LE PROPAGATEUR,
JOURNAL D'YPRES,
I
N° io35 et io36 iiercredi, i5 Août 1828.
POLITIQUE, LITTÉRAIRE, COMMERCIAL, JUDICIAIRE,
ACTES DU GOUVERNEMENT, AFFICHES, ANNONCES, AVIS DIVERS.
ou y la ru he des portes de la fille.
hemérides.
Eph
TURQUIE.
nme
DE LA PROVINCE DE LA FLANDRE-OCCIDENTALE.
Do 1 tu i5 Août 4 heure»
llrmeture des portes de la fille
Du 1 au iS Août 9 heure»
Le prix de TaLonnern) ut est de 8 (lorius oo eenl» par innée 4 (loriot 5o cents pour 6 moi»1 florins 35 cent» pour 3 moi».
Le prit de» insertions r au» ce Journal est de 8 ceuU par ligne, et celles au dessous de ligues se paient 5u cents.
On «'sb.juue chet l'editeur, et tous le» liureaue d.s poste» «ni lettre» du royaume.
Le 7 Août i\o6, mort de VEmpereur Henri
iyCe fut sous son règne que les querelles
entre le sacerdoce et l'empire éclatèrent avec
plus de violence. Le célèbre Grégoire y II
osa excommunier l'Empereur et délier
ses sujets du serment de fidélité Henri s'en
vengea en prenant Rome d'assaut; mais plus
tard il fut déposé Mayence par deux légats
et dépouillé de ses ornemens impériauxil mou
rut dans l'indigence y et n'obtint pas mén.e un
tombeau
Le ti Août 1779 la ville de Naples est té-
luoim d'une des plus fortes éruptions du mont
yèsuve y dont l'histoire fasse mention. Le
sommet de la montagne s'ouvrit du côté de Som
maon vit sortir d'une bouche immeuse une ef
frayante colonne dé matières fluidede flam
mes et de pierres, qui s'élevait la hauteur de
plus de 3,ooo toises. Celte convulsion ne dura
que a5 minutes, détruisit la ville dOttojano et
transforma la fertile vallée de Cacisbella en un
amals de pierresetc.
Le fi Août ii'j, mort de l'Empereur Trajan
L'empire romain tranquille au-dedans et tri
omphant au-dehorsne cessa de bénirle gouver
nement de ce bon princeCe fut sous son règne
qu'on bâtit rome cette fameuse place, au mi
lieu de laquelle on érigea la colonne irajane
pour la former on abattit une montagne de
cent cinquante- quatre pieds de hautdont on
fit une plaine unie. La colonne trajane marque
par sa hauteur, celle de la montagne. Le fa
meux Apollodore en fut l'architecte.
Le 10 Août an 70, incendie du temple de
Jérusalem. Ce templeun des plus beaux de
l'universqui avait été détruit et relevé plu
sieurs fois et auquel les juifs semblaient atta
cher leurs destinées fût enfin brûlé pour la
dernière fois, par les Romainspendant le siè
ge de Jérusalem par Titus. Ce désastre arriva
au même mois et au même jour que Nabuchodo-
uosor avait fait brûler le temple de Salomon.
Conslantinople 10 juillet.
lusqnici le gourernemeni n'a encore pris aucune
m tiare extraordinaire l'exception du départ do es -
fiitan-pachd qui avec ^000 hoojuits Se tend par lerre
Varnai
Oo dit que les conférences fréquentes cher le mufti
«01 four oujei la recouse du Outlleaiiiot, il o'j a pi»
encore apparence que le graod-visir parte de sitôt pour
l'armée. Le sultan a'occupe toujours des exercices et
manoeuvres des nouvelles milices, et montre une paite
qui décèle, ou beaucoup de dissimulation, ou une illu-
s.cn complète sur sa position.
Le drapeau du prophète reste encore dans l'arsenal,
et il se pourrait que son apparition ne produisît plus
l'elfet magique d'autrefois mais plutôt un ellet con
traire. L'esprit de la nation ne se soumet plus aveuglé
ment au chef de l'état; les Turcs riches et pauvres,
osent prononcer leur opinion sur la guerre actuelle. Le
parti pacifique se plaint amèrement des auteurs de la
guerre et parle d'une grave responsabilité qu'ils en
courraient si les Busses avaient le dessus; il désira
donc la victoire de» eonemis extérieurs, pour que ceus
de I intérieur soient punis. Entrer en campagne avec
de tels élémens et vouloir braver une des puissances Ira
plus formidables de l'Europe c'est plus que de l'im
prudence.
f >es Grec» domiciliés Conslantinople n'ont jns»
qu ici donné lien aucun soupçon touchant leurs sen
timent, mais un accident déplorables Varna, provoqué
psr la conduite inconsidérée et cruelle du pacha et qui
a coulé la vie plusieurs centaioes d'individus, pour
rait bien être la cause du fi.man qui ordonne le renvoi
des Grecs. Jl parait que le pacha avait reçu un préten
du avis que les Grecs aisés de Varna avaient des armes
toutes prêtes pour se lever contre les Turcs l'appro
che des Russes. A I instant toutes les maisons des Grecs
furent cernees et visitées de fond en comble, et biea
qu'oo n'ait rien trouvé qui puisse confirmer ce soupçon
la plupart des Grecs furent sans pitié traînés hors do
cbex eux et exécutés. Les principaux Turcs de Varna
ont protesté contre la conduite cruelle du pacba et ont
même porté plainte Cunstantinople. La réponse en
fut le firmao qui a été ensuite modifié sur
les représentations du mufti en ce que les Grecs
qui ont un étal et une boutique peuveot laisser dans
leurs maisons une personne pour avoir soin de leurs
intérêis.
On croit que l'éloignement des Grecs de Constaoti-
■ople a été motivé par l'intention de la porte de se dé
fendre jusqu'à la dernière extrémité et que ^d»o»Afijé'
cas où la capitalc|<erait menacée par l'ennemi elle put
compter sur la fidélité des babitans.
Le divan continue de placer toute sa eonfufnce dans
le nouveau ministère ang'aistiieo qu'auc^w acte pu
blic ne la justifie. f:
Les Albanais sont en msrthepour SchoniLs, sous les
ordres du pacha de Scutori. Toutes les tVou->e» qui
arrivent ici sont diergées vers Andrioople. Det^isch
pacha de Philipopal a été rappelé de son exil afcrro-
sa ponr êire chargé de défendre les passages des rnonts-
gues. Les évêques deNicée, de Calcédoine, de Larissa
et de Janina. envoyés en Grèce pour y porter t'amnis
tie sont de retour Stnyrne il» sont porteurs d'unè
JeUre du comte Capo-j'huia», adressée au patriarche