ne sera apportée la loi militaire de 1909, si la paix est brusquementconclue dans les Balkans. C'est pbssible, mais il faudra le regret ter amèrement, car un conflit pourra toujours surgir en Occident, et empor ter notre nationalité. U.li.O .O 2X°)O-Ls»'® Le déficit au Congo. Le Congo ne devait rien nous coûter. Chacun connaît l'air de la chanson. Or, le budget de 1913 ne se présente qu'avec un déficit de 10,314,964 fr., soit 50,933,064 fr. de dépenses, contre une évaluation de recettesde 40, LIS, 100 fr. Et comme on ne peut songer de mander cet excédent au budget ordi naire, c'est au moyen d'émissions de bons du Trésor, c'est-à-dire en frap pant les générations de demain, que le gouvernement propose de boucher lè trou. ;o; ;o; ©- - Les iustiluIriees contre le sufïragè des femmes. n Les institutrices laïques belges vien nent de fonder une Ligue contre le suffrage des femmes. Le Comité provi soire pense que le droit de vote accor dé en ce moment aux femmes, serait un moyen de plus d'assurer la destruc tion de l'enseignement laïc public. Il adresse an personnel enseignant fémi nin l'appel suivant La guerre contre notre enseigne ment public continue et ce sont sur tout nos écoles, c'est-à-dire les écoles communales pour filles, qui sont le point de mire des adversaires de l'en seignement national. Il y a un mot d'ordre toutes les écoles publiques pour filles doivent disparaître les institutrices laïques douent faire place aux religieuses. Voici, au point de vue enseigne ment communal pour filles, le bilan de la destruction a) Duc-neuf cent seize communes n'ont plus aucune école pu blique pour filles b; dans les quatre provinces flamandes les Flandres, la province d'Anveis et le Limbourg, il n'y a pas cent communes qui possèdent encore une ou plusieurs écoles pu bliques pour filles et. de plus, un grand nombre de ces écoles publiques sont tenues par des religieuses c, dans tout le royaume, il n'y a que 3096institutrices primaires communa les laïques, alors que les écoles primai- rescoinmunalesadoptéesouadoptables comptent <">,-294 institutrices religieu ses cl, les écoles primaires communa les pour filles ne comptent plus que 191\432 élèves, alors que les écoles adoptables pour filles en comptent •202,9$l e, les écoles gardiennes com munales n'ont plus que 8<k 731 élèves, contre 187,203 pour les garderies des couvents f) dans les écoles d'adultes communales pour femmes, il y a seu lement 14,159 élèves, tandis que les écoles dominicales de congrégations en comptent 87,931. Ces quelques chiffres sont une preuve irréfutable que les couvents auront bientôt le monopole de l'édu cation de la femme. Et c'est dans ces conditions que d'aucuns voudraient accorder le droit de suffrage la femme belge... Nous estimons que ce serait là un crime contre la patrie Nous ne nous occupons pas dé po litique nous ne pensons pas que la femme, surtout l'institutrice, doit se jeter dans ta mêlée des partis; aussi, nous nous plaçons uniquement au point de vue du progrès de l'enseigne ment public, de l'existence de l'enseig nement laïc pour filles, de la stabilité de l'emploi d'institutrice. A ce triple point de vue, le suffra ge des femmes serait le pire des désas tres. Dans les circonstances actuelles, nous aurions bientôt, comme complé ment du suffrage des femmes, l'anéan tissement complet de l'école publique, et cela au moment où la future femme, appelée la vie politique, devrait re cevoir un enseignement vraiment émancipateur, national. Aussi, nous prenons l'initiative de faire appel vous toutes, chères con sœurs, institutrices laïques belges, et de vous prier de vous joindre nous pour combattre partout, et avec toute l'énergie dont nous sommes capables, le suffrage des femmes, que personne d'entre vous ne revendique en ce mo ment dinand va maintenant entrer en triom