FRANCE. plusieurs hommes qui avaient suivi le fameux pirate Chang- Paoutsae et qui avaient été déportés re- rureiit la permission de retourner Canton. Mais on les avait marqués la figure comme pirates et personne n'a voulu les employer des occupati ons légales ainsi ils ont été forcés avoir re cours à°la fraude et la piraterie pour vivre. TURQUIE. Ccnstantmople 10 juillet. Depuis la chute de l'Acropolis rien d'intéres sant ne s'est passé sur le théâtre de la guerre. Les affaires de la Grèce semblent se compliquer de plus en plus. La discorde ce fléau ordinaire des Grecs qui s'accroît toujours avec des désastres a aussi cette fois éclaté avec une nouvelle force. Heureusement Redschid et Ibrahim - pacha ont leurs opérations paialysérs par le manque de vivres et de munitions aussi n'ont-ils pas profité de leurs victoires comme on pouvait s'y attendre. L'arrivée de madame de Ribeaupierre a dans les circonstances actuelles produit beaucoup de sen sation. Une lettre d'Alexandrie, du 6 juin parle d'un emprunt de quatre radiions de dollars que le pa- eha veut contracter en Europe remboursable en quatre années et garanti par la Porte. AINGLhTERE. Londres 4 août. Le roi prend part avec une généreuse sensibilité et avec toute la tendresse de l'amitié la doulou reuse situation d'un ministre qu'il a trouvé digne de son entière coufiance dans une crise qui exigeait une si grande fermeté M. Canning lui-même a été le dernier con naître le danger de sa situation. Jeudi un méde cin de ses amis s'étant rendu Chiswick pour af faires, fut tellement frappé de l'altération générale du visage du très-honorable gentleman qu'il in sista immédiatement pour qu'on appelât les secours de l'art. Ce conseil fut sui\iet le soir même il y eut une consultation, la suite de laquelle les mé decins dëciaièreni due la maladie de M. Canniiie f '•j O était extrêmement dangereuse- Le mal continua ensuite de faire de rapides progièsmalgré tous les efforts des médecins. Chiswickoù M. Canning est en ce moment uidade, est un village sur la Tamise, environ six milles de Londres. Chiswick house c'est- à-dire le château de Chiswick, appartient au duc de Devonshire. C'est une résidence d'une extrême beauté et que l'on cite pour l'ori ginalité de son architecture, la richesse des orne- mens intérieurs et surtout la beauté'de ses jardins. Parmi les personnages célèbres qui ont reçu la sé pulture Chiswick, on remarque le comte Mac- cartney chef de l ambassade a la Chine qui a laissé un ouvrage curieux sur celle mission -, le voyageur Chardin,le peinire LauterbourgMary, comtesse de Faulconberg, fille d'Olivier Cromwelj et le célèbre peintre Hogarth, dont la tombe porte une inscription composée par Garrick. Du 8- L'Angleterre vient de faire une perte immense le premier ministre Cauinng 1 homme d'étal qui méritait si bien la confiance de sa nation et qu'il avait acquise n'est plus Une inflamma tion violente aux intestins a mis fin ses jours pré cieux et a sa cari ière active et intéressante. Depuis 1 avant dernier dimanche il se sentait indisposé ce qui toutefois ne l'empêcha pas de faire le lendemain une visite au roi a Windsorcl de se rendre le mardi et mercredi ensuite de Chis wick Londres pour y vaquer ses travaux or dinaires. Il se plaignait de maux de reins qui al laient toujours eu augmentant il sentait aussi ses forces s'affaiblir,4sans toutefois s'inquiéter de son mal. Il souffrait d'une inflamation aux intestins d'une nature tellement violente que tous les moyens qu'on lui administra ne furent d'aucune utilité et le mal s'étendit tellement que les médecins se trouvèrent hors d'état de désigner exactement la partie particulièrement attaquée de la maladie et si c'étaient les poumons, le plèvre le foie les intestins. Le danger s'accrut donc de plus en plus jusque hier malin au point du jour lorsqu'il tomba dans un sommeil dont on espérait une crise favorable mais le soir il s'éveilla sans manifester aucune améiioiaiîon et ce malin 4 heures moins dix minutes il rendit le dernier soupir. Du ioLes restes moi tels de M. Canning ont été transportés la nuit passée de Chiswick son hôtel de Downiug Streetoù ils seront dé posés jusqu'à l'enterrement. Le cercueil sera gardé par plusieurs de ses amis les plus intim.s, qui tour tour passeront la nuit dans la maison jusqu'au jour des obsèques. M. Canning sera enterré dans l'abbaye de Westminster, aussi près que les cir constances le permettent du tombeau de son grand modèle et prédécesseur William Pilt. Les funérailDs seront faites en privé dans !e sens ordinaue Ue ce mot mais en juger par le nom bre de personnes qui se sont déjà fait inscrire pour y assister elhs auront c mme Celle de M. Fox et du marquis dé Londond iry tout le caractêit imposant d'une céiémonie publique. Le duc de Portland s'est chargé de la direction des arrangemens, et s'est déjà abouché ce sujet avec le doyen de Westminster. Cependant le jour n'est pas encore fixé. Madame Canning supporte son affliction avec autant de firmeté et de résignation qu on pi ut eu attendre d'une personne sous le poids d'un c;,'as- irophe aussi soudaine. Le duc cie Devonshire lui avait proposé de la maniéré la plus amicale de res ter Chiswick et de regarder cette maisou comme la sienne propre tant que cela lui plaît aitmais elle n'a pas accepté cette offre, et est venue Londres ou elle loge chez sou beau-frère le dus de Poi llaud. Pans, 8 août. On écrit de Rouen 8 juillet Les six Indiens de la tribu des Osages sont arrivés hier ici- Ils sont descendus l'hôtel de Lyon devant lequel la foule s'était portée. L'aspect de cette multitude leur a causé d'aboid line sorte d'effroiet c'est avec empressement qu'en descendant de voiture ils se sont réfugiés dans les appartenons qu'on leur avait prépaies. Cette légère impression s'est toutefois proipplemetit effacée et un grand nom bre de personnes ont été admises les visiter dans la soirée. Les hommes sont revêtus d'une redingote bleue et d'un pantalonles femmes portent une espèce de mante rouge dont elles sont enveloppees mais ce vêtement n'est qu'accidentel et seulement pour le voyage- Ce soir ils assisteront au spectacle daus le costume de leur pays.» - La nouvelle du danger que court M Canning agite vivement Paris elle est ce soir l'objet de

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Le Propagateur (1818-1871) | 1827 | | pagina 2