FRANCE.
puis ce moment, jusqu'au a décembre au soir,
tout a été passablemeulcalme des deux parts.
Le 4 il est tombé une bombe sur le consulat
autrichien, et une autre sur le couvent catholique.
Le 5, les Turcs ont fait une nouvelle sortie, pour
diriger l'eau de la mer dans les fossés et empêcher
par-là les progrès de la mine que les Grecs ont com
mencé pratiquer sous le château. Le danger crois
sant chaque jour dans le voisinage du fortdéter
miné le vice-consul d'aulriche, M. Stiepovich
prendre avec lui dans sa maison de campagne la
plupart de ses gens qui jusque-là habitaient encore
les bâlimens du eousulatet y donner également
asile au supérieur du couvent catholique et ses
ecclésiastiques. Les autres catholiques, qui outre
les dangers du bombardementsont encore expo
sés aux plus grossières vexations de la part des
Grecs non-unies, parce qu'ils ne veulent pas pren
dre part l'insurrection, ont cherché un abri au
vice-consulat autrichien et dans quelques magasins
situés proximité du consulat. Le colonel Fabvier
a mis au consulat une nouvelle garde du sûreté
prise parmi ses troupes régulières.
Le 7la canonnade ordinaire a été très-vive. A
8 heures du soir; la garnison turque a fait une nou
velle sortie, où l'on s'est battu des deux côtés avec
beaucoup d'acharnement.
D'après des nouvelles postérieures de Scio,sous
la date du 17 décembre les vice-consuls d'Angle
terre et de France ont quitté Scio, par suite du dé
part de leurs ambassadeurs de Constautinople et
ils se sont embarqués bord d'une chaloupe de
guerre anglaise qui était venue les chercher.
Paris 17 Janvier.
On lit dans le Journal du Commerce
Il y avait aujourd'hui peu de monde la bourse
tout le commerce s'était empressé de se rendre
l'église St.-Roch pour assister la bénédiction
du mariage du prince de la Moskowa et de M"e
Laffilte. On se ferait difficilement une idée de l'in
fluence qu'avait attirée cette cérémonie.
- On lit dans le Constitutionnel
Le mariage de M"* Laliitte et du prince de la
Moskowa a été célébré hier en présence de tout
ce que Paris offre de notabdités dans les chambres
dans l'armée daus le barreau et dans le commerce.
La vaste église de St.-Roch n'a pu contenir l'im
mense concours qui s'était porté cette cérémonie
religieuse, et toutes les rues adjacentes étaient en
combrées par la multitude de personnes qui n'avaient
pu pénétrer dans l'intérieur.
Cet empressement n'a rien qui doive étonner, on
célébrait l'alliance d'une des premières héritières
de Paris avec le fils d'un illustre guerrier.
A la même heure on célébrait la chapelle de
la chambre des pairs le mariage de M. le comte
Camille de Montalivet, pair de France, avec
M."e Paillard du Cleret, fille de l'ancien député.
Un grand nombre de personnages assistaient cette
cérémonie, qui rappelait égalementd'houorables
souvenirs.
- Avant-hier matin, un chiffonnier, passant rue
Montmorency - St. - Martin trouve dans un las
d'ordures, la jambe d'un enfans nouveauné. II se
rendit aussitôt chez M. le commissaire de police
pour faire sa déclaration. Quelques instans après
et peu de distanceune tête fut trouvée dans un
autre tas d'ordures. La police est la recherche
de l'horrible attentat que révèlent ces eflrayans
indicés.
- La société de géographie de Paris a reçu des
nouvelles des voyageurs anglais en Afrique. Sui
vant une lettre du consul-général de France Tri
poli, la date du 17 novembre, la mort de l'in
fortuné major Laing ne paraît malheureusement
plus un problême.
Quant au capitaine ClappertonM. Barbié du
Bocage ajouted'après celte même lettre que le
capitaine qui avait pris une direction opposée
celle du major Laing pour se rendre dans les ré
gions centrales de l'Afrique; a également péri vic
time de son dévoûment la science. Il paraît avoir
été assassiné dans les états du sultan Bello, qui
l'avait si bien accueilli la première fots les uns
disent a Kanou les autres Sakkatou même, capi
tale de ce prince du Soudan.
Du 39. - 1 ^4mi de la charte de Nantes rap
porte l'anecdote suivante relative M. le curé de
la paroisse de Sainte-Croix:
Cet ecclésiastique étant appelé par un des ses
paroissiens au lit de la mort, celui-ci lui témoigna
le désir qu'il avait de l'instituer son héritier, quoi-
qu'au détriment de parens éloignés, mais pauvres,
dont il n'avait toujours eu qu'à se plaindre. M. le
curé, ne pouvant obtenir du malade qu'il changeât
d'avis l'égard des siens, prit le parti de se char
ger de la succession; mais aussitôt le décès il fit
venir les parens domiciliés dans une commune
voisine et leur fît la distribution intégrale de tout
ce qu'il avait reçu.
- Nous avions annoncé, d'après un journal suis
se, la Gazette de LausanneqUe la peine de mort
avait été abolie dans le Valais, cette nouvelle, que
plusieurs journaux français ont repétée, est fausse
et voici ce qui y a donné lieu
D'après l'instigation d'une de ses voisines, une
femme du Valais empoisonna son marile crime
fut découvertet ces deux malheureuses furent
condamnées être pendues. Celle qui avait conseil
lé l'empoisonnement subit sa peine l'exécution de
l'autre fut différée, vu l'état de grossesse dans la
quelle elle disait être. Elle fut donc gardée durant
trois mois dans la prisonafin qu'on pût s'assurer
du fait. Cette infortunée ayant sans cesse devant
les yeux l'heure de sa mort et l'instrument de son
supplice éprouvait les plus horribles angoisses. La
diète du Valais s'étaat rassemblée sur| ces entre
faites, la position de cette femme attira son atten
tion et il fut décidé dans cette assembléeque le
supplice moral subi durant trois mois par la con
damnée devait l'exempter de la peine de mort. Cet
te peine fut commuée en une réclusion perpétuelle.
Journal de Genève.
Nouvelles de la Péninsule venues des bords
de V ^ddour.
M. Calomarde, dans un rapport au roi, deman
de la destitution de la presque totalité des employés
en Catalogne, comme complices de la révolution
agraviacla.
La compagnie de Jésus vient encore d'acheter
une maison. On ne voit pas où elle peut trouver
de l'argent pour acquérir tant de maisons de ville
et de campagne.
Plusieurs négocians de la Corogne, désignés
comme libéraux ont reçu l'ordre de quitter la ville
et de se rendre sur d'autres points.
Pius de 2000 hommes viennent d'être envoyés
dans les montagnes contre les bandes insurgées
qui se grossissent partout avec une rapidité ef
frayante; en Ariagon etdans la Navarre, la fei-t
menuiion est plus grande que jamais.