mée du général Wiltgenstein. Beaucoup de
boyards qui lors des premiers troubles avaient
émigré, s'apprêtent de nouveau quitter les prin
cipautés.
Les Russes font des préparatifs pour pouvoir
franchir le Danube au premier signal et sur plu
sieurs points.
Les esprit sont fort agités et l'incertitude sur
les 'événemens venir influe défavorablement sur
le commerce. On assure que les Turcs se concen
trent pareillement, et ont formé un corps de trou
pes considérable l'embouchure du Danube, en
face dTsmaël. En même temps une flottille turque
de chaloupes canonnières est stationnée dans des
embranchcmens du Danube vraisemlaablement
celui qui se jette Sulena dans la mer Noire
comme étant le plus navigable pour les grands
navires et barre le passage tous les bâlimens
.de nations chrétiennes.
VALACHIE.
Bucharest5 janvier.
Un courrier arrivé hier de Constantinople dans
sa route pour Vienne, doit avoir apporté des com
munications importantes, puisque depuis ce mo
ment, on remarque beaucoup de mouvemens dans
l'hôteldeM. deMinciaky. Jusqu'iciou avaitencore
cru un accommodement des affaires de l'Orient
mais depuis hier tous les bruits sont la guerre, et
l'ou assure que M. de Minciaky partira.
La consternation est peinte sur toutes les figures
et grand nombre de familles règlent leuts affaires
pour quitter les principautés.
PORTUGAL.
Lisbonneg janvier.
Le 7 cinq heures du soir le minirtre de la
justice et M. Bastos intendant de la policese
sont rendus au palais d'Ajuda et ont donné leur
démission. S. A. R. la régente ne les a pas acceptées
et a ajouté qu'elle ne voulait pas qu'il y ent aucun
changement jusqu'à l'arrivée de son frère don
Miguel.
Le bruit a couru ces jours-ci que le jeune époux
de l'infante dona Anna-Jesus-Maria avait été trou
vé mort d'une attaque d'apoplexie- Heureusement
ce bruit sinistre ne s'est pas réalisé, mais on re
marque qu'un bruit analogue s'était répandu
quelque temps avant l'assassinat du marquis de
Loulé, père de l'époux. Celui-ci continue de
meurer avec sa jeune épouse dans la maison de
campagne qu'il a louée. Au reste on assure que
M. de Loulé ayant manifesté le désir de se rendre
dans les pays étrangersl'amiral de concert avec
l'ambassadeur, mis disposition une frégate de
guerre anglaise qui le transportera en Angleterre,
lorsqu'il jugera propos de partir.
FRANCE.
Parisa5 Janvier.
La société et les lettres viennent de faire une
perte irréparable dans la personne de M*" la du
chesse de Duras, morte Nice, après une longue
et douloureuse, maladie.
M"e la duchesse de Duras était fille de M. le
comte de Kersaint qui vota contre la mort de
Louis XVI, donna sa démission de député le so
janvier 1793, écrivit le même jour dans le Moni
teur la lettre qui lui coûta la vie, et où l'on remar
que ces paroles héroïques
Si j'ai été réduit être le collègue des pané-
gyrùtM «t des promoteurs du septembre, je
veux défendre ma mémoire du reproche d'avoir
«été leur complice, par cela il ne me reste qu'un
moment} demain ai janvier il ne sera plu> j
temps
M"" de Duras, exilée presqu'en naissant, est
morte dans la terre étrangère.
PAYS-BAS.
Bruxelles27 Janvier.
On apprend que S. M. le Roi, dès qu'il eut été
informé du malheur arrivé la diligence de La
Haye le 16 de ce mois, a sur-le-champ envoyé
sur les lieux un de ses adjudans ponr connaître les
circonstances de ce déplorable événement. Un des
premiers soins de cet officier son arrivée Rys-
wik, a été de faire mettre sous garde les effets des
infortunés qui avaient péri, M's Geens fils et Van
Fraiichen fils. Parles soins d'une personne que la
famille de M. Geens envoya Ryswik, les deux
corps ont été embarqués bord du bateau de cor
respondance de La Haye, et sont attendus ici au
jourd'hui, le premier sera enterré Laeken et son
service funèbre sera célébré de 29 de ce mois,
l'église du Finisterre le second sera enterré
Sleenokkerzeel, lieu de son domicile.
Un tailleur, demeurant Bruxelles, prévenu
d'avoir vendu son profil un habit et une veste
qui lui avaient été confiés pour y travailler a été
condamné 4 mois d'emprisonnement, a5 florins,
d'ameude et aux frais.
Gand34 janvier.
Dernièrement M. D###, bon bourgeois d'une
petite ville de France, fut minuit, éveillé en
en sursaut par les cris aigus que les douleurs de
l'enfantement arrachaient sa chère moitié. 11
s'habilla la hâte et courut chercher fles secours.
Il avait eu la précaution de prendre dejruis quinze
jours l'adresse d'une des plus habiles sages-femmes
de l'endroit, il y vola donc sur-le-champ. Arrivé
la porte d'une allée fort étroite, il app<t 1 eut deux
sonnettes de nuit pendues de chaque côté; pressé,
il en tira une au hasard. Aussitôt un lionym en
bonnet de coton mit le nez une fenêtre, en criai t
Qui vive d'une voix de stentor. Venez
tout de suitelui dit le mari, chez M. D***ri.®
4 le cas est urgent. Puis il s'empressa de re
joindre son épouse en danger. A peine était-il'ren-
tré qu'on frappa coups redoublés la porte en
chère Le portier qui avait le motalla ouvrir
mais quel fut son étonnement lorsqu'il vit entrer,
au lieu d'une sage-femme, une demi-douzaine de
pompiers avec armes et bagages. M. D*
demandèrent ceux-ci. Que lui voulez-vous?
Eteindre l'incendie qui est chez lui Il sort
du poste l'instant même. Le feu est donc daui
la maison En ce cas, messiturs, moulez ite
au troisième. Aux cris Au feu! au feu! que
jeta le portierune terreur panique s'empara de
tous les locataires, chacun d'eux descendit dans la
cour pour établir uue chaîne et porter des sceaux
d'eau. Les pompieis, la hache et la pompe la
main, se dirigèrent vers l'appartement deM. l)*M
qui les prenant son tour pour la sage-femme,
leur dit travers sa porte C'est fini: mon épou
se est heureusement accouchée d'un garçon. -
Ouviez toujours. - Elle n'a plus besoin de vos
services. - Ce sont les pompiers A ces mots,
M. Lî*** leur ouvrit enfin, et vit en effet six grands
gaillards qui étaient prêts l'asperger.
Du s3 Un incendie a éclaté près de la ville