jrenl en mesure ^a're ^ace P0lir 'e moment ses
plus urgens besoins. Je dis pour le momentcar je
me flatte qu'à l'aide de Dieu et de votre sagesse
la nation grecque pourra recevoir bientôt une assis
tance plus puissante.
Dans l'état présent des choses, cette assistance pour
devenir vitale, doit avoir un double but Elle doit
tirer la Grèce de son fatal isolement, et la mettre en
contact avec les premières puissances européennes.
Elle doit lui procurer les moyens d'exister et de se
défendre, jusqu'à ce que son gouvernement puisse
apporter quelque ordre dans les affaires extérieu
res de la nation, et de la mettre en état de se suffire
elle-même. C'est de ces deux grands intérêts que
je me suis exclusivement occupé et que je m'occu
perai encore, en ne me rendant auprès de vous
qu'apiès avoir passé par Paris. Si le Ciel continue
de bénir mes effortscomme il les a bénis jusqu'à
ce jour j'ose espérer que je pourrai vous offrir
quelque consolation el que la nation grecque ne
me refusera pas les pouvoirs que je lui demandrai
pour régler dans l'exercice légal des honorables
fonctions qu'elle me propose, tous les arrangemens
nécessaires avec les cours qui sont intervenhes en
sa faveur.
Je ne perdrai pas un instant, car le temps peut
d'un jour l'autre décider pour la Grèce la ques
tion de la vie ou de la mort. Sans doute les chances
qu'il amènera sont dans la main de Dieu mais ne
dissimulons pas qu'il dépend de vous messieurs
de vous les rendre propices. Elles le seront soyez
en sûrs des que fidèles aux immuables principes
de notre sainte religion vous travaillerez unani
mement et de bonne foi l'œuvre du salut commun
les uns en portant les armes non-seulement avec dé
vouaient e' courage, mais avec une.entière subor-,
dmation aux ordres des chefs des autres en ad
minis'.rant le pays pour le pays et non pour ou
contre telles personnes ou tels intérêts.
Je m'arrête iciet j'abandonne, monsieur,
votre sagesse et votre patriotisme le soin de con
sidérer l'immense responsabilité qui pèse sur vos
têtes. Je tiens a l'honneur de la partager qu'après
que vous m'aurez entendu et que j'aurai moi-
même obtenu de vous toute la confiance que j'ai
besoin de vous inspirer. Signé Capo-d'Îstrias.
FRANCE.
Pans, ia novembre.
La façade d'un des hôtels de rue de Richelieu
près le boulevardappartenant l'une des plus
honorables familles de la capitale était illuminée
hier au soir. Sur la porte brillait un transparant au
milieu duquel on lisait ces mots: 4ax libérateurs
de la Grèce.
- C'est le 15 de ce mois que doit arriver Paris
le sieur Laeourchef de la police de sûreté, avec
Mulon et les diamaps de M.Ile Mars,
- Le navire de l'état, récemment construit
Cherbourg, vient d'être amené Rouen, où il doit
recevoir deux appareils vapeur de la force de 80
chevaux chacun, confectionnés Paris. Ce bâti—
ment est peu près d: la dimension d'une frégate,
car sa quitte nea pas moins de 166 pieds de long.
Quoiqu'il soit percé de sabot isson unique arme
ment doit consister dit-on en deux gros canons
de chasse, l'un l'avant, l'autre l'artière, pour
laucer des boulets incendiaires. Ou ie dit destine
pour la Méditerranée.
AFFAIRES DE LA GRÈCE.
Extrait (Tune lettre particulière publié par le
journal serai-officiel.
Devant Navarin;# octobre.
La flotte turco égyptienue a cessé d'exister,
quelques heures ont sulfi pour l'anéantir:
Il est impossible de décrire l'enthousiasme qu'a
produit parmi uous ce succès chacun rend hom
mage la brillante valeur de l'amiral de Rigny et
des officiers de son escadre; tous se sont distingués
mais on peut, sans injustice, citer particulièrement
les capitaines de vaisseau Milius, IJugon, de la
Bretonnière et Maurice, qui se sont fait remarquer
autant par l'habileté de leurs manœuvres que par
l'intrépidité dont ils n'ont pas cessé un instant de
donner l'exemple aux braves qui les secondaient.
La plus noble émulation se faisait apercevoir
entre les bâtimens des trois puissances amies,
c'était qui se porterait avec le plus d'ardeur au
secours d'un allié qui se trouvait en danger; sous
ce rapport, Français et Anglais et Russes se sont
acquis des droits égaux la reconnaissance les uns
des autres: l'histoire n'offre point d'exemple d'une
coopération aussi franche entre des escadres de na
tions différentes.
La blessure du capitaine de la Bretonnière n'a
heureusement lien d'inquiétant; hous avons tous
pris le plus vif intérêt celle qu'a reçue le fils du
brave amiral Codrington; on espère aussi qu'elle
n'aura point de résultat fâcheux.
Il faut avoir été témoin de l'affaire pour se faire
une idée du spectacle qu'offraient les débris de la
flotte turque lorsque le feu a cessé jamais plus
complète destruction n'a été le résultat d'un com
bat naval; 011 évalue plus de 3,000 hommes la
perte des Turcs, qui se sont battus avec beaucoup
plus d'acharmement que d'adresse. Il est fort re
marquable qu'aucun des bâtimens des trois puis
sances alliées n'a été perduquoiqu'il y en ait eu
plusieurs de fort maltraités par l'artillerie ennemie
Mais ce qui est suitout digne d'admiration,
c'est l'enthousiasme avec lequel les équipages de
ligne qui montaient nos vaisseaux ont combattu
pour la première fois.
On nous communique une lettre d'ancône, du 3
novembre;elle confient les nouvelles suivantes
Des ieilresde Zante, du ah annoncent qu'Ibra-
him-Pacba, informé des événemens mémorable du
20, s'étaul replié sur Coron, a fait périr par l'épée
et dans les supplices tous les prisouniers grees
hommes èt femmes et enfans qu'il tenait en soa
pouvoir depuis quinze mois. Suivant l'usage, les
religieux et les prêtres ont été crucifiés ou brulés
petit feu. On donne ce sujet des détails qui
font frémir mais tout aunonce que la dernière
heure du tigre égyptien est arrivée.
Les drapaux français anglais et russe flottaient
le 24 octobre sur les remparts de Navarin; Modou
doit être maintenant au pouvoir de la triple al
liance. Courier français.
Le combat naval de Navarin ayant été livré le
20 octobre, la nouvelle n'en peut être arrivée
Constantinople que vers le 28, c'est vers le 18
de ce mois seulement qu'on pourra savoir l'effet
que cette nouvelle aura produit sur le Grand-
Seigneur,
youvellss de la Péninsule venues des bords des
l Adour.
Les bandes se sont fait jour jusqu'à Madrid; une