pacification de trêve, appliqués aux Grec» sont des expressions inconvenantes pour le divan. La révolte de Grecs dispersés dans l'empire aurait cessé depuis long temps sans les secours qu'on leur a fait parvenir de l'Europe, etc. Cette réponse ne psrut pas aux drog- mans dénaturé être insérée dans le procès-verbal mais une autre phrase double sens leur fit espérer que la Porte, après le bairam le ir mai pourrait donner une réponse positive par écrit. Néanmoins l'ambassadeur anglais invita les deux autres ministres réitérer cette démarche le 20 mais soit dessein aoit par hasard le drogman russe arriva plutôt que les deux autres et ne les trouvant pas il revint Bujuk- dére, où M. de Ribeaupierre réside depuis la déclara tion faite par la Porte, lora de l'ouverture du rama- zan. Cet événement parait avoir donné lieu quelques discussions insignifiantes, entre les ambassadeurs francs. Cependant les Turcs pourraient être confirmés dans leur croyance que la coalition européenne n'est paa encore parfaitement d'accord sur cette affaire. Un corps de 3700 hommes des nouvelle* troupes est partiil y a quelques tempspour l'Attique, par terre, mais une petite distance de la capitale ces hommes furent atteints d'une maladie laquelle 5oo ont déjà succombé. On a reçu d'Alexandrie la nouvelle que Soliman-aga est prêt avec 6000 homme* faire veile pour la Morée. Le gouvernement grec a publié une déclaration de l'amiral Miaulis relative au commandement en chef de la flotte grecque confié lord Cocbrane et dan* laquelle ce marin félicite sa nation de ce choix et an nonce qu'il sera le premier servir sous ses ordres malgré son âge avancé attendu qu'il ne désire que le bonheur de sa patrie. Celte déclaration ne porte pas de date. GRECE. Zante 1 mai. Correspondance particulière. La Grèce qui lutte depuis six ans révolus avec tant de persévérance contre l'ennemi de la croix touche au moment d'une crise piopice t la sainteté de sa cause. Eprouvée par tout les genres d'adversite régénérée a la face du monde par le baptême de sang glorieuse de ses martyrs, fière de ses héros un pressentiment •ecret l'avertit qu'un puissant souverain va lui tendre une main secourable. On savait Constanlinople au départ du courier que le comte Capo-d Istria est rap pelé Pétersbourg. Cette circonstance qui coïncide avec l'arrivée de lord Cochrane Egine et les derniè res notes diplomatiques de MM. de Ribeaupierre et Stratford-Canningprouvent qu'on est entièrement ■orti des ornières gothiques de la politique autri chienne. Le Journal des débatsd'où cet article est extrait, dit que M, d'istra louche encore en Russie uu trai tement considérable compte parmi les conseillers pri ves actuels de t empereur et figure même au nombre des diplomates russes comme envoyé extraordinaire près la confédération suisse quoique dans le faitla mission y aoit gérée par un chargé d'affaires perma nent. J» La Porte ne cédera pasdit-on ce qui serait un bonheur; car au premier coop de canon tire aur le Danube on ne traitera plus avec les Turc» qu'au delà de la rive asiatique et l'Europe sera délivrée pour ja mais de la lèpre politique et morale qui afflige dettuis plus de quatre siècles les regards de la chrétienté, Les turcopbilet qui sentent la faiblesse de la Porte- Ottomane sont réduit calomnier les Grecset il n'est pour cela sorte de mensonges astroces qu'il»«in- ventent. Ne pouvant pin» les taxer de lâcheté ils le» accusent de pirateries, comme si ces désordres n'étaient pas l'ouvrage de la civilisation de I Europe que les chrétiens grecs voient assister les barbares en leur pré. taot escorte pour leur convois chargés de munitions de guerre et ds provisions de bouche en leur permet- tantde construire des vaisseaux Livourneet Mar seillevaisseaux que des clficiess européen ne rougis sent pas de commander en oubliaot les lois sa'crrei de l'honneur et de la religion. Ces lâches et déloyaux enfans de la cbréiienté sans se laisser détromper par les humilations que leurs totnpalrioles ont éprouvées récemment en Egypte, viendiont dit-on porter le ravage au sein de l'Archipel Ils se réjouissent de tremper leurs mains dans le sang des Grecs mais qu'ils y pensent deux foiset qu'ils n'attribuent qu'à leur sacrilège conduite les malheurs qui pourront retomber sur leurs têtes. La Hellade héroïque est toujours sur l« même terrain où elle a engagé la lutte Etre ou n'être pas voilà la question tout entière pour laquelle elle est armée. Peu inquiète d'être bassement accusée par quelques rhéteurs jamais elle ne posera les armes qu'à la condiliou de son indépendance civile et religieuse ALLEMAGNE. Francfort1 mai. Le journal officiel de Bavière publie une conventi on conclu entre la Bavière et la France pour ua cartel militaire Une autre feuille de Munich annonce que quelque» uns des officiers bavarois qui sont allés en Grèce, vont en reveuir. M. le lieutenant colonel Heidegger y reste ainsi que MM, les lieutenaus de Schske et fichtmzleiD, et M- le D1 Sthreiner. FRANCE. Paris, a3 mai. Ua abbé nommé Saladin officiant Pierrelatte déparlement de la Drôme vient d'étie décrété d'ac cusation par la cour de Grenoble comme prévenu de tentative d'empoisonnement sur la personne de son curé. Cet événement jeté la consternation parmi le clergé respectable do diocèses de Valence et de Gre noble La compagnie Hennet vient d'opérer sa quatriè me importation de moutons longue laine. Elle se com pose de 2 billiers de Durham du prix de 1000 fr. cha que tle 40 brebis d Islbey et de 45o béliers et brebis de Leycestershire. Tous ces an'inaux de race pure out leur (oisons ils sont âgés de i3 14 mois, et ont été choisis avec soins par les importateurs. Une lettre écrite d'Amsterdam par une maison respectable sous la date du 15 de ce mois porte que jamais ou n'a vu sur cette place une stagnation pareille On ne parle que de politique et de ce qui se passe dans les chambres de Paris. Tout le monde icidit cette lettre s'atteud voir bientôt de grands évenemens en Franceet c'est ce qui rend difficile toute opération avec ce pays» J. C. On mande d'Alexandrie d'Egypte en date du 11 avril.- Le jeune duc de Richelieu qui se trou ve dans cette ville est sur le poinï de s'embar quer pour retourner en France. M- Alexandre d» Laborde est en Syrie, il a pénétré jusqu'à Palmyre, non sans beaucoup de dangers; il même été pris psr les Arabes bédouins et a eu beaucoup de peine re couvrer sa liberté- On lit dans l'article suivant dans le Courrier de Le- man Lord Cochrane a mis le pied danslePelo- ponète après a'être préalablement fait recouuahf*

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Le Propagateur (1818-1871) | 1827 | | pagina 2