l'échiquier a présente le budget des recettes.
Il a développé, dans un discours étendu les
vues du gouvernement cet égard. Enfin
Je chancelier a notifié son intention de propo
sai, dans quelques jours, un plan pour la ré
duction des 4 p- °/o de rente. Sou discours a
causébeaucoup de satisfaction, et les résolutions
qu'il u présentées ont été adoptées, l'unanimité.
Chambre des Pairs. - Séance du u mars.
Lord Holland a fait, aux ministres, quel
ques questions relatives aux ailaires du Portu
gal. 11 leur a demandé: Si les négociations
de t$a8 et 1839 conduites par le ministère
anglais,avaient été terminées, et si l'Angleleire
prenait part aux négociations pendantes entre
la France et la maison de Bragauce? - Lord
Aberdeena répondu: -Que les deux négocia
tions étaient séparées niais que celles dont il
s'agit actuellement se fout conjointement, entre
la France et l'Angleterre. Eu réponse
d'autres.questions de Lord Hollandje cortrte
dAberdeen a déclaré: Que la cour d'Espa
gne n'y était pas intéressée y mais que la cour
d'Autriche l'avait étédepuis le commeuce-
nient.
Du i5.On s'y est occupé, exclusivement,
de quelques pétitions. Le duc de Wellington
eu a présenté une qui demande l'abolition de la
peine capitale pour certains- crimes, On
sait que la peine de mort est appliquée, en An
gleterre, pour divers vols, pour faux, etc.
FRANCE.
m-:, ■•■■M 1
Paris91 mars.
Adresse de la Chambre des Pairs.
Le 9 marshuit heures du soir, le. roi a
reçu, dans la.satle du Trône, la grarrde-depnla-
iiou dé la chambr e des pairs, chargée de présen
ter, S. M., l'adresse votée par la chambre.
A'cette députations'était joint un grand
nombre de MM. les pairs.
Elle a été conduite, l'audience du roi, par
le marquis de Dreux-Biéze, grand-maître -, le
marquis de Rochemo're, mailie, les vicomtes de
Românet et de Battlny, aides des cérémonies de
Franée, et jxréseirtée par le grand-maître.
M. le chancelier comme piésident de la
«hambre des pairs a lu S. M-, l'adresse.-Nous
n'en l'apporterons que ces deux derniers
Le premier besoin du cœur de V. M. est
de voir la France, heureuse ci respectée, jouir,
en paix de ses institutions. Elle en jouira,
Sire. Que pourraienten efletles insinuai tous
malveillantes, contre la déclaration, si expresse
de votre volonté, de maintenir et de consolider
Ces institutions La monarchie eu est le fonde
ment; les droits de votre couronne y resteront
inébranlables: ils né sont pas moins cher s,
votre peuple que ses liber tés. Placées sous votre
sauvegarde, elles fortifient les liens qui atta
chent les Français votre tiône et votre
dynastie, rt les leur rendent nécessaires. La
France ne veut pas plus de l'auarcfiie, que son
roi ne veut du despotisme^. - 1
Si des manoeuvres coupables suscitaient
a votre gouvernement des obstacles ils se
raient bientôtsurmontés, non pas seulement
par les pairs défenseurs héréditaires du tiôtre
et de la charte mais.aussi par le concours, si
multané des deux chambres, et parceluide
1 immense majorité d»s Français car il est
dans le vœu et l'intérêt de tous que les droits
sacrés de la couronne demeurent inviolables,
et soient transmisinséparablement des libertés
nationalesaux successeurs de Votre Majesté,
et nos derniers neveux héritiers de notre
confiance et de notre amour.
Le roi a répondu -
Monsieur, les sentimens que vous na'expri-
fflea au nom des pans de France-, nie sont
5
d'autant plus agréables, qu'ils me prouvent
que la chambre a parfaitement compiis et
seini tout l'ensemble de mon discours.
Je compte sur vousMessieurs, comme
vous devez compter sur mon inébranlable
fermeté et j'aimeà ne pas douter comme
vous m'en donnez l'espérance, que les deux
chambres s'uniront moi, pour assurer et
consolider le boulieur de mes peuples,
Le roi a reçu le 18 mididans la
salle du Trône, la grande-députation: AI. le
président de la chambre et les quatre secré
taires s'y étaient joints.
La grande-députation a.néanmoinsété
accompagnée de MM. DuchâtelGuizot, de
Vaux Cabanon Gravier Boissy d'Anglas
Daiidigné de La BlanchayeAngal, Pavéa
de Vandoeuvre, PetouLe Carlier, La Ri-
boissière Vaillant, Mornay, Martin, Martin
Laiiiite Camille Perrier, Gaétan de La Ro-
chcfoucaull BailloiRoman Maille.
Parmi les membres de la députation deux
seulement étaient absens, malgré l'avis donne,
le 17 par la GazetteL'un des absens est M.
le marquis de Vauichier.
M. Royer-Collard a lu l'adresse.
Nous passons sur les 9 premiers qui ne
sont qu'une paraphrase du discours du trône.
