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S. A. R. LA COMTESSE OE FLANDRE.
Y V S S.
Journal de Y Alliance libérale cTYpres et de 1 Arrondissement.
Dimanche, !r Décembre 1912
72e année. 48.
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A la Lliamlno.
Séance du Mercredi 27 Novembre /!>/2.
Une séance qui a pris peine quinze
minutes.
Devant l'assemblée debout, écoutant
dans un grand silence, M. de Broque-
ville, chef du cabinet, a annoncé la
mort de la Comtesse deFlandre, fait un
vif éloge de la mère, de l'épouse, de
l'aïeule et a convié la Chambre s'as
socier la douleur du Roi.
M. Schollaert, ratifiant ces paroles, a
tracé un portrait élogieux de la respec
table défunte, loué l'artiste eta deman
dé la législature de nommer une dé
légation, chargée d'assister aux funé
railles. 11 a invité ensuite la Chambre
lever sa séanceen signe de deuil et ne
reprendre ses délibérations qu'après
les funérailles.
Ces propositions ayant été acceptées,
la prochaine séance a été fixée mardi.
Au Sénat.
Séance du Mercredi 27 Novembre.
il. de Broqueville fait, de la comtesse
de Flandre, le même éloge funèbre que
celui qu'il vient de prononcer la
Chambre.
M. le Président lit alors, d'une voix
émue, nn discours dans lequel il fait
un vif éloge de la mère du Roi. Il
vante son caractère charitable.
I<e Sénat décide de prendre le deuil
Four six mois.
La séance est levée.
H
IDE
Notre journal ne paraissant que le Dimanche, nous regrettons de ne
pouvoir publier que tardivement le décès de la Comtesse de Flandre.
Comme on le sait, Son Altesse Royale a succombé, Mardi matin, après
une très courte maladie. Lundi, dans la journée, on annonça qu'Elle
était atteinte d'une forte grippe; Lundi après-midi, le Roi et la Reine
lui rendirent visite et le docteur Stiénon fut appelé en consultation. Le
Roi resta au chevet de son Auguste Mère jusqu'à 11 heures du soir.
Pourtant, bien que l'état de la digne malade lut grave, le danger ne
parut pas immédiat. Dans la nuit, des complications survinrent. Le Roi
fut prévenu immédiatement et la Comtesse de Flandre succomba dans
les bras de son fils G h. 20 du matin.
Ce nouveau deuil, si cruel, qui frappe la Famille Royale, sera vive
ment ressenti par tonte la nation. Avec la mère du Roi s'éteint une
femme d'une grande noblesse de caractère, un esprit cultivé, remarqua
blement doué pur les arts, un cœur d'une bonté profonde, qui jamais ne
s'est démentie.
Marie-Louise-Alexandriue, princesse de Hohenzollern-Siginaringen,
naquit le 17 Novembre 1845. Elle était bile du prince Charles-Antoine de
Hoheuzollèrii, fiurgrave de Nuremberg et Comte de Sigmaringen. En
Février 1807, elle fut fiancée Diisseldorf au prince Philippe, Comte de
Flandre, second lils de Léopold I, et leur mariage fut célébré Berlin,
le 25 Avril 18J7. Cinq enfants naquirent de ce mariage: le prince Bau
douin, né le 3 Juin 1869 et décédé le 23 Janvier 1891 la princesse Hen
riette, née le 39 Novembre 1870 et qui épousa en 1890, le Duc de Ven
dôme la princesse Joséphine-Charlotte, née également le 30 Novembre
1870 et décédée le 18 Janvier 1871 la princesse Joséphine-Carola, née
le 18 Octobre 1872 et qui épousa en 1894 le prince Charles de Hohen-
zulleru enfin, le prince Albert, né le 8 Avril 1875, qui épousa le 2
Octobre 1900, la princesse Elisabeth, Duchesse de Bavière, el qui suc
céda Léopold II au trône de Belgique.
A son arrivée Bruxelles, la Comtesse de Flandre lut saluée par les
all'ectueuses acclamations du peuple de la capitale sur lequel sa grande
beauté produisit une profonde impression. Tout de suite elle sut créer
autour d'elle une atmosphère de chaude sympathie. Femme du frère du
Roi, appelée éventuellement prendre place, côté de son époux sur le
trône de Belgique, sa situation la Cour et dans la Famille Boyale exi
geait de constantes preuves de tact et de doigté. Elle tint sa place avec
une dignité qui commandait tous les respects. Cette vie, si digne, si unie,
Comporta line grande douleur: la mort du prince Baudouin, et, con
sciente du haut devoir qui s'imposait elle, la Comtesse se voua toute
préparer son second fils, le prince Albert, remplir noblement le rôle
de premier plan qui lui était réservé.
La Comtesse de Flandre fut en tous points une mère admirable et on
sait avec quelle joie émue, elle sut être ensuite, une grand'mère non
moins admirable. Après la mort du Comte de Flandre, elle s'elfaça
volontairement et ne parut plus guère la Cour de Belgique. Elle vivait
très retirée dans ce palais de la rue de la Régence, où elle aimait inviter
des artistes. Aquafortiste de talent, musicienne accomplie, elle sut de
mander l'Art les jouissances qu'il procure aux êtres d'élite qui ont le
sentiment sincère du Beau. Chaque année, la Comtesse de Flandre fai
sait de longs séjours l'étranger, de préférence en Suisse. L'âge et les
épreuves que comporte toute vie n'eurent pas de [irise sur cette âme que
la bonté maintint vaillante etlière jusqu'au bout.
