Bianco fv. n" 1208^, c'est, tout a lois
rendre, Munito et, par une'analogie insépa
rableson infatigable Mentor, M. Nief, la
justice la mieux méritée et la plus lluteuse.
f fùir l'annonce. J
E Y T i: K I E E il.
FRANCE.
Paris ,10 mars,
La chambre des députés a complété son
bureau. Les viee-présidens nomme soin MM.
DupiusaîuéBourdeau Maitignac, Cambou.
Ou a calculé que, depuis quinze aimées que
nous jouissons du gouvernement représentatif,
jamais les premières réunions des chambres
n'avaieut oifeit un aussi grand nombre de
membres piéseiiS.
On parle de l'entrevue que M. Rot-
scliild a eue avec le prince-ministre, et l'ou
ajoute que ce banquiei lui a dit franchement
que, pour que la hausse couronnât l'œuvre de
la réduction de 5 p. ®l°il était indispensable
que le ministère inspirât de la confiance la
nation dans les débats parlementaires.
London Expresse.
A la voix du Courrier du Bas-Rhin
qui a déjà plusieurs fois, signalé l'admini
stration les nombreuses émigrations qui dépeu
plent l'Alsace, malgré sa grande fertilité, vieut
de se joindre celle d'un juge de Strasbourg.
Sa lettre, dit le Courrier, indique les véritables
causes du malaise qui tourmente la Fiance.
Le peuple se lasse de voir que sueurs ne pro
duisent que pour les autres, et que ce soit de
sa misère que tant des gens s'enrichissent.
On litdans une lettre de la Havane 6
janvier: - Le général Lorente, commandant
delà seconde expédition destinée contre le Mes i
que est arrivé, ici, il y a quelque temps: il
doit être suivi de 8,000 Espagnols. On a l'in
tention de lever encore 4 000 hommes, pour
Compléter l'expédition. Une partie des forces
attendues d'Espagne est déjà ai rivée, par petits
détachi mens, bord de bâLiineiis marchands.
Messager.
Un tremblement de terre presque aussi
violent que celui qu'on avait ressenii en 1822,
•a désolé la ville de Valparaïso Chili dans
la journée du 2b octobre. L'oudulation a dîné
20 secondes, et a détruit une grande quant iié
de niaisous. Personne n'a perdu la vie; mais,
Sl-Yago, où la secousse a été très-violente
on a déplorer la mort de plusieurs habilaus.
Le village de Casa-Blanca qui se trouve 3o
milles de Sl-Yago, a été, presque entièrement
renversé. -- Journal de Havre. 1
L'empereur don Pédiù a élevé le colonel
français Brack écnyer de l'impératriceau
rang de grand-dignitaire l'ordre impérial de la
Rose, avec litre d'excellence.
M. C. Lucas, l'occasiou du second et der
nier vol. de son ouvrage sur le Système péni
tentiaire en Europe et aux Etats-Unis
dédié aux chambres, vient de leur adresser une
nouvelle pétition sur la nécessité de l'adoption
de ce système en France.
L'homicide coutume des sulées ou briile-
menl des veuves des Indous a été, dans certains
cas, longtemps interdit, avant le décret du
gouverneur britannique quitout récemment,
a, enfin, défendu cet horribles exécutious vo
lontaires.
la destitution de M. de Sesmaisons
dernier député de la Loiie- Inférieure et héri
tier de la pairie du chancelier de FranceM.
d Ambray, son beau-père.
Après les paroles, viennent les actes: le
dernier paragraphe du discours d'ouverture
s'adressait la chambre des députés voici
maintenantt une mesure très-significative
qui est I adresse de la chambre des pairs Le
uuuistèi e Polignac veuttoute force, iutuni-
f5)
der ceux dont la conviction lui est rebelle et
c'est au ministère des Pays-Bas, c'est M. van
Maaneu, qu'il emprunte ses moyens, en les
recouvrant de l'autorité de lord Wellington.
Lord Wellington a menacé de renvoyer le
lord-charnbellan s'il s'opposait une mesure,
vaste, importante, immense, d'où dépendait,
peut-être, le salut de l'Angleleire 1 l'émanci
pation donc, M. de Polignac doit destituer
un pair de Fiance; pour qui, bon Dieu? pour
M. Dudon! Voilà un honorable officierun
homme indépendant et consciencieuximmolé
M. Dudon! Qu'est-ce, après tout, qu'un
pair de France, qu'un colonel d'état-major de
la garde, mis dans la balance avec M Dudon?....
Tout pair de France qui tient quoi que ce
soit, u'a plus droit d'écouter, ni un dévoue
ment éclairé aux intérêts du trône ni un zèle
honorable pour les intérêts du pays, ni ces
vieux senlimens de fierté et d'iudependauce
dont la noblesse de province a laissé tant de
traditions; l'obéissance passive est son lot: il
doit se considérer, corps et âme, comme la
propriété du ministère.
La chambre des pairs ne doit-elle pas beau
coup de reconnaissance des ministres qui
cherchent ielever, ainsi, dans l'esprit des
peuples, son indépendanceson éclat et sa
dignité? Les officiels supérieurs de l'armée ne
doivent-ils pas être bien rassures sur leur po
sition, en voyant qu'elle dépend du caprice
d'un ministre, ou de la vauite blessée d'un de
ses protégés?