phe. Ecole Militaire Sont admis l'école, en qualité d'élè ves de la 63° promotion de l'infanterie et de la cavalerie, les jeunes gens dont' les noms suivent Jooris, Van Lierde, Declercq, Claude, de Hemricourt de Grunne, Leleu, Logie, Derousseaux, Neuville, Vandaele, Buysschaert, Com père, Svvysen, Grégoire, Mahieu,d'Oul- tremont, Kervyn de Lettenhove, Mar- quet, De Clercq, De Maerschalk, Ge- nonceaux, de Bray, Patris, Lamot- te, Van Alstein Michaux, Remy, Ja- equemin, Decubber, Mercenier, d'IIes- pel, Pinget, Reding, Romoisieaux, Ma hieu, Lallemand, Danneels, Devyver, Woussen, Micke, Cornette, Gréteur, Coomans, Doneux, Gérard. Lue victoire décisive des Bulgares. r» Dans un effort désespéré, la Turquie a voulu tenter une dernière fois la for tune désarmés elle vient de subir la défaite définitive qui la met la merci du vainqueur. La grande bataille, que les Turcs ont acceptée avec leurs forces principales, sous le commandement du ministre de la guerre, Nazim-Pacha, sur la ligue de Saraï-Chorlu, s'est terminée par la dé bâcle de l'armée turque,complètement écrasée. Les troupes bulgares ont remporté une nouvelle victoire éclatante, infli geant l'ennemi des pertes doubles en tués et en blessés, par comparaison avec celles de Lule Bourgas. L'armée battue s'est enfuie en plein désordre, dans la direction de Tchatadje, pour suivie par les Bulgares. I e nombre des canons pris Lule Bourgas et Chorlu dépasse la centaine. Quantité de munitions ont été saisies. Le nombre des prisonniers faits Chorlu est d'environ deux mille. l'ois fois victorieuse, la Bulgarie s'est ouvert «nfin glorieusement la route de Constantinople, où le tsarFer- Léleclion présidentielle aux Liais Luis. MWilson l'emporte. Les élections ont eu lieu le Inovem- bre. M. Woodrow Wilson a été élu par i08 voix contre 104 M. Roosevelt et H M. Taft. C'est la défaite du parti républicain traditionnel, écrasé entre les démocra tes et les progressistes. M. Wilson, le président de demain, est un homme d'une grande valeur et d'une grande autorité personnelle. La politique des démocrates n'est plus ce qu'elle était il y a quelques années, quand M. Bryan la dirigeait elle s'est assouplie et se rapproche assez de la politique de M. Roosevelt Le docteur Wilson n'entend pas aller directement au libre-échange, mais il veutremanier les tarifs douaniers de manière attein dre sûrement les trusts. On peut considérer qu'avec lui l'ère du protectionnisme outrance estclose aux Etats-Unis et que la lutte contre la toute-puissance des trusts va prendre un caractère décisif. g <2© m Effondrement au nouveau ennui. Nous avons rapporté que le bruit courait en ville qu'il y avait eu un nou vel et grave effondrement aux travaux du canal au Moulin Brûlé Nous y sommes aller voir et avons constaté qu'il n'y a aucun effondre ment affectant les travaux du canal proprement dit et qui sont exécutés. Seulement, en 1860, avant de faire le grand tunnel qui s'est effondré mal heureusement on fit, une certaine distance, un petit tunnel d'étude étan- çonné par de simples pièces de bois, avec cheminées d'accès. G'est l'endroit où la cheminée prin cipale a été faite qu'un affaissement du sol s'y est produit. Il n'y a là rien de surprenant. Il y aura bientôt cinquante ans que ce tunnel fut creusé, les étan- çons ont eu le temps de tomber en décomposition. Il y a donc pour le commerce Yprois lieu de se réjouir de l'inanité des alar mes qui ont couru. Mais il y a pour le visiteur de ces beaux et remarquables travaux un sentiment pénible, douloureux, qui l'étreint. Il se dit maintenant que ces travaux sont achevés et que ces redoutables difficultés ont été surmontées, le gou vernement ne fera-t-il pas diligence pour le peu qui reste faire L'adjudication définitive, annoncée depuis nombre d'années, n'aura-t-elle pas lieu Pour ce malheureux