.On voitd'après cela que M. de Celles n'a
pas donné sa démission de député.
Des personnes charitables, de la commune l
de Serairig ont formé une souscription dont le
but est de détruire la mendicité en donnant,
domicile, des secours aux pauvres qui sont hors
d'état de travailler. La somme se monte déjà
plus de i ,000 florins par an.
Les journaux allemands amusent depuis
quelque temps leurs lecteurs avec des projets
«l'intervention armée dans les affaires de la
France, sous prétexte d'empêcher que les trou
bles fomentés par les libéraux f rançais ne
deviennent contagieux pour leurs voisins. Une
lettre de Berlin s'est exprimée dernièrement
cet égard d'une manière assez explicite. The
Courrier dit qu'il croit que toutes ces menaces
publiées par lettres sont l'ouvrage des éditeurs
de journaux pour tenir leurs abonnés en halei
ne et ne parlent nullement des sources plus
élevées comme on parait disposé le penser en
F rance,
-Le Catholiquen° 7, termine ainsi un atti-
cle fort remarquable, intitulé: Ou ensommes-
nous«L'opposition constitutionnelle et catho
lique n'a rien perdu de sa force. Sa victoire
est, au contraire accélérée par les derniers
actes du ministère. Ils ne peuvent effrayer que
des hommes lâches ou intéressés, et qu'impor
te la patrie l'opiuiou de pareils hommes? -O
Le ministre des finances vient d'adresser
tous les agèns du fisc une circulaire dans la
quelle il leur recommande }a plus grande mo
dération et les plus grands égards pour lescon-
tribuablés; il leur recommande aussi, lorsqu'il
s'éleve des difficultés sur la perception des
droitsde consulter plutôt la loi que les arrêtés
et les circulaires.
La voiture de MM, Busso eteomp.al
lant de Bruxelles Anvers a versé jeudi 31
entre sept et 8 heures du soir dix minutes
au-delà de Contich. Les voyageursau nom
bre de quatre, en ont été quittes pour quelques
contusions, et pour s'en retourner pied jusqu'à
la commune de Contich où ils se sont fait pan
ser et ont dû passer la nuit. - G. cC Anv.
Nous apprenons de la Hollande que le
Secrétaire du culte catholique a annoncé aux
employés de ce nouveau département ministé
riel que les intentions du directeur M. de
Pelicbyétaient de faire de grandes conces
sions aux chefs de l'église, dans la persuasion
qu'à leur tour ceux-ci se montreraient plus
condescendans.
Vain espoir! Le Vatican a mille mains ten
dues toutes prêtes recevoir mille bouches
toutes ouVérlès pour dévorer jamais il n'en a
laissé apercevoir une seule disposéetant soit
peu la plus légère restitution.
Du reste nos crécelles pétitionsqui en
fout un si horrible vacarme depuis lois mois,
se gardent bien de parler d'une pétition que
certains prêtres foht circuler, l'heure qu'il
est, dans le Brabant septentrionaltendant
la RESTITUTION DES BIENS DU CLER
GE. V. plus haut.
A merveille, messieurs: voilà du moins ce
qui s'appelle lever le masque, et, selon l'ex
pression du comte Villèlejouer cartes sur
table.
Maintenant, que nos Démophiles, nos Unio
nistes prétendus libérauxse tirent de là com
me ils pourront: cela les regarde. Les voilà
attelés au char de Rome, qui pousse le siècle
reculons.
Ce que le clergé n'a osé faire en France,
sous un roi catholique, et avec une charte
qui reconnaît le catholicisme comme religion
de l'état, et avec un pouvoir notoirement et
ostensiblement jésuite, ce qu'il n'oserait deman
der eu Italie, et que, du reste, il ne ferait
point impunément sous l'Autrichequelques
furibonds l'oseutparmi nous sous le sceptre
d'uu Roi protestant, et sous l'empire d'une loi
fondamentale qui reconnaît la liberté des cultes,
et leur accorde tous une égale proLection.
