LE PROPAGATEUR,
JOURNAL D'YPRES,
PAR AUTORISATION
sa Majesté.
le roi
oki
pays-bas
politiqùe, littéraire, commercial, JUDICIAIRE ET HISTORIQUE.
D'AFFICHES, ANNONCES, AVIS DIVERS, ACTES DU GOUVERNEMENT
MERCREDI i5 ju'n tS»S.
DE
i
©DVERTrRFS DES PORTES oE LA VILLE
Du i au 3o juin 3 heures
FWuimDAiRsoésFoRKs i>fetA vitt»
Do i au 3o juin i j ib heures-
-a.
DES VILLES ET DISTRICTS DE LA PROVINCE DE WEST-FLANDRE ^OCCIDENTALE.)
s-
te prix des abonnements est de 18 francs par année, 9 francs 5o co»t. pour 6 jnoia, 5 francs pour 3 moi» l-'ahonnéi
qui désireraient le solder d'avance, obtiendront une remisé de 10 pat
«arnt ne Se paiera qo'à l'échéance mais les pérSounes
«ent. On s'abonne chea l'éditelr, et e tous les bnreanx des postei aux lettres dp royaume.
SÏR1E.
j.4lep, II mars.
De» troubles sérieu* ont écUté dans cette ville. Il
parait même que Us Européens s'y trouvent en dan-
geG
Le si de ce moi» trots religieux taissionnaire» de
Terre-Sainte se promenaient une -demi-portée de
fesil de la ville ils furent insultés par une troupe de
chérifs qui passaient dans ce iièu; et, des injures, ceux-
ci en vinrent au coups oh des pères fut blessé par ie
jet d'une pierre la tète', ét ils auraient été intaflli-
blement lapidés, si Uh heureux hasard n'eût amené eu
ce lieu M. Wiet premier drogman du consulat de
Fiance. Le lendemain plusieurs Francs furent insultés.
Enfin le a» un jeune français M. Franc, commis
de la maison françaiseMichel Blanchard ét comp.
courut les plus grands dangers. lise rendait au comp
toir en passant devant le couvent des caphcrcS dans le
basar non loin de la maison consulaire il fut rude
ment coudoyé par un chérii. M. Franc, nodvéllèmem
arrivé et d'un caractère ardertllui parla én français,
mais d'un ton fort élevé. Le cherif voulut saisir sur
l'étable d'un boucher voisin un couteau mais en
étant empêché par le propriétaire de la boutique il
prit un bâton et s'élança sur le Français pour l'en
frapper lorsque celui- ci tira un couteau de Sa poche.
A cette vue le chérif laissa tomber le bâtott ét se met
tant crièr musulmans mon secours contre Tinfi
dèle qui veut me tuerTous les chérif du baàar se
rassemblèrent ayant un cheik fanatique leur tête et
•e saisirent de M. Franc de tous^ côtés comme par
enchantement. La populace «'ameuta én poussant des
cris forcenés les boutiques forent fermées, et dané toute
la ville le cri général était un Jrant a tué un musul
man, un émir.
Enfin le mouvement le plus terrible eut lieu. M.
Franc que l'on entraînait se trouvant devant ia mai
son do cousul, se débattait et parvient a s'échapper un
moment pour s'y réfugier mais il était sept heures du
matin, la porte n'était pas encore ouverte et les janis
saires ne s'y trouvaient point. Il se jeta alors dans la
porte déjà ouverte d'un négociant juifs autrichien, mais
la populace s'y introduisit et ie Français fut saisi de
nouveau, comme il se débattait un Je* chérifs se fit
une écorchure la main, frottée avec force contre
la muraille et cria que M. Franc l'avait blesse d'un
coup de couteau. Heureusement, qu'en ce moment lé
vie de celai-ci livré udS populace furieuse fut épar
gnée. M Franc fut conduit par lé populace au Mehkemo
assiégé par plus de 4ooo personnes qui demandaient
sa tête.
M. Wiet averti heureusements'habilla la hlte,
sortiT', parvient percer la foule et a entrer au Meh-
kemé entendant autour de lui les plus horribles vo
ciférations et malédictions. 11 trouva le cadi et ses as
sesseurs consterné» et frappés de terreurs. Ce magis
trat peu bienveillant poui les Francs quoique M.
Wiet en découvrant le bras du chérif qui se disait bles
sé par le couteau, eût démontré clairement que l'ecor-
chure n'avait pu être faite par un instrument tranchant
ce magistrat envoya un ilam fulminant au mutsellirn
pour être adressé sur-le-champ au pachà, dont on de^
vait attendre la décision et le bro l courut pèrifii la
peuple qu'on n'attendait que l'ôrdie du visir pour
pendre Vinfidèle qui avait blessé un érrilr, M. Wiet
•dt alors l'inspiration la plus heureuse.
Pendant qu'on expédiait ïiman il courut pied
précédé de quelques janissaires au chàiéàu dé pachà,
chez lequel if arriva en même temps que le muisellim.
Après avoir expliqué l'affaire le pa< ha déclara hau
tement que c'était au cousul punit sou nationals'il
était coupable et pour prévenir tout excès de la part
de la populace, le pacha fit arcômpagnèr M. Wiét
par se» bussiers pour tranéferer M. Franc au Consulat.
C'est ainsi que s'est appaisé l'émeute quisi Je pacha
avait iriôntré la moindre hésitation aoi ail pu coûter
la vie tous les européens.
ILES IONIENNES.
Cor/ou10 mai.
Extrait d'une lettre particulière.
Si la perte que la Gtèce a essuyé par la pr'se Je'
Missoloqghi est grande, celle de nos ennemi» est
encore plus consi iérable l'ennemi avait perdu tul-
qu'au a5 mars 5,ooo hommes de s«i troupes régulière!