rt\ i rî H Chronique de la ville. m m kï J créances sont toujours amplement ga ranties elle ne risque donc rien dans l'opération; au surplus, son argent lui rapporte un intérêt très rémunérateur. La circulaire que nous signalons et qui va jeter une grande perturbation dans les affaires exige la rupture de tous les contrats pour cause de force majeure Cette force majeure,au dire du Gouvernement, réside dans la si tuation générale, qui présenterait, même pour nous, Belges, une certaine instabilité. Quoi qu'il en soit, les industriels et les commerçants vont voir leur crédit brusquement coupé, malgré les con trats en cours et nonobstant les exi gences de leurs échéances. C'est là un fait sans précédent. Il sera très préju diciable l'industrie et au commerce, qui comptaient absolument, pour faire face aux prochains paiements, sur les avances que leur devait faire la Caisse d'Epargne, en vertu d'engagements fprmels Lit fait acquis désormais. La condamnation des agents électo raux cléricaux coupables de corrup tion, n'empêchera certainement pas nos honnêtes adversaires, ceux qui manient le chloroforme de l'honnê teté, de continuer cambrioler les scrutins. Comme nous l'avons fait remarquer au lendemain de leur condamnation par la Cour d'assises du Brabant, les peines inlligées aux coupables sont ridiculement minimes, conditionnel les; il ne s'agit évidemment pas de peines répressives. Nous estimons, au contraire, que l'extraordinaire clémen ce de la loi ainsi démontrée pratique ment est plutôt de nature rassurer les corrupteurs qui redoutent de se faire pincer. Avant cette condamnation, ils redou taient l'inconnu après, ils savent que la peccadille» ne leur vaudra pas grande peine. Cependant, il ne faudrait pas en con clure que le procès a été inutile. Si la condamnation trop clémente n'est pas de nature impressionner les corrup teurs, elle est susceptible assurément de faire rélléchir la foule des honnêtes gens que l'audace mise par les cléri caux pour nier leurs manœuvres dé loyales, aurait amenée douter de leur réalité. C'est un résultat considérable d'avoir établi au grand jour du prétoire, les distributions d'argent entreprises par les cléricaux par l'intermédiaire des prêtres que la nation paie des deniers de tous. Il n'était pas moins intéressant de montrer aux gens qui n'ont pas une conception différente de l'honnêteté politique et de l'honnêteté privée, quelle indulgence l'àme cléricale dé verse sur ceux qui achètent des votes pour obtenir les clefs du Trésor public. Mais le résultat le plus appréciable de toute l'aventure, c'est le fait de la condamnation, constatation désormais ofiicielle, incontestable de la malhon nêteté en cours dans le parti clérical. Cette fois, ces messieurs ne peuvent plus nier. Malgré toutes les difficultés de la tâche de ceux qui essaient de prendre les corrupteurs sur le fait et de démontrer leur culpabilité devant les tribunaux, malgré les influences dont dispose le cléricalisme pour étouffer ce genre d'affaires désagréa bles, un fait subsiste la corruption électorale cléricale a été établie devant la cour d'assises du Brabant, et les coupables condamnés. On ne peut que féliciter M. Lemon- nier de l'heureuse initiative qu'il a prise en poursuivant les coupables. L'amour du panache. Dans toutes les villes du royaume, le Te Deum a été contremandé cause du décès de S. A. R. Madame la Comtesse de Flandre. Malgré le télégramme du départe ment de l'Intérieur transmis dès 9 heures du matin, dans tout le pays, annonçant ledécès de l'Auguste Mère de notre Roi bien aimé et contre- mandant le Te Deum, ici, Ypres, on a passé outre. C'est l'amour du panache qui a prévalu. Des convenances, nos édiles en font fi. En ville, on commente vivement l'attitude de nos maîtres Correspondance. Nous avons reçu de M. Sobry une lettre que nous reproduisons ci-après, bien que notre estimable correspon dant ne nousenait pas fait la deman le. Nous estimons que c'est le meil leur moyen de répondre au désir de son auteur, qui nous prie de faire con naître son sentiment nos lecteurs. Voici cette missive M. Sobry n'est pas satisfait parce que, ne faisant en cela <iue répéter ce que M. Golaert lui a dit en pleine séance du Conseil, nous lui avons reproché d'a voir donné une instruction française ses enfants, alors qu'il entend imposer l'enseignement en flamand aux enfants des autres et ce malgré la volon'é con traire, unanimement exprimée par leurs parents. M. Sobry a vu là un reproche de duplicité son adresse, et sans doute aussi celle de .M. Struye, qui se trouve dans le même cas, si pas dans un cas plus inexplicable que le sien. Nous n'avons pas qualifié l'attitude de ces Messieurs, c'est u n soi n que MSobry a pris lui-même dans sa lettre, mais d'une façon par trop sévère. Nous nous sommes bornés relever leur manque de logique et nous avons ajouté qyç la foi sans les œuvres est une foi morte. Que M. Sôbry préconise l'enseigne ment du llamand pour les écoles pri vées comme pour les écoles officielles, peu nous importe. Quand 011 est réel lement convaincu qu'en dehors du flamand il n'y a point de salut, on ne commence pas par envoyer ses en fants dans des établissements où le flamand est loin d'être en odeur de sainteté, puisqu'on y défend même aux enfants de le parler sous peine de ré primande, et on ne les envoie surtout pas faire leurs études en Wallonie, où le régime est exclusivement français 1 M. Sobry ne veut pas que la forcé prime le droit. Nous sommes d'accord avec lui mais c'est précisément parce que nous aussi, nous entendons faire prévaloir le droit contre la force, que nous protestons contre l'attitude que l'honorable M. Sobry a prise au Con seil. Le droit en l'occurrence, mais n'est-ce pas celui des parents de faire donner leurs enfants un enseigne ment conforme leurs convenances Et la force, n'est-ce pas la contrainte linguistique que .M. Sobry veut leur imposer Dès lors, si M. Sobry n'était pas brouillé avec toute notion de logi que, n'aurait-il pas dû réclamer, pour l'école de la rue St Jean, le maintien du statu quo, qui était sollicité par l'una nimité des parents et qui consacre le respect du droit M. Sobry, en faisant li de la volonté des parents, ne rêvait rien moins que de faire primer la force: une fois de plus, nous le prenons en flagrante contradiction avec ses prin cipes. C'est décidément, le côté faible du groupe qu'il dirige. CËItCLE D'ÉTUDES ET d'Fx tension Lniversitaire COURS de M F. VAN K A LE EN, Agrégé la Faculté de Philosophie. La Société Belge la fin du Régime espagnol. Chronique Théâtrale. KA AT J E. La représentation de Kaatje la belle œuvre de l'auteur Belge, Paul Spaak, donnée en notre Salle de Spec tacle Mercredi dernier, a attiré un pu blic nombreux et choisi. Voici, en quelques mots, l'analyse de la pièce Un jeun^ peintre hollandais veut ac quérir une renommée artistique et se décide partir pour l'Italie, le beau pays des artistes la patrie des Ra phaël, Michel-Ange, Le Corège, Le Titien et tutti quanti pour s'y con sacrer tout l'étude des toiles des maîtres de la palette et du pinceau. Pendant son exil volontaire, notre Néerlandais pleure son pays natal, j tombe malade et a le bonheur d'être soigné par une belle fille romaine, 1 qui l'arrache la mort. Convalescent, il l'aime éperdùment et retourne au pays natal avec sa fiancée. Revenu en Hollande, Jean s'aperçoit que le carac- tèrede Pomona s'assombrit; elle a la nostalgie du pays elle ne peut s'ha- bituer aux paysages calmes et plats de la Hollande, elle veut retourner en Italie, le pays du soleil et du bonheur! Jean s'y oppose fermement. Pomona met profit un moment de liberté, 1 pour fuir, en compagnie d'une bande d'Italiens, établis dans les environs. Jean, après avoir pleuré longtemps son amour, se sent ému par la sincé- 1 rité de Kaatje, une amie d'enfance, qui le sauve de la torpeur dans laquelle il s'est plongé, et qui réussit conquérir son cœur. j L'interprétation de celte pièce était excellente. M",,! DoretLe Forest a fait une Mère pleine de sollicitude et de tendresse pour son fils. M"0 Montigny était une Kaatje ravis sante d'ingénuité, faisant ressortir avec éclat le caractère flamand et l'ardeur au travail. M'"0 Bianca Conta, dans le rôle de Pomona, a bien su dépeindre le tem pérament italien qui contraste tant avec celui des populations du Nord. M. Pierre Boine, dans le rôle de Jean, a su mettre toute son âme dans son rôle, qu'il a rendu la perfection. Les tirades sur la Hollande et l'Italie surtout lui ont valu des applaudisse ments enthousiastes M. Tonniet a déployé des qualités énergiques dans le rôle du Père. Bref, ce fut une vraie soirée artisti que, qui obtint le plus grand succès et dont tous garderont un bon souvenir. Pour terminer, nous exprimons le vœu de voir, souventes fois encore, sur notre scène, les artistes do la Tour née Tonniet. Intérim. Ganal île la Lys lYpeilée. M. Nolfa posé la question suivante M. le ministre dès travaux publics Quelles sont les intentions de M. le ministre en ce qui concerne les travaux d'achèvement du canal de la Lys l'Yperlée, entre