LE PROPAGATEUR,
JOURNAL D'YPRES
POLITIQUE, JUDICIAIRE, COMMERCIAL ET LITTERAIRE.
ROÏAUME DES PAÏS-BAS.
A Monsieur le Spectateur du Propagateur.
Monsieur le SPECTJTEUR
u
SAMEDI 7
Cette Feuille, avec supplèmcatlorsque
l'abondance des matières l'exigera, paraît tous
Jes Mercredi* el Vendredis. Le prix de l'abon
nement pour I» ville d'Ypresest fixé S
franc*, 5o ceulimes, par trimestre 10 fr., par
s roestre et 19 fipour l'aimée. Et, pour
les autres villes des Pays-Bas, 6 fr. u5 cent-
par iriaiesire; 12 fr.par semestre et 20 [fr.
pour l'annee, port payé, par la poste.
Les iusertious, taut annonces judiciaires
commerciales, etc., que les avis particuliers,
Seront toujours faites avec exactitudeet se
paieront a raison de i5 centimes par ligne,
'a »-»
S.* 550 Stxiè.ine Aunie.
prix inférieur de moitié celui des août*
fi ailles ou journaux Belgique».
S'adressersoit pour les insertions, soit
pour des abonne meus cfiri Robert Gaittbarl-
Duj'irdinedi»eur, imprimeur--libraire rue
au Beurre, n.° i?2, a Ypres, el. chcx tous
les directeurs des postes aux lettres d*
royaume.
PORTES DE LA VILLE.
OuvertureDo 1 au i5 Février, 6 heures.
Fermeture. Au ciichei, l.euia*. Défiu., 8 la.
VurA «cquiril euudo.
si vis au Public.
A partir du mois de janvier i8»4 rédaction du
Propagateur a été reprise en partie par I homme de
lettres qui l'avait dirigée auparavantA compter de
lévrier prochain elle lui demeurera définitivement
confiée. L'esprit qui a présidé a la rédaction de ce
journalrestera invariablement 7 le même. La fran-
chise l'équité, la justice, one liberté éminemment
constitutionnelleenfin, en formeront les bases. La
politique sera toujours circonscrite dans leaboruesfisées
par le» lois la polémique bien que sans acception
de personnes exempte de personnalités et, sur-tout,
de ce jargon quintessencié réchauffé de marivaudage
et de pathosqui semble de jour en jourempiéter
sur le style des publicistes. Les articles communiquée
seront accueillis avec bienveillance et gratitude; mais
ils ne doivent pas s'écarter de la route que s'est tracée
le Propagateur. En un motil a'elforcera de se ren
dre digne de sa devise et de l'accueil dont l'a con
stamment honoré le public.
Ypres7 Février.
Ce 39.
Peu familiarisé avec la langue françaiseje m'étais
d'abord proposé de vous écrire eu flamand ou
comme le disentavec l'urbanité qui les caractérise
nos amés et féaux voisins de la lisièreen plat et (u-
desque jargprp, mais une crainte, peut-être malfondee,
m'a lait changer d'idée. L'amour-propre le misérable
moi j'en tais en toute humilité de conscience un
franc el sincère aveu y ontpeut-être aussila plus
grande partQuoi qu'il eu soit, on écritpour
ê<re.compris et lu,.ou vice versd. De là
Monsieur le Spectateur ne vous étonnez point.
d'une anti-nationalité si je pujs m'exprimer ainsi
Mais ce préambule qui ne dit rien n'est déjà que
trop long. Abordons la matière. Le sujet qui me fait
prendre la liberté de vous écrirece sont vos divers
articles'sur la nouvelle société des Belles-Lettres la
lihétorique N'allez pas dès le prime-abord vous
écrier, tomme c'est assez l'usage, que je proteste contre
les éloges que vous donnez, dans ces articlesdeux
littérateurs très-estimables. Je ne suis ni envieux ni
contempteur. Je ne suis point enthousiastenon
plus. Flagornerravalerce sont deux verbes que
j'ai proscrits de mon petit vocabulaire portatif. Au de
meurant je voulais uniquement vous faire observer
qu'à mon avis je l'émets salvo meliori vous eussiez
pu rendre vos.articles, sinon plus laudatifs du moins
d up intérêt plus directplus généralen les assaison
nant de quelques remarques.là soyez de bon
compte de ces remarques.qui vous coûtent si
peu et qui vous siéent si bien.A bon entendeur,
salut En eilet toujours selon mon avis, les pièces
publiées jusqu'ici me paraissent susceptibles de quel
ques observations grammaticales el prosodiques. Un
exemple suffira la diversité d'orthographes l'emploi
d'un mètre caGpé sur le grec et lé latin enfin quel
ques «uomaliuj de quantité etc., «te, Voilà, cerne
fpt
semblede quoi exercer votre plume d'ailleurs
assez caustiquesoit dit en passantet sans vous of
fenser Ou n« seriez-vous plus I'Observatror d'il jt.
a quelque six moi, La métamorphose n'est guère mi
raculeuse. ObservatorSpectalor.c'estpeu
près synonyme. Quoi qu'il en «oitloin de moi
l'engouement de prétendre m'ériger en censeur en
directeur de vos actions D'un autre côtéje ne vous
blâme point
Le mal qu'on dit d'autrni ne prodoit que du mal.
Boileau s'y connaissait. Suivex sa prudencesa cir
conspection, et, sur-tout son talent...si vous le pou
vez J.Mois ma lettre devient loogue. Disons com
me M. F. D. G. et les anciens est temps de dé~
teler les bœufs. Je dépose la plume Monsieur le
Spectateur vous engageantau nom de tout ce qui
tient l'intérêt dp Vexpectation, de la vie contempla
tive littéraire s'entend vouloir de temps eu
temps varier votre répertoire et de ne point vous
circonscrireserf des préjugés ou de quelques loca
lités de l'amour-propre dans les bornes parasites et
monotones du panégyrique ou de l'apologie.... j'allais
presque dife de l'apothéose. TranseatVaie
Prenez, s'il vous plaît, mon radotage en bonne part,
«t souffrez qu'un enfant quasi octogénaire se dise
De Monsieur le Spectateur
Le serviteur très-humble,
Fotre lecteur assidu.
Malgré le persiflage de Monsieur, Voctogénmre
enfpriVy nous croyons devoir insérer sa lettre dan» no
tre journal, et y ajouter quèlques mots de réponse.
.Mieux qu'a, personneil est visible qu'il est donné,
aux science, infuses de tout thaumaturge d'atteindre
au grandiose de la polémique. Un tel Acisierque ne
saurait manquer d'ajouter, vie etlôs au Propagateur
Ce sera un honneur grandpour le Spbctateub spé
cialement d'être aidédans ses excursions de la col-
laboration,d!uo génie supérieur, d'un génie doué d'une
vaste, d'une immense érudition Mfais nous avons
soulevé le voile.... la gaie légère de l'anonyme.... Mous
nous bornerons dire qu'il est loisible, Monsieur
l'hypercritique yperléen d'enrichir sur ses devanciers;