LE PROPAGATE
JOURNAL D'APRES,
actes dû gouvernement aeuchës, annonces, avis divers.
POLITIQUE, LITTÉRAIRE, COMMERCIAL, JUDICIAIRE,
DE ÈA PKOVINCE DE LA PLANDRE OCCIDENTALE.
OUVERTURE DES POETES DE LA VILLE.
IJq I au 16 décembre G 112 heures.
FERMETURE DES PORTES DE LA VILLE.
itu i an iG dec-rabre, a 5 heures
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P H MÉR1U E S.
Le 13 décembre i5.53 naissance de Henri
1HLe petit prince fut nourri et élevé de façon
a être propre la laiigue et au travail, ne men-
geant souvent que du pain commun le bon roi
tn grand-pèrel'ordonnait ainsiet ne vou
lait qu'il fut délicatement mignardéafin que
de jeunesse il s'apprit la nécessité. Souvent
on l'a vula mode du paysparmi les autres
en fans du civile au et village de Cmrazze
s'amuser courir pieds déchaux et tele nue
tant en hiver qu en été.
Le i décembre i5 iâFrançois F' et le
pape Léon X signent Bologne le f ameux
concordaiouvrage du chancelier Duprat et
de deux cardinauxpar lequel le monarque
accorde an Pontife les annales et obtient do
lui en échange le droit de nommer aux évéchés
et abbayes de son ro yaume. Le clergéle par
lement et les universités s'opposèrent cet ac
cord: mais le roi l'ayant envoyé revêtu de ses
lettres-patentes au parlement de Paris il fut
enfin enregistré en làiH.
L.e id décembre 1/9S, entrée des Français
Rome. L'armée napolitainebattue Civita
Cas Le la noMagliano et Calvi et mena
cée sur ses flancs par les habiles dispositions
du général Championnet. commandant l armée
françaisese mit en retraite, et évacua la ville
de Rome. Les français rentrèrent dans celle ca
pitale du monde chrétien après dix-sept jours
d'absence, pendant lesquels Us avaient détruit
plus de 18,000 Napolitains et pris \o pièces de
cianon.
Le 16 décembre 5, mort de l'abbé Des fon
taines. Né o Rouen en i685, il entra dabord
chez les jésuitesdont il sortit pour se livrer
lu littérature. Quelques ennemis qu'ils s'était
Jaits par des critiques amères le firent enfer
mer Bicetre. Il fui relâché par le crédit de M.
de Follaire. Ces deux hommes étaient alors
amis mais quelques plaisanteries du journa
liste sur la tragédie de la Mort de César, indis
posèrent le poèteet furent le signal d'une
guerre déclarée entre eux.
TURQUIE.
Constanlinople12 novembre.
Uu parc dyartillerie de 200 canons est parti pour
Silistria, et plus de 600 fourgons ont pris la route
de Rustschuk. La Porte a fait saisir les canons ap
partenant aux navires européens, sur lesquels l'em
bargo avait été miset les lait conduire Audri-
nople. Les contmandans des places sur le Danube
ont été renouvelés, et tous les pachas ont reçu
l'ordre de fournir leur comigent de troupes et
d'opérer une levée en masse. Le sultan veut se ren
dre l'armée, aussitôt que les ambassadeurs auront
quitté Constanlinople. La capitale ressemble un
vaste camp; tous les musulmans ont pris les armes
la résolution du sultan de se mettre a la tête de ses
troupes, avec le drapeau du prophète, a électrisé
la nation.
Tons les ordres du grand-seigneur au reis-cf-
feudi lendent travailler l'opinion publique, et
exciter les Turcs par l'idée d'une guerre de religion
Jusqu'aujourd'hui, les Francs n'ont pas été inquié
tés.
Deux navires russes ayant voulu profiter de la
unit pour sortir du portont été arrêtés et mis
sous stricte surveillance. L'ambassadeur russe s'en
étant plaint, le reis-efFendi lui a fait repondre qu'il
regrettait de ne pouvoir rien changer dans une
résolution adoptée par le divan, et que la mesure
prise n'était qu'une faible repressaille des insultes
faites an pavillon ottoman. M. de Ribeaupierre a
été, dit-on, tellement irrité de cette réponse, qu'il
voulait partir sur-le-champ, mais ses collègues l'ont
détourne de celte démarche.
RUSSIE.
Odessa, 16 novembre.
On n'entend parler que de guerre; tous les pré
paratifs des autorités indiquent que lcsjchoses pren
nent une tournure sérieuse, et ne se termineront
point, cette fois, par une vaine démonstration. Des
appartenions dans l'édifice de la quarantaine sont
déjà prêts pour recevoir M. de Ribeaupierre et sa
famille, et l'on pense qu'il quittera Constanlinople
sous peu. L'ordre a été envoyé Sebastapolede
tenir quinze vaisseaux de guerre prêts mettre
la voile; ils sont destinés, dit-on appuyer du
côté de la mer les opérations de notre armée. On
parle même d'un plan de campagne conçu par le
général Woronzow suivant Ipquet on veut, après
avoir occupé les principautés et laissé des corps
d'observations devant les forteresses du Danube,
pénétrer avec la principale armée dans le cœur de
l'empire lure, tandis qu'uu corps détaché, longeant
les côtes de la Mer-Moire, couvrirait l'aile gauche,
occuperait tous les portset rendrait ainsi possible
le transport des vivres pour l'armée, du côté de la
mer.
ITALIE.
Rome, 29 novembie.
Il est tombé ici de la neige pendant toute la
