FRANCE. terrain», imitant le fracas de tonnerre ce volcan a lancé des pierres calcinées de différentes espèces et des colonnes d'eau qui s'en dégagent encore, mais dont l'élévation est devenue beaucoup moin dre. Odessa5 février. La même incertitude continue de re'gner relati vement la politique, mais au total le thermomètre est beaucoup plus la guerre qu'à la paix. Ce qui le prouve, c'est la proclamation qui a paru la se maine dernière et d'après laquelle 3 3,000 czetwert de froment doiventdans l'espace de deux mois être convertis en biscuit pour l'armée; l'on invite les habitans souscrire volontairement pour la quantité qu'il veulent en faire cuire. Tous nos né- gocians se sont déjà réunis deux fois cet effet mais quoique le gouvernement se charge de la cuis son de 14,000 czetwert, les souscriptions sont en core loin de compléter le reste. L'on a nommé un comité pour aviser aux moyens d'opérer la cuisson dans le plus court délai possible. Le gouvernement fournit la farine. L'on croit que ce biscuit est des tiné ia Hotte de la mer Noire. ILES IONIENNES. Cor fou t 1 février. Sir Frédéric Adam est parti pour Zante, accom pagné de plusieurs officiers d'état-major et de M. Cartwrigt, consul anglais Constantinople. On dit que ce voyage a pour but d'y inspecter les éta- blissemens militaires et de prendre des mesures pour empêcher les envois illégaux de grains qui se font de Zante pour la Morée. Ibrahim-pacha, qui est encore en Morée avec 10,000 hommes de troupes régulières et a son quartier-général Modon, pa raît éprouver une grande disette de vivres, et doit assurer des grains considérables aux fournisseurs dont un grand nombre s'y est prête. Malgré la défense de faire venir des Iles-Ioniennes les appro- visionnemens de l'armée d'Ibrahim. Plusieurs naviresturcs, conduits par des pilotes ioniens, ont même voulu jeter l'ancre ici, proba blement pour charger des farines et des fruits; les autorités locales leur ont fait intimer l'ordre de s'éloigner aussitôt s'ils ne voulaieut pas s'expo ser des désagréraens alors il ont pris la route du sud en congédiant leurs pilotes. D'après des lettres de Zantedu *6 janvier, les ports de Navarin et de Fatras seraient également investis. Un corps considérable serait stationné Tripolitza et prêt agir et le général Church au rait pris Missolunghi. PORTUGAL. Lisbonneg février. Le dernier paquebot de Londres a ramené ici M. Paiva-Rapozo, lieutenant-général et ancien con seiller intime de don Miguel, l'époque des évé- Detnens d'avril 1824. Si cet homme n'est pas re venu de son propre mouvement, s'il ne fait que précéder Son Altesse royaleon ne verra point sans alarmes le moment où la regence passera des mains de la princesse dans celle de lïnfant don Miguel. ITALIE. Trieste, 12 février. La frégate russe Constantin ayant bord M» de Ribeaupierre, a été signalé hier Pirano^Oè- servateur autrichien dit que ce diplomate a trou vé Trieste l'ordre de retourner a Corfou M. Guilleminot serait arrivé Corfoule 3 février. a On prétend savoir icique sir Frédéric ÀdamsesA allé Zaute pour entamer les négociations aveq Ibrahim-pacha, probablement au sujet de l'éva-j cuation de la Morée. MM. Pisani, drogmans près de la légation anglaise Constantinople, ont ac-« compagne le loid haut commissaire. ESPAGNE. Madrid y 14 février. Aujourd'hui a midi un alcade de cour', suivi de quelques soldats, s'est rendu au café du Levant et y a arrêté toutes les personnes qui s'y trouvaient les conduisant ensuite au milieu des baionnettes au corps-de-garde de l'hôtel des postes, et les faisant passer aussi par la Puerta del Sol, qui est l'endroit le plus fréquenté de celte capitale. Parmi les pri sonniers se trouvait le payeur des officiers du génie qui était entré dans le café pour y attendre l'heure de se rendre l'hôtel de l'intendant où il avait faire. - On a reçu au ministère de la marine la nouvel- que le vaisseau de ligne le Soberanoparti de Cadix dans les premiers jours de janvier, a été aperçu par un bâtiment marchand cent lieues sous le vent des Canaries où il ne pouvait pas les aborder cause du mauvais temps. On pense que ce vaisseau arrivera trop tard la principale ile Canarie pour embarquer les trois cents matelots destinés pour l'escadre de l'amiral Laborde at tendu que ces matelots qu'on avait en tant de peine réunir Ténériffe, ont été licenciés et ren voyés faute de ressources pour les nourrir. ALLEMAGNE. Dresde jç) février. Le 16, une explosion a eu lieu dans le labora toire du magasin poudre, situé hors de Frédé rics Stadt 8 artificiers ont péri 18 ont été plus au moins grièvement blessés, et plusieurs ont reçu des contusions ou des blessures légères. Le dom mage s'est borné au laboratoire dont les portes et les fenêtres ont été enfoncés. De prompts secours ont arrêté les progrès de l'incendie. ANGLETERRE. Londres 2 3 février. Une lettre particulière de Lisbonne,du 5 février dit que le marquis de Loulé et la princesse son épouse en étaient partis la veiile, bord delà goé lette anglaise la L'émis, pour se diriger vers la côte d'Angleterre ou Gibraltar,- mais ou croit que c'est cette dernière roule qu'ils prendront d'autant plus qu'il s'y trouve, dit-on, un navire prêt les conduire Gênes d'où ils iraient par Lucques Ro me. Ou assure que la princesse, outre la fortune considérable que lui a léguée le roi son père, a reçu de riches cadeaux de la reine douairière tant en argent qu'eu bijoux. La fortune du marquis assez grande pour ce pays, puisqu'elle s'élève 8000 liv. st. par an, avait beaucoup souffert par les extravagances de son père. C'est un bel homme. La princesse qui est regardée comme la plus bel le fleur de sa famille avait montré beaucoup de ré solution son départ mais on dit que son époux était fort abattu d'être obligé de quitter sou pays natal peut-être pour toujours. Paris24 février. On donne comme certain que l'Angleterre a an noncé officiellement au cabinet français qu'elle en voyait 10,000 hommes de troupes eu Morée, et

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Le Propagateur (1818-1871) | 1828 | | pagina 2