0 si
Chronique de la ville.
vmÊmmmmmMmM
Cette manœuvre ne doit-elle pas être
signalée au moment où, dans le camp
catholique, on repousse avec des airs
scandalisés d'examiner toute proposi
tion de revision, aussi longtemps que
le parti ouvrier maintiendra la menace
de la grève générale
L'inspection îles denrées
alimentaires en Flandre.
Plusieurs articles ont paru déjà ce
propos dans le Petit BleuNous y
avons démontré l'insuffisance de l'in
spection du lait et dit les essais ridicu
les auxquels on le soumet pour en dé
couvrir les falsifications. Nous avons
prouvé aussi que l'inspection commu
nale ne fonctionne pas et qu'elle est
d'ailleurs rendue impossible par l'in-
capacilé et la partialité des agents
communaux
L'année dernière, le Parlement a
voté une loi sur la protection de l'en
fance. Or, pourquoi ne point protéger
les enfants dès le berceau Peut-on
permettre que les bébés soient nourris
avec un aliment falsifié par le mouil
lage et l'écrémage, ou rendu nuisible
la santé par addition d'agents con
servateurs C'est bien le cas en Flan
dre, où dans de nombreuses commu
nes les mères se rendent l'usine et
mettent leurs mioches en garde.
Le beurre, qui nous revient un
prix exhorbitant, devrait nous être
fourni l'état de pureté absolue. Nous
avons montré ici que les essais aux
quels on le soumet sont impuissants
en faire découvrir les principales fal
sifications.
Il est pourtant d'une importance ca
pitale de surveiller cette denrée pour
conserver le bon renom de nos mar
chés de beurre des villes frontières,
qui sont fréquentées en grande partie
par les marchands de beurre et les
habitants du Nord de la France.
Nous demandons donc aux députés
des Flandres une intervention énergi
que au début de la session qui vient de
s'ouvrir et nous nous adressons parti
culièrement au bourgmestre d'Ypres,
le rapporteur de la loi sur la protec
tion de l'enfance qui, en sa qualité de
premier magistrat de cette ville, a tout
intérêt conserver le bon renom de
son important marché de beurre.
La hausse dans le prix
des chaussures.
On annonce une nouvelle hausse
dans le prix des chaussures. Nous
sommes allé aux informations et voici
ce que nous avons appris.
La hausse du cuir est un phénomè
ne qui a des causes complexes.
Les cuirs et peaux reçoivent des
emplois de plus en plus nombreux.
L'automobile notamment en absorbe
tles quantités énormes. Il faut, parait-
il en moyenne de fi peaux par voi
ture pour la capote et le capitonnage
intérieur. Or, le nombre d'automobiles
construites chaque année est considé
rable. Rien qu'aux Etats-Unis on en a
fabriqué l'année dernière plus d'un
quart de million. D'autre part, les ar
mements militaires et maritimes ab
sorbent de très grandes quantités de
cuir.
La production des peaux destinées
la tannerie est loin de répondre au
besoin sans cesse croissant des cuirs
tannés.
Cette production n'est pas indéfini
ment extensible elle lend plutôt dé
croître, ne fût-ce que du fait de la sub
stitution progressive des territoires de
grande culture aux territoires de prai
rie.
Il arrive donc que la demande des
peaux brutes augmente d'année en an
née, tandis que l'offre en a de moins
en moins sa disposition. Le résultat
inévitable de cette discordance est
que le prix de la matière première se
relève progressivement.
Depuis quelques temps déjà, les fa
bricants de chaussures sont contraints,
moins de fermer leurs usinés, de re
lever leurs prix. C'est une nécessité
que le consommateur devra reconnaî
tre et il se dira que mieux vaut encore
payer un peu plus cher pour la qualité
laquelle il est habitué, que de se ré
signer l'achat d'une qualité infé-
lieure.
I a lia ire <1 F>s<len
lin non-lieu.
Nous avons annoncé qu'à la suite de
la nouvelle instruction ouverte Ton-
gres au sujet du meurtre de Tommis-
sen Evsden, M. le procureur du Roi
Nagels avait déposé.son rapport entre
les mains de M. le procureur général
Henoul.
