regimens de cavalerie qui y ont tenu garnison Cha
que jour, depuis le i.er avril, un peloton en tenu.e de
route, armes et bagageset portant le iourrage né
cessaire pour quatre jours de marche, sort de la place,
aotis le commandement d'un officier chargé d'aller
la découverte vers tel ou (cl point qui lut est désigné
en prenant toutes les précautions usitées la guerre.
A son retour, il lait un rapport détaillé dans lequel il
décrit le terrain qu'il a parcouru ainsi que le lieu sur
lequel il a été dirigé et les chances que l'un et l'autre
présenteraient aux différentes armes en cas d'attaque
ou de défense.
La ville de Mets a encore été affligée par an
nouveau suicide. Un jeune homme, teneur de livres
dans l'une des premières maisons de banque, s est jeté
par la orotsee d'un second étage, après avoir tenté de
§e couper le cou avec un rasoir. Il est mort le même
jour buil heures du soir.
On a trouvé sur son bureau une lettre d'une jeune
personne qu'il avait rendu mère. Celte malheureuse
espérant sans doute être épousée, le menaçait de se
détruire, et dans le cas où il voudrait un jour reconnaî
tre son entant, elle lui indiquait le village dans lequel
elle l'avait placée. Tel est le seul motif auquel on at
tribue généralement eet événement.
La police de Bordeaux vient de faire saisir
ch>-x un marchand de tableaux de cette ville des por
traits de INapoiéon et de son fils exposés en vente.
On écrit de Rome que, dans la foule des étran
gers qui se sont pressés aux cérémonies de la semaine
sainte, on a remarqué beaucoup de p rotestans qui ont
été recevoir les rameaux au moment où notre saint-
père en a tait la distribution. La même circonstance
avait eu lieu le mercredi des cendres.
Suivant un relevé qui vient d'être publié Rome
les dons volontaires pour la réédification de la basili
que de Saint-Paul sV.evaient la fin de mars der
nier a 14,dot écus romains environ 1 million j.
La Fiance lient un rang honorable dans cette pieuse
souscription, où figurent plusieurs Anglais de dis
tinction
tribunaux.
Le tribunal correctionnel de Toulouse avait condam
né le rédacteur de la Revue méridionale 3 mois
d'emprisonnement et 3uo fr. d'amende pour diffa
mation envers S. Eui. ie cardinal de Cletmonl-Ton
nerre; l'imprimeur fut acquitté.
Le rédacteur et le ministère public ayant fait appel
la cause a ete portée devant ta cour royale, le 1 y de ce
mois, où elle a attiré un concours extraordinaire et
cuiieux.
Le procureur du roi a exposé que dans un article
in'iiulr le Bon pasteur on avait grièvement outragé
Mgr. la cardiual archevêque de Toulouse, en suppo
sant que ce prélat avait exigé de tous les curés de son
diocèse l'abandon du quart de leur casuel, pour sub-
v» nir aux frais de son administration. Le passage in-
Ciimioé était ainsi conçu .- L'archevêque ayant de-
mande tous les curés de son diocèse.delui aban-
<i donner ie quart de leur casuei pour subvenir
a disait-il, aux besoins de son administration, presque
tous les curés s'empresserent de lui obéir. Labhé
]V]s<cfilIe résista, il représenta son supérieur que le
casuel ne lui appartenait pas, mais son église qu'il
é.*i< oblige de lui en conserver fa propriété nêtue
l'usufruit, et que par conséquent il ne pouvait consen
tir a abandonner ni I un ni l'autre en tout ni en par
tie. Cette représentation aussi terme que respectueuse
iriipo-i a l'autorité, et il conserva la totalité du casuel
puut taire pluêdebicn.
Après «voir donné copie de ce passage, on déclare
aux prévenus qu'il constitue un Outrage public en.*
vera un ministre de la religion de l'état et le chef du
cierge du diocèse de Toulouse; puisqu'on s'efforce de
le peindre comme un homme avide», et abusant de
son autorité pour dépouiller ses curés d'une partie de
leur casuelce qui caractériserait une véritable exac
tion. -
M. le rapporteur a fait connaître ensuite le re'sultat
des poursuites, en i.re instance, c'est-à-dire la con
damnation trois mois de prison et 3oo fr- d'amende
et le renvoi de la plainte, prononcé eu faveur de l'im
primeur.
Le sieur beoiebet imprimeur et M. Aldéguier rédacteur
ont été successivement inteiroges, 'Le premier a décla
ré n'avoir pas eu connaissance du l'article incriminé,
avant 1 impression du journal, l'autre en s'avouant
1 auteur de l'article intitulé le Bon pasteur, a prétendu
qu'il ne contenait aucune diffamationet qu'il n'avait
eu d'autre intention que celle de rendre Hommage aux
vertu* de l'abbé Marceille, dont tous les babitans de
Toulouse avaient déploré la perte; que celte inten
tion se manifestait do la minière la plus évidente dans
l'ensemble de l'article incriminé dont on n avait sii
gnalé qu'un passage isolé.
M* Romiguières, défenseur des prévenus, a impro-.
visé une plaidoirie éloquente qui offre plusieurs pas
sades sublimes. INous en citons le suivant où il peints
grands traits les malheurs des Grecs les derniers
désastres de Missolonghiet la froide apatbi Jet cabi
nets européens.
Quel moment choisirait-on d'ailleurs pour com
primer la penseevexer les écrivains euvironner le
clergé de l'inviolabilité réclamée pour lui par les pre
miers juges? Celui où éclate le vaste système de l'invà-
tion da spirituel dans le temporel
Les auteurs de ces projpts d'Jenvshisaeinent pré
textent leur piété leur désir de faire triompher la reli
gion et la croix. Ah I que si telle était leur unique am
bition l'occasion est belle
Aujourd'hui eue population entière périt en massé
En un jour en un instantelle donne plus de mar
tyrs que n'en firent les persécutions des Tibère et des
Ûiocléliens On dit que sur celte plage désolée, des
français souillent le nom sacré de la patrie en prêtant
leur odieux secours l'infâme Musulman vUn
seul français nous lave de cet affront.... El ce français
es: un proscrit 1Oh quel beau sujet de sta
tions pour une armée chrétienne et française qu'une
expédition dans la Grèce sous le double etendart; de»
lits et de la croix
c Vénérable patriarche de Constantinoplebien
autrement persécuté, martyrisé que ne furent les deux
derniers chefs do l'eglise catholique et vous
chastes filles de Scio victimes la fois de la plu» ef-
frénee lubricité et de la plus inconcevable baibarie
Vous a qui le Turc arrachait la-fois la virginité et ta
vie Ruines /umantes marais ensanglantés dn
Missolonghi;.Faible et héroïque garnisou si pieu
sement résignée la mortencore debout pour dé
fendre les milliers de femmes, d'eufaosdes vieillards
confiés ta gardeGrecs, morts ou vivans
combien vous tressaillerics si la croix latine s'élançant
au secours de la croix grecque, les trompettes fran
çaises vous annonçaient des vengeurs
Mais nonle Grec est schématique
gloire au Croissant les Grecs sont des rebelles/
la légitimité du Grand-Turc Et des nombreu
ses prières du jubilé, pas un mot pour dos ttèrea
d'Orient
Après le discours de M* Romiguières qui a duré
plus de deux /tentes, la cour a prononcé un arrêt qui