La nation entière apportera au Roi et la Famille Royale, dans ces
tristes circonstances, le réconfort de son inébranlable affection.
Les funérailles de S. A. R. la Comtesse de Flandre ont eu lieu, Samedi
dernier, 11 heures du matin, au milieu du concours de milliers et de
milliers de personnes.
Dès 7 heures du matin, des coups de canon de demi-heure en demi-
heure ont été tirés dans les bas-fonds du l'arc.
Le service d'honneur S" Ondule était fait par l'Ecole militaire. Les
troupes et la garde civique faisaient la Iwie sur le parcours. Les coins du
poêle étaient tenus par les présidents de la Chambre et du Sénat, les
ministres de la Guerre et de la Justice, le lieutenant-général commandant
la 4" circonscription militaire, le lieutenant-général commandant la garde
civique des provinces d'Anvers et de Brabant.
Le cortège était composé comme suit
Un escadron de gendarmes, un escadron de garde civique avec musique,
députations des gardes civiques et de l'armée, musique des guides, les
généraux de l'armée et de la garde civique et leur état-major, les minis
tres d'Flat et membres de la Législature, le clergé, le char lunèbre, le
Roi, pied, h Famille Royale, les princes étrangers, les missions spé
ciales, les maisons du Roi et de la Comtesse de Flandre, la voiture du
Roi et les équipages de la Cour, deux escadrons des guides.
Le cortège s'est mis en route pour Sle Gudule vers 11 heures et sur
tout son parcours, une foule recueillie s'inclinait devant la dépouille
mortelle de S. A. R. la Comtesse de Flandre.
Les BO YVOT cléricaux
foeuvre
La Ligue nationale pour la défense
de la langue française avait organisé
Lundi soir, au Théâtre de la Bergère,
Louvain, un meeting contre la lla-
mandisation de l'Université de Gand.
Mais les étudiants flamands, qui veil
laient, organisèrent une contre-mani
festation et leur cortège, fort de plus
de 400-manifestants, se dirigea vers la
Bergère en chantant Wij eischen
eene vlaamsche lloogeschool. Ils
tentèrent de prendre le théâtre d'as
saut, mais la police en défendit l'entrée
et dispersa ces hommes d'ordre
coups de plat de sabre. Une vitrine de
la salle vola en éclats.
Les étudiants flamands, repoussés,
se rendirent au café Helbo, fréquenté
par les étudiants wallons. Ici, ce fut
une môlée générale. Une vitrine de
l'établissement fut brisée. De l'inté
rieur, les Wallons ripostèrent aux at
taques en lançant des verres et des
bouteilles. La police accourut et tenta
de mettre lin au combat sauvage. Pen
dant ce temps, d'autres groupes se
battaient un peu partout.
Une dizaine d'étudiants furent arrê
tés et trouvés porteurs de revolvers et
de casse-têtes.
Mardi, les étudiants wallons résolu
rent de prendre leur revanche. Une
grande affiche fut placardée sur la vi
trine brisée du café Helbo on pou
vait y lire ces mots
Exploits d'Emile,
de la bande Bonnot, Garnier et C'0.
Get aveu est précieux. Les doux
éliaeins de notre Aima Mater se
reconnaissent donc eux-mêmes pour
des émules de Bonnot et de Garnier
Nous ne leur avons pas imposé cet
aveu, au moins inattendu.
Ge n'est donc pas dans les écoles
officielles que l'on prépare les pour
ceaux et les apaches
Les jeunes gens de F Aima Mater
sont si peu tolérants qu'en dépit de
leur unanimité cléricale, ils se battent
entre eux comme des brutes parce
qu'ils ne sont pas d'accord sur l'op
portunité de la création d'une Univer
sité flamande
Au lieu de s'elforcer de se convain
cre par des arguments, ce qui serait
l'arme naturelle d'une jeunesse stu
dieuse, c'est coups de gourdin et de
casse-tête qu'ils prétendent se conver
tir. Et dans quelques années cette
même jeunesse fournira les respecta
bles magistrats chargés de faire res
pecter l'ordre.
Darti clérical, sois fier de ta jeu
nesse
Que pensent le Journal d'Y près et
Hel Ypersch Volk et toute la bonne
presse de ces sacro-saints Bonnot
T
y
I
nu
«jrrnve
mesure.
Les Agents du Trésor et les Banques
Nationales ont reçu une circulaire
confidentielle du Gouvernement les
priant de mettre immédiatement fin
aux prêts consentis par la Caisse d'E
pargne aux particuliers.
On sait que la Gaisse d'Epargne, qui
emprunte 2 et 2 1/2 p. c. et qui
prête, elle, 3 et 4 p. c., fait des avan
ces de fonds aux industriels et aux
commerçants susceptibles de donner
des titres mobiliers ou immobiliers en
garantie. Bien entendu, elle ne prête
que jusqu'à concurrence de 00 p. c. de
la valeur des biens de sorte que ses
G
M
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L UNION FAIT LA FORCE
Vires alqlikit ei\do.
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divers et les réclames sont reçus pour I'a< r uidissem -n d'Y,ires ei eaeux -KlaniTres au bureau
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