Le dossier a été transmis par celui-ci
au tribunal de Tongres.
f>a chambre du Conseil de ce Tribu
nal vient de rendre une ordonnance
de non-lieu au profit du sacristain
lira uns.
La seconde instruction a révélé,
paraît-il, l'existence grave de faux
témoignages, et une poursuite de ce
chef serait intentée prochainement
contre undestémoins qui ont comparu
devant la Cour d'appel de Liège, lors
de l'acquittement de l'inculpéLenders.
D'autre part, l'alfaire de la profana
tion de la tombe du malheureux Toih»
missen va entrer dans une phase déci
sive. Des empreintes digitales très
caractéristiques ont été relevées sur la
tombe et permettront la découverte
des profanateurs.
A la Lhamhrc.
Suite et fin du débat sur la déclara
tion ministérielle. Répondant aux ob
servations présentées, Ij de Broqueville
a soutenu que la droite avait toujours
accompli son devoir en matière mili
taire, et qu'il n'avait pas pillé le pro
gramme libéral. Puis, s'occupant de
la neutralité de la Belgique, il a refusé
de communiquer la Chambre les do
cuments diplomatiques, constituant
des documents confidentiels. Et il a
annoncé que le gouvernement avait la
ferme volonté de faire respecter notre
nationalité.
Quel sera son projet de loi Il le dé
posera prochainement, mais il a refusé
M. W'oesle tout renseignement cet
égard.S'occupant delà revision, il a fait
comprendre dans un langage d'ailleurs
entortillé qu'il repousserait la prise en
considération de la proposition révi
sionniste, ne voulant pas céder la me
nace de la grève générale. 11 a terminé
en invitant la Chambre réaliser les
lois proposées par le gouvernement.
Après un discours de.l/. Henderickx,
reprochantaugouvernementde n'avoir
pas annoncé la fiamandisationde l'Uni
versité de Gand, etse plaignant du pro
gramme militaire du cabinet, MVan
dervelde a regretté la résolution de M.
de Broqueville de ne pas vouloir« cau
ser. Prendre en considération notre
proposition entraverait-il l'examen des
projets que le gouvernement vient de
déposer, a-t-il dit, et que les ouvriers
attendent depuis si longtemps?
Voulez-vous que poussés bout par
des résistances inflexibles les ouvriers
disent nous refusons le travail une
patrie qui nous refuse nos droits
Continuant son discours le député so
cialiste a soutenu que le jour où le ca
binet irait au peuple avec son projet
militaire d'une main et un refus dejus-
tice de l'autre il se heurterait un
mouvement d'indignation dont il ne
pourrait mesurer toute la profondeur.
Finalement il a invité les ouvriers
préparer dans le calme la grève géné
rale.
Quelques observations en flamand
de M. Daens ont terminé la séance.
(ummunéiiiuiKumiii uimiuiiiiiiiùiimùmiii)
A oie de musique.
Les oeuvres musicales de M. Robekt
de Beaucourt ont reçu l'accueil le
plus flatteur et mérité l'éloge des cri
tiques. Il ajoute aujourd'hui son ré
pertoire VENEZIA barcarolle pour
piano avec accompagnement de violon
(ou flûte).
I.a maison MARCHETTI de Paris est
chargée d'éditer ce morceau la fois
gracieux et très entraînant.
Nous souhaitons VENEZIA bon
succès.
F l;« in i niants et «ju/icis.
C'est décidément au sein du conseil
communal d'Ypres, qu'on trouve des
hommes de profonde conviction. Nous
en avons eu tout récemment la preuve,
lorsqu'il s'est agi de statuer sur la pro
position deMM.Sobry, Devlooet autres
étrangers, qui rêvaient d'imposer le
flamand comme langue véhiculaire
l'école payante de la rue St Jean, ce
malgré la volonté contraire, unanime
ment exprimée par les parents qui y
envoient leurs enfants. Le conseil a
rejeté celte proposition, mais il s'est
trouvéquatre conseillers pour la voter,
donldeux raison de la situation qu'ils
occupent dans leur parti sont censés
être des hommes suffisamment réflé
chis, pour ne pas agir la légère ou
dans le seul but de nuire nous vou
lons parler de MM. Sobry et Struye.
