Chronique de la ville. Le centenaire I,a Chambre décide de commencer l'examen des budgets en section et s'ajourne mardi prochain. I-a séance est levée 5 h. 1/4. Au Sénat. Ce Sénat a ouvert sa session sous la présidence de JIPiret-Goblet, doyen d'âge. L'assemblée a procédé la constitu tion du bureau. M. de Favereau a été proclamé président, MM. t'Kintde Koo- denbeke et Goblet d'Aivielaontété réé lus premier et second vice-président. MM. Magnette, La Fontaine, Raepsaet, d'Muart et Orban de Xivryontété dési gnés comme secrétaires. Les questeurs sont MM. de JonghedLArdoye etWhett- nalle. L'assemblée a désigné, au scrutin se cret, ses candidats la pi:ce vacante Ma Cour de cassation. Elle a choisi, M. Waxweiler comme premier candidat, M. Delhaize comme second candidat. Question de M. le Sénateur Delannoy M. le ministre des finances Droite, place encore pour des mar chandages dont il faut se méfier. Eu ce qui concerne la révision con stitutionnelle, le Gouvernement, comme la Gauche Libérale estime qu'elle ne peut se faire sous la menace du dehors, sous la menace de la grève générale. M. de Broqueville a dit notamment que le Gouvernement ne saurait consi dérer comme immuables les formules qui règlent l'exercice du droit électo ral: les idées se modifient par lé temps; l'expérience olfre des horizons nou veaux... Ce n'est donc pas une fin de non recevoir la demande de réforme élec torale. La porte semble ouverte une revision le tout est de faire franchir le seuil celle-ci. M. de Broqueville a fait remarquer, en outre, que la question scolaire a été l'un des principaux enjeux de la der nière rencontre électorale. Le gouver nement ne croit pas devoir formuler immédiatement des propositions pré-, cises, mais il en soumettra au cours de la présente session. 11 n'est plus question du projet Schol- laert que certains journaux cléricaux considéraient comme sorti triomphant de la bataille électorale du 2 Juin.... Le gouvernement est obligé de tenir compte aujourd'hui des réformes dont la gauche libérale lui a toujours signa lé l'urgence au point de vue militaire. Comme l'ordre du jour de la gau che libérale, il répudie la grève géné rale, mais il n'oserait point s'opposer une réforme électorale, car le régime actuel est, aux yeux de tous, ridicule par ses complications et ses inégalités. L'effet de la Déclaration ministériel le sur les membres de la gauche a été satisfaisant. A l'opposition de faire en sorte, en s'entourant des sympathies de l'opi nion publique de cette opinion pu blique qui condamna aux élections communales la politique scolaire de M. Schollaert que le gouvernement réalise ses projets, non dans un intérêt de parti, mais pour le bien de tous. A propos île l:i déclaration ministérielle. Du correspondant bruxellois de la Meuse La déclaration ministérielle lue, Mardi, en fin de séance, a causé sur les bancs de la Chambre une impression plutôt favorable. Le document est, d'ailleurs, intéres sant. Il semble, vrai dife, avoir été rédigé avec le désir de ne pas froisser l'adversaire. IJ contient deux points essentiels c'est d'abord l'aveu indirect de l'échec de la loi militaire de 1009 et ensuite la possibilité d'une réforme électorale. Tout cela n'est pas dit catégorique ment dans la déclaration, mais si celle- ci ne demeure pas simplement une suite de phrases habiles, le cabinet de Broqueville pourrait réaliser une œu vre considérable. Tout ce que Mde Broqueville déclare au sujet de la défense nationale, a été dit il y a beau temps, par les leaders de la Gauche Libérale quand ils com battaient le remplacement et plaidaient la cause du service personnel. Aujourd'hui, il semble que la réfor me militaire que l'on propose doive être sérieuse. Peut-être les intentions du chef de cabinet sont-elles excellen tes, mais d'ici au dépôt du projet, il y a, Prenant notre bien où nous le trou vons, nous reproduisons avec plaisir un article du Journal de Roubaix au sujet du centenaire d'Alphonse Vanden- peereboom. Survenu le 6 Juin écoulé, cette date n'a point échappé nombre d'amis de l'auteur d'Ypriana. Mais, il faut bien le dire, comment eussent-ils pu songer célébrer l'évé nement dans les conditions d'aujour d'hui et au milieu de la dernière lutte électorale Un autre y a songé depuis, et il faut lui en savoir gré, comme aussi le re mercier pour avoir concu l'idée de donner, au monument élevé la gloire de l'historien de notre ville, sur la pla ce même baptisée de sqii nom, un em placement plus heureux que celui qu'il occupe. Gela dit, voici l'article en question, bien écrit, il ne nous déplaît de le dire YPRIANA. - Le centenaire d'Alph. Vandenpeereboom. Notre premier échevin, M. Fraëys de Veubeke, a très bien mis profit le jubilé de M. Colaert, pour rappeler, peu près en ces termes, le centenaire d'Alph. Vandenpeereboom Les sen timents de gratitude que j'espère voir toujours se perpétuel enver^hotre ho norable bourgmestre rappellent la re connaissance que