Depuis cette nouvelle ne s'est pas confirmée. Nous persistons cependant croire qu'elle est au nombre des événemens probable. La question est de savoir si les démarches actuelles des trois gran des puissances en faveur de la Grèce doivent hà- Jer ou regarder la détermination du pacha. Du ief septembre. Une dépêche par voie de terre est arrivée de l'Inde. La seule nouvelle qui ait transpiré est la mort du célèbre Rujeel Sing. Le courrier qui a apporté cette dépêche a passé par Constantinople le 3 août, et il apporte des lettres qui confirment pleinement ce que nous avons dit hier de l'arme- inent des Turcs et de la défaite dé Russes près d'Erivan. La cavalerie russe a été parfaitement malheureuseelle a été battue par les Persans en deux combats, et comme ceux-ci sont bien mieux montés, on assure que les Russes ont été tués en grand nombre. Les troupes russes ont pris posi tion dans les montagnes et attendent des renforts. Elles souffrent beaucoup des maladies, surtout de la dysseuterie. Globe and Tr ave lier, FRANCE. ParisIer Septembre c Un grand malheur a eu lieu hier, la mai son centrale de détention, entre trois et quatre heures du soir. Un canal souterrain ayant été construit tout récemment pour le service de la maison, des détenus furent employés déboucher un égout, pour faciliter l'écoulement dans ce ca nal les deux premiers qui se présentèrent furent asphyxiés sur-le-champ; quatre de leurs camara des accourus leur secours ont été aussi asphyxiés, en cherchant les retirer du gouffre; un septième homme a été retiré presque mourant. Personne n'osait approcherdans la crainte d'essuyer le même sort que les six malheureux qui ont suc combé. P. S. Le septième malheureux des détenus, qui avait été arraché la mort, a succombé dans la nuit, et ou n'est parvenu retirer les six autres qu'après avoir jeté plusieurs livres de chlorure de chaux pour consumer le gazet détruire l'air mé phitique qui en sortait. Les victimes de cet événe ment sont généralement regrettées dans la maison; plusieurs étaient portées sur la liste présenter au roi pour être graciées. Du 3. Il y a quelque temps que des voleurs ont pillé complètement la boutique d'un marchand de tabac, au passage Feydeau. L'un de ces fripons a été arrêté et interroge par le juge d'instruction; il a répondu effrontément qu'aucune loi ne défen dait de prendre du Tabac. Un nouvel évêque vient d'être établi dans ^Etats-Unis; c'est M. Portier qui a été nommé évêque des l'lorides. M. Michel Portier partit de France il y a dix ans, avec M, Dubourg, évêque de la Louisiane, il fut ordonné pretre par ce prélat et a tenu a la Nouvelle-Orléans une ecole qui a eu des succès. Son sacre a eu lieu le 5 novembre de l'année dernière, St-Louis, dans l'état du Mis souri, et fut fait par M. Rasatir coadjuteur de la Nouvelle-Orleans, et eveque de Tenagraanjourd' Lui administrateur de la Nouvelle-Orléans et de Saint-Louis. On lut la bulle du Pape. Le prélat consecrateur était assistépar dispense, de deux prêtres, M. Olivier, ancien missionnaire du pays, et M. Van Quickenborne. Il s'y trouvait treize an cres prêtres, deux sous-diacres, six miuosés. M. Dothex prêcha en anglais sur la vocation au saeer- doceet le soir le nouvel évêque prononça un dis cours qui traitait de la Providence dans l'établis- sement de son église. M. Ouickenborne était du diocèse de Garni; en 1817, est partit de cette ville pour l'Amérique. Une lettre adressée l'un des collaborateurs du Courrier français par le philhellène capitaine Maillet, sur les atfaires de la Grèce, fait un ta bleau désolant de la situation de ce pays depuis la chute de l'Acropolis. Cette lettre est datée du laza ret de Toulon, le août, bord de la Bayadèrç. En voici un extrait Mon départ de Napoli de Romanie, dit-il n'a été qu'une fuite précipitée travers les flam mes et toutes les horreurs de la guerre civile. Ma position, sur-tout comme Français, n'était plus te- nable dans cette trop malheureuse contréeoù règne la plus funeste anarchie entretenue par l'am bition rivale des nouveaux satrapes de Napoli. La foi trahie, les services méconnus, les philhellènes traînés dans le mépris, les machina tions des Anglais, Fotomara et Grivas répandant dans les rues de Napoli le sang de leurs conci toyens pour se disputer le pouvoir, et par suite de ces querelles deux cents et quelques familles égor gées, le général Church ne s'occupant que de mi sérables menées après avoir perdu la plus belle ar mée que lesGrecs aient jamaiseue réunie, le partian- glais et ses agens ayant su avant tout, vider en quel que sorte les caisses des comités d'Europedébi tant aujourd'hui sans pudeur les plus injurieuse» Calomnies contre les Français, et plus particuliè rement contre Fabvier et même encore contre ces mêmes officiers de la marine française qui, en rom pant leur neutralité en faveur des Grecs sous le» murs d'Athènes, n'ont pas craint d'irriter, par leur exigeances philanthropiques, Kutaï partout triom phant en faillait-il davantage, mon cher R pour me tirer au plus vite de celte confusion et venir rendre un compte précis au comité de Paris. Puissent ses membres doubler les efforts de leur généreuse philanthropie pour apporter cet te terre de calamités des remèdes aussi prompt» qu'efficaces a Avant de quitter la Grèce, avant que le sang des Grecs ne coulât dans les ruesde Napoli, j'avais visité Fabvier, puisque c'était l'objet de mes ins tructions. C'est Methana que je l'ai trouvé, quinze jours après sa sortie de la citadelle d'Athè nes. Là j'ai vécu quelque temps au milieu des troupes régulières et de philhellènes. Leur état de misère était poignant voir. Fabvier seul avait une face de lion et une force d'Hercule, j'avais de la Ïieine croire qu'il eût été si dangereusement ma- ade, et ce qui me le faisait voir si bien portant, c'était le contraste qui existait entre lui et les autres philhellènesqui semblaient plutôt des spectres ambulans que des hommes. Je n'ai re trouvé de ceux-ci qu'un très-petit nombre, le reste péri de la mort des bravesde misère ou de maladie. Bourbaki et ses fidèles compagnons, il n'est que trop vrai, ont disparu comme les Trois Cents auxThermopyles. L'ami Raffeuel et mon excellent compagnon d'armes Robertsont ensevelis sous les décombres du temple de Minerve la citadelle. Quelle mort digue d'envie Que de grands hom mes ont ambitionné un si glorieux Panthéon et qui ue reposent que dans un coin de terre obscur!

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Le Propagateur (1818-1871) | 1827 | | pagina 2