canal, si impa tiemment attendu, où tant de millions dorment, il y a lien île craindre de nouveaux délais, de" nouvelles études interminables. Allons, Messieurs les commerçants d'Ypres et des alentours, debout Al lons, Messieurs les édiles, Messieurs les Députés, Sénateurs et conseillers provinciaux, debout Veillez au grain Brasserie L'YPROSSE rue île la Boiu-lic, 28. Bière spéciale et bière bock en bouteilles. Remise domicile par 12 et 24 bouteilles. Rectifions une légère omission qui s'est glissée dans notre compte-rendu du Concert donné le Dimanche 27 Octobre dernier. Nous avons dit que le banquet offert au Choral Nadaud avait été servi dans ii les Salles de la Chàtellenie On nous fait remarquer que les sal les sont occupées par la Société l,a Concorde» qui les a très gracieuse ment mises la disposition du comité organisateur de la fête. Le n La qualité du gaz laisse énormément désirer et les plaintes sont générales. On nous prie de nous en faire l'écho. Il y a cependant un contrat qui lie les concessionnaires et nous avons de.- conseillers qui se fichent des intérêts de nos contribuables comme d'une guigne. Cette situation perdurera-t-elle Théâtre d Vpres. LA PETITE GUERRE Tel est le titre de l'amusante pièce bruxelloise que la Tournée Raimbert viendra jouer au théâtre d'Ypres, le Vendredi 1 5 Novembre. C'est la pièce la plus folle, la plus gaie qui fut écrite depuis longtemps elle est d'ailleurs de F. Wicheler, l'au teur tant acclamé du fameux Mariage de M"e Beulemans. Rien de plus amusant que les tribu lations du soldai Gaspard qui avec la rapidité de l'éclair devient ministre de la guerre C'est là une part des aven tures si drôlement mises la scène dans la Petite Guerre Ajoutons que la Petite Guerre est un spectacle qui peut être vu par tous. La Tournée Raimbert s'est attachée les meilleurs comiques Bruxellois. Délicieuse soirée en perspective. Rappelons que c'est la Tournée Raimbert qui obtint tant de succès en interprétant sur notre scène Le Ma riage de M"J Beulemans Sous l'Epaulette etc. Nous sommes heureux d'annoncer nos lecteurs que le Mercredi 27 Novembre prochain, la Tour née TONNIET viendra pour la première fois en notre ville donner une repré sentation de H A T c) E de notre compatriote Monsieur Paul Spaak. Est-il besoin de faire ici l'éloge de cette pièce splendide qui obtint an succès considérable lors de sa création au Théâtre du Parc. Néanmoins nous nous permettons d'insister sur la va leur de la troupe. En effet nous verrons réunis l'affiche des noms déjà très connus dans le monde des théâtres parisiens. Nous donnerons dé plus am ples détails en temps voulu. Le prix des places ne sera pourtant pas augmenté Premières, 2 fr. Se condes, l fr. Troisièmes, 0-50 fr. Location comine d'habitude. Un grand nombre de pères de famil le nous demandent pourquoi certains instituteurs de la section préparatoire attachée l'Ecole moyenne de l'Etat de notre ville, obligent les élèves se fournirtihez tel libraire plutôt que chez tel autre Tout ce que nous pouvons leur dire ce sujet, c'est que ces instituteurs n'ont pas le droit d'user de pression sur leurs élèves et qu'ils doivent lais ser pleine et entière liberté aux pères de famille d'envoyer leurs enfants chez le libraire qui leur plait. Garde Civique. 7 Novembre 1912. Tir Cartons (50 cartons) Froidure R. 20 25 25 15 15 100 LiboisR. 25 25 20 15 10— Ewertz E. 10 15 25 20 20 - h* Ommeslagh E. 15 25 20 15 15— Vermeulen II. 20 15 20 25 10— HamendtA. 10 25 20 15 15 Masschelein A. 15 20 20 20 10— v 10 15 15 15 20- Burgho A. Société B ovale des Francs Arbalétrier Lundi 4 Novembre 1912. Haut total Harnendt A. Bas total Pintelon F. I.e Sultan etlaCourottomane, affolés, s'apprêtent quitter la capitale. i

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Le Progrès (1841-1914) | 1912 | | pagina 2