f qu'il est question du rétablissement des jesuites dans toute la monarchie autrichienneet que plu sieurs provinces auraient déjà depuis longtemps fait parvenir leurs vœux cet effet au pied du trône. FRANCE. Paris, 15 Octobre. Le ai de ce moisun huissier et ses recors se pré sentent chez l'un des adjoints au maire de Montmartre, et requièrent son assistance pour mettre exécution uuejsaisie faite chez un pauvre bourrelier de cette com mune qui, renfermé dans son atelier, leur refusait obstinément l'ouverture. L'adjoint défère leur ré quisition et les accompagne sur les lieux. Aussitôt qu'il s'est fait entendre l'atelier est ouvert en quelques mi nutes toutes les marchandises qui le garnissaient sont saisies, enlevées et mises en vente sur la place publique Malgré la concurrence une seule personne s'en rend adjudicataire et d'après son ordre la même voiture sur laquelle ou les avait transportées les reconduit l'instant chea ie malheureux bourrelier quileur vue éprouve autant de joie que de surprise, et bénit ceDt fois son bienfaiteur. Ce bienfaiteur était l'adjoint lui même; après avoir rempli un pénible devoir, il s'en dédommageait en faisant une bonne action. XJn assassinat et un suicide ont eu lieu hier au soir vers les sept heures. Un jeune homme qui avait servi en qualité de garçon dans le café du Carrousel, s'est présenté dans cet établissementarmé de deux pistoletset saisissant le moment où ie maître du café lui tournait le dos il lui a tire bout portant un coup de pistolet, qui l'a atteint l'épaule- Au même instant, et s'avançaut vers la porte, il s'est brûlé la cervelle avec le second pistolet, et est tombé baigné dans son sang. De prompts secours ont été apportés eu maître do l'éianlissemeut, qu'on assure être hors de danger. On attribue la cause de ne double crime au chagrin qu'aurait éprouvé ce malheureux qui épris d'une violente passion pour la fille du la maison au* rait été mal accueilli daDS sa demande et même ren voyé de son service. D'après la supputation d'un journalle gouver nement des cent jours a coulé sept cents initiions la France. Le samedi 3 novembre au moment où le soleil se couchera la lune se lèvera éclipsée de trois quarts. Vingt-cinq minutes après c'est-à-dire cinq heures dix-sept minutes il ne restera plus qu'un huitième de son disque. La lune présentera alors un croissant qui aura les cornes en haut.- mais ensuite cet astre rega gnera peu peu sa rotondité, et, six heures cin quante-six minutéson reconnaîtra qu'on est bien dans la pleine lune. Il reste desirer pour les amateurs un aussi beau temps que celui qui favorisa l'observation de l'eclipse de lune qui eut lieu l'année dernière vers la même épique. Celle-ci au surplus, pourra être examinée en quelques endroits car elle est visible la fois dans l'Europe l'Asie et l'Afrique. Il est vrai quiirlout le monde n'attache pas un grand intérêt I observation d'une éclipse partielle de lune; mais nous répond-on celle-ci est très-forte, et nous n'en aurons de totales qu'eu i83o, 1834 et i83^. Quaot aux éclipses de soleil dont on parait généralement cu rieux nous n'eu aurons de notables, quoique par tielles qu'en t833 x836 et i84ien attendant la lameuse éclipse annulaire, si impatiemment attendue par les savans de la Saint- Denis 1847 Nous lisons dans la Gazette des Tribunaux le récit du supplice de deux époux condamnés la peine des parricides. Quelque affreux que soit ce récit, nous croyons devoir le reproduire cause des circonstances singulières qu'il présente Le 20 octobre, quatre heures de l'après midi a eu lieu Poitiers l'execuiion des époux Biron con damnés par arrêt delà cour d'assises de la Vienne, du aa août dernier, au supplice des pairicides comme coupables d'empoisonnement sur la nersonne de la veuve Rocherleur mère et belle-œèie. Une population immense s'est porte'e snr le tbéâtra de celte alfreuse exécution. Il y a quelques mois en core les criminels condamnés des peines capitales étaient