Porte-ottomane, vient d'envoyer son armée da midi l'ordre de passer le Prulh le 12 avril, et d'en trer dans les principautés de Valachie et de Mol davie. On a de fortes raisons de croire que son inten tion, en preuant sur le champ cette mesure qu'il avait proposée ses alliésest de ne point séparer sa cause de la leur. Messager des chambres.) Les inductions que tire le journal du soir de l'ordre donné de passer le Pruth ne sont peut être pas d'un grande justesse; il est plus naturel dépen ser que fatigué des lenteurs et des hésitations de la diplomatie, l'empereur Nicolas a voulu, par une mesure énergique mettre les cabinets dans la né cessité de se prononcer nettement pour ou contre lu guerre en Orient. Courrier Voici en quels termes le Moniteur annonce cet événement dont les conséquences sont incalcula bles: Les nouvelles arrivées aujourd'hui de Saint- Pétersbourg justifient les anpréhensions qu on avoit dù concevoir sur l'efïct que le manifeste turc produirait dans celte capitale. Ce document, quel que nom qu'onail voulu lui donner, a été considéré par le cabinet russe, comme une véritable déclara tion de guerre, avec d'autant plus de raison que des actes d'hostilité multipliés et ont accompagné la publication. Le Bosphore entièrement fermé la navigation; des navires russes confisqués; l'influen ce de la Porte facilement reconnue dans la rupture du traité que la Russie était au moment de signer avec la Perse; les domages éprouvés par Odessa; tant de griefs ne permettaient plus la Russie de refuser encore une fois un défi si hardiment porté sa puissance et sa modération. 11 faut donc s'atteudre recevoir prochainement l'avis officiel du passage du Pruthpar l'armée Russe, et de l'occupatiou des principautés. Des ordres sontdon- ués, ce qu'on assure, pour que l'armée se mette en marche le 12 avril 1 11 est cucore difficile de prévoir quelles seront relativement au traité du 6 juillet, les conséquen- cesd'nue détermination que les provocations toutes directes de la Porte, semblent rendre plus particu lière la Russie. Les conférences de Londies conti nuent encore; on devra y rechercher les moyens de maintenir la solidarité que la Porte essaye de rom pre et de coordonner l'occupation des principautés qu'elle a rendue inévitable, avec les mesures qu'il paraîtrait convenable de prendre simultanément du côté de la Morée et de l'Archipel. Le cabinet Russe a donné lieu de croire, par les sacrifices quil a fait jusqu'à présent la cause commune, qu'il coopérera sincèrement maintenir un concours de vues et d'actions que des circonstances plus impé rieuses qu'imprévues l'ont seules engagé devan cer de son côté. Si cette harmonie, dont rien encore ne fait pré voir l'interruption, continuait de piésider aux me sures prises, de part ou d'autre, pour atteindre le but commun, la tranquillité de l'Europe pourrait être gai amie. Car il serait difficile de croire que la Porte s'obstinât toujoufs braver des démonstra tions que l'alliance européenne rendrait si impo santes, par son accord. Cet accord est désirable pour tout le monde, pour la Porte surtout. Eclai rée enfin sur le danger de sa situation, elle doit fi nir par le compiendrc; nous le désirons. La ques tion s'agite, pour elle comme pour la paix de l'Eu rope, entre le Pruth et le Danube, (1) Sî celle date da 12 avril est du style grec elle indigne le pte- M.cr avril le Coiisiilutionncl peu;© qu'il i«ul lire U 12 odk». Après le passage du Prulhla Porte envisa gera sans doute de plus près l'évidence du péril et la nécessité de sa soumission, tant aux propositions du traité du 6 juillet, qu'aux conditions du traité d'Ackerman, qui restent remplir. C'est sur la ri ve du Dunube qu'il faut souhaiter -qu'on obtienne satisfaction; car, trop de complications se rencon treraient pour tout le monde, de l'autre côté de ce fleuve, sur les ruines de l'empire ottoman. Les mêmes lettres annoncent que le traité en tre la Perse et la Russie n'a pas été signé, et que les hostilités ont dù recommencer. L'armée tusse, au moment de passer le Pruth, est abondamment pourvue de toutes les ressources nécessaires. Du iâ - On écrit de Marseille, 8 mars: Envi ron /20,ooo hectolitres de céréales étrangères sont dar>t les magasins de l'entrepôt; on s'occupe de remplir les formalités requises pour les mettre la consommation, conformément au permis d'impor tation. On prétend que sans cette mesure le pain de première qualité aurait été taxé 5o c. le kj'L Des propositions ont été faites ce matin des né gocions ayant des bâtimens de 260 tonneaux au moins pour le transport de troupes. On a fait un de ces négocians la demande de son uavire, exprès sèment pour y embarquer de la cavalerie. Ou tra vaille avec activité dans le port de Toulon l'ar mement de plusieurs bâtimens, vaisseaux de ligne, frégates, bombardes, etc. on fait des achats en tnuuitious de guerre et de bouche, et il y est ques tion de rembarquement d'un fort équipage de siège. - Une letrre de M. Eynard donne des nouvel les favorables de plusieurs officiers français, des taktikos et du corps sous les ordres du colonel Fab- vier; elle parle des mesures prises contre les pira tes, des ressources de la Grèce, et fait présumer qu'ibrahim est parti avec un grand nombre de vic times grecques qu'on ne pourra délivrer que pat- échange de prisonniers. Nouvelles de la Péninsule venues des bords de V si do ur. S. M. se trouve fort soulagée de sa dernière at taque de goutte. Il paraît, encore une fois certain que l'amnistie est toute prête entre les mains de S. M. La patite véiole décime les recrues qui sont Saulandre. Une fièvre inllamalqire a fait périr uu grand nombre de Navarois. A Grenade, plusieurs maisons et uue église ont été renversées par un ou ragan, quelques personnes ont péri. On n'entend plus parler de bandes ni des pro jets de révolte les Catalens s'occupent paisible ment de leurs travaux. Quot. La misère et l'anarchie continuent leurs ravagrs Madrid, le général Buar est mort de besoin, les gouvernement lui ayant refusé toute espèce de traitement: Cependant après sa mort on fit délivrer xooo réaux 2 jo fr. pour son enterrement. PAYS-BAS. Bruxelles14 mars. M. L. Royer, sculpteur distingué, qui, pen dant quatre ans, a fait ses études Rome, comme pensionnaire de S. M., est de retour daus sa patrie Cet artiste a été très favorablement accueilli par L. M. et a eu l'honneur de leur présenter le der nier ouvrage qu'il a exécuté en Italie: c'est le bus te en marbre de S. S. le pape, d une ressemblance

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Le Propagateur (1818-1871) | 1828 | | pagina 3