Un cavire qui a quitté Constaminople le 18 dé- FRANCE. puissances médiatrices ces propositions, et d atten dre la réponse avant de s'y permettre un change ment ou d'en venir a un paru extreroe. En application de ceci il faut remarquer que la Porte avait encore envoyé le i5 décembre M. de Ribeaupierre une note dans laquelle elle exprimait le vœux de voir terminir toutes les mé sintelligences, en offrant un accommodement basé sur les conditions suivantes i° d'accorder aux Grecs le droit de se gouverner dans la M orée et les îles, par des rayas choisis entre eux a° de conver tir la capitation levée jusqu'ici, en uu impôt géné ral proportionné aux revenus du pays; 3° de ne mettre aucune force militaire turque dansla Grèce, l'exception des garnisons de quelques places fortes. A la clôture de celle assemblée, le grand-visir se serait rendu près le sultan et aurait soumis S. H. les résolutious prises. Au reste la Porte paraît considérer le moment actuel comme d'une telle îm- portence qu'elle veut laisser prendre part ces dé libérations, puisqu'un hatli scherill ordonne la convocation d'une espèce de réunion de notables et qu'on s'occupe déjà des élection, y relatives. RUSSIE. Pétersbourg S janvier. Deux princes circassiens envoyés par leurs peu plades ont eu le 29 décembre, audience de l'em- fereur. Ils ont offert S. M. de lever et de mettre sa disposition un régiment volontaire de cavalerie légère, qui s'habillerai tel s'entretiendrait lui-même Ils avaient apporté avec eux différens uniformes et ils en avaient revêtu leurs gens, afin que l'empe reur pût choisir celui du régiment. D'après le choix de S. M.le soldat, comme l'officier, porte un casque en acier un surtout tissu en fil d'archal l'épreuve des balles, et qui descend jusqu'à mi- cuisse, etpardessus, un court habit bleu de cosa que, richement garni, de longs et étroits pantalons blancs, des bottes courtes et de longs gants de peau de buffle retroussis la main est également garnie de petits anneaux d'acier entrelacés; mais la partie supérieure du retroussis qui va jusqu'au dessus du coudeest couverte de plaques d'acier qui ont le plus grand éclat. Des gens sont armés d'un long sabre, d'un poignaid de trois quarts d'aune et d'un pistolet de la même longueur, un arc d'acier et un carquois rempli de flèches. Ces étonnans guer- iiers ont donné ici des preuves extraordinaires de leur habileté manier toutes ces armes d'une ma nière aussi prompte que sûre, attendre et vaincre leur ennemi. Les députés ont reçu de riches pré- sens de S. M. l'empereur, qui, en les congédiant les a assurés de sa bienveillance impériale. - Avant-hier matin, l'occasion de la fête de Noëlil a été célébré dans la chapelle du palais d'hiver en présence de L. M. et de L. A.I. le grand duc Michel nne messe solennelle, qui a été suivie d'un Te Deurn en actions de grâces de l'évacua tion du territoire russe par les ar mées ennemies en 1812. La même solonnité a eu lieu dans toutes les églises de la capitale et le soir la ville a été il luminée. La fête patronale du grand-duc Michel a été cé lébrée avec grande solennité dans l'armée russe qui se trouve en Perse; le successeur au trône persan Abbas Mirza y a assisté cette fêle avec son fiis. ITALIE. Tricste4 Janvier. cembre, est arrivé ici, après avoir relâché Odessa Le capitaine avait appris dans la première ville que le sultan se proposait de se rendre sous peu An- drinople pour y organiser les nouvelles troupes. Les chargemens en blé dont le gouvernement turc s'est emparé appartenaient des navires fran çais et russes. Ce capitaine est sorti des Dardanelles, le a5 dé cembre avec 60 navires de différentes nations, des tinés, sous le convoi de la goélette autrichienne de guerre Vigilanteen partie pour la Méditerranée et en partie pour Triesle. L'Observatore Tristino du t st janvier con firme l'arrivée Corfou; de M. Stratford-Canning et ajoute que deux briks de guerre grecs entres dans ce port, ont dû le quitter sur l'ordre du gou vernement ionien. ESPAGNE. Madrid10 janvier. Les troubles que les volontaires royalistes ont fait éclater le ier janvier dans un des faubourgs de cette capitale, ont été cause qu'un bataillon des chasseurs de la garde, qui n'a rien épargné pour rétablir l'ordre, est tombé dans la disgrâce des autorités qui lui ont annoncé qu'il serait change de garnison, et en conséquence il quittera Madrid dans le courant de cette semaine. Quand aux vo lontaires royalistes qui avaient été les fauteurs des troubles et que l'on avait arrêtés on les a mis en liberté sans qu'aucune espèce de punition leur ait été infligée. La guerre aux places est dans ce moment plus forte que jamais, car l'intendant de la Catalogue vient de proposer au ministre des finances la des titution en niasse de tous les employés de la pro vince, qui sont en général tous des hommes mo dérés et l'intendant actuel, M. Barafoud, qui est un apostolique prononcé, veut mettre leur pla ce des hommes qui partagent ses opinions. - Les lettres de Barcelone s'accordent toutes dire que M. Colomarde est dans l'intention de don ner sa démissiou quelques-uns disent même que déjà il l'a demaudée plusieurs reprises au roi. - Les conseils-d'état ds Caslille n'ayant pu s'accorder avec le gouvernement sur l'amnistie, tous les autres conseils vont être consultés sur cette importante mesure. - Le corrégidor de Madrid a considéré comme immoral l'opéra d'Othelloet vient en consé quence, de défendre qu'il soit joué sur aucun de nos théâtres. Paris20 Janvier. M. l'abbé Desmazures, retournant de la Terre* Sainte Toulonvient d'adresser son ami M. Michaudune lettre sur son voyagedans laquelle on remarque ces passages Toulon, i3janvier. Je suis au lazareth de Toulon depuis plusieurs jours c'est le bâtiment du roi la Flèchecom mandé par M. Pujolqui est venu me prendre Jaffa et qui avait reçu du brave amiral de Rigny, l'ordre de me transporter Alexandrie, d'où un autre bâtiment de S. M. devait me conduire dans notre belle FrancePendant le court séjour que j'ai fait Alexaudrie, j'ai eu la consolation d'annoncer les oracles du divan évangile dans l'église de nos bons pères, un auditoire composé de tous les catholiques et chrétiens du pays. La ville d'Alexandrie, si célèbre dans les fastes de la

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Le Propagateur (1818-1871) | 1828 | | pagina 2