Nous sommes assez curieux de voir si nos
prétendus libéraux trouveront cette péliliou de
leur goût. Mais nous n'osons pas espérer que
cela leur fasse voir encore l'abyme qu'ils ont
eux-mêmes creusé sous leurs pas. Ce sont de
ces gens, dont parle l'évangile, qui ont des
yeux pour ne point voir et des oreilles pour
ne pa» entendre. - Le National.
-Les présens que le sultan a chargé Hahil-
pacha de remettre a S. M. l'empereur, de Rus
sie sont, dit-on, d'une richesse extraordinaire.
On assure qu'ils consistent en plusieurs dou
zaines des plus beaux schalls,dont chacun vaut
3o,ooo roubles, en diamans, et, surtout, en
perles,ainsi qu'en un gtand nombre desabreset
de pistolets magnifiques ou évalue tous ces
objets la somme de sept millions de roubles de
papier.
- Le Drapeau Blanc raconte que, le 8 dé
cembre, les habitans de Furstenwald Ëas-
Rhiu ont vu sept soleils, au lieu d'un. Le
tour de la lune est venu: ils en ont vu un aussi
grand nombre, parmi lesquelles quatre avaient
des chevelures de comètes, disposées en forme
de cc«.ix.
L'académie françaisedans sa séance par
ticulière du 3t décembre, a nommé M. Arnault
directeur, et M. Éiienne chancelier. Ce choix a
été fait l'unanimité.
-M. Alphonse Rabbe est mort, le 2, l'âge de
quarante-trois ans. Il était l'un des collabora
teurs du Courrier Français.
Le n° 81 du Journal Officiel contient la
loi votée, par la seconde chambre des états-gé
néraux, dans la séance du 19 décembre der
nier et qui fixe un million sept cent cinquante
mille florins la somme employer, pendant
l'année i83o, par le syndical d'amortissement,
pour l'achat et le remboursement de la dette pu
blique.
- Tandis que plusieurs feuilles donnent l'étatde
santé de l'impératrice Marie-Louise comme dé
sespéré, un journal annonce, sur la foi de let
tres particulières qui seraient parvenues a Mi
lan, le 20 décembre, le départ de Sa Majesté
pour Vienne, la date du 16 du même mois.
Il nous semble bien difficile qu'il n'y ait là des
sous quelque malentendu.
Les émigrés portugais qui se rendent au
Brésil, sont partisd'Osiendebord d'un bâ
timent anglais.
Ije Journal du Havre annonce que plu
sieurs citoyeusse proposent d'établir deschauf-
foirs publics pour les classes indigentes. Cela
est fort louable, sans doute; mais nous sommes
surpris d'apprendre, par là, que l'on ait attendu
jusqu'à i83o, établir, dans une ville comme
\t Havre, et qui existe, depuis long-temps,
dans plusieurs villes, en Europe beaucoup moins
considérables et moins riches que celle-là.
Dans cette détestable ville d'Amsterdam
dont au moins les trois quarts des habitans sout
hérétiques ou Israélites, c'est-à-dire, autant
de tisons d'enfer, la charité y est tellement in
connue, que la collecte en faveur des pauvresy
a produit, en un clin d'oeil, la somme énorme de
cinquante-cinq mille florins. Allez quêter
pour les pauvres Rome, Madrid, Lisbonue,
villes de piété par excellence, et même pas si
loin peut-êtreet vous verrez si vous y ob
tiendrez facilement cinquante-cinq mille florins.
Ce fut encore de la Hollande, de ce colque
de fange et de brouillard, si l'on en croit M.Fon-
tan que partit le noble élan de souscription en
faveur des Grecs; et, si la Grèce a finalement
pris rang parmi les nations indépendantes, ce
sera la généreuse initiative de nos frères du
Nord qu'elle en sera redevable et une poignée
d'insensés ne savent que déverser sur la Hollau-
de le mépris et l'injure!!!, ■>- Le National.
-- On lit dans le Drapeau Blancl'article
qui suit:
a Le Catholique des Pays-Bas dénatura
notre pensée sur l'étal des affaires de ce pays,.
