1 pi ce <3es enfaos nom es Celle enfant après avoir reçu les premiers soins fut confiée par i'adminis- tration d'honnêtes cultivateurs de la Saintonge, <jui s'engagèrent la gard r jusqu'à douze ans. A l'expiration de ee terme, ils la ramenèrent l'hos pice, où, n'étant réclamée par personne, elle sup plia ses nourriciers de la reprendre, ce qui s'ef fectua trois mois après. La jeune Adélaïde revit ses champs et ses troupeaux elle y grandissait ignorée, sage, heureuse et tranquille Cependaut (c'est toujours l'accusation qui parle} Mra« de La Prada jouissait Bordeaux de toutes les douceurs de la vie; elle était remariée avec AI. Paul Estanave qui connaissait l'existence d'Adé laïde et qui s'opposait son entrée dans la maison maternelle. Quoique M. de La prada n'eût plus reparu, des sommes considérables, provenant de sa succession d'en parvinrent pas moins sa veuve eu différentes fois, et c'est dans les vues de spolier sa fille de la pa:t qui lui appartenait, qu'on attribue la mère tous les excès auxquels elle se porta par la suite et qu'il est pénible de raconter. M, Estanave, ayant avec sa femme désintérêts opposés depuis leur divorce, la somma par acte extra-judiciaireen rbao, d'avoir représenter feulant qu'elle avait eu de son premier mariage. Mm Estanave retourne en Saintonge, se présente comme intermédiaire chargée de remettre Adélaïde dans les bras de ses pat eus qui la réclamentet l'emmène avec elle Bordeaux. C'est ici que le tableau se rembrunit et paraît dans toute sa laideur. A peine Adélaïde a-t-elle touché le seuil de la maison de sa mère qu'elle s'y Voit condamnée aux travaux les plus dégoûlans; Seule, elie y remplace les domestiques qu'on a renvoyés,- et dans quel état, grand Dieu! euesans autre vêtement qu une serviette au tour du corps; couchant sur le carreaudispu tant la couverture du chien de sa mère, jusqu'à ce qu'on la lui reprenne et n'ayant pour subsister que 'quelques parcelles d'un pain noir de dix livres pour chaque mois Cet étal d'horribles souffrances dura vingt-deux- mois; le hasard seul y mit uu terme. Un jour, une tuilleuse oublie de fermer la porte qui l'était tou jours; Adélaïde s'en aperçoit et s'échappe, entre dans une maison charitable, raconte sa iameutnble histoire, qui bientôt est le bruit de la ville, et re çoit les secours dont elle a tant besoin. L'auloiilé fait faire plusieurs transports: les gens de l'ait constatent, sur le corps de celte infortunée, des plaies, des blessures et tons les symptômes d'un marasme qu'on ne peut attribuer qu aux mauvais traitemeus te toute espèce: ils prescrivirent un ré gime; la force de la jeuuesse a fait le rçste' Estanave se sauva aussitôt et une procédure s'instruisit en son absence, un arrêt de la cour (l'assisses la condamna dix aus de réclusion cet «irét recul sou exécution eu eliigie sur la place d'Aquitaine: Un autre arrêt, en fins civiles, condamna soli dairement AI. et Mm° Estanave, restituer d'assez fortes sommes, avec les intérêts, la jeune Adé laïde qni a recouvré la force et ia fraîchuer de son âge, et qui s'est mariée l'été dernier. AI"10 Estanave crut le moment favorable pour purger sa contuma ce; elle se constitua prisonnière vers la fit» du mois d'août: les assises s'ouvraint le i« septembre, quelque inceudenl fit renvoyer la cause la session actuelle. ^^ÏTT^snnav^prelend avoir été sans cesse bon ne et tendre mère, «voir toujours agi comme telle, bien loin d'voir porté sur son enfant un bras homi cide ce sodI ses expressions Nous ferons connaî tre l'arrêt. PAYS-BAS. G and y i5 Décembre Le R. P. Elie a comparu aujourd'hui devant le tribunal de police correctionnelle de cette ville, sous la prévention d'avoir fait des collectes de de niers et autres valeurs chez quelques particuliers de cette ville la plupart des personnes chez qui fis collectes pour l'éclairage de l'église, pendant l'hi ver, ont été recueillies, étaient présentes pour don ner leur déposition; mais, lorsque l'affaire fut ap pelée, le ministère public a requis qu'elle fût in définiment remise, afin de prendre des renseigne- rnens ultérieurs; le tribunal a déféré cette réqui sition. Le journal le Catholique publie une lettre de Alr J.-B. Buelens, datée de la maison de correction de St.-Bernard le 12 décembre, et dans laquelle cet ecclésiastique mention ne la requête que, lorsqu'il était la maison d'arrêt d'Anvers, il adressa S AT. l'effet qu'il lui fût permis d'y finir le temps de sa détention, et d'être autorisé faire usage de la chapelle pour dire la messe: il ajoute que la ré ponse qui rejetait sa demande lui fut transmise le »4 uovembre par Al. le procureur crimiuel, le mê me jour que L. l'abbé Belder, son ami se cons titua prisonnier; enfin qu'il ne put obtenir de faire différer le jour de sa translation St.-Bernard. Le même journal fait l'observation que M l'ab bé de Belder est toujours retenu la maison d'ar- iêt d'Anvers. Chose singulière, dit-ilAl Bue lens demande avec instance la faveur de pouvoir terminer le temps de sa peine Anvers, et on la lut refuse; M. de Belder souhaite ardemment de rejoindre son ami Saint-Bernard, et on le retient Anvers. Nous croyons, dit 11 Journal d'Anvers que les plaintes du Catholique sont prématurées, que M. de Belder sera conduit Sl.-Bernard et traité comme M- Buelens parce qu'il ue peut entrer dans les intentions de l'autorité de faire une exception l'exécution des lois et légleraetis. La Haye 14 décembre. Le nouveau système des prisons a princfpale- ment pour but: i* la réunion des détenus con damnés dins de grands établissemens bien organi sés; 2* la séparation des condamnés criminels, correctionnels et militaires; 3* l'établissement ou l'amélioration de prisons destinées garder des in dividus prévenus ou accusés4° l'introduction pour autant que possible une direction spéciale eigen beheer pour tout ce qui concerne le soin des prisonniers verplegingeu der gevangenen 5° de procurer aux cotidamtiés ud travail régulier et utile et t>° l'amélioration ultérieure des mœurs parmi eux, au moyen d'une instruction scolaire et religieuse. Bruxelles, 14 décembre. Le 3 au soirvers les quatre heures un jeu ne homme de ii 14 ans a essayé de se pendre avec sa cravatte la toiture d'un bâtiment, Gand en face de la fabrique de papiers de M. de Smet en cette ville. Un vbilurier qui passait par là s'est empressé de couper la cravatte et lut a sauvé la vie Le malheureux revenu luta déclaré que la mi sère et le manque de travail l'aYaieul porté cet acte de désespoir.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1827 | | pagina 3