Or, que constatons-nous C'est que
ces deux messieurs, farouches flamin-
gants quand il s'agit des enfants des
autres, donnent leurs enfants une
éducation française M. Colaert l'a fait
observer M. Sobry la séance même
du Conseil et quant M. Struye nul
n'ignore qu'il envoie ses fils aux jé
suites... en Wallonie, Tournai Et
ce sont là les leaders flamingants de
notre Conseil 11! Il est vrai qu'ils y sont
bonne école.
En effet, on sait combien M. Fraeys
et ses amis se sont démenés pour im
poser nos concitoyens le gaz de la
cousine et livrer la ville pour trente
ans des concessionnaires brugeois,
qui ont pris la place de nos conci
toyens, ou mieux encore qui ont raflé
leur profit une affaire, qui, exploitée
en régie, aurait joliment fait prospérer
nosfinances communales. Mais il fallait
le gaz De Brouwer, le gaz de l'émiûent
gazier. Il n'y avait que lui de capable
C'était la firme la plus connue, la plus
recommandable bref celle qui n'est
sur aucun coin. Et c'était M. Fraeys
qui faisait le boniment pour le gaz,
comme MM. Sobry et Struyele faisaient
pour la inoedertaal Sept années se
sont passées depuis et M. Fraeys en
est aujourd'hui se dire, tout comme
nos flamingants, le gaz c'est bon poul
ies autres, moi je prends l'électricité
La foi sans les œuvres est une foi
morte.
Le Slaiul.
Les tireurs, et ils sont nombreux
dans notre milice citoyenne, sont dans
la joie. Non seulement on va les doter
prochainement du Mauser mais
bientôt ils seront mis en possession
dàm nouveau Stand, construit d'après
toutes les exigences de la situation
actuelle.
De commun accord, les délégués du
gouvernement etde la ville ont désigné
l'emplacement du nouvel établisse
ment.
Le Stand sera érigé le long du canal
nos tireurs pourront s'y livrer leur
sport favori toutes les distances ré
glementaires, ce qui leur, permettra de
prendre plus efficacement part aux
concours nationaux et de s'y distinguer
davantage.
Désillusionnez-vous, tireurs Yprois,
ce n'est pas le Journal d'Ypres qui
parle, mais le Journal de Malines
D'autre part, le Journal de Boubaix
nous informe qu'à la distribution des
prix aux lauréats des concours de tir
de la garde-civique, qui a eu lieu, Di
manche, l'Hôtel de Ville de Menin,
sous la présidence du Bourgmestre, il
a été question d'établir, en celte ville,
un nouveau Stand, 300 mètres,
l'instar de celui de Courtrai, pour
l'usage de la milice citoyenne fraîche
ment année du Mauser
A ce propos on nous demande où en
est la question du Stand d'Ypres
Hâtons-nous de répondre qu'il y a
du neuf. Oui, il y a du neuf. Nous ve
nons d'apprendre, par indiscrétion,
que Monsieur le Bourgmestre élabore.
un discours pour répondre aux vœux
qui lui seront offerts, le 1 Janvier, par
le-corps d'officiers de la garde-civique
et de l'armée.
Nous sommes même d'en donner
les grandes lignesà nos lecteurs voici:
Comme les 19 années précédentes
le discours du Bourgmestre sera ap
plaudi avec un enthousiasme patrioti
que.1
Société Royale
.d'Horticulture
de l'arrondissement d'Ypres.
Nous apprenons que la distribution
des récompenses aux lauréats de l'Ex
position internationale d'horticulture
tenue Ypres, le 29 Septembre der
nier, aura lieu l'Hôtel de Ville, le
Dimanche 15 Décembre 1912, deux
heures de relevée.
Les membres du Conseil communal
rehausseront cette solennité de leur
présence.
D'aucuns prétendent que l'autorité
communale proliteia de cette circon
stance pour inviter en même temps
l'harmonie des Anciens Pompiers se
présenter l'Hôtel de Ville.