exécutés sur une des places publiques de Poi tiers mais la sollicitation des habilanson a dési gné un autre lieu en dehors de la ville sur un vaste emplacement situé près de la rivière du Clain, en iori« que plus d'un dimi-quart de lieue sépare la maison da justice de l'endroit destiné aux exécutions. Les deux condamnés ont fait ce long trajet les pieds nusla tète couverte d'un voiie noir, qui laissait néan moins apercevoir leurs visages pâles et décomposés. Le mari avait une contenance résignée. Un chapelet était passé autour de son cou et ses lèvres livides parais- saient réciter des prières. La femme quoique moin» assurée, et appuyée sur le bras d'un des aides de l'exé cuteur n'a cependant éprouvé aucune défaillance. Arrivés au pied de l'échafau'lles deux époux sa sont jetés dans les bras l'un de l'autre et se sont dit en sanglotant le dernier adieu. Le mari est monté le pre mier il a tendu son bras l'exécuteur et n'a fait au* cun mouvement quant on l'a garotté il a présenté sa tête avec la même résignatiou et un intervalle en quel- que sorte indivisible a séparé l'instaot delà mutilation de celui de la mort. Mais pour la femme il y a eu plus de difficultés.- il a fallu employer la violence pour lui lier le bras puis ce bras mal attaché a été retiré par elle; il a fallu le garrotter de nouveau. Ces san- glans préliminaires ont été fait malheureusement avec beaucoup dé lenteur des murmures s'élevaient déjà du sein de fa population.... Enfin après quelques efforts, on a vaincus sa résistance. La malheureuse femme en appercevant dans le panier placé au-des sous d'elle la tête sanglante de son époux, a poussé un horrible crique la hache a fait taire au même ins tant. Les époux Biron avaient d'abord été acquittés par le jury. La minute du procès-verbal de la délibérai ion porte deux non en réponse aux deux questions pria» cipales. Cependant, il paraît que I» délibération déjà prise, un juré éprouva des doutes et voulut revenir sur sa décision première. Une forte opposition eut lieu, eu sein du jury, contre cette rétractation Enfin, après beaucoup de pourparlers on fit appeler M. ie prési dent des assises et il lui fut demandé si une fois la délibération prise, il y avait possibilité de revenir. 1/8 magistrat ayant répondu que cela se pouvait tant que la décision n'avait été ni signée ni lue, la con damnation des deux accusés fut prononcée la majo rité de 7 contre 5. La cour fut appelée deliberer elle adopta 1 unanimité l'opinion de la m ijoriie du jury. b'aprè3 l'instruction écritepeu de charges s'éle vaient contre la femmeou du moins elles étaient fai bles le mari seul paraissait coupable. Aux débats, au contraire toute la culpabilité se dirigea sur la femme, et le mari parut digne d'intérêt. Le dtfensenr des deux accusés, que ce changement snbit plaçait dans une po sition très pénible, n'en avait pas moins cherché, grâca aux concessions que lui avait faites le magistral im partial organe du ministère public faire compren dre MM. les jurés que si des présomptions plu» graves s'elevaient contre la femme au moin» ils de vaient écarter celles qui pesaient sur le mari. Eh bien! qui le croir ait Peu d instaris avant d'aller l'échalaud, le mari a fait appeler M. le présidentetdans I» pri son devant plusieurs personnes il a confessé i» magistrat, le crucifix a la mai», qu'il était le seul cou pable qu'il ava.i acheté le poison; qu'il l'avait placé dans le pot de graisse dont sa belle mère avait fait usage et que sa malheureuse femme ignorait tout! L âme de Biron était-elle donc encore capable d'un pareil trait de dévouement conjugal, et n'aurait il fait cet aveu que dans l'espoir de suspendre l'exécution de la sentence l'égard de sa femme?... Du a6. Le malheureux qui a commis l'attentat sur le limonadier, place du Carrousel se nomme Charles Servatrio, oé eu Piémont. Eu i8i3 peia»

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Le Propagateur (1818-1871) | 1827 | | pagina 2