PRUSSE.
Berlin10 Septembre.
S. Baréta fabricant de papier en France, a dé
couvert urie nouvelles propriété de la pomroe-de-
terre: il est parvenu confectionner avec de la fé
cule de pomme-de-terre épurée un fort papier
d'emballage. Si M. Baréta pouvait parvenir aussi
rendre son papier-pomme-de-terre mangeable, il
en résulterait l'immense avantage que nos archives
deviendraient des greniers d'abondance pour les
temps de disette, et que la foire de Leipsick serait
un des plus grands marchés de comestibles de l'Eu
rope. Mais aussi, malheur aux réputations litté
raires, et plus d'un poète pourrait se voir dans la
nécessité de consommer ses propres œuvres; au
reste les libraires seraient par-là complètement
couvert ou ne verrait plus de livres devenir macu-
lature, et ceux qui rendent compte des ouvrages
nouveaux pourraient dire: L'ouvrage ne vaut
rien, mais il a un goût excellent.
ALLEMAGNE.
Francfort9 septembre
Nous avons vu les lettres des premières maisons
de Vienne qui nous annoncent que deux corps
d'armée turcs sont partis de la Romélie pour oc
cuper la Valachie et la Moldavie. On regarde
comme cause de cette importante mesurequi re
placerait les affaires turco-russes dans la même
position qu'avant la conclusion de la convention
o'Akcrmaun, le langage décidé tenu par l'ambas
sadeur russe Constantinople en faveur des Grecs,
et d'autre part la déclaration du reis-tffendi que
la Porte ne s'écarterait jamais du piincipe de ne
souffrir aucune intervention étrangère dans ses
affaires intérieures. On espere cependant encore
que les envoyés des puissances aînées réussiront
conjurer cet orage.
ANGLETERRE.
Londres11 Septembre.
Voici quelques détails sur l'enlèvement d'un
jeune homme de i5 ans. par une demoiselle de 18
Ce jeune homme, fils d'un des premiers avocats
de Dublin, était dans une pension voisine de la
maison de catnpague de la demoiselle ils s> virent,
et il en résulta une intrigue amoureuse, dont le.
dénouement fut un mariage clandestin Gretua-
Green. Les deux fugitifs arrêtés en Angleterre
furent ramenés Dublm La jeune miss, comme
prévenue d'enlèvement et de séduction de mineur
a dû fournir caution pour 4«o iiv. st. L'âge des
tardes et leur position sociale excitent vivement
'attention.
Nous apprenons que les cours de France
d'Angleterre et de Russie ont témoigné le désir que
le comte Campo-d Istria acceptât le gouvernement
de la Grèce. limes
Du 11 Nous avons reçu ce matin des nou
velles d'Alexandrie, du 32 juillet.
Le capitaine Hamilton avait demandé une au
dience au pacha, et le bruit s'était répandu qu'il
avait la communication officielle des intentions des
souverains allies relativement la Grèce, et qu'il
avait représenté au pacha le danger auquel sa Hotte
serait exposée en passant dans la Morée; mais
celte audience ne paraissait pas avoir interrompu
les préparatifs militaires.
Du 13 Un journal de Philadelphie du 11
Août, contient l'article suivant: Nous apprenons
qu'on a reçu Boston par le navire Jasper, des
nouvelles de Batavia. La guerre continuait Java-,
il y avait environ 3<>oo hommes de troupes Puro_
péenes autant d'indigènes au service des Pays-Bus
mais beaucoup de malades. Oa y attendait jour
nellement un renfotl d'environ 3ooo hommes de Lj
métropole. Un combat a eu lieu daus l'intérieur le
r 4 avril; les tioupesdes Pays-Bas, sous les ordres
du baron Vexai», avaient détruit environ 5o vil-
luges.Le vaisseau du guerre des Pays-Bas étalante.
avait passé Anijer se dirigeant vers Batavia (e - j
avril.Le café était Batavia 22 doilars et ta
rare on prévoyait qu'il baisserait de t8 19. U#
voyageur arrivé de Batavia par Vsfdriane, dit que
les autorités des Pays-Bas avaientconclu une sus
pension d'armes pour sis semainesmoyennant
une somme d'argent, espérant que dans l'intervalle
les troupes de renfoit arriveraient des Pays-Bas
(On calcule que ces renforts ontdû commercer
y arriver dans le courant d'avril.
FRANCE.
Paris12 Septembre
On écrit de St.-Orner, to septembre.
Le roi accompagné de M. le Dauphin, du prince
d'Orange, du ministre de la guerre et d'un nom
breux cortège d'officiers-générauxparmi lesquels
on distinguait plusieuis généraux étrangers, est
monté cheval aujourd'hui onze heures et de mie
pour se rendre sur la bruyère de Saint-Omcr, où
les troupes du camp, sous les ordres de M. le
lieutenant-général comte Cur ialétaient former
en bataille; l'infanterie l'artillerie et les troupes
du génie en première ligne, la cavalerie en seconde
ligue S. M. les a passées en revueet s'est portée
ensuite sur le mamelon de Vcsques. La a* division
d'iufanleiiesous les ordres de M. le général Fe-
sensac, douze escadrons de cavalerie et trois demi-
batteries d'artillerie se sont rapidement établis pour
défendre cet'e position, attaquée par les irtet 3*
divisions d'infanterie, sous les ordres de MM. les
généraux Bellard et d'Escnrs, par lieux escadrons
de cavalerie et trois demi-batteries d'ariilleiic.
La petite guerre a aussitôt commencé l'aile
gauche de l'attaque, l'infanterie, foi met eu car
rés par échelons, a soutenu plusieurs charges
successives lie cavalerie parfaite ment exécutées;
ces mouvemens ont été suivis de quelques passage»
de lignes en avant et en retraite, faits avec la pins
grande précision l'extrême mobilité do. la nouvelle
artillerie de campagne s'est particulièreaierii fuit
remarquer pendant ces manœuvres, la suite dis
quelles toutes les troupes se sont formées eu colonne
et ont dt-lile devant le roi. S. M. a daigné témoi
gner sa satisfaction de l'ensemble des manœuvres,
de l'immobilité parfaite ilts troupes et de leur ex
cellente tenue.
Le roi est rentré ciaq heures et demie en ca
lèche découverte.
C'est M. le duc de Maillé, premier aide-dc-
camp qui a clé. chargé de complimenter Mgr. le
prince li'Oiange au nom de S M. Il était accom
pagné de M. le vicomte Alexandre de Beiihier,
lieutenant des gardes-du-corps du roi, que S. M.
a désigné pour être de service aupits de 8. A- R.
pendant Son séjour en France.
Du n— Aujourd'hui S. M. est partie huit heures
du matin pour le camp, où il assistera la prise d'un
fort demain il y aura un bal, donné par la ville.
C'est vendredi que le roi ira Dunkerque.
A Gassel, où le roi s'arrêtera eu allant Dun
kerque, on a élevé, sur le château, un belvédère
octogue d'où l'on jouit d'un très-beau point de
v~e; un télescope y est disposé, ainsi qu'une rose