Russeson pourrait parier qu'il n'y aura nas de
guerre. Les raisons qui vienneot l'appui ae ces
conjectures sont: l'ignorance des Turcs sur le vé
ritable point de vue a'où il faut envisager la nou
velle politique, la sagesse du prince de Metteruich
qui travaille avec zèle pour le maintien de la paix,
le triomphe probable des torys tn Angleterre et
l'indifférence du gouvernement français pour une
guerre qui ce saurait lui être avantageuse.
ANGLETERRE.
Londres 3o janvier.
Le duc de Wellington s'est démis du cotntnan-
demeul de l'armée une commission en sera char
gée, et d'après des bruits publics elle se compose
ra de lord Ùeresford de sir George Marray et sir
iiuberl Taylor.
- Dam, un opuscule qui vient de paraître ici
on trace un tableau effroyable des nombreuses
maisons de jeu qui portent eu Angleterre le nom
très propre a enfers. L'auteur diviseen trois clas
ses les personnes qui serrent dans ces gouffres. En
premier lieu sont celles qui u'y paraissent que de
puis peu de jourselles ont un air de santé et de
bien-être, portent des bagues enrichies de brillans
et ont coutume d'arriver au tripot dans leurs voi
tures- La seconde classe se compose de celtes qui
appartenaient naguère la première les rides des
soucis et des chagrins sillonnent leur frontelles
ont dû vendre leurs chevaux et leurs habits somp
tueux. Eniin se moutrent celles qni oui déjà tout
perdu leur misère déchire le coeur.
FRANCE.
Paris3o Janvier.
Uq journal de Paris raconte l'anecdote suivante
qu'il est fondé croire exacte
Un de nos savons que des spéculations mal
heureuses avaient mis daus le cas d 'être arrête pour
dettes, cousncrait le temps de sa longue détention
des travaux scientifiques et littéraires dont le pro
duit était employé l'éducation de sa jeuue fa
mille. Déjà plusieurs années s'étaient écoulées de
la sorte, et d lui restait encore uu terme assez long
courir avant de recouvrer la liberté, lorsqu'uu
Î'euue homme se présente daus sa prisouet lui fait
es offres les plus obligeantes de service. 11 lui dit
que partageant ses goûts pour la sciencemais
plus favorisé que lui du côté de la fortune, il se
rait charmé ae lui rendre quelqu'aisauce. Un
moyeu facile se présente. Le prisounier a une GUe
charmantele jeune homme appartient une fa
mille honorable. Si sou alliauce u'est point repoui.
sée, il offre sa main et son portefeuille.
Des tuformations sont prises, elles sont fort
satisfaisantes. On rassemble les créanciers, on rem
bourse les véritables, on discute avec les usuriers
bref on les satisfait touset notre savant rentre
dans le sein de sa famille. Déjà les bancs sout pu
bliés et avant peu de jours ou célébrera la ccré-
ntouie nuptiale.
PAYS-BAS.
Bruxellesi février.
Par arrêté du g janvier dernier, S. M. a nommé
une commission synodale générale'le l'église réfor
mée des Pays-Bas. Elle est chargée de s'occuper
des intérêts de cette église, quand le synode u est
pas assemblé de fournir des renseiguemens au dé.
partement des affaires de ce culte, s il en demande,
et de veiller l'exécution des lois et résolutions ec
clésiastiques. Elle doit ordinairement se réunir deux
fois par au La Haye.
La «anse de MM. Lenormantet Delaunay contre
M. Froment a été appelée hier au tribunal correc
tionnel Gaud. L'audition des témoins se bornait
uu irès-petn nombre de personnes. M. de Koniug,
procureur du roia soutenu l'accusation. MM. de
Soutere et de Lanlbeere ont porté la parole pour
MM. Lenormaut et Delaunay parties civiles. Le
préveau a été défendu par M. Metdepenningen.
Le tribunal prononcera samedi.
- Une lettre de Paris apprend qu'on s'entretient
beaucoup de la maguificcnse employée par M. La-
fille a donné sa tille une dot de 12 millions; elle
a reçu eu outre un écrin de 5oo,ooo f. M. Faffitle
a fait distribuer 5o,ooo f. aux pauvres de Paris,
il a doté six pauvres filles et chacun de ses commis
a reçu uue gratification de 3ooo fr. (Jamais le com
merce n'a eu un représentant plus magnifique.
- D'après le Correspondant de Hambourgla
convention suptémenlaire au traité du fi juillet
signé lamdres par les ministres des trois puis
sances alliées, les Dardanelles doivent être bloquées
immédiatement et la Moldavie et la Valachie oc
cupées militairement par la Russie. Dans le cas oit
ces mesures exécutoires seraient encore sans effet,
il s'en suivra de lapait des tois puissances contrac
tantes, une declaratiou de guerre formelle entre la
Turquie.
Au rédacteur du Journal de la belgique.
Bruxelles, 3i |anvicr i8u8.
Monsieur, dans ma profonde ailliction, je ne puis
sans être vivement émume retracer les témoigna
ges d'affection, dont ines concitoyens entourent
les mânes de mon lils, et si quelque chose aide me
faire supporterma juste douleur dans l'état déplo
rable où nie plonge l'affreux événemeni dont je gé
mis c'est le souvenir que l'on conserve des qua
lités sociales de mon malheureux fils, victime de
l'insouciance ou de la cupidité deseutrepreneurs de
la diligence daus laquelle 1) a péri.
J'ajoute encore toute l'amertume de ma situa
tion en entrain dans les pénibles détails de ce fuDcs-
te accident mais en les donnant je nourris l espoir
que l'autorité, en sévissant contre l'abusprendra
des mesures assez ellicaces, pour éviter qu'à l'ave
nir, de nouvelles victimes de semblables accidens
ne fassent naître de nouveaux regrets.
Mon fils est parti de La Daye pour Rotterdam
le jo janvier dernier six heures do soirdans
une diligence où se trouvaient douze grandes
personnes et un entant, oulie les bagages des
voyageurs. Cette diligence surchargée de monde
et d'effets, u était altetée que de deux chevaux.
Elle avait fait route jusqu'au pont dit Hoornbrugy
Ryswyk qu'elle monta environ moitié, mais le
cintie de ce pont étant très tlevé, et ie poids de la
diligence trop louid, en proportion de faible atte-
lage, la voituie entraîna les chevaux, et déviant de
la roule elle se précipita dans un fossé. C'est là.
que périt.mon filsayaut près de lui d'un côté
M. Van h ranchen de Steenockerzeel, qui parta
gea sou sortet de l'autre M. Piquet, avocat
Mous; les deux premiers furent retirés morts de la
voitureet M. Piquet ne dut son salut qu'aux ef
forts qu'un instant de reflexion lui permit de faire.
Une dame nommée Obrlay fut blessée et mourut
peu de temps apies des suites de cette chute. De
puis celle epoqueM. Piquet ne peut recouvrir la
santé puisse-t-il ne pas être un quatrième victime
de ce déplorable événementdont le souvenir du
rera autant que moi
Veuillez, je vous prie, monsieur le rédacteur,