FRANCE.
Un journal publie sur ce personnage illustre la
notice suivante
On sait qu'il est le fondateur de l'insurrection
grecque le premier il prit les armes et se porta
dans la Moldavie ses plans étaient sagement com
binés et ce ne fut pas par défaut de courage et de
biavoure de sa part qu'ils ne réussirent point.
Ayant l'intention de voler au secours de ses compa
triotes dans la Morée il fut enlevé par le gou
vernement aulriclpçq. A peine en est-il sorti, la
demande de la Russiequ'il meurt victime de son
amour pour la liberté de sa patrie- Quanq au droit
qu'a pris l'Autriche de jeter en prison un général
russe l'histoire en conservera le souvenir et pro
noncera sur cette question. La Grèce perd en lui
un général habile et brave et qui aurait fait beau
coup pour elle, si sa captivité ne l'en eut empêché.»
ALLEMAGNE.
Francfortto février.
L'électeur de liesse a conféré M. Salomon
Rotschild, de Vienne, la croix de commandeur de
seconde classe de l'ordre du Lion d'or et M.
James de Rotschild, Paris, la croix de chevalier
du même ordre.
On écrit de Vienne qu'on va faire une levée de
45 ,000 hommes pour compléter l'armée. On fait
aussi daDS celte capitale dus préparatifs pour l'é
clairer avec le gaz.
de Kotzebue, mère du malheureux auteur
de ce nom, est morte Weimar, le '61 janvier dans
sa a*" année.
Un M. deGagern écrit de rechef dans les jour
naux eu faveur de l'émigration, qu'il appelle le
remède raisonnable et philauiropique de la popu
lation.
S. M. l*inq>ératrice de Russie, en qualité de
grande maîtresse de l'ordre de Ste-Catherine, a
conféré avec l'agrément de l'empereur, la grand
croix de cet ordre S. A. R. Mm* la Margrave de
Bade S. M. en envqyaut S. A. R. les insignes de
retordre, lui a adressé une lettre autographe.
De la SUISSE 5 février
Par un arrêté du 16 décembre, le conseil-d'état
du Tessiti a défendu tout séjour dans ce canton
aux individus suivans: ceux qui ont conspiré
contre leur souverain tous ceux qui ont commis
de grands crimes; enfin ceux qui ont été obligés
de quitter leur patrie, soit opinion politique, soit
pour une mauvaise conduite; ceux-ci pourront
cependant y être tolérés s'ils sont munis de passe
ports légalisés de leurs ambassadeurs. Les indivi
dus des deux premières classes devront être trans
portés hors des frontières.
ESPAGNE.
Saragosse2 février.
Ou a fusillé ici, le janvier, cinq individus de
Ceux qui ont pris pars au soulèvement du f régi
ment de cavalerie lorsqu'il se trouvait l'hôtelle
rie de Candamos dans cette province. Le briga
dier Villqgrava, principal moteur, et un frère du
convent des religieuses capucines de cette ville,
étaient au nombre des condamnés, le reste se com
posait d'officiersillimites qui ont figuré jadisdans les
rangs des guerrillas. Toute la garnison s'est tenue
ce jour-là sous les armes, dans les différens quar
tiers de la ville, pour éviter un soulèvement. Lei
capitaine-général de notre province avait consulté
plus d'une fois lé ministre sur le sort de ces indi
vidus enfin il reçut un ordre royal signé de la
taain du ministre universel Calomardd, qui portait
que S. M. avait appris avec le plus vif mécon-
lenlen,eut Ces consultations et ces letards, et qu\l.
le exigeait qu'on déployât contre les coupables
toute la rigueur des décrets en vigueur.
conséquence, le capitaine-général ordonna qu'on
les mit en chapelle pour procéder aussitôt leur
exécution. Mais ce qu'il y a de plus révoltant dans
celte mesure, ce qui a soulevé l'indignation géné
rale c'est que tous ces individus, sans exception
étaient munis de leur cédule d'amnistie qui leur
avait été délivrée par le gouvernement, et comme
ces doenmetts n'ont été pour eux d'aucune utilité,
ils se sont livrés aux plus violeus transports de la
futeur et du désespoir. Dans la chapelle, ils vomis
saient des imprécations et des injures contre les
moines et le'cîergé, se plaignant ameremenl d'avoir
été compromis et traines leur ruine par la fraude
et la séduction. Les carlistes, irrités d'un pareil
événement, ne dissimulent point leur ressentiment
et poussent des cris de vengeance contre ceux qui
ont conseille au roi un pareil abandon des chefs
des factieux -, le roi avait fait aux révoltés un ac
cueil favorable, leur avait adressé des paroles de
clémence, avait proclamé le pardon et l'oubli du
passé par une amnistie générale, et cependant on
allait les livrer une mort ignominieuse.
C'est Tude.la que se sont réunis les troupes
destinées occuper Pampelune lorsque cette place
sera évacuée par les Français: On prétend que des
troupes de la Catalogne sont également destinées
la garnison de Cadix, lors de l'évacuation de cet
te place par les Français. Si les troupes de la Ca
talogue se disséminent dans les autres provinces,
nous verrons piobabiement reparaître les Catalans
sur la scène.
Paris1 o février.
La maison de jeu de la rue Saint - André - des-
Arts, dont l'établissement avait soulevé de si jus
tes plaintes, dans l'iuiéiêi des jeunes habitansdu
quartier latin, vient enfin d'etre fermée pour De
plusse rouvrir. On assure que dans le dernier bail
des jeux publics, on a imposé au nouvel adjudi
cataire l'obligation de reformer chaque année une-
des maisons qui existent aujourd'hui. On en vien
dra par ce moyen jusqu'à les fermer toutes, excep
té la moins dangereuse, le cercle des étrangers
où ne vont ni les'jeunes gens ni les ouvriers.
Jdu Commerce.
- M. H*** Haïdé grec natif de Constanti-
nople, qui habite Paris depuis assez longtemps,
et quia épousé une anglaise fort riche, s'élant cru
offensé par M. le marquis deL***, dans un bal
donné jeudi par M1"* II*** rue Neuve-des-Ma-
thmins, lui demanda une explication. Elle ne fut
pas. satisfaisante, et avant-hier matin M. L***
et M. H*** se sont battus au pistolet. L'offensé
ayant tiré le premier sans atteindre sou adversaire,
celui-ci a riposté, et la balle a atteint au bas ven
tre M. H*** il été impossible de le transporter
chez lui et son épouse éplorée est venue lui prodi
guer ses soins M 11*** père de deux jeunes en-
fans, est mort hier matin.
Du 11. - 11 vient de se passer l'école de Saiot-
Cyr un fâcheux désordrenous ne connaissons pas
assez les faits pour entrer dans de longs détails.
Nous savons seulement que trois élévesontété ruvés
du contrôle de la maison, sept ont été envoyés
la prison de l'Abbaye les autres élèves sont con
signés, et leurs pareDS même n'ont pu les voir. On
croit cependant que la majorité des élèves est' res-