FRANCE.
Parisi février.
Le roi d'espagne vient d'envoyer le grand cor
don de Charles 111 M. le marquis deRibeaupierrc
ambassadeur russe Constantinople.
- Les feuilles de Berlin annoncent d'après les
nouvelles de Pétersbourg que la garde royale
russe a reçu l'ordre de se tenir prête marcher.
- L'entrée du comte Capo-d'Istria dans le port
de Malle avait jeté les amis des Grecs dans nue
consternation profonde. L'arrivée si impatiemment
attendu en Grece du nouveau gouverneur parais
sait alors soumise des éventualités d'une autre na
ture alarmante. Nous sommes heureux d'apprendre
par la lettre suivante que ces inquiétudes étaient
sans fondement.
Genève a fe'vrier.
Je viens de recevoir des nouvelles du comte
J. Capo-d'Istriasil m'écrit de Malte «vu il est ar
rivé heureusement le 9 janvier, il comptait de par
tir au plus tard le i5 janvier bord du vaisseau de
ligne anglais le Tf^arspileune frégate russe de
vait l'accompagner et un bâtiment de la marine
royale de France allait le rejoindre Egine.
Lecomte Capo-d'Istria, si dignement accompa
gné justifiera la confiance des Grecs el celle dont
les puissances alliées l'honorent. Tous ceux qui s'in
téressrnt la cause grecque doiveut avoir la plus
grande espérance que le sort de celle nation va être
fixé de la manière la plus favorable son avenir.
L'harmonie qui existe entre les trois amiraux est
line suite de la bonne foi que les puissances ont
mise accomplir la délivrance des Grecs, cette al
liance si morale si juste si désintéressée, prouve le
haut point de civilisation de l'Europeet doit rem
plir de reconnaissance tous les cœurs religieux et
humains. J.-G. Eynard.
Du p. - Un fait bien affligeant vient de se pas
ser dans la ville de Niort. La femme Jamonneau
déclarée coupable de crime d'incendie avait été
condamnée a la peine de mortla clemence rovale
avait commué celle peine en la réclusion perpétuel
le el l'exposition. On donne ordre l'exécuteur des
arrêts de justice de faire dresser l'échafand sans lui
remettre aucun renseignement pour l'éciileau. 11 se
Îuésente au greffe: un commis, préoccupé, confond
a réclusion perpétuelle avec les travaux forcés
perpétuité qui entraînent la marquel'exécuteur
?ui n'avait rien vérifier fait son devoir et le
er d'infamie a brûlé l'épaule de la femme Jamon
neau. Bientôt on reconnaît l'erreur il n'était plus
temps
M. le procureur- général de Poitiers adresse des
reproches au grelfierqu'on lui avait représenté
comme responsable de cette méprise celm-ci se
disculpe et dans une réponse respectueuseil éta
blit que la faute est imputable M. le procureur
du roi qui doit accompagner les ordres qu'il donne
l'exécuteur, d'un extrait conforme du genre des
condamnations.
M. le procureur-général annonce que des démar
ches seront faites auprès de S, M pour oblénir la
grâce entière de la malheureuse victime en répara
tion de celte fatale erreurjamaispeut ctre la
clémence royale ne fut invoquée avec des espéran
ces plus légitimes de succès. G. des tribunaux.
- Nous apprenons par la Jamaïque que lecontre
amiral Bergeret est arrivé de France la Martini
que au commencement de novembre, avec trois,
frégates ayant bord environ 700 hommes de-
jxoupcs. D'autres bàtimensportant peu près lo
même nombre d'hommes sont arrivés ensuite ci
un régiment a eu conséquence été renvoyé en
France.
Le discours du trône est aujourd'hui l'objet
d'observation au plutôt d'éloges de la part des
journaux. Voici comme s'exprime le Journal des
débats.
Le roi a parlé. Sa parole auguste retentira dans
tous les cours. Le roi a parlé, et c'est pour vou
loir tout ce que demandait la France c'est pour
placer sous la gerantie de sa couronne nos inté
rêts el nos lois nos libertés et notre gloire. Sol
licitude pour les développemens du commerce et
de l'industrie, hautes pensées touchant l'éducation
des hommes, promesse de mettre notre législation
entière en harmonie avec le pacte immortel sur e-
quel la monarchie repose, promulgation royale de
cette doctrine que l'observation des lois fait la
force des trônes et que la vérité est le premier be
soin des rois comme des peuples.
Ce sont la des choses que tous les esprits doi
vent comprendre; ce sont là des témoignages de
l'accord de sentimens et de vœux qui unit le mo
narque el les sujetsdes garaus du pacifique ave
nir promis notre patrie....
Tandis que l'Angleterre répudie sa gloire de
Navarin. Charles X la revendique pour sa couron
ne. 11 est le premier monarque de la terre qui ait
annoncé du haut du trône la pacification de la
Grèce. Ses royales paroles iront por ter IVspoir et
la joie au milieu des ruines du péiopouêse. Les
camps d Ibrahim en retentiront épouvantés, et les
soldats anglais, mutilés auprès des nôtres, eu
combattant pour la croix seront cousoles de leur
victoire le roi de Fr ance ne la déplore pas.
On ne saurait dire l'émotion protonde que les
acceus du père de la patrie ont portée dans toutes
les ames. Le respect n'a pu contenir les transports
de la reconnaissance el de l'amour. A la maniéré
dont étaient prononcés les mots oit sont annoncées
des lois en harmonie avec la charte octroyée
Saint Oueu.el jurée Reims, tout 'e monde croyait
sentir que ces hautes promesses n'étaient pas nees
d'une combinaison ministérielle qu'elles avaient
une source plus auguste; que là, si on l'ose dite
l'écrivain était le roi. Le cri de vive le roi repé
té avec des transports dont il n'y avait pas eu
peut-être d'exemples, a saluéîcelte inspiration ma
gnanime el les voûtes du Louvre eu ont longtemps
retenti.
Ainsi la bataille des élections n'a pas été en vaiu
gagnée par la France gagnée contre un liourme.
Admirable gouvernement que celui dont nous
devons la restauration le bienfait immense La
des fautes sont possiblesmais elles ont d; s bor-
ues certaines, el des réparations certaines les sui
vent sans que des réactions les châtient par d'au
tres excès. Là le bien naît toujours du mal même.
t! snlfif (pour l'enfanter, que des doléances
loyale- s'élèvent que le pays éclaire la sagesse
royale par ses résistances pacifiques, qu'il se
montre digne de la liberté autant qu'ennemi de la
licence. C est ce qui a été fait parmi nous et les
fruits ne se font pas attendre.
Une ère nouvelle a commencé elle sera paci
fique elie sera féconde.
■Les améliorations descendront du trône, avec
une sage mesure d'empressement et de maturité.
Nos institutions s'affe; riront ea afTaniissaut k
monarchie,