ALLEMAGNE.
•ces. La surintendance de la police vient d'être
réunie la justice. M. Recacho a été exilé
Oviedo, M. Balboa Grenade ce dernier est
remplacé par M. Lorrilla, favorable aux absolu
tistes.
Le moment du départ des deux exilés avait été
fixé une heure après midi51. Balboa, sur qui
l'attention publique était beaucoup moins éveillée
que sur le surintendant de police, réussit heureu
sement quitter Madrid sans être remarqué.
Quand M. Recacho, dont la porte était assiégée
par un grand rassemblementon lui conseilla de
faire partir sa voilure avec ses domestiques pour,
donner le change ceux qui pourraient vouloir
l'insulter, et d'aller ensuite rejoindre sa voiture
pied, en passant par une porte de derrière. M.
Recacho suivit ce conseil mais peine eut-il fait
quelques pas, accompagné d'un de ses amis et
d'un alcade, qu'il fut rejoint et entouré par un
rassemblement composé d'artisans et de volontaires
royalistes qui criaient vive le roi absolumort
aux negros! mort Recacho! L'ex surinten
dant arriva ainsi jusqu'à la pure ta del Sol, où,
se trouvant pressé et menacé de plus en plusil
fut obligé d'entrer dans l'hôtel des postes pour se
mettre sous la protection de la garde. Le comman
dant du poste fit aussitôt charger les armes pour
imposer la populace»
Une partie de la troupe fut rangée en bataille
sur la place. Des patrouilles s'organisèrent,* la ca
valerie dispersa le rassemblement, et, vers quatre
heures, M. Recacho, escorté par le capitaine gé
néral et quelqnes cavaliers, put aller rejoindre sa
voiture, qui l'attendait quelque distance de la
ville.
Cette scène a fait une vive sensation Madrid,
surtout par la crainte des actes de violence que ce
premier essai semble présager. On remarque avec
douleur que la suppression de la police soit pro
noncée au moment, même où les bandes de la Cata
logne la demandaient les armes la main. Voilà
un des symptômes les plusalarmans pour l'Espa
gne. On ne croit pas qu'il doive s'opérer d'autre
changement dans la haute administration.
Il n'y a pas plus de huit dix mille hommes
l'armée d'observation sur le Tage. On se propose
de prendre ailleurs les six mille hommes qu'on va
diriger contre les bandes qui désolent la Catalo
gue. (G. de Fr.)
Munich août.
Les deux princesses, filles de l'ancien ioide
Suède, Amélie et Cécile, ont passé le 6 août par
cette ville, se rendaut auprès de S. M. la reine
douairière de Bavière, leur tante, Tegernsée.
C'est tort que nos feuilles ont annocé que
S. A. R. le prince Guillaume de Prusse était parti
le g du Tégernsée pour l'Italie. Ce prince, après
avoir passé ici quelques heures chez le ministre de
Prusse, a pris la route de Toplitz.
Du 18 Les officiers et sous-officiers partis
l'année dernière pour la Grèce, sont arrivés ici
hieri'exception de M. le lieutenant colonel de
Heidegger, qui est resté en Grèce, de M. le lieu
tenant de Schonhammer, qu'une indisposition a
retenu Botzen, et de M- le lieutenant Schaiizlein.
Ceux qui sont revenusont amené quatre jeunes
garçons grecs qui recevront leur éducation
Munich.
Francfort18 août.
S. A. R. le grand-duc de Bade a invité M. le
comte Ferdinand de Spiegelarchevêque de Co
logne venir Fribourgl'effet d'y consacrer
le nouvel archevêque M. Boll.
D'après des lettres de Vienne, le cabinet autri
chien met tout en oeuvre pour engager la Porte
eu venir une pacification de la Grèce; l'inter-
nonce d'Autriche aurait même déjà fait auprès du
grand-visir différentes tentatives dont on attend le
meilleur succès.
Presque tous les Européens qui servaient chez
les Turcs, ont quitté ce service, pour entrer a
celui de la Grèce, dès qu'elle sera organisée en
état indépendant.
(Correspondance particulière)
On ne peut plus douter que le prince électoral
de Hesse, avec l'électrice sa mère et la princesse
de Hesse, sa sœur, ne viennent au mois d'octobre
prochain établir leur résidence Philipruhe, près
de Hanau. Tout le monde connaît le dissentiment
qui, depuis l'avènement de l'électeur actuel,
règne dans la famille électorale. Pour obvitr une
bonne fois aux nombreux scandales qui en sont
déjà résultés, les ross des Pays-Bas et de Prusse,
conjointement avec l'empereur d'Autriche, y
sont intervenus pour effectuer un arrangement dé
finitif. Or c'est par suite de cette intervention que
la principauté de Hanau passera au prince électo
ral, pour être possédée par lui sous la suzeraineté
de l'électeur, ainsi que cela s'est déjà pratiqué
dans l'avant-dernier règne et dans des circons-
tances peu-près analogues. Constitutionnel
Du a3 On écrilde Constantinople, 25 juil
let On s'attend journellement apprendre la
remise de l'ultimatum des trois cours. Tout indi
que que le traité en faveur de la Grèce a irrité la
Portemais elle affecte d'être sans inquiétude.
(Voyez Smyrne
ANGLETERRE.
Londres 11 août.
Le docteur Pett, précepteur, de M. Canning,
va être nommé évèque,
On annonce que lord Wellington, après
avoir officiellement repris possession de ses fonc
tions de commandant en chef de l'arméese rendta
dans les Pays-Brs pour l'inspection annuelle
des forteresses qui forment la frontière de ce
royaume.
Du 18 la division de la flotte destinée pour
la Médilerranuée a été passée en revue par le com
mandant eu chef, l'amiial Seniavin. Le comte
Hayder passe du vaisseau Saint-André sur lA-
sojJWe. 74 L'amiral Seniavin retournera sous peu
de jours Cronsladtsur le Saint-André il aura
avec lui quatre vaisseaux, quatre frégates et une
corvette.
L'escadre britannique dans la Méditerranée est
composée de trois vaisseaux de ligue, ciuq grosses
frégates et deux petites, cinq gtand? et onze petits
bricks, en tout vingt-sis voiles.
Voici leurs nom» Asia Albion et Genoa
de 7*; CambrianGlasgowSerigapatani
Dry ad y Dartmouth Atiadne et Talbot ti éga
lés Ra/eigh RijlemanRoseZébraGan
nett, AlacritytdriskCaméléonChanticleer,
JasperMastif, Parlhiam. PélicanPelotas
PhUotnel et Musquito.
-- Hier l'escadre russe, composée de quatre