FRANCE.
Les avantages que renoemî a rctire's de ce1
événement sont beaucoup moins grands que l'im
pression du premier moment ne vous les présente.
La Piovideuce et vos bras ont déjà sauvé la Grèce
de dangers beaucoup plus graves que ceux d'au
jourd'hui. Mais maintenant que vous avez aussi
pour vous les scfitimens et le secours du monde
chrétienquel doute peut vous rester encore que
vous ne puissiez abattre voire ennemi par de nou
veaux et brillans exploits, Persuadez-vous que
vous ne devez craindre et éviter que les promesses
trompeuses et astucieuses de vos ennemis- Soyez
convaincus que votre bravoure accompagnée d'u
nion, de subordination et d'énergie ne doit crain
dre en ancune manière le fer et le feu d'un ennemi,
dont la ruine est certaine, si vous voulez le com
battre avec une ferma et constante résolution.
Grecs, prenez donc tous les armes sans ex
ception et sans délai. Quand moije ne perdrai
pas un instant, je ne négligerai rien pour remplir
mes saints et importuns devoirs envers la Grèce
intimement convaincu que si vous persévérez
constamment dans votre lutte pour la patrievous
serez toujours invincibles, et vous deviendrez in
failliblement libres. (L'Observateur autrichien,
d'après la Gazette de la Grèce.)
RUSSIE.
Odessa8 août.
D'après des nouvelles de Conslantinople du s
août, la Porte paraît fort inquiète du résultat des
conférences Londres touchant la pacification de
la Grèce; mais on est sûr qu'elle ne cédera point.
Cependant les ambassadeurs des trois cours n'a
vaient pas encore remis Y ultimatum qui fixe un
terme de 3o jours, attendu qu'il faut la ratification
des trois souverains. La remise de cette pièce n'aura
probablement lieu que verê la fin du mois. On ne
connaît encore officiellement que la raliûcaliou de
la Russie.
ANGLETERRE.
Londres 24 août
Le testament de M. Catming est daté du 20 sep
tembre 1809et révoque tous ses lestamens anté
rieurs,- il ii',» que dix lignes et n'a d'autre formule
que celle-ci Ceci est le testament de moi, ties-
lionorable Georges Canning de Gloucestér-Place
Brompton, dans le comté de Midiilcssex je don
ne, etc. En témoigna g ne de quoi, moi, Georges
Canning, j'ai mis 111a signature et mon cachet.
Un journal de llrighton rapporte les détails
suivans sur M. Canning, cc Pendant le temps qn'il
passa duus cette villeil était souvent assis cinq
heures de suite plongé dans de profondes ré
flexions sa tête appuyée dans sa main et son coude
sur la table, sans parler, boire ni manger; ses
gens prévenus de celte habitude se seraient bien
gardés de le déranger et de lui adresser, pendant
ces méditations, la parole pour quoi que ce soit.»
Le correspondant du limes lui écrit de
Lisbonne, eu date du i5 août Le bruit de
l'arrivée subite de dou Pedro est maintenant très-
aflaibliet ceux qui sont bien informés peuseul
qu il est sans fondement. Les dépèches que la prin
cesse régente a reçues de sou fiére ne contiennent
pas un mot qui se rapporte au voyage projeté; et
elle a témoigné beaucoup d'étonuement en Voyant
•vec quelle confiance on parlait de sa prochaine
arrivée. Ces dépêches sont datées du 8 juin.
a Une sœur de la princesse régente se promène
Cintra avec un portrait de Don Miguei, qu eite
donne baiser tout le monde.
Du 25 -- La plupart de nos journaux ont parlé
du testament de M. Canning, conçu en une quin
zaine de figues tout au plus. M. Canniug l'écrivit
le 20 septembre 1809, la veille de son duel avec
lord Castelreagh, c'est-à-dire il y a dix-huit ans,
et depuis cette époque il n'y a fait aucun change
ment. On a dit que M. Canning, ne laissant qu'une
fortune d'environ 5oo mille francs, était mort
pauvreparce qu'il a occupé pendant long-temps
des emplois éminenset que sa femme lui avait
apporté eu dot cent mille livres sterling deux
millions et demi de francs.)
On présume que l'escadre russe aux ordre»
du contre-amiral comte Heyden, partie le 20, ne
mettra pas dix jours pour se rendre Gibraltar,
Avant le départchacun des officiers a reçu une
somme de 100 1/0 ducats (de 12 a 1400 cents
francs) pour traitement de table.
Nous avons reçu des journaux et des lettres
de Gibraltar jusqu'au 3 de ce mois. Ils annoncent
de la côte de barbarie qu'on fait de grands pré
paratifs Alger pour recevoir les Français On
porte quarante ou cinquante mille hommes le
nombre de troupes appelées de l'intérieur. Un des
bâtimens français conduits Oran était richement
chargé, et se rendait la Martinique au morneut
de sa capture, [Idem
Paris, 26 août.
Deux des plus beaux hôtels de Saint-Omer ont
été loués pour 5 jours, raison de dix mille francs
chacun. On croit qu'ils seront occupés par deux
frères du roi d'Angleterre l'époque où le rç^j se
rendra au camp.
La peste fait toujours de grands ravages en
Syrie. A Alepelà Lamas il meurt jusqu'à mille
habitans par jour.
La ville de Tokat (Asie-Mineure) a été détruite
par un tremblement de torre,
Gazette de Fiance
Tokat est une ville assez considérable de la
Turquie asiatique [Anatolie] dont la population
est, selon Masselin, de,6o,ooo ames, et suivant
d'autres seulement de 2Ô,ooo. Elle appartient
une princesse de la famille du grand-seigneur. 11
s'y fait un grand commerce de chaudronnerie, de
soierie etc. par caravanes le pays abonde en
forêts de sapins cl de.pins; il produit des vins et
des fruits excellens. Cette ville est le siège d'un
archevêché grec. Elle est 100 lieues t'est de
Constantiuople.)
Deux particuliers de Fluningue élèvent en
ce moment de jeunes ours qui font les delioes des
sociétés de celte ville. Ils dansent, jouent aux
dominos et fout l'exercice avec un manche balai
comme des personnes raisonnables. On est tout
étonné de voir ces ours admirables courir sur des
charbons ardeus au moyeu de petites échasses tu
ferblanc.
Du 27 La Gazette de France donnesous
la rubrique de Londres, une lettre de Bolivar
datée de Caracas, 10 juin. Le libérateur regarde
comme prochain le moment où l'Angleterre doit
être saluée comme la ptoteclrice des plus chers
intérêts du geure humain. Il dit que les affaires
de la Colombie ne sont pas dans une situation sa
tisfaisante, mais qu'en révolution comme en guerre
il y a des ecbtcs inévitables, et qu'il persiste dan»
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