nous devons égale ment Alphonse Vandenpeereboom, dont l'année 1912 est précisément celle du centième anniversaire de la nais sance. Ce serait peut-être le moment de placer en un endroit mieux appro prié la statue de ce libéral chrétien, Yprois de cœur et d'âme, et de la com pléter, en même temps, par une clô ture artistique. La reconnaissance, ce noble senti ment, anime donc toujours le cœur des Yprois, même quand il s'agit d'ad versaires politiques et, comme le disait très bien M. l'avocat Bossaert, lors de l'inauguration du monument Le- villes comme le- peuples s'hono rent en honorant le souvenir de ceux qui les ont généreusement servies et glorifiées. Lors de l'inoubliable manifestation du 90 Septembre 1883, il nous fut don né d'entendre dire par ce digne enfant d'Ypres que glorifier sa ville natale qu itavail toujours considérée et chérie l'égal d'une mère et se dévouer au bonheur de ses concitoyens, ont été la préoccupation permanente et la passion dominante de sa vie. Il nous faudrait des colonnes entiè res pour retracer les bienfaits dont ce philanthrope combla ses concitoyens. Bornons-nous rappeler ses principa les fondations d'utilité publique et retracer quelques traits de sa brillante carrière. En 1850, il faisait une donation aux Hospices civils, charge de fonder perpétuité, au refuge de vieillards, dit Nazareth, deux lits, etc., en faveur de deux pompiers, blessés ou invalides, et en second ordre de deux ouvriers de la ville. M. Vandenpeereboom fut, pendant 17 ans, capitaine-commandant du corps des Sapeurs-Pompiers, et c'est ce litre qui lui valut une grande part de sa po pularité, de même que sa présence dans la Ghilde de Saint-Sébastien. Il se plai sait dire parfois, en certaines circon stances solennelles Avant d'être bourgmestt e de la ville d'Ypres et minis tre, j'ai été sapeur-pompier Une autre donation fut faite, par lui, en 18t3i, la ville d'Ypres, d'un jardin avec maison, pour y bâtir des écoles, communales, avec fondation dans le but de développer les idées d'ordre et d'épargne chez les élèves des écoles gratuites. On sait que, pendant les six années que M. Vandenpeereboom fut ministre de l'intérieur, il témoigna toujours de sa grande sollicitude pour l'instruction du peuple, et que ce fut la question de l'enseignement qui amena, dans son propre camp, le revirement qui devait le faire tomber. La ville de Messines profita égale ment de ses libéralités. Par acte du 18 Octobre 1878, il faisait une donation aux Hospices de cette ville, afin de faciliter la fondation d'un refuge pour des vieillards invalides. La grande verrière de la salle êclie- vinale est aussi un don de M. Vanden peereboom, et c'est grâce son beau geste d'Yprois et de chrétien que la chapelle de N.-D. de Tuyne de l'église St Martin doit son riche autel et toute sa décoration. Quellesautres libéralités ne contenaient pas encore son testa ment Avant de quitter cette terre, il avait songé a tout et tous... Pendant sa longue carrière adminis trative, il dota sa ville natale de nom breuses institutions d'utilité publique, et nous ne pourrions même retracer larges traits les bienfaits dont il signala son passage aux affaires communales. Gomme représentant, il rendit des ser vices signalés la ville et l'arrondis sement, et la province même lui doit de la gratitude. Au milieu de ses occultations si nom breuses, M. Vandenpeereboom trouva encore le temps de se livrer des étu des historiques et littéraires. Son ini tiation se fit notre Bibliothèque com munale dont il fut le conservateur pen dant plus de 17 ans, et nous pouvons nous enorgueillir de compter parmi ses successeurs. 11 fut le fondateur et la cheville ouvrière de la Société histo rique, archéologique et littéraire, qu 'on pourrait dire, en quelque sorte, la fille de notre ancienne et glorieuse chambre de rhétorique Alpha et Oméga, et dont les neuf volumes de publications sont toujours encore si estimés de tous les érudits. Nommé ministre d'Etat en 1808, il ne vécut dans l'ombre et la retraite que pour faire dépouiller par un savant infatigable notre riche dépôtd'archives et en exhumer tous ces précieux sou- venirsqu'il condensa, plus tard, dans son œuvre maîtresse, ses immortels Ypriana. La sollicitude de Vandenpeereboom pour la régénération du peuple flamand ne se borna pas une protection géné reuse des artistes et des écrivains. Le mouvement flamand avait besoin d'une consécration officielle de la part du Gouvernement. Ce fut lui qui osa en treprendre de remonter le courant des sphères élevées pour écouter et ap puyer un peuple humble et humilié jusqu a la prière, jusqu'à la supplica tion pour l'obtention de ses droits les plus sacrés sa langue et son caractère national. L'illustre Conscience, dont, par un curieux hasard, le centenaire avait lieu cette année en même temps que celui du défenseur de la cause fla mande, se fit, cette occasion, l'inter prète des sentiments de vive recon naissance du peuple