La destitution de M. Donatien de Sesmai
sons est l'explication la plus nette des dermeres
phrases du discours d'ouverture: elle dément
d'une manière éclatante, les interprétations
douceieuses données par quelques feuilles, et
par des miuislres eux-mêmes. L'est j>ar la ter
reur qu'on veut agir sur les chambres: en
frappant les individus, dans celle quicomme
corps, est hors d'atteinte;en frappant, en masse
Celle qui peut être dissoute. La destitution in
fligée, pour un Note indépendant, un homme
rrcomniaiiOable par son caractère et sa dignité,
est, eu même temps, uue menace aux électeurs
pour le cas d'une élection générale fc'est un
avis de l'inquisition impitoyable quei'oncomp-
te exercer sur les votes dont la loi a voulu
protéger le secret et la liberté. Un tel acte ré
vèle, lui seul, tout le système du ministère
et l'avenir qu'il nous prépare. Les chambres
sont menacées, aussi bien que la France; mais
leur fermeté peut encore tout sauver.
Courrier Françaisr
Les autres journaux s'expriment dans le
même sens.
ANGLETERRE.
Londres 10 mars.
Il paraît que les ministres ont secrètement
tout ai rangé, pour renouveler le monopole
exclusif de la compagnie des Indes. On dit que
les quarante roitelets de l'Indoustan ont fait
d'énormes sacrifices pécuniairespour obtenir
celte prérogative. Cependant, Liverpool,
Bristol et Londresil s'est formé des associ
ations contre celte concession. 11 est certain
que les membres choisis pour faire un rapport,
ce sujet, sont, presque tous, intéressés
favoriser le mouopole exclusif
- La séance de la chambres des pairsdu 4,
a été. en grande partie, remplie par la présen
tation de pétition de différens comtés qui se
plaignant de la détresse dans laquelle ils sout
plongés.
Lord Calthorp a insiste, a ce sujetsur de
nouvelles économies introduire daDS les dé
penses publiques.
Le duc de Wellington a déclaré que le
gouvernement avait deja fait des réductions
considéiables, et qu'il ne pouvait plus en faire,
surtout dans le département de la guerre.
-- La chambre des communesséance du
4après quelques affaires d'un moindre inté
rêt a entendu sir John Newporlqui a fait
la motion, annoncée précédemment, sur l'étal
de l'église établie en Irlande. Il a trace rapide
ment une esquisse historique de l'église iprotes-
lante;et a terminé, en faisant la motion qu'il
fût établi une enquête statistique des diocèses,
des appointemens dont jouissent les cures et
du cumul des bénéfices; enfin, il adtmandé
que pro isoiremenl, ou suspendît la collation de
dignités ou bénéfices, |usqu'à ce'que l'enquête
qu'il propose fût terminée.
Au lieu de celte motion, dont une partie
exigeait l'exercice d'un pouvoir illégal lord
Gotversecrétaite d'état pour l'Irlande, a
proposé une adresse S. M. pour demander
la nomination d'une commission ch irgée de
faire une enquête sur l'étal des dilferens bé
néfices des diocèses irlandais et des traitemens
des curés; et, ensuite, la communication des
dispenses accordéesdepuis 10 ans pour cu
muler des bénéfices.
Cette adresse a été adoptée après quelques
débats, sans divisiou, sir J. Newportayaut
retiré sa motion.
ALLEMAGNE.
Francfort, 4 mars.
Not rediète s'occupe de l'affaire de Brunswick;
c'est-à-dire, les ministres de la confédération
germanique parlententre eux de la possibi
lité d'une attaque, main armée, contre le duc
de Brunswick; mais fidèles leur système de
fainéantise, nos hommes d'étal ce peuvent pren
dre une résolution ferme et décisive en sorte
que le duc pourra lester bien tranquille
Paris.
Un autre objet de notre politique intérieure,
c'est la réunion commerciale des étals du
centre de l'Allemagne que le prince de Met-
ternich protège, sous main pour 1 opposer
la réunion de la Prusse avec la Bavière le
Wurtemberg et le grand-duche de Hesse-
Darmstadt. Ou dit que la réunion centrale va
s'occiqier de la fixation des principes fonda
mentaux sur lesquels elle seia établie, et dout
elle avait manqué jusqu'à présent. Ce sera,
cependant assez iliffictle: car celle union ne
sait pas ce qu'elle veut, et n'est qu'un instru
ment aveugle de la politique du cabinet de
Vienne. M. de Meltçruicb se soucie, fort peu,
des intérêts commerciaux des étals du second
ordre; il veut seulement eu faire un moyen
d'opposition contre la Prusse. C'est dans ce
but qu'il a travaillé, nouvellement, regagner
son influence eu Bavièreen mettant, en cam
pagne la haute-noblesse et la congrégation
contre les idées libérales, et contre les hommes
qui les jirofesseul mais il a lutter contre la
fermeté du toi.
ITALIE.
Florence ,2# février.
La sainte-alliance austro-italienne s'est re
nouvelée dans presque tous les éiats de notre
malheureux pays. Le prince de Metternich
vient de conclure de nouveaux traités de dix
ans, pour l'extradition réciproque de tous les
coupables de délits politiquesavec les rois de
Sardaigne et de Napleset avec les duchés de
Modène, de Massa, de Cirrara, de Lucques, de
Parme et de Plaisance. Notre grand-duc est le
seul souveraiu italieu de la part duquel le
chancelier de l'empire autrichien ait essuyé un
refus On dit que ce jeune prince a répondu
que, dans ses états, toutes les personnes qui ne
commettraient aucun crime, et qui se confor
meraient aux lois en vigueur, trouveraient la
même protection que ses sujets; que S, Ai. I. et
R., son oncle, ne pouvait pas espérer que