M. Colaert exprimera ses regrets
d'avoir oublié de congratuler celle
phalange artistique lors de sa brillante
victoire remportée au concours musi
cal d'Avesnes.
Mieux vaut tard que jamais
Humble requèle.
Des habitants du Quai Ouest nous
demandent de prier très humblement
l'administration des postes de vouloir
leur accorder une seconde distribu
tion par jour.
Comment se fait-il, disent ces habi
tants, que les bureaux de l'usine débi
tant le pétrole ont leurs deux distribu-
tions, alors que les gens habitant un
peu plus loin n'en ont qu'une seule'
Nous nous faisons l'écho de leur-
doléances avec l'espoir que l'adiiiim-
tration aura la bienveillance d'accueil
lir leur réclamation.
'0 ;o: ci•?•.-.
Séance du Mercredi SO Novembre
M. Van Cauwrlaert a préconisé la cré
ation d'une taxe militaire qui frapperajt
les ménages sans enfants et il a donné
au ministre son appui. S'occupant du
discours de M. Vandervelde, M. lFors-
te a fait appel tous les travailleurs,
tous les bourgeois pour s'opposer
la grève générale et MVandervelde,
répliquant a invité tous ceux qui sont
imbus d'équité et de justiceà lesuivre.
Messieurs, une fois de plus, au seuil de
cette année 1913, je tiens bien vous péné
trer de mon incommensurable dévouement
la garde civique et l'armée.
«Depuis 2't ans, Messieurs, et aujourd'hui
plus que jamais avec raison, vous réclamez
le Stand indispensable pour initier xc*
hommes au noble art du tir, base, je lesai>,
de la préparation et de l'éducation militai-
j res.
Eh bien, Messieurs, j'admire votre per
sévérance patriotique et pour la vingtième
fois, je suis heureux de vous promettre la
réalisation de vos vœux. Je vous en donne
ma parole, vous aurez votre Stand.
Oh je le sais, Messieurs, quelques con
citoyens grincheux, impatients, gens vue
basse, ont insinué que mon activité et mon
influence ont fléchi en ces derniers temps.
Mensonges, Messieurs, mais chaque
jour suffit sa tâche. Rien que pendant l'an
née qui vient de s'écouler, n'ai-je point, au
grand ahurissement de mes concitoyens,
conçu et entrepris, coup de billets de mille,
la reconstruction pardonla restauration
du cloître S1 Martin
N'ai-je point conçu et entamé le colos
sal travail d'enlever nos vieilles tours leurs
silhouettes antiques et familières pour les
orner, l'instar de Pollinchove et de Pope-
ringhe, de flèches coûteuses, lançant vers le
Ciel leurs silhouettes neuves, alors même que
ni nos bons paroissiens, ni le bon Dieu lui-
même n'avaient jamais songé réclamer
pareil caprice... esthétique
N'ai-je point, en un temps et trois mouve
ments, discrètement déniché Bruges le plus
grand gazier du monde qui a daigné doter
notre cité d'un éclairage éblouissant trans
formant la nuit nos rues en boulevards pa
risiens
Tout cela est mon œuvre personnelle,
tout cela épate mon peuple par l'imprévu et
la spontanéité, tout en témoignant de mon
activité et de ma puissance....
Tandis qu'exécuter aveuglement un
vulgaire Stand, réclamé depuis "20 ans par
tout le monde, et cela d'après des plans con
çus par un militaire, avec des subsides que
divers départements ministériels me lan
cent la têtequelle gloire me revient-il
en pareille aventure? Il n'y a point là de
quoi tenter un homme de ma taille.
Mais tel est mon dévouement pour la
garde civique et pour l'armée, que je [tas
serai au dessus de ces considérations d'a
mour-propre et que, dès demain je pars pour
Bruxelles chercher les plans du Stand qui
promènent comme il convient des dos
siers qui se respectent d'un carto i mini
stériel l'autre, jusqu'au jour où une main
influente comme la mienne daigne les y ar
racher.
Je le répète, Messieurs, demain virus
aufez votre Siand.