flamand. Toutes ces réformes, Vandenpeere boom les obtint tant par la fermeté de caractère qui n'était que l'application de sa devise Als riel buijgt niet, maav llijft vioom, Peereboom. (Ne fléchis pas comme un frêle roseau, mais reste fort, Poirier.) Les éminents services rendus par Vandenpeereboom sa cité provoquè rent, de son vivant déjà, des démon strations brûlantes de reconnaissance. Mort, son nom restera jamais vénéré et populaire parmi les Yprois. I i r. Dimanche dernier a eu lieu, au Pa lais des Académies Bruxelles, la distribution des prix aux vainqueurs du grand concours national et interna tional de tir pour l'année et la garde civique. La cérémonie était présidée par .M. Berryer, ministre de l'Intérieur, en touré d'un brillant état-major. Le ministre a fait ressortir que le prestige de nos forces défensives doit s'accroître merveilleusement par la pratique du tir l'arme de guerre. Ne faut-il pas, pour qu'une armée soit digne des responsabilités qu'on lui demande d'accepter, qu'elle soit pré parée fournir le maximum de sou rendement A cette lin, il est nécessaire que cha que soldat, prenne conscience de sa valeur. Il puisera certainement dans l'exercice du tir, l'habileté, la confian ce et la fermeté. Il se pénétrera mieux de l'importance du rôle dont il est in vesti et de la vertu bienfaisante que peut avoir le sacrifice patriotique. Le ministre cite l'habileté du tireur Suisse, du soldat Boer pendant la guerre du Transvaal. Et en ce moment même, dans la guerre des Balkans, ne constatons-nous pas en même temps que le rôle capital que continue remplir l'infanterie, les résultats sur prenants obtenus par une troupe exer cée et sûre. Après ce discours très applaudi, le ministre cite les noms des principaux vainqueurs. Voici les prix remportés par nos concitoyens au concours national et autres concours de la campagne de 1912 Si* Séance du mardi 19 novembre 1919. M. de Favereau a remercié le Sénat, puis il a rendu hommage la mémoire d'Auguste Beernaert. Mde Broqueville a lu ensuite la dé claration ministérielle qu'il venait de lire la Chambre. Il a été entendu que la discussion de cette déclaration au Sénat commencera le mardi qui suivra la clôtuVe de la discussion la Cham bre. M. Wiener a demandé connaître au moins les grandes lignes du projet militaire. M. De Broqueville a revendiqué pour le gouvernement le droit de choisir son heure. Une œuvre aussi sérieuse que celle dont il s'agit ne peut être établie la hâte elle demande de mûres ré flexions, et il faut le temps de préparer cet important projet. MWiener n'a pas insisté et la séance A été levée. Plusieurs organes de la presse, apparte nant toutes les opinions, ont annoncé que le ministre des finances étudiait un projet d'aggravation île l'impôt sur le tabac. M. le ministre pourrait-il rassurer le né goce de l'industrie de tabacs ce sujet La simple annonce de ce projeta provoqué des opérations de douane très importantes, tant Anvers que partout ailleurs. Les organismes officiels de l'industrie des tabacs et de l'industrie des cigares osent croire qu'ils seront appelés éventuellement une conversation avec le département des finances, de manière que les intérêts qu'ils ont pour mission de sauvegarder soient dé fendus avec fruit. Les intérêts de l'importation et de ceux de la culture nationale méritent aussi une attention spéciale et leur importance est telle qu'ils demandent être rassurésdansle plus bref délai possible au sujet des bruits qui circulent et qui sont de nature entraver considérablement les transactions. J'espère que M. le ministre des finances voudra bien répondre la question que je me permets de lui adresser. d'Alphonse Vandenpeerebooin. TIR-NATIONAL (('encours 200 mètres Comblain.) Fixe(maximum 45 points) 1'°) Entre tireurs de l0,e classe et maîtres- tireurs. Classement n" 76 VANDEVYVER Arthur 36 points. 2") Entre tireurs de 2me Classe. CI. n" 97 Candeeel Gustave 32 points. Cl. n° lit Pintelon Médard 31 points. 3° Entre tireurs de 3me classe, recrues et non classés. Cl. n° 57 Gruwez Aimé 31 points. Concours public goo mètres. Volonté (maximum 32 points). Cl. n" 342 Froidure Robert 26 points. Concours entre officiers de armée. Fixe 300 et 500 mètres, (maxirn. 90 points,) Cl. n° 39 Maurissen M. 3e de ligne 66 points. Concours Union des Sociétés de Tir. Volonté 200 mètres, (maxim. 27 points.) Cl. n° 135 Vandevyver Arth. 23 points. Cl. n° 211 Froidure Robert 22 points. Concours des Francs- Tireurs et Carabiniers. Volonté 200 et 300 mètres, (maxim. 36 points.) Cl. n" 32 Froidure Robert 33 points. Concours des Chasseurs - Liège. Volonté (maxim. 36 pointe). Cl. n 152 Froidure Robert 30 points. Concours Amis Réunis - Anvers. Fixe (maximum 72 point). Cl. 71 Froidure Robert 58 points. Volonté (maximum 36 points). Cl. 99 Ligy Albert 31 points. Cl. 126 Froidure Robert 31 points.

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Le Progrès (1841-1914) | 1912 | | pagina 2