On assure que Reschid est nommé capitan-pacba,
et que Topai a été promu au commandement gé
néral des troupes de terre. Ibrahim se tient toujours
en Elide. Il faIt les préparatifs nécessaires pour
passer le golfe de Lépante. Diario di Roma.)
ALLEMAGNE.
Francfortîa août.
Le Journal de Paris allemand ayant publié le
premier article qui annonçait que le pape avait re
fusé sa sanction l'édit du roi de Saxe, en date
du 19 février dernier, touchant l'exercice de la
juridiction ecclésiastique catholique et les principes
pour régler les rélations réciproques des sujets ca
tholiques et évangéliques, article qui a été copié
par plusieurs autres feuilles, un journal de Saxe
déclare que cette nouvelle est une pure fabrication
et que le gouvernement saxon a pris les mesures
nécessaires pour découvrir l'auteur de cet article
qui décèle une tendance malicieuse-
Ce journal franco-allemand est prohibé dans les
provinces rhénanes de Prusse.
S. M. l'archiduchesse Marie-Louise de Parme
est attendue Vienne, dans le couraut de ce mois.
Le prince de Metternich est parti le 6 de Vienne
pour ses terres en Bohême.
L'épouse de l'hospodar de la Valachie, madame
de Ghika, est arrivée, dans les derniers jours de
juillet Munich pour placer son fils cadet l'uni
versité, afin d'y achever ces études.
M. Huskisson, ministre d'Angleterre, après s'être
arrêté quelques jours Munich, en est parti pour
les bains de Gastein.
Le prince Guillaume de Prusse, fils de S.M. le
roi, se trouve maintenant en Suisse.
ANGLETERE.
Londres 4 août.
M. Canning est né en 1771 Londres. Son père
descendait d'une ancienne famille établie Foxcole
en Warvvickshire où la famille existe ççujours
mais la branche actuellement Foxcole est catho
lique.
M. Canning perdit son père de très-bonne heure,
et il paraît qu'il reçut son éducation au collège
d'Eton par les soins d'un parent.
En 1788 on l'envoya Oxford on il se distin
gua par ses vers latins et la facilité avec laquelle il
s'y lia a\ec plusieurs jeunes gens alors cette uni
versité et entre autres avec M. Jenkinson, main
tenant comte de Liverpool. Dès que M. Canning
eût reçu son diplôme de bachelier ès lettres il
quitta l 'université et s'enrôla parmi les membies de
la société du Meddle Temple afin d'étudier en
droitmais il ne s'est guères appliqué l'élude de
la jurisprudence.
Il avait fait connaissance avec Sheridan et Fox,
a la table de son oncle, qui était un auti-pittiste
violent mais M. Canning a toujours été en oppo
sition avec Son oncle. Ses liaison avec M. Jenkin
son l'avaient disposé en faveur de Pittet il s'at
tacha entièrement ce ministrequi le fit entrer
dans la chambre des communes l'âge de vingt-
deux ans. ^11 parla la première fois, le 3i janvier
*/94' a 1 occasion d'un traité de paix entre la
Giande-Bretagne et la Sardaigne.
M. Cannmg a été placé en 1796 comme un des
secrétaires du trésor. En 1801 il donna sa dé
mission en même temps que M. Pittet c'est alors
qu'il composa la célébré chanson du Pilote.
Quand M. Pitt revient au pouvoir en i8o3 M
Canning fut nommé trésorier de la marine et il
garda cette place jusqu'à la mort de Pitt, en s8o(5
iSoT^TTùt porte au minister
gères; mais la rupture et le duel qui s'ensuivit
entre lui et lord Castiereagh l'obligèrent s'éloig
ner des affairesil continua cependant appuyé
son adversaire dans la chambre des communes.
Ce duel eut lieu l'occasion de l'expédition
de l'île de Walcheren que castelreagh n'avait pas
approuvée M. Canning fut blessé la cuisse.
En 1812, M. Canning, fut invite deux fois
entrer au ministère mais ses opinions prononcées
par rapport aux catholiques ne lui ont pas permis
de s'associer des hommes qui lui étaient très-op-
poses M. Canning a été ensuite nommé ambassa
deur Lisbonne et président du bureau de contrôle
pour les affaires de l'Inde. Le 16 mars 182a
il a été nommé gouverneur général de l'Inde
mais la mort de lord Castiereagh arriva avant son
départ pour l'Inde et il prit la place de cet hom
me d'état comme ministre des affaires étrangères.
En 1799 M. Canning s'est marié M*"® Joan
Schott fille du général Schott. la sœur de cette
dame a été marié peu après au marquis de Tich-
field, maintenant duc de Porlland-
M. Canning a laissé trois enfans, deux garçons
dont un Wiiliam Pitt Canning, est maintenant
capitaiue dans la marine royale. Sa fille est maiiée
au marquis de Clanncarde.
FRANCE.
Paris, 11 août.
Nous avons annoncé que deux personnes avaient
perdu la vie dans l'accident arrivé la diligence de
Tarare Lyon. Un troisième, qui était grièvement
blessée a succombé depuis. On .«nonce qu'in
dépendamment des poursuites qui vont être dirigées
contre MM. Lauranl et Cbarassinentrepreneurs
de ces messageries, un arrêté de préfet du Rhône
interdit formellemeut la circulation de ces voitu
res jusqu'à nouvel ordre.
Le beau bourg de Froutguen chef-lieu de la
préfecture de ce nom canton de Berne connu
par l'aisancel'iudustfie et l'urbanité de ses habi-
tans, qui forment une nombreuse population, a été
la proie des flammes. Dans l'après-midi du 3 de ce
mois, le feu a pris au milieu du bourg dans la
maison de M. Schilder, conseiller-d'état, et poussé
par un vent violent a incendié presque tout le
village,- 168 maisons sont brûiées et 38 seule
ment conservées.
M. Eynard a adressé de Londres le 8 de
ce mois aux comités européensune lettre qui
donne les détail des secours envoyés en Grèce de
puis le malheurs d'Athènesces secours consistent
d'abord en 98,200 piastres d'Espagne, soit envi
ron 5i5,ooo francs dont la commission des sub
sistances aura pu disposer depuis le ier juin on
remarque dans cette somme un don anonyme de
5o,ooo francs en lettre de crédit sur Coriou et
un autre de 12,000 piastres fortes titre de nou
velle avance, qui allaient être expédiées aussi en
lettres de crédit sur Smyrne, Corfou ou Zante.
Ensuite il est parti d'Ancône de Londres et de
Livourne dix navires chargés de maïs farine et
autres subsistances, de poudre, de boulets, de
charbon de toile voiles. 11 a été arrêté par la
commission provisoire du gouvernemeut de la Grè
ce les revenus des îles seraient spécialement des
tinées au service de la flotte sous les ordres de
lord Cochiane. M Eynard fait le plus grand élo
ge du zèlede l'activité, de l'ordre et de l'écono
mie de la commission des subsistances dans sa
manière d'administrer les deniers des bienfaiteurs»