Cominesetle bief de partage et entre celui-ci et l'Yperlée? L'entreprise concernant le bief de par tage touche sa fin et il ne reste plus qu'à exécuter les travaux précités pour ouvrir le canal la navigation. M. le ministre compte-t-il mettre ces travaux en adjudication très prochainement et quelleen serait la date approximative Les travaux d'achèvement du canal de la Lys l'Yperlée seront mis en ad judication au fur et mesure que les projets seront terminés. Une première adjudication aura lieu prochainement. Société Ko vil le des Francs Arbalétriers. Moyen total 10 1/2-10 1/2-10 1/2-1 32 1/2. Van Nieuwenhuyse Cyrille. Bas Ijotal l-l-l-I - i Ommeslagh Raymond. Brasserie L'YPROISE Garde Civique. Cartons (50) Froidure R. 20 20 15 15 25— 95 Pintelon M. 20 10 15 25 20 90 Ewertz E. 10 20 20 20 20 90 Vemieulen R. 25 10 15 25 15— 90 Ommeslagh E. 5 10 25 20 25 85 VerciuysseA 10 15 25 20 10— 80 Dethoor F. 10 20 10 20 15 75 «SA t m «Si Ordre de Léopold. M. Albert Ligy, chef de la garde civi que d'Ypres, est promu au grade d'of ficier du dit ordre. M. A. B. Daune, major, commandant le bataillon du 3e de ligne, en garnison Ypres, est promu au grade d'officier. M. H. Souxdorf, capitaine-comman dant au lr régiment de ligne, instruc teur l'Ecole d'application et de per fectionnement pour l'infanterie, est nommé chevalier. Ordre de la Couronne. M. Vedrine, major commandant l'Ecole d'Equitation d'Ypres et M. Frère, médecin principal de 3e classe, sont nommés officiers de l'ordre de la Couronne. Ordre de Léopold II. M. Michel, adjudant au 2"" guides, i détaché l'Ecole d'Equitation, et M. 1 Marx, T maréchal des logis chef au 2e guides, détaché l'Ecole d'Equi tation, sont nommés chevaliers de l'ordre de Léopold IL 1 Toutes nos félicitations aux nou veaux promus. Sérénade. A l'occasion de la promotion île M. Albert Ligy,chef de lamilice citoyenne de notre ville, au grade d'officier de l'Ordre de Léopold, l'harmonie com munale lui adonné une sérénade. Décoration Sapeurs-Pompiers de Cominos. Croix de Ie classe, le lieutenant Ifeun. Croix de 2e classe, les sergents Charlet et Dujardin. Médaille de 2e classe, le sergent Delforge. Sapeurs-Pompiers de Messines. Croix de 1° classe, le lieutenant Cop- pin. Croix de 2e clssse, le sa-lieule- nant Rommens. Médaille de2°elasse, le sergent-fourrier Tahon. Sapeurs-Pompiers de Poperinghe.— Croix de 2° classe, le sergent Coutte- nier. Sapeurs-Pompiers de Wervicq. Médaille de 2e classe, le clairon Rooze. Nous adressons tous ces décorés nos meilleures félicitations. Société (ics Anciens Pompiers. Nous publions ci-dessous le pro- gramme du CONCEPT, suivi de HE- DOUTE, qui se donnera Dimanche 1" Décembre prochain, 7 1/2 h. du soir, au local, rue du Séminaire, avec le concours de 2™ PARTIE. w m jÈèk. jéihk. -*4. -t- §%k» Ik. Ypres :;8 Novembre 1913. Monsieur l'editeur, En réponse vos reproches répétés de du plicité, veuillez dire vos lecteurs que je préconise ma chère langue maternelle com me langue véhiculaire de l'enseignement primaire tant dans nos écoles privées que dans nos écoles officielles mais que là où la force prime le droit, les Flamands redres sent ce qu'ils peuvent, en attendant que leurs frères et sœurs, qui lâchent leur lan gue, se resaisissent, et suivent les voies de la nature et d'un glorieux passA ensemble avec l'exemple des peuples libres et réflé chis. Veuillez agréer, Monsieur l'éditeur, l'ex pression de mes civilités distinguées. H. Sobry. Salle de la Bourse, rue Carton. en 4 leçons. 4' leçon Dimanche P Décembre, J heures. Réponse du Ministre. %i Lundi 25 Novembre 1012. Blason varié. rue de lu liotiehe. îiS. Bière spéciale et bière bock en bouteilles. Remise domicile par 12 et 24 bouteilles. 28 Novembre 1912. Madame M. VAN NESTE, pianiste, 1r prix j avec distinction au Conservatoire Royal de Bruxelles Monsieur M. VAN NESTE, violoniste, 1: prix avec distinction au Conservatoire Royal de Bruxelles, et Monsieur Alph. VAN NESTE, violoncel liste, soliste des grands concerts classiques de Bruxelles. PROGRAMME 1e PARTIE. I. Ad Astra, marche militaire Fr. Simon'. II. Df. Lustige Boer, fantaisie Léo Fall. III. Ave Maria Gounod. IV. Le Rouet de Grand'Maman Giuet. morceau caractéristique. I. TRIO, piano, violon et violoncelle Adagio-Allegro Sarabande-Finale Lecla». par Mme Michel, MMr~ M. A. Van Neste. II. Concerto pour violoncelle Adagio-Finale. HavW- par Mr A. Van Neste. III. a) Menuet Beethoven b) Humoreske Dvokan-

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Le Progrès (1841-1914) | 1912 | | pagina 2