Mais il est une condition nécessaire
l'accomplissement de ce bienfaitet sans la
quelle il demeurerait stérile. C'est la sécurité
de l'avenirfondement lu plus solide du cré
dit, et premier besoin de l'industrie. Accou
rus votre voix de tous les poiuls de votre
royaume, nous vous apportons, de toutes
parts, Sire i'bornmage d un jieuple fidèle
encore emù de vous avoir vu le plus bienfai
sant de tous au milieu de la bienfaisance uni
verselle et qui révéré, en vous, le modèle ac
compli des plus touclr. vertus. Sire ce peuple
chérit votr e autorité. Quinze ans de paix et de
hbeire, qu'il doit votre auguste frere et
vous, ont profondément enracinédans son
coeurla reconnaissance qu'il attache votre
royale famille. Sa raison, mûrie par l'expérien
ce ei par la libellé des discussions, lui dit
que c'estsurtouteu malièfe d'autorité, que
l'antiquité de la possession est le plus saint de
tous les litres, et que c'est, pour sou bon
heur autant que pour votre gloireque les
siècles ont placé votre trône dans une région
inaccessible aux orages.-Sa conviction s'ac-
coide donc, avec son devoir pour lui pré
senter" les droits sacrés de votre couronne
comme la plus suie garantie de ses libertés y
et l'intégrité de vos prérogativescomme
nécessaire la conser vation de ces droits.
CependantSire, au milieu des sentimens
unanimes de respect et d'affection dont votre
.peuple vous entoure il se manifeste dans les
esprits une vive inquiétudequi trouble la
sécurité dont la France avait commencé
jouir, aliére les sources de sa prospéritéet
pourraitsi elle së prolongeaitdevenir fu
neste son repos. .Notre couscieuce, notre
bonheur, la fidélité que nous vous avons ju
rée, et que nous vous garderons toujours,
nous imposent le devoir dç vous eu dévoiler
la cause.*
<1 §ire, la charte, que nous devons la
sagesse de v. auge prédécesseur, et dont Votre
Majesté a la ferme volonté de consolider le
bienfait, consacre, comme un droitl'inter
vention du paysdans la délibération des in
térêts publics. Celte intervention devait être,
elle esten effetindirecte sagement mesurée,
ciicouscrite dans des limites exactement tra
cées et que nous ne souffrirons jamais que
l'on ose tenter de franchir; mais elle est posi
tive dans son résultat car elle faitdu con
cours permanent des vues politiques de votre
gouvernement avec les vgeux de votre peuple,
la condition indispensable de la marche régu-
l.ère des affaires publiques. Sire, notre loyau
té notre dévouement nous condamnent vouv
dire que ce concours n'elisic j»as.
Une défiance injuste des sentimens et de
la raison de la France est, aujourd'hui, la
pensee fondamentale de l'administration votre
peuple s'en alihgepaice qu'elle est inju
rieuse pouf-iui; il s'en inquiète, parce qu'elle
est menaçante pour ses libel lés.
Celle défiance ne saurait approcher de
votre noble cœur. Non, Sirela France ne
veut pas plus de l'anarchie que vous ne
voulez du despotisme elle est digne que
vous ayez foi dans sa loyauté, comme elle a loi
dans vos promesse*.
Eutre ceux qui méconnaissent une nariou
si calme si fidèle, et uous, qui, avec une con
viction profonde, venons déposer dans votre
sein les douleurs de tout un peuple jaloux
de l'estime et de la confiance de son loi qu©
la haute sagesse de Votre Majesté prononce.
Ses royales prérogatives ont placé, dans ses
mains, les moyens d'assurer, entre les pou
voirs de l'état celle harmonie constitution
nelle, première et nécessaire dondiuoii delà
force du trône et de la grandeur de la France.
Le 1 oi a répondu, peu près eu ces ter-
mes --
«J'avais dû compter sur le concours des
deux chambres, pour m'uider faire le bon
heur de mon peuple.
«Je vois avec chagrin, que ce concours
me manque de la part de la chambre des dé
putés.
Je dois, néanmoins, rester inébranlable
dans les résolutions que mou discours vous
u annoncées.
Mes ministres vous feroul connaître mes
volontés. »^r)
ANGLETERRE.
Londresao mars.
On parle d'une coalition de plus de cent
membres des communes, pour obtenir une ré
duction des taxes, ils auraient, |>our chef, lord
Allorp.
Les spéculations de lord Exéter dans les
courses de la deruiere saison, ont eu un lésultal
au moins aussi brillant que celles que faisait le
duc de Craston, au temps de sa splendeur. Dix
de ses chevaux lui oui gagué 12,425 liv. su
310,625 francs.
Si I on ajoute cette somme, les paris ga
gnés par le noble lord, dans les courses ou ses
chevaux se sout trouvés engagés, ce ne sera
point exagérer, que de porter les bénéfices
qu'il a obtenus, l'année deruiere, 25,000 liv.
st. 635,ooo fr. au moins.
Il y a bien des années que la session du
parlement n'a oifert autant d'activité que main
tenant. Vingt-sept jours non compris les
dimanches se sont écoulés depuis l'ouverture,
et déjà les membres oui élé réunis en séance
aa fois; et, sur ce nombre, une séance s'est
prolongée jusqu'à quatre heures du marin;
une jusqu'à deux heures y septjusqu'à une;
trois, jusqu'à minuit. Les autres joursles
chambres se sout séparées des heures plus
ou moins avancées,
AUTRICHE.
Vienne i5 mars.
Un courrier anglais arrivé de Londres
et qui se rend .Constaiitinoplea apporté la
nouvelle que les plénipotentiaires des trois pu s-
sances alliées par le (railé de Londres uni
dans les conférences des 4 el 36 févrierdtfii j-
lîvemeiil arrêté le soi l de la Gi'ece, et rioipiné
le prince 1-eopold de Saxe-Cobourg pi i;.ce-sou
verain et hér éditaire de la Grece.
Les eaux du Danube sont rentrées dans leur
lit mais lesravages qu'elles oui causés dépassent
tout ce qu'on a éprouvé, de ce genre, Vienne
(1) Les chambres sont prorogées au i" septembre
prochain. Les détails, au premier n".