Il dit que nous pensions qu'un bon chrétien
t n'a rien de mieux faire qu'à baiser le bâlou
cc qui sert le frapper, et bientôt, sans doute
cc la muselière qui doit servir le muSeler.
Nous n'avons rien dit de semblable, et nous
avons lieu d'être étonnés du propos que le Ca~
tholique nous prête. Au reste, voici noue pro
fession de foi claire et précise nous la recom
mandons au Catholique afin qu'il s'en sou
vienne l'avenir. «Comme catholiques, nous
cc avons déploie les vexations et les tracasseries
que les catholiques ont eu souffiir nous
cc avons applaudi leurs réclamations fermes et
cc respectueuses: mais comme royalistes, nous
cc n'avons pu donner notre assentiment un pro-
jet qui ne tendait rien de moins qu'au ren
ie versement du gouvernement des Pays-Bas.
cc Ainsi, que les catholiques réclatneul pour
qu'on fasse droit leurs griefsnous les ap-
puierons; mais, s'ils conspirent pour la des-
cc truction de l'autorité, nous les combattrons,
a En deux mots, les plaintes même légitimes
cc doivent avoir pour objet la réparaiion d'une
«injustice,et non l'affaiblissement de l'autorité.»
Que va dire, maintenant, notre furibond
CatholiqueDécidément, nous sommes dans la
saison des pieds de nez. Nos Unionistes en
montrent de tellement démésurés, qu'on n'a rien
vu, jusqu'ici, de pareilmême au carnaval.
[Le National.)
M. O'Connell vient d'adresser une lettre
ses bien-aimés compatriotes. L'espace nous
manque,pour iusérer cet écrit entièrement ca
ractéristique. Il suffiira de dire qu'elle contient
la dose ordinaire d'ignoble bassesse, de fadaises,
d'incohérences et d'assertions apocryphes. Le
nouveau Daniel est tombé dans la fosse aux li
ons; et il lui faudra, pour en sortir, quelque
choses de plus que son imperturbable effronte
rie. Courrier.
Le Times contient line longue lettre
écrite, avant l'invasion des Espagnols, sur la si
tuation des partis au Mexique, que l'on repré
sente comme le résultat du gouvernement anté
rieur, auquel avait été soumis un peuple que ses
maîtres avaient toujours tenu éloigné de la
direction de ses propres affaires, que l'on avait
nourriavec tant de soin, l'ignorance et la su
perstition, qui l'on avait offert si peu de moy
ens de perfectionnement moral, et dont la civi
lisation avait toujours été comprimée par tant
d'obstacles.
Les journaux américains rapportent une
décision des tribunaux de ce pays sur l'action
iutentée par M.Torlade chargé d'affairesde don
Miguel, contre le consul-général de Portugal
au nom de la jeune reiue, Philadelphieaction
qui avait pour objet d'exiger la remise de tous
les papiers appartenant la légation portugaise,
se fondantsuroe que le gouvernement américain
avait reconnu le gouverueraeut de D.Miguel.
Mais les tribunaux ont envisagé la question sous
un autre point de vue, et ont déclaré que, tout 1
en reconnaissant le gouvernement de fait du
Portugal, 011 n'avait pas entendu préjuger la
question de la légitimité, et que par conséquent
ils ne pouvaient pas obliger l'agent de doua Ma- S
ria da Gloria se dessaisir des papiers de sa
souveraine.
On se rapelle qu'en 1827 une surtaxe du
fisc relativement aux timbres des journaux et
contraire au mode suivi depuis 4o ansdonna
lieu d'abord des protestations cl ensuite des
procédures; le tribunal de Bruxelles vieul enfin
de prononcer dans celte affaire un jugement qui
déboute la régie de ses prétentions. Les dépens i
ont été compensés.
On écrit de Corfon que les commandans
othomaris Nêgrepont ont reçu l'ordre de sus
pendre les hostilités et d'évacuer l'île. On était
Corfon d'avis que la Porte a consenti la
nouvelle proposition des puissances relativement