Sirro;de la vieil,e r;rance--La «12.
FRANCE.
Paris a 3 janvier.
L'étal do M. le prince de Talleyrand est -peu-près
le même. Des sinapismes ont été appliqués au mala
de et ont produit un bon effet. On espèce que les
meurtrissures qu'il a reçues n auront aucune suite fâ
cheuse.
Maubreuil a subi un premier interrogatoire il a
déclaré dit-on qu'en frappant M. de Talleyrand
qu il accuse de tous ses malheurs il n a eu d autre in
tention que de 'aire un esclandre qui le conduisit de
vant les tribunaux où il se propose de faire des révé
lations importantes La question des voies de fait dont
il s'est rendu coupable se complique de diverses cir
constances aggravantes; et entre autres de celle que
M de Talleyrand assistait la cérémonie en raison do
SCS fonctions de grand-chambellan
On écrit de Marseille 16 janvier
Lord Cochrane est Saint-Tropez Var où
il arme un brick de 400 tonneaux dont il a fait l'ac
quisition au prix de 160,000 frCe brick porte des
pièces d'artillerie de 18 et de 24. L'équipage de ce
navire est Marseille il est payé en attendant le mo
ment de s'embarquer. La corvette la Licorne qui a
conduit loid Cochrane dans notre port doit être par
tie pour Napoli de Romanie où l'amiral anglo grec
se rendra dès que son brick sera prêt mettre la voile
L'on assure qu'elle emporte 160 mille francs.
Cet amiral a fait coufectionner des pavillons fran
çais, anglais autrichiens tutes et grecs, ti doivent
àire livrés aujourd'hui[Etoile.)
D'après les renseignemens qui nous patvieonent
de Madrid et des frontières du Portugal, il est permis
d'affirmer que vers le 3 janvier, les royalistes portugais
étaient dans la position suivante
Le centre de leur armée pat ti de Viseu, avait tra
versé le Moudiego et marchait directement sur Santa-
rem laissant Coïmbre sa droite. La gauche, aux
Ordresdu brigadier opéiaot«tir un lerroln plus
approche des frontières d Espagne, ses opérations sont
mieux connues. On estime 18,000 hommes les for
ces de Magessi. Dans les premiers jours de janvier
il y a eu auprès de Castel Branco un engagement avec
les troupes constitutionnelles commandées par Villa-
flor. L is-ue de ce combat a été l'entrée de Magessi
da ns Casiel-Branco
Celte ville n'esi qu'à quinze lieues d'Abrantès, qui
a proclamé le roi don Miguel le 3 janvier. L'insurrec
tion d'Abrantès livre aux royalistes un passage la
rive gauche du Tage où déjà tout le pays est en in-
suneciion |usqu'à Elvas. On conçoit que la régence
de Lisbonne, qui, le 6 janvier, n'ignorait pas l'aflaire
deCasiel Branco et l'insurrection d'Abrantès. n'ait pas
publié de bulletin dans son journal officiel. Quotid.J
Le nombre des personnes qui ont péri dans le
désastre survenu aux Canaries le 7 novembre dernier,
est estimé 1,700. A l'epoque du i.er décembre, on
trouvait encore des cadavres, de mères, de filles et de
soeurs qui se tenaient embrassées.
M Micbaud a publié dans la Quottd. Ia lettre
•uivai.tele lendemain de sa destitution de lecteur du
roi
S. M. m avait nommé parmi ses lecteurs; elle
Vient de me retirer ce bienlait je respecte sa volonté;
lie dotsqe pas tou.elo.s m'é.onocr que I. politique du
ministère soit venue me poursuivre lusqu aux pieds du
monarque, refuge naturel de la fidélité malheureuse.
Vu i me sou permis de rappeler ce sujet ces belles
r OnêlU. P ""'comme un autel.
Quelles sont donc les accusattoos que les ministres
ont tau entendre et qui ont motive les riguours rap.
pc. tees par la feuille officielle On me reproche d'avoir
appuyé, dans 1 Académie française, le proposition do
M. de Lncretelle; mais celle proposition qui retraçait
les alarmes de la littérature menacee n'était.au fon"f
qu'une éloquente et noble- paraphrase de l'antique
adage.' Si le roi le savait et le tort de l'Académie,-le
tort que j'ai partagé est d-'avoir exprimé le-désu que
le roi sut la vérité et qu'il la sût par les hommes les
plus intéressés la lui laire connaître. J'étais loin de
croire que les muses françaisessi efficacement proté
gées par le roi, pussent devenir séditieuses, et qu'elles
violassent les lois de l'état en implorant la justice et
la bonté de lenr auguste protecteur.
Dé même qu'il n y a rien de plus religieux que !i
prière lorsqu'elle s'adresse Dieu, il n'y a rien de
plus monarchique aussi que la prière adressée au roi
telle a été la pensée qui a présidé la discussion de
l'Académie. Tel était le sentiment de MM. Lacretelle
et Villemain qui ont été frappés comme moi. J'in
voque ici le témoignage de nos honorables amis qui
n'ont point partage l'opinion de la majorité. Je ne dé
fends ni mon faible talent ni mes discours mais je puis
dire que ma conscience d'homme de lettres et ma con
science de royaliste ne me reprochent rien. Sans m'en*
uorgueillir ni m'accuser de ce que j'ai luitje desire
que la disgiâce qui me irappe ne retentisse que dans les
coeurs qui répondent au mien et que surtout elle ne
setve point de prétexte aux plaintes des factions qui
agitent notre pays
Que nos ministres sachent qu'un malheur de plus
est bien ptu de chose dans ma vie et que mes senti-
mens et mes opinions n'en seront point changés. Dé
voué la cause de la royauté et celle de la htleraturo,
qui est aussi une gloite de la monarchieje resterai
toujours le même et quoi qu'on puisse faire on ne
m empêihera pas d'aimer un roi que j'ai toujours servi
et les lettres qui m'ont toujours consolé.
Micbaud de l'académie française et di
recteur de la Quotidienne
Le 11 M. le comte Siméon a fait rapport du
projet de loi relatif au jury. La chambre s'est occupée
ensuite du pioje^de loi sur la traite des noirs. Les
orateurs entendus sur ce projet sont MM. le comte de
Kergorlay et le ministre de la maiine. La discussion
continue aujourd'hui.
Le roi a présidé le conseil des ministres, auquel
M. le dauphin a assisté.
On annonce que M. le prince de Polignac re
tournera le 26 son poste Londres.
L'état de la santé de M. le prince de Talleyra«d
n'a plu» rien d'inquiétant.
Le Bulletin des lots publié le 24> contient cinq
ordonnances qui approuvent les statuts de quarante-
trois couvens de femmes de divers ordres.
Le Mémorial catholique proteste, au nom du
clergé contre l'opinion généralement accréditée que
celui-ci est l'auteur ou du moins le provocateur de la
loi contre la presse. Le clergé dit le Mémorialne
saurait être l'ennemi des discussions graves, decenle»,
approfondies, car la ruiigion ne peut qu'y gagner.
On annonce qu'une proposition spéciale va être
faite dans la chambre des députés, tendart deman
der au ministère des renseignemens positifs sur l'état
de nos relations politiques avec l'Angleterre, l'Es»
pagne et le Portugal.
Le juge d instruction s'est présenté chez le prince
1 alleyrand pour provoquer sa déclaration qu'on dit
avoir ele fort rourte et très-simple. C'est le récit de ce
qui s est passe St.-Denis, tel peu près que «ous l'a
vons donne. Le prince a ajouté que c'était titre de
devoir personnel qu'il s'était rendu Saint-D«ni9 et
non pour l'exercice de ses fonctions de grand-cham
bellan: que la cérémonie laquelle il avait assiué était
finie lorsqu'il s'est senti frappé; qu'il comptait bien
sortir de chez lui avant les